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islam - Page 5

  • L'affaire Redeker

    Je m’étonne que tant de nos amis et voisins (pas tous, et il y a eu quelques réactions salutaires) tiennent à jouer les figurants inutiles dans la mise en scène montée par et autour de Robert Redeker.

    Il suffit pourtant d’examiner sa fameuse tribune du Figaro pour être, au moins, intrigué. Ce qui frappe d’abord est le caractère primaire de son attaque contre l’islam. Or Redeker n’est pas un primaire. Cela veut dire qu’il s’agit d’une provocation délibérée, dont les prémisses n’ont rien à voir avec nos préoccupations. Il s’agit de la bataille entre la gauche sioniste et la gauche antisioniste, la première étant obligé de crier très fort pour se faire entendre car elle est ultra-minoritaire. Comme tout sioniste non juif, Robert Redeker prend des positions maximalistes (il l’a fait notamment en faveur de la guerre américaine en Irak, de façon délirante, et aujourd’hui il reconnaît qu’il s’est trompé, mais c’est un peu tard) et il considère qu’avec son film Shoah, Claude Lanzmann s’est hissé dans la tragédie au niveau indépassable de Sophocle et de Shakespeare (il est vrai que Lanzmann est le directeur de la revue Les temps modernes, dont Redeker est membre du comité de rédaction…)

    Il est curieux d’autre part qu’il n’y ait pas de commentaires sur la première partie de l’article, spécialement sur le paragraphe concernant le string, qui est pourtant très significatif. Robert Redeker s’offusque d’apprendre que Delanoë a interdit le string à Paris Plage, et que c’est sans doute parce que le maire de Paris a eu peur que des islamistes qui viennent troubler la fête estivale.

    Franchement, si le problème de l’islam est l’interdiction du string à Paris Plage, nous ne sommes certainement pas sur la même longueur d’onde.

    L’importance fondamentale donnée au string (et aux fantasmes qui vont avec) fait bien sûr penser au fait que Robert Redeker est l’ami de Caroline Fourest et Fiametta Venner, le couple choc d’activistes de toutes les subversions, spécialisées dans le combat gay et lesbien et surtout dans le combat pour l’avortement (et aussi pour le pacs, et contre le FN, etc.). Le couple Fourest-Venner, sur son site ProChoix, a été le premier à défendre Robert Redeker. Il se trouve que ces pasionarias de l’avortement sont aussi devenues des pasionarias anti-islamiques. D’abord elles ont écrit un livre contre « tous les intégrismes » (juif, chrétien et musulman). Puis Fiametta Venner a écrit un livre, très médiatisé, contre Tariq Ramadan.

    Sur ce sujet, elles s’opposent à une grande partie de l’extrême gauche qui a pour les islamistes (ces révolutionnaires avant-garde des peuples opprimés) les yeux de Chimène. Mais ce qu’elles ne supportent pas dans l’islam, c’est en quelque sorte, pour faire court et pour en rester à l’affaire Redeker, que l’islam est contre le string.

    Mais qu’avons-nous donc à faire là-dedans ?

    P.S. — A ceux qui objecteraient que, tout de même, Redeker a reçu des menaces de mort et que cela n’est pas supportable, je réponds qu’il n’est ni le premier ni le dernier, et que ceux de nos amis qui ont reçu de telles menaces n’en ont jamais fait un tel cinéma.

  • Turqueries

    Une conférence sur l’islam, première du genre, était organisée hier à Berlin entre représentants des pouvoirs publics et des organisations musulmanes, sous la présidence du ministre de l’Intérieur Wolfgang Schäuble. Prévue de longue date, elle est venue se télescoper avec la polémique sur Idoménée. Lors de sa conférence de presse, Wolfgang Schäuble a cru pouvoir affirmer que tous les participants ont été d’avis que l’opéra soit représenté le plus rapidement possible. Une affirmation qui ne peut que laisser perplexe. D’autant que le ministre a ajouté qu’ils allaient y aller ensemble… On imagine les imams voyant la scène où Idoménée sort d’un sac la tête ensanglantée de Mahomet (et aussi celle de Jésus, du reste)…

