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Liban - Page 7

  • Liban : nouveau report

    L’élection du président libanais a été reportée, pour la quatrième fois, malgré le ballet diplomatique incessant (Kouchner à Beyrouth, Guéant à Damas, coup de téléphone de Nicolas Sarkozy à Bachar al Assad, pressions américaines...). La réunion du Parlement a été repoussée à vendredi : c’est le dernier jour du délai constitutionnel...

    Aux dernières nouvelles, Michel Aoun ne serait plus dans la course. L’opposition s’est ralliée à la candidature unique de Michel Eddé, qui est le candidat de la Syrie. La majorité veut avoir le choix entre Michel Eddé et les « indépendants » Robert Ghanem et Michel Khoury.

    S’il n’y a pas d’accord vendredi, le président Emile Lahoud a déclaré qu’il nommerait le chef de l’armée à la tête d’un gouvernement provisoire...

  • Le Liban toujours sans président

    Le président du Parlement libanais, Nabih Berri, a décidé de reporter la réunion du Parlement prévue lundi, au 21 novembre. C’est la troisième fois qu’est reportée la réunion au cours de laquelle doit être élu le président qui remplacera Emile Lahoud, dont le mandat s’achève le 24 novembre.

    Nabih Berri veut permettre « plus de consultations pour parvenir à un accord sur l'élection d'un président de la République représentant un symbole de l'unité du pays ». Mais le symbole est hélas que les diverses factions ne trouvent pas l’unité….

    La majorité anti-syrienne affirme qu'en l'absence d'accord, ses députés pourront élire un président à la majorité simple entre le 14 et le 24 novembre, période durant laquelle ils pourront se réunir sans avoir été convoqués par Nabih Berri.

    L'opposition met en garde contre l'élection d'un candidat qui ne serait pas "consensuel", brandissant la menace de créer un gouvernement rival. Elle juge nécessaire de réunir un quorum de deux tiers des députés et soutient que tout président élu sans ce quorum sera "illégitime".
    Le ballet diplomatique se poursuit et s’intensifie. Claude Guéant s’est rendu hier à Beyrouth. Les ministres italien et français des Affaires étrangères, Massimo D'Alema et Bernard Kouchner, y sont attendus la semaine prochaine.

  • Liban : l’élection reportée

    L’élection du président de la République libanaise devait avoir lieu aujourd’hui, au cours d’une réunion qui aurait été la première depuis... novembre 2006. Mais, comme cela se profilait, elle a été reportée au 23 octobre. Le président du Parlement Nabih Berry a constaté que le quorum n’était pas atteint : l’opposition pro-syrienne n’est pas venue, et au premier tour le Président doit être élu par les deux tiers des députés. Le problème est que les différentes factions n’ont pu s’entendre sur un président de « consensus », que réclame le patriarche maronite (dont l’autorité est ici d’autant plus forte que le chef de l’Etat est forcément maronite). Hier, à l’issue d’un entretien avec le patriarche, le président du Parlement s’est dit néanmoins optimiste, assurant que le Liban aurait un Président de consensus avant le 24 novembre, date de la fin du mandat d’Emile Lahoud.

  • Liban : Aoun contre Gemayel...

    Ce n’est qu’une élection partielle, mais dont la signification dépasse de loin le cadre local, et ne peut qu’ajouter à l’instabilité. Le candidat soutenu par Michel Aoun, Camille Khoury, a été élu dans le Metn (la montagne chrétienne) en battant de justesse l’ancien président Amine Gemayel. Celui-ci se présentait comme candidat (de la majorité) à la succession de son fils Pierre, tué en novembre 2004 dans un attentat.

    C’est dans le fief des Gemayel (anti-syriens) que le candidat du général Aoun (allié du Hezbollah) a été élu, par 39.534 voix contre 39.116. Les partisans des Gemayel ont dénoncé des fraudes diverses et déposé un plainte.

    L’élection présidentielle doit avoir lieu en automne. Michel Aoun est candidat déclaré. Amine Gemayel est un candidat potentiel.

  • Un attentat antichrétien

    Le secrétaire d’Etat du Vatican le cardinal Bertone a appelé à « prier pour le Liban, où aujourd’hui a eu lieu un grave attentat de caractère antichrétien ». « Nous prions pour cette terre si martyrisée pour laquelle le pape a prononcé déjà plusieurs appels », a-t-il ajouté.

  • Double attentat au Liban

    Deux bus ont explosé au nord de Beyrouth, en secteur chrétien. Il y a des morts et des blessés. Ces bus transportaient des personnes en provenance notamment de Bikfaya, le fief des Gemayel.

    Il s’agit d’un double attentat à la bombe, qui s'est produit à deux kilomètres de Bikfaya. Il survient la veille de l'anniversaire de l’attentat qui coûta la vie à Rafic Hariri. Les Syriens font tout pour empêcher la tenue du tribunal international, et ils rappellent que leur pouvoir de nuisance est intact.

  • Liban : le spectre de la guerre civile

    A la veille de la conférence Paris III sur l’aide au Liban, le pays des cèdres a été paralysé par une « grève générale » insurrectionnelle organisée par le Hezbollah et ses alliés aounistes, qui ont bloqué les axes routiers. De rudes bagarres ont fait trois morts (par balles) et 130 blessés, et les images des rues où brûlaient des pneus, des manifestants en venant aux mains, des policiers débordés et des chars de l’armée impuissants rappelaient les pires souvenirs. Les opposants prétendent vouloir la démission du gouvernement afin de redonner le pouvoir au peuple libanais. Mais « ce qui se passe n’a rien à voir avec la démocratie, c’est un véritable coup d’Etat », a déclaré Samir Geagea. Dans la soirée, le blocus a été levé, alors qu’on s’attendait à une action plus longue. Mais « la balle est maintenant dans le camp du pouvoir, qui s'il s'obstine sera confronté à une nouvelle escalade », a menacé le Hezbollah.

