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Liban - Page 6

  • Etrange

    Lundi soir, un attentat suicide a été perpétré au cœur international de Kaboul, dans l’hôtel le plus luxueux d’Afghanistan, le Serena, où se trouvait le ministre norvégien des Affaires étrangères. Il y a eu au moins sept morts, dont un Américain. Le Département d’Etat refuse de dire de qui il s’agissait. Le porte-parole a eu ces propos sibyllins : « C’était une personne qui n’était pas employée directement par le gouvernement américain. Nous sommes entrés en contact avec la famille de cette personne. Conformément au souhait qu’elle a exprimé, nous ne donnerons aucun autre détail au sujet de cette personne ni sur ce qu’elle faisait en Afghanistan. »

    Mardi, un attentat à l’explosif a été perpétré à Beyrouth contre une voiture de l’ambassade américaine. Il y a eu officiellement quatre morts, mais aucun dans la voiture, où il n’y avait pas d’Américains, mais un chauffeur libanais (qui a été légèrement blessé) et « un employé non américain de l’ambassade » (qui est indemne). Il s’agissait d’un attentat sur le modèle de ceux que l’on connaît : une lourde charge explosive commandée à distance, faisant sauter la voiture et soufflant toutes les vitres des immeubles avoisinants. Ces attentats, comme on le sait, tuent presque à coup sûr les personnes visées. On ne peut pas écarter l’hypothèse d’une erreur (tant sur la cible que sur le déroulement de l’attentat), car les terroristes, quels qu’ils soient, en sont pas infaillibles. Mais c’est tout de même bizarre. On note aussi que c’est le premier attentat « anti-américain »depuis quatre ans au Liban.

  • Liban : 10e report…

    L’élection du président libanais par le Parlement a été reportée pour la dixième fois. Elle est désormais fixée au 29 décembre. Mais il ne semble pas y avoir de progrès dans les négociations, tant sur l’amendement constitutionnel que sur la composition du futur gouvernement.

    La session parlementaire se termine le 31 décembre. Le président du Parlement Nabih Berri a indiqué que néanmoins il convoquera « des sessions hebdomadaires en janvier jusqu'à ce que le Parlement élise un président ».

    « Nous ne voulions pas du vide, alors nous avons accepté de considérer le chef de l'armée comme président de consensus, mais les positions de l'autre partie aboutissent à ce blocage », a dénoncé sur la chaîne LBCI le chef des Forces libanaises, Samir Geagea. Mais nous n'accepterons pas que ce vide se poursuive, et nous étudions des alternatives », a-t-il ajouté.

    « Le Liban plus que jamais otage du bras de fer syro-occidental », titre L'Orient-Le Jour. « La Syrie ne veut rien de particulier du Liban, elle veut en fait tout le Liban. Elle essaie de manière malheureuse de revenir au Liban », commente Samir Geagea.

  • L’horizon après la dernière chance

    Au cours d’un entretien avec des journalistes arabes, Nicolas Sarkozy a déclaré à propos de l’élection du président du Liban, selon David Martinon, que « notre horizon c’est désormais l’horizon du 22 décembre, puisque c’est la nouvelle date sur laquelle se sont entendues les parties », et qu’il « entendait  que cette date soit respectée et qu’on trouve une solution à ce processus électoral ».

    Mais Nicolas Sarkozy s’est définitivement disqualifié lorsqu’il a affirmé que le 17 décembre était le jour de la « dernière chance ».

  • Liban : neuvième report...

    Le président du parlement libanais Nabih Berri a décidé de reporter à samedi prochain la séance prévue aujourd’hui pour élire le président de la République.

    « Les négociations politiques se sont arrêtées et nous sommes revenus à la case départ », affirme un député de la majorité à l’AFP.

    Il n’y a toujours pas d’accord sur l’amendement constitutionnel permettant d’élire Michel Sleimane, ni sur la composition du futur gouvernement. Mais on espère y arriver d’ici samedi...

    Nicolas Sarkozy avait dit que ce lundi était le « jour de la dernière chance ». Si c’est tout ce qui a à dire il vaudrait mieux qu’il se taise.

  • Nouvel attentat à Beyrouth

    Une voiture piégée a explosé à Beyrouth, au passage de la voiture du général François el-Hajj qui se rendait au ministère de la Défense. Le général a été tué, ainsi qu'une autre personne. L'attentat s'est produit dans le quartier chrétien de Baabda, où se trouve la présidence de la République...

    Le général François el-Hajj était le chef des opérations lors des combats entre l’armée libanaise et le Fatah al-islam, dans le camp palestinien de Nahr al-Bared, l’été dernier.

    Il était aussi un proche du général Sleimane, et allait sans doute devenir commandant en chef de l’armée après l’accession de Michel Sleimane à la présidence.

    Depuis l’assassinat de Rafic Hariri, sept autres personnalités anti-syriennes ont été tuées dans des attentats.

    Mais c’est la première fois qu’un haut responsable militaire est visé, et les généraux ne sont pas des personnalités qu’on peut qualifier d’« anti-syriennes ».