    A cette occasion, on apprend que la plus importante organisation musulmane d’Allemagne est le DITIB (union turque islamique des affaires théologiques), et que cette organisation est contrôlée par l’Etat turc. On croyait que l’Etat turc était laïque…

    Wolfgang Schäuble a affirmé que « l’islam fait partie de notre pays et aussi de l’Europe ». Mais les imams des mosquées appartenant au DITIB (donc la grande majorité des imams d’Allemagne) sont des fonctionnaires de l’Etat turc. C’est une curieuse façon de faire partie de l’Europe. Sauf si la Turquie fait partie de l’Europe, naturellement. Ce à quoi travaille le gouvernement de M. Schäuble…

    Certains n’hésitent pas à enrôler Mozart dans cette galère. Non pas pour Idoménée, mais pour L’enlèvement au sérail (et la Marche turque, bien sûr). Les turqueries de Mozart seraient des hommages à l’empire ottoman et la preuve que Mozart serait favorable à l’entrée de la Turquie dans l’Union européenne. Autant dire que les boulangers viennois ont inventé le croissant en 1683, après la bataille décisive contre les Ottomans, pour rendre hommage au sultan. C’est oublier en outre qu’à la fin de la vie de Mozart l’Autriche et la Turquie étaient de nouveau en guerre…

  • Idoménée et le blasphème

    Un tollé a accueilli à Berlin la déprogrammation d’Idoménée de Mozart. La classe politique est unanime, et c’est à qui aura les mots les plus forts pour exprimer son indignation.

    Idoménée (qui n’aura jamais bénéficié de tant de publicité) a été déprogrammé par le Deutsche Oper en raison des risques que les représentations faisaient courir au public et aux collaborateurs de l’établissement (la direction avait été alertée par la police de Berlin). La mise en scène montre le personnage d’Idoménée sortant d’un sac les têtes coupées de Poséidon, Jésus, Bouddha et Mahomet.

    Les uns et les autres n’ont qu’à la bouche la « liberté d’expression » mise à mal et la lâcheté de la direction de l’opéra face aux éventuelles menaces islamistes. Angela Merkel elle-même a jugé intolérable « l’autocensure par peur » et a ajouté : « Nous devons faire attention à ne pas reculer toujours face à la peur créée par des islamistes radicaux prêts à commettre des violences ».

    Chère Madame, avant de faire des effets oratoires sur le dos du Deutsche Oper, il serait bon que vous vous examiniez sur votre complaisance face à la montée de l’islam dans votre pays, sur votre aveuglement à propos d’un bon islam qu’il faudrait soigneusement distinguer du méchant islamisme.

    Le ministre de l’Intérieur Wolfgang Schäuble s’est exclamé : « C’est verser dans la folie que de commencer à interdire des opéras de Mozart, nous ne pouvons pas l’accepter ! »

    Il ne vient pas à l’esprit de M. Schäuble de se demander ce que Mozart aurait pensé de l’ignoble mise en scène de Hans Neuenfels. D’après tout ce qu’on sait de Mozart, il est évident qu’il aurait lui-même demandé l’interdiction, en apprenant qu'un aussi répugnant blasphème allait défigurer son œuvre.

    La fermeté face à l’islam conquérant ne passe pas par le blasphème antichrétien, ni par la dénaturation des chefs-d’œuvre de notre patrimoine.

  • La mosquée de Créteil. Avec un minaret

    La première pierre de la mosquée de Créteil sera posée le 4 octobre. Ce sera la première mosquée « au vrai sens du mot, avec ses symboles, un minaret et un dôme », se félicite le président de l’Union des associations musulmanes de la ville.

    Le projet est porté depuis dix ans par le député-maire socialiste Laurent Cathala. La « partie cultuelle » est financée à 100 % par les musulmans. La « partie culturelle » (salles polyvalentes, hammam, bibliothèque, restaurant, librairie, boutique d’artisanat), d’un coût estimé à 2,5 millions d’euros, sera acquise par l’« Association pour l’animation et la gestion des espaces culturels », créée pour l’occasion, et qui vient d’être dotée d’une « subvention d’équipement » d’un million d’euros. La ville et le département ont aussi apporté leur garantie à un emprunt de 1,5 million d’euros contracté par l’association.