  • Royalement n’importe quoi

    Ehud Olmert peut en effet être « content » de la visite de Ségolène Royal. La candidate socialiste a non seulement appuyé la politique israélienne, mais elle est même allée plus loin que le gouvernement israélien (sans doute est-il normal qu’elle soit plus royaliste que le roi), sans craindre de dire le contraire de ce qu’elle avait dit au Liban.

    Ainsi, après avoir « salué les efforts de paix du gouvernement israélien » (?), elle a nié à l’Iran le droit à toute exploitation de l’énergie nucléaire civile. « Vous avez devant vous la seule responsable politique qui s’est clairement exprimée contre l’accès de l’Iran au nucléaire civil », a-t-elle claironné, sous les regards médusés des Israéliens, qui se contentent quant à eux de réclamer des sanctions contre l’Iran pour empêcher ce pays de se doter de l’arme nucléaire.

    Concernant le Hamas, elle a déclaré : « En l’état actuel des choses, où le Hamas est sur la liste des organisations terroristes, il n’est pas question de parler aux dirigeants du Hamas. » Au Liban, elle s’était refusée à écarter a priori des contacts avec des « élus démocratiquement désignés », comme le sont ceux du Hamas. Et elle avait rencontré un député du Hezbollah (oubliant d’entendre qu’il comparait Israël aux nazis)…

    Ses déclarations les plus ahurissantes concernaient le survol incessant du territoire libanais par l’aviation israélienne, en violation permanente de la résolution de l’ONU, et qui a failli tourner deux fois de suite à l’affrontement avec les forces françaises de la Finul. N ’hésitant pas à prendre une position diamétralement opposée à la position française (et au mépris de la sécurité de nos soldats), elle a purement et simplement justifié les vols de l’aviation israélienne : « Je sais que ces vols sont liés à la défense de la sécurité d’Israël », a-t-elle dit. Alors que vendredi, au Sud-Liban, elle s’était étonnée de la fréquence des survols et avait promis qu’elle en parlerait au gouvernement israélien. Face à cette contradiction, elle a osé répondre que, au Liban, elle ne s’était prononcée « que par rapport au vécu de la Finul  ». D’un côté, il y a les soldats français en permanence sous la menace de l’aviation israélienne et qui le vivent mal, on peut compatir. Mais de l’autre côté il y a « la sécurité d’Israël », et cela c’est la seule vraie question qui importe.

    De même, Ségolène Royal ne voit rien à redire à l’édification du gigantesque mur de séparation édifié par les Israéliens en Cisjordanie. Et là, c’est une énorme perle : « Quand c’est nécessaire, c’est sans doute justifié, encore faut-il que les choses se fassent dans la bonne entente. »

    Il n’y a plus qu’à tirer l’échelle, et prier pour que cette mère Ubu ne soit pas présidente de la République française.

  • Le Pape et Pierre Gemayel

    Condamnant l’attentat contre Pierre Gemayel, Benoît XVI a déclaré, lors de son audience du mercredi : « Face aux forces obscures qui cherchent à détruire le pays, j'invite tous les Libanais à ne pas se laisser vaincre par la haine mais au contraire à consolider l'unité nationale, la justice et la réconciliation et à travailler ensemble pour construire un univers de paix. J'invite les responsables des pays qui ont à cœur le sort de cette région à contribuer à une solution globale et négociée des différentes situations d'injustice qui la frappent depuis trop longtemps. »

  • Famille martyre

    Pierre Gemayel, ministre libanais de l’Industrie, a été assassiné par balles alors qu’il était au volant de sa voiture dans le nord de Beyrouth. Cet assassinat a eu lieu peu avant que le Conseil de sécurité de l'ONU se réunisse pour adopter le projet de création du tribunal international qui doit juger les assassins de Rafic Hariri.

    Saad Hariri, qui tenait une conférence de presse au moment de l'attentat, a déclaré, en désignant les Syriens : « Ils font ce qu'ils ont promis de faire, ils veulent assassiner tout homme libre au Liban. »

    Pierre Gemayel était l’un des deux fils de l’ancien président Amine Gemayel, donc un neveu de Bachir Gemayel (assassiné en 1982 peu après son élection à la Présidence), et il portait le nom de son grand-père, le fondateur du parti Kataëb (les « Phalanges ») réunifié après le retrait syrien l’an dernier, et dont « cheikh Amine » est le « président suprême à vie ».

    Rappelons que le premier enfant de Bachir Gemayel, Maya, avait été tuée en 1980, à l’âge de 18 mois, par une bombe qui visait son père.

    Je pense aujourd’hui au jeune fils de Bachir, Nadim, qui m’a vivement impressionné lorsque je l’ai rencontré au cours de l’université d’été de Chrétienté-Solidarité au Liban il y a deux ans. On dit qu’il est « tout le portrait de son père ». Il l’est en effet par la vigueur de sa foi chrétienne, par son intelligence brillante, par sa détermination intrépide, par son évident charisme, par une « aura » étonnante à son âge et qui en faisait déjà un chef parmi les étudiants regroupés autour de lui, qui l'appelaient déjà, alors qu'il n'avait que 22 ans,"cheikh Nadim".

    C’est donc à Nadim que je pense quand Saad Hariri dit : « Ils font ce qu'ils ont promis de faire, ils veulent assassiner tout homme libre au Liban. » Car s’il n’est pas encore entré dans la vie politique institutionnelle, il se montre plus « libre » (plus ferme dans ses convictions) que son oncle et ses cousins. Je suggère à mes lecteurs de prier pour lui.