Comme on s'en doutait, Saad Hariri a été de nouveau chargé par le président de la République libanaise de former un gouvernement, « à la suite des consultations contraignantes avec les députés ». Au terme de ces consultations de deux jours entre le président Sleimane et les membres du Parlement, Saad Hariri a obtenu 73 voix, soit l'ensemble de la majorité, et les voix de deux députés arméniens de la minorité menée par le Hezbollah.
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Saad Hariri, deuxième manche…
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Liban : Hariri jette l’éponge
Saad Hariri a annoncé devant la presse qu'il renonçait à former un gouvernement :
"Vu que mon engagement à former un gouvernement d'union nationale a buté sur des difficultés désormais connues, j'annonce à tous les Libanais que j'ai informé aujourd'hui le président de la République que je renonçais à former un gouvernement", a-t-il annoncé à l'issue d'un entretien avec le président de la République Michel Sleimane.
"J'espère que cette décision sera dans l'intérêt du Liban et permettra (...) de relancer le dialogue", a-t-il ajouté.
"J'ai travaillé pendant 73 jours pour atteindre cet objectif (de former un gouvernement) mais à chaque fois, les rounds de négociations étaient entravés d'une manière ou d'une autre", a expliqué M. Hariri.
Il a estimé que le gouvernement qu'il avait proposé "était une véritable chance", mais que celle-ci avait "été gaspillée en raison des conditions posées" par la minorité.
M. Hariri, chef de file de la majorité parlementaire soutenue par l'Occident, avait transmis lundi sa liste de ministres au président Sleimane pour approbation, une initiative immédiatement rejetée par la minorité menée par le Hezbollah chiite et appuyée par Damas et Téhéran.
(AFP)
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Le gouvernement libanais…
Saad Hariri a été désigné Premier ministre fin juin. Depuis, il tente de constituer un gouvernement d'union.
Hier, il a fait une proposition au président de la République. Elle a été aussitôt rejetée par l'opposition.
Non pas même directement par le Hezbollah, mais par son allié Michel Aoun...
Fort de son groupe parlementaire plus important que ceux des autres partis chrétiens, il veut que son gendre reste ministre des Télécommunications, et il veut nommer le ministre de l'Intérieur...
(Reuters)
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« Le Liban d’abord » : Saad Hariri Premier ministre
Comme prévu, le président de la République libanaise Michel Sleiman a nommé Saad Hariri Premier ministre.
On constate que 86 députés sur 128 s'étaient prononcés en faveur de Hariri : les 71 députés de la majorité, ainsi que les chiites du mouvement Amal de Nabih Berri (lequel a été réélu jeudi président de l'Assemblée pour la cinquième fois consécutive).
Le quotidien L'Orient Le Jour se félicite de ce que le plus important groupe parlementaire se soit intitulé « Le Liban d'abord », qui était l'étiquette sous laquelle s'étaient présentés les candidats chrétiens, sunnites, druzes, chiites, de « l'alliance du 14 mars » ou « courant du futur ».
Reste maintenant à Saad Hariri à constituer un gouvernement viable qui ne soit pas paralysé par le Hezbollah, ce qui relève de la mission impossible...
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Chrétienté-Solidarité et les élections au Liban
Communiqué de Bernard Antony, Richard Haddad et Thibaut de La Tocnaye
Chrétienté-Solidarité se félicite de la victoire de la coalition dite du "14 mars" aux élections législatives libanaises du 7 juin. Opposée à l'occupation syrienne du Liban jusqu'en 2005 et au Hezbollah et ses alliés depuis, elle remporte de nouveau, après son succès aux législatives de 2005, une nouvelle victoire avec 71 sièges sur 128 au Parlement libanais. Nous rappelons que, contrairement à ce qu'affirment les médias français, cette majorité est dominée par les chrétiens qui obtiennent 40 sièges sur les 71 remportés, et ses piliers sont non seulement le sunnite Hariri et le druze Joumblatt, mais surtout nos deux amis Samir Geagea et le Président Amin Gémayel. Nous félicitons d'ailleurs en particulier Samy (fils d'Amin, 30 ans) et Nadim (fils de Béchir, 28 ans) Gémayel qui ont été élus respectivement à Bikfaya et Beyrouth malgré les difficultés et les complexités du mode de scrutin libanais qui entremêle l'électorat musulman et chrétien.
D'autre part nous notons la victoire de nos amis dans la circonscription englobant la ville chrétienne de Zahlé détenue jusque-là par le général Aoun qui s'est depuis allié au Hezbollah. Zahlé, comme la majorité du peuple chrétien libanais, a rejeté l'alliance contre-nature entre le général Aoun et le Hezbollah. En effet, les scores des candidats aounistes sont en baisse notoire partout au Liban, même là où ils sont élus avec une courte majorité, souvent d'ailleurs grâce aux voix des électeurs chiites tous fidèles au Hezbollah, comme à Baabda et à Byblos.
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Liban : l’islamisation par les supermarchés
En juillet 2008, les supermarchés Monoprix et Géant du Liban ont été rachetés par le groupe koweitien TSC, qui affirmait alors qu'il ne changerait pas la politique de ces marques.
Aujourd'hui, les Libanais constatent que le jambon a disparu des rayons, et que pour acheter de l'alcool il faut aller dans un endroit séparé et payer à une caisse spéciale. Ils constatent aussi que les employés chrétiens sont peu à peu remplacés par des employés musulmans.
TSC étant les initiales de The Sultan Market, ce n'est pas étonnant...
(Libnanews, via Bivouac-ID)
Deux groupes ont été constitués sur Facebook pour protester. L'un des participants signale que l'hôtel InterContinental Phoenicia de Beyrouth ne sert plus de porc.
Dans les commentaires de l'article de Libnanews, un intervenant écrit qu'à Saïda et à Tripoli les jours de congé ne sont plus le samedi et le dimanche mais le jeudi et le vendredi.
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Le cartel et le Hezbollah
Les autorités colombiennes ont démantelé un réseau de trafic de drogue et de blanchiment d'argent, dans le cadre d'une opération internationale au cours de laquelle ont été arrêtés, entre autres, trois personnes soupçonnées d'avoir acheminé des fonds à l'organisation chiite du Hezbollah libanais.
Une centaine de suspects ont été arrêtés en Colombie et à l'étranger pour trafic de stupéfiants et blanchiment d'argent au profit du cartel colombien de Norte del Valle et de milices hors la loi, dans le cadre d'un réseau qui s'étendait de l'Amérique du Sud à l'Asie, a déclaré le parquet.
Trois suspects - Chekry Mahmoud Harb, Ali Mohamad Abdoul Rahim et Zacaria Hussein Harb