    L’objectif de l’association est de « favoriser les rencontres et les échanges entre Cristoliens, notamment en permettant une meilleure connaissance du monde musulman ». C’est ainsi qu’en termes politiquement corrects on appelle la promotion de l’islam et la constitution d’un territoire islamique en pays anciennement chrétien. Au nom de la laïcité. Car selon la formule immortelle d’un autre célèbre député socialiste, Jean Glavany, « aujourd’hui, être un bon laïque, c’est encourager la construction de mosquées en France » (La nouvelle République des Pyrénées, 21 décembre 2005).

  • Diplomatie express

    Dépêches AFP, en rouge, « urgent »

    11 h 54 : Début de la rencontre entre le pape et les ambassadeurs musulmans.

    12 h 04 : Le pape réitère son « estime et son respect » envers la religion musulmane.

    12 h 05 : Pape : le dialogue interreligieux est « une nécessité vitale ».

    12 h 17 : Fin de la rencontre entre le pape et les ambassadeurs musulmans.

    12 h 54 : Discours du pape : « C’est ce que nous attendions », a déclaré l’ambassadeur irakien Albert Yelda.

    (N.B. 1 - Le pape n'a pas réitéré son estime et son respect envers la religion musulmane, mais très explicitement envers les musulmans. Et une fois de plus il n'a pas utilisé le mot "interreligieux" sans le flanquer aussitôt du mot "interculturel".)

    (N.B. 2 - Comme son prénom l’indique, l’« ambassadeur irakien » est chrétien.)

  • Trois Indonésiens catholiques exécutés

    Trois paysans catholiques, condamnés à la peine de mort, ont été fusillés ce matin en Indonésie, malgré la campagne internationale qui s’était développée pour tenter d’empêcher l’exécution de cette condamnation.

    Ces trois paysans avaient été jugés coupables d’« incitation à la violence contre les musulmans ». Ils étaient accusés d’avoir été à la tête d’une milice chrétienne ayant provoqué des violences contre des musulmans sur l’île de Sulawesi (anciennement Célèbes) en 2000.

    Ce « procès » inique, ce meurtre « légal » de trois catholiques, s’inscrit dans le cadre de la pression islamique sur les îles indonésiennes encore partiellement chrétiennes. Ce qui s’est passé à Célèbes en 2000 est parallèle à ce qui se passait en même temps sur les îles voisines des Moluques : il s’agit du jihad (cf. ce que j’écrivais avant-hier à propos de la Thaïlande). Et ceux qui osent résister au jihad sont condamnés à mort. C’est la justice de la charia islamique. De l’islam de paix et de tolérance.

  • Le Pen dénonce le rapport Machelon

    Dans un communiqué, Jean-Marie Le Pen dénonce le rapport Machelon, en allant au cœur de la question.

    Il souligne qu’il ne s’agit pas seulement de permettre aux communes de financer la construction de mosquées, car cela on le savait déjà, dès la nomination de la commission par Sarkozy, mais de les y contraindre : « Le rapport stipule qu’il faut obliger les maires à financer la construction de mosquées, et que les préfets devront poursuivre les récalcitrants, « de manière systématique », devant la justice administrative (page 29). »

    Ainsi, conclut-il, « non content de porter atteinte – excusez du peu – au principe de laïcité et à l’identité de la France, le rapport Machelon fait peser une menace gravissime sur les libertés municipales ».

  • Machelon : le rapport islamiste que voulait Sarkozy

    En octobre 2005, Nicolas Sarkozy avait créé une « commission de réflexion juridique sur les relations des cultes avec les pouvoirs publics », présidée par Jean-Pierre Machelon, professeur de droit public. En fait sa mission n’était pas de réfléchir, et il ne s’agissait pas des cultes. Sa mission réelle était de proposer des modifications de la loi de 1905 afin que les pouvoirs publics puissent financer des mosquées.

    Jean-Pierre Machelon a remis son rapport. Il est sans surprise. Puisque Sarkozy dit qu’il faut « toiletter » la loi de 1905 afin de permettre le financement public des mosquées, eh bien le rapport dit qu’il faut « toiletter » la loi de 1905 afin de permettre le financement public des mosquées.

