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Liban - Page 4

  • Demain, la béatification d’Abouna Yaacoub

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    La messe de béatification du père Jacques Haddad (« Abouna Yaacoub »), capucin, fondateur des Franciscaines de la Croix du Liban aura lieu demain dimanche 22 juin 2008, à 10h00, Place des Martyrs, à Beyrouth. La cérémonie sera présidée par le Cardinal José Saraiva Martins, préfet de la congrégation pour les causes des saints, représentant le pape.

    Le cardinal Saraiva Martins est arrivé à Beyrouth hier soir, et il a souligné que la béatification d’Abouna Yaacoub est un événement « très important » : « C’est la première fois qu’une béatification est faite au Liban et cela est considérable des points de vue religieux et social. »

    J’avais annoncé cette béatification. Pour en savoir plus sur le demain bienheureux Jacques Haddad, voir ici.

    Il sera peut-être un jour le quatrième saint libanais après saint Charbel Makhlouf (canonisé en 1977), sainte Rafqa (2001) et saint Nimatullah Kassab Al-Hardini (2004).

  • Liban : Fouad Siniora...

    Le président Michel Sleimane a reconduit hier Fouad Siniora dans ses fonctions de Premier ministre. Fouad Siniora, qui n’était pas chaud pour rempiler, mais qui a été choisi à l’unanimité par les partis de la majorité, n’a obtenu que 68 voix sur 127 au Parlement. L’opposition n’avait pas nommé de candidat. Elle attend la formation du gouvernement...

  • Liban : enfin un président

    Le général Michel Sleimane, commandant en chef de l’armée libanaise depuis 1998, a été élu dimanche, comme prévu par l’accord de Doha, président de la République libanaise, par 118 voix sur un total de 127 députés.

    Après avoir prêté serment (en civil), Michel Sleimane a prononcé une allocution remarquée, allant bien au-delà des mots convenus sur l’unité nationale et la réconciliation. Il s’est véritablement posé en président de l’indépendance du Liban, tant vis-à-vis de la Syrie que d’Israël.

    Il a dénoncé les « menaces et violations continuelles de notre souveraineté par Israël », face auxquelles « nous devons élaborer une stratégie de défense nationale pour protéger le pays ». La première partie peut faire plaisir au Hezbollah, mais la seconde partie souligne que ce n’est pas au Hezbollah de défendre le pays...

    D’autre part et surtout il a déclaré qu’il chercherait à instaurer des relations diplomatiques avec la Syrie, ce qui est un sujet tabou : la Syrie refuse d’avoir des relations diplomatiques avec le Liban, car elle reconnaîtrait ainsi de façon indiscutable la souveraineté libanaise.

    Et Michel Sleimane a ajouté qu’il s’engageait à appuyer la mise en place du tribunal international chargé de juger les assassins de Rafic Hariri. Ce propos a surpris nombre de diplomates, car les tenir explicitement ne peut être perçu que comme une attaque par le régime de Bachar al Assad.

    Reste maintenant à Michel Sleimane à constituer un gouvernement d’union nationale, selon le schéma admis à Doha : deux tiers de ministres de la majorité, un tiers de ministres de l’opposition, le tout en respectant scrupuleusement le poids de chaque communauté religieuse... Ce ne sera pas le plus facile...

  • Les négociations Israël-Syrie officialisées

    Le porte-parole du Premier ministre israélien Ehud Olmert a ouvertement admis que son pays et la Syrie mènent des négociations, sous le parrainage de la Turquie.

    La Syrie a aussitôt confirmé. La Turquie a suivi dans la foulée.

    Ce n’est évidemment pas un hasard si cette « révélation » a lieu le jour de l’accord interlibanais. Et ce n’est pas une bonne nouvelle pour le Liban. Car l'accord qui se profile est le retour du Golan à la Syrie, et en échange Israël laisserait les mains libres à la Syrie concernant le Liban. Ce qui n'est pas du goût de l'Iran, qui a le Hezbollah sur place...

  • L’accord pour le Liban

    Un accord a été conclu ce matin à Doha au Qatar entre la majorité anti-syrienne et l’opposition menée par le Hezbollah. Immédiatement après l’annonce de cet accord par le Premier ministre du Qatar, l’opposition a commencé à démanteler le campement qu’elle avait installé depuis fin 2006 dans le centre de Beyrouth.

    Tout le monde se réjouit bruyamment de cet accord, et le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, affirme qu'il n'y a « ni vainqueurs, ni vaincus ».

    Le point positif est qu’il y a un accord. Et qu’un président de la République (chrétien) sera élu dans les prochains jours. Mais il y a bien un vainqueur : le Hezbollah. Comme il était en position de force, il eût été étonnant qu’il en aille différemment.

    Le Hezbollah a en effet obtenu ce qu’il réclamait depuis huit mois pour accepter l’élection du président de la République : un gouvernement « d’union nationale » de 30 membres, où l’opposition aura un bon tiers des sièges, donc une minorité de blocage…

    L’opposition a accepté de son côté le retour à la loi électorale de 1960, avec des amendements concernant quelques circonscriptions, notamment à Beyrouth

    Le reste est de l’enrobage. Le recours aux armes à des fins politiques est interdit, le dialogue reprendra pour étendre l’autorité de l’Etat à tout le pays, l’autorité sur les forces de sécurité sera concentrée dans les mains de l’Etat… Tout cela souligne en creux, de façon un peu trop voyante tout de même, qu’il n’est pas question de remettre en cause l’armement du Hezbollah...