    Selon Al Arabiya, deux suspects, dont un « barbu », auraient été arrêtés.

    Selon certains, il s’agirait donc d’une vengeance des islamistes. Selon d’autres, d’un nouveau coup de la Syrie contre le processus politique libanais. Les deux explications ne sont d’ailleurs pas incompatibles, puisque les islamistes de Nahr al-Bared (qui avaient déjà commis et revendiqué des attentats à Beyrouth) n’étaient pas sans liens avec les services syriens...

  • Liban : huitième report

    L’élection du nouveau président libanais a été reportée hier, pour la huitième fois. Si tout le monde s’accorde sur le nom du général Sleimane, l’opposition refuse que le gouvernement fasse adopter l’amendement constitutionnel supprimant l’obligation d’avoir démissionné depuis deux ans, car elle juge le gouvernement illégitime. Il y a une autre solution pour faire passer cet amendement : une pétition signée par cinq députés de chaque partie. Le projet a été soumis au président du Parlement. Mais il reste l’autre pomme de discorde, qui ne cesse de grossir : l’opposition exige qu’il y ait avant l’élection un accord politique global, sur le futur gouvernement, et aussi sur une nouvelle loi électorale, et sur le Conseil constitutionnel...

  • Liban : nouveau report

    L’élection du président libanais a été reporté pour la septième fois, au 11 décembre.

    Tout le monde est d’accord sur le nom du général Sleimane, mais les tractations sur l’influence respective de la majorité et de l’opposition dans le futur gouvernement ne sont pas terminées.

    Cela, on le savait déjà. Mais une nouvelle controverse est apparue. Pour que le général Sleimane soit élu, il faut modifier la Constitution , qui stipule qu’un haut fonctionnaire doit avoir démissionné de ses fonctions depuis deux ans pour se présenter à la présidentielle. Il existe deux solutions : soit le gouvernement propose un projet de loi, soit une pétition présentée par dix députés est soumise au parlement puis au gouvernement.

    Le problème est que l’opposition persiste à considérer le gouvernement comme illégitime, et rejette (a rejeté aujourd’hui, pour être plus précis) les deux solutions...

  • Liban : on parle du nouveau gouvernement

    On se demandait pourquoi le Parlement libanais n’organisait pas l’élection du président de la République, puisque tout le monde a fini par se mettre d’accord sur le nom du général Sleimane (qui n’était pas candidat).

    C’est qu’on ne veut pas l’élire avant d’avoir mis au point le futur gouvernement. Il faut désormais un accord entre les parties sur la répartition des postes clefs, et les négociations sont ardues entre la majorité anti-syrienne et le Hezbollah qui veut renforcer son influence (par lui-même ou par son allié Michel Aoun).

    De ce fait, la réunion du Parlement, prévue vendredi, devrait être une nouvelle fois reportée…

  • Liban : vers l’élection du général Sleimane

    L’élection du nouveau président libanais a de nouveau été reportée, dès hier soir alors que la réunion du parlement était prévue pour aujourd’hui. Pourtant il semble que les négociations avancent désormais à grands pas. La coalition anti-syrienne au pouvoir a proposé le nom du général Michel Sleimane, commandant en chef de l’armée, jamais cité jusque là comme candidat (car il ne l’était pas). Le général Aoun s’est rallié à cette proposition, or c’était la condition pour que le Hezbollah l’accepte. Elle se heurte à un problème constitutionnel, puisqu’il est inscrit dans la Constitution qu’un haut fonctionnaire ne peut pas être élu président s’il n’a pas démissionné depuis deux ans. Mais il suffit de voter un amendement à la Constitution juste avant d’élire le nouveau président. (ce qui n’est toutefois pas du goût de ceux qui protestent qu’on ne cesse d’amender la Constitution chaque fois qu’elle pose un problème).

    Le général Sleimane avait été mis en place par la Syrie. Mais il s’est fait remarquer par sa totale neutralité dans la crise politique actuelle, et par sa façon de maintenir l’unité de l’armée (aussi bien maintenant que lors de la guerre entre le Hezbollah et Israël).

  • Incertitude libanaise

    La séance du Parlement destinée à élire le nouveau président libanais a été reportée pour la cinquième fois, à vendredi prochain, avec le commentaire habituel : « pour permettre plus de discussions et afin de parvenir à un accord ».

    La différence est cette fois que le mandat du président Emile Lahoud expire ce vendredi à minuit.

    Selon la Constitution , ses pouvoirs sont transférés automatiquement au gouvernement. Mais Lahoud considère le gouvernement de Fouad Siniora comme illégitime. Il y a quelques jours il avait annoncé qu’il confierait l’intérim au commandant en chef de l’armée...

    S’il ne s’agissait pas du Liban, une telle incertitude n’aurait rien de dramatique. Mais cette absence obstinée de consensus sur un nouveau président est révélatrice du fossé qui existe entre la majorité anti-syrienne et l’opposition pro-syrienne, ce qui est très lourd de menaces. Les mesures de sécurité ont été renforcées...

    C’est aussi, mais sans surprise, un échec diplomatique de la France de Sarkozy et Kouchner.