    Il sera donc inscrit dans la loi, si cela est voté par le Parlement, que les communes peuvent subventionner, sans plafonnement, les « lieux de culte ». Et il s’agit bien des mosquées, car le rapport insiste lourdement sur le fait qu’il n’y avait pas de mosquées en 1905, et qu’aujourd’hui il y a 4 millions de musulmans, et comme dit Machelon lui-même, « toutes les religions sont fondées à avoir droit de cité ».

    La loi de 1905 proclame ceci : la République (art. 1) garantit le libre exercice des cultes sous les seules restrictions édictées ci-après : (art. 2) la République ne reconnaît ni ne subventionne aucun culte.

    Dans le rapport Machelon, il n’est pas question de toucher à ces articles, qui sont le fondement de la loi dite de « laïcité ». Doit-on comprendre que les communes ne sont pas la République ? Depuis quand ont-elles fait sécession ? Va-t-on y supprimer les bustes de Marianne et les portraits du président de la République ?

    En fait, le professeur de droit public a trouvé une astuce juridique. Une double astuce tordue, qui n’est vraiment pas digne du droit français. D’une part, explique-t-il, si la loi stipule que la République ne reconnaît ni ne finance aucun culte, cela n’a pas valeur constitutionnelle. Donc on peut s’asseoir dessus… (Je vous promets que c’est vrai, c’est aux pages 20 à 22.) D’autre part, pour ne pas afficher une trop grande contradiction entre ce que dit la loi et ce que l’on va faire, il suffit de modifier l’article 19, qui permet déjà une dérogation au non-financement pour les « réparations », en l’étendant à la "construction". Et il suffit ensuite de modifier le code général des collectivités territoriales pour donner à celles-ci le droit d’accorder des aides à la construction de lieux de cultes.

    Le droit ? Non.  L’obligation. J’attire l’attention sur les pages 27 à 29, où le rapport dénonce les maires qui prétendent s’abriter derrière des règles d’urbanisme pour empêcher la construction de mosquées, et qui se livrent à des pratiques illégales, « rarement sanctionnées », en faisant usage de leur droit de préemption ou en refusant le changement d’affectation d’un immeuble. Ainsi, poursuit le rapport, il faudra dans un premier temps « inciter » les maires, par voie de circulaire, à prévoir des espaces réservés aux mosquées dans leurs documents d’urbanisme. Mais il faudra ensuite modifier le code de l’urbanisme afin d’obliger les maires à le faire. Quoi qu’il en soit la délation et la pression doivent s’exercer dès maintenant : il faut attirer l’attention des préfets sur les difficultés que rencontrent les musulmans pour s’implanter dans certaines communes, et leur signifier qu’en cas d’échec de la concertation ils doivent saisir la justice administrative « de manière systématique ». Et pour dissuader les communes de faire usage de leur droit de préemption, il faut les obliger à consigner les fonds nécessaires.

    Il ne s’agit donc pas seulement de permettre aux collectivités locales de financer les mosquées, il s’agit de les obliger à le faire dès qu’il y a une demande.

    On voit d’autre part que la commission Machelon n’a évidemment réfléchi en rien sur la question spécifique du « culte » musulman. Le professeur de droit public ne connaît rien aux religions, il a été choisi pour cela. Pour lui, comme pour son mentor Sarkozy, les églises et les mosquées, c’est la même chose, sauf que les catholiques ont des églises et que les musulmans n’ont pas assez de mosquées.

    Il n’y a donc eu personne, au sein de la commission, pour rappeler quelques vérités élémentaires à ce propos.

    A savoir que si l’église catholique est effectivement un lieu de culte, la mosquée ne l’est pas, ou du moins pas au même degré, et en outre elle est aussi tout autre chose.

    L’église est nécessaire au culte catholique, parce que c’est normalement dans une église, consacrée pour cela, que les catholiques offrent à Dieu le sacrifice prescrit. La mosquée n’est pas du tout nécessaire au culte musulman, car le culte musulman repose sur cinq piliers, et aucun de ces piliers ne nécessite une mosquée, ce qui est logique puisqu’il n’y a pas de sacrifice en islam (hors le sacrifice annuel du mouton, qui précisément ne se fait pas dans la mosquée).