  • Un nouveau bienheureux libanais

    Le capucin Jacques Haddad , qualifié par certains de saint Vincent de Paul libanais, sera béatifié à Beyrouth, Place des Martyrs, le 22 juin prochain, au cours d’une messe célébrée par le préfet de la congrégation romaine pour les causes des saints, le cardinal José Saraiva Martins.

    En 1992, Jean-Paul II avait signé le décret reconnaissant le P. Jacques comme vénérable. En 1998, la guérison de Mariam Kattan de Maghdouché, atteinte d'un cancer malin et incurable, allait ouvrir la voie à sa béatification. (Maghdouché est le lieu où se trouve la grotte dans laquelle, selon la tradition, la Sainte Vierge attendait son Fils quand il se rendait à Tyr et à Sidon.

    Khalil Haddad est né à Ghazir (Kesrwan, Mont Liban) en 1875. A la fin de ses études, en 1892, il partit chercher du travail en Egypte où il fut engagé comme professeur d'arabe au collège Saint-Marc. Mais en entrant un jour dans l'église des franciscains, il fut bouleversé par les funérailles d'un jeune religieux. Sa décision fut irrévocable : « Je me ferai prêtre, je serai à Dieu et rien ne m'arrêtera. » Il retourna au Liban, et entra dans l'Ordre des frères mineurs capucins, le 25 août 1893. Khalil Haddad sera désormais le Frère Jacques (abouna Yaacoub) de Ghazir. Il meurt en odeur de sainteté le 26 juin 1954.

    Les chrétiens du Liban ont bien besoin d’un nouvel intercesseur...

  • Un « accord » au Liban

    La ligue arabe annonce avoir conclu un accord avec les différentes parties libanaises... au moment même où le Hezbollah fête sa victoire dans les rues...

    L’accord inclut une reprise du dialogue à Doha au Qatar, et... « la fin de la campagne de désobéissance civile de l’opposition », qui n’a plus de raison d’être depuis la capitulation du gouvernement.

    Les « questions de sécurité » seront abordées : « l’armée serait seule en charge de maintenir la sécurité » (ce qui répond en filigrane à la demande de la majorité que le Hezbollah s’engage à ne pas utiliser ses armes contre des Libanais).

    L’accord prévoit aussi l’élection à la présidence du chef de l’armée, le général Sleimane (ce qui est acquis depuis longtemps) et les discussions porteront sur les points qui ont empêché précisément l’élection du général jusqu’ici : l’élaboration d’un gouvernement d’union nationale et l’élaboration d’une nouvelle loi électorale.

    Le point positif est qu’il y a un « accord »...

  • Liban : le gouvernement capitule

    Le gouvernement libanais a annulé les décisions qu’il avait prises concernant une enquête sur les télécommunications du Hezbollah, et la destitution du directeur de la sécurité de l’aéroport de Beyrouth.

    Deux jours après le début des troubles, le gouvernement avait « confié » ces décisions à l’armée, laquelle les avait aussitôt « gelées ». Le Hezbollah exigeait qu’elles soient purement et simplement rapportées. Ce qui est fait :

    « Afin de faciliter les négociations de la délégation de la Ligue arabe et pour préserver l’unité nationale et la sécurité des citoyens, le gouvernement a décidé d’accepter la proposition du chef de l’armée et d’annuler les décisions », a déclaré le ministre de l’Information.

    La télévision du Hezbollah a annoncé triomphalement la nouvelle, et des tirs de joie ont éclaté dans Beyrouth.

  • Liban

    Le Parlement libanais devait se réunir aujourd’hui pour élire le président de la République. Naturellement , la réunion a été reportée. Pour la 19e fois. La prochaine date est le 10 juin... Elle sera avancée « au cas où nous arriverions à un résultat positif à travers le dialogue », a ajouté son président Nabih Berri.

    Le bilan des violences s’élève à 61 morts et 198 blessés.

  • La poudrière libanaise

    Les combats au Liban, à Beyrouth mais aussi à Tripoli et dimanche dans la montagne druze, ont fait 47 morts et 188 blessés depuis mercredi.

    Le gouvernement a « confié » à l’armée les décisions qu’il avait prises concernant le réseau de télécommunications du Hezbollah et le directeur de la sécurité de l’aéroport de Beyrouth. L’armée a « gelé » ces décisions… Le Hezbollah s’est retiré des quartiers sunnites de Beyrouth…

    Plusieurs routes restent bloquées, notamment celle de l’aéroport, car le mouvement de "désobéissance civile" se poursuit… Avec des heurts sporadiques.

    A Tripoli, des groupes islamistes ont annoncé lors d'une réunion hier le lancement de « la résistance islamique sunnite et nationale libanaise pour défendre le Liban, son entité et ses institutions »…

    Le navire de guerre américain USS Cole, dont le déploiement en février au large du Liban avait notamment été critiqué par la Syrie, est de retour en Méditerranée, après avoir franchi le Canal de Suez.

     

    Addendum. Les combats ont fait 59 morts et près de 200 blessés, selon les autorités libanaises. Des combats ont eu lieu ce matin à Tripoli, conduisant l'armée à se retirer de la ville. (L'armée libanaise ne peut combattre l'une ou l'autre faction sans éclater...)