    La mosquée est un lieu de prière collective et de prêche. Comme l’islam n’est pas seulement une religion, mais une idéologie globale (totalitaire) qui ne fait aucune distinction entre la religion, la politique, le légal, le social et le culturel, la mosquée est aussi centre culturel, centre social, centre politique. Les élus le savent bien, qui contournent la loi en finançant non des mosquées mais des « centres culturels musulmans », comportant naturellement des « salles de prière ». Mais on affecte d’y voir une simple astuce juridique.

    Et c’est de même par une astuce juridique que la République qui ne finance aucun culte va ouvertement  financer l’islam, et obliger les communes à le faire. C’est la suite logique de la constitution du Conseil français du culte musulman, par le même Sarkozy, qui a fait de l’islam, comme l’a remarqué le cardinal Lustiger, une religion d’Etat.

    Un boulevard est donc ouvert pour l’islamisation de la France, désormais aspect majeur, après l’avortement (et les musulmanes n’avortent pas), de ce que Bernard Antony a appelé, il y a 25 ans, le génocide français, et qui s’affirme de plus en plus, sur tous les plans, comme un suicide de notre civilisation.

  • Thaïlande : un général musulman…

    Le coup d’Etat en Thaïlande (le 18e sous le règne de Rama IX), est dirigé par le général Sonthi Boonyaratglin, commandant en chef de l’armée de terre. Ce qui est notable est que ce général est musulman, et le premier musulman à diriger l’armée thaïlandaise.

    Il avait été choisi il y a un an par le Premier ministre Thaksin pour montrer qu’il n’y avait pas de discriminations envers les musulmans du sud du pays, où la « rébellion », comme on dit, à savoir le jihad, fait des ravages depuis trois ans.

    Aujourd’hui Thaksin est renversé (il a appris le coup d’Etat à la télévision, dans sa chambre d’hôtel de New York, alors qu’il participait à l’Assemblée générale des Nations Unies), et le général musulman est à la tête du pays.

    Assurément ce n’est pas anecdotique. La Thaïlande est sur la ligne de fracture entre le monde islamique et le monde non islamique en Asie du sud-est. Une ligne qui passe par le sud des Philippines, Timor, les îles indonésiennes des Moluques et de Célèbes (Sulawesi), le sud de la Thaïlande, ligne que le jihad ne cesse de repousser vers le nord. Les islamistes de la région ne font pas mystère de leur volonté d’instaurer un califat asiatique.

    On se souvient de ce qui s’est passé aux Moluques entre 1999 et 2002. L’arrivée, depuis les années 70, de très nombreux musulmans envoyés dans ces îles chrétiennes par le gouvernement indonésien avait fini par créer des tensions, puis des heurts. En 1999, les musulmans sont passés à la vitesse supérieure. Voici ce qu’écrit Philippe Raggi, auteur de Indonésie, la nouvelle donne : « A partir de mars 2000, alors que les affrontements avaient jusqu’à lors plutôt un caractère ethnique, un intervenant extérieur changeait la donne et apportait un tout autre axe et finalité au conflit. Le Laskar Jihad entrait en scène, envoyant depuis Java des milliers de combattants pour « défendre les musulmans agressés par les chrétiens », et en fait pour nettoyer les Moluques de toute présence chrétienne. Pendant sa campagne de « guerre sainte »l’alternative laissée aux chrétiens capturés était la conversion ou la mort. »

    Voilà qui illustre de façon précise les protestations musulmanes contre Benoît XVI, à propos du jihad qui est « défensif » et non « offensif ».

  • Négationnisme

    La célèbre université islamique d’Al-Azhar (qui n’est pas « la plus haute autorité de l’islam sunnite », selon l’expression courante qui n’a aucun sens, mais une autorité respectée dans l’islam sunnite) s’est fendue d’un communiqué pour appeler le pape à « s’excuser en prononçant un autre discours dans lequel il dise clairement son rejet des propos de l’empereur byzantin ». On lit ensuite : « Ces propos sont dénués de fondement car l’islam s’est répandu par la conviction. » Inutile d’aller plus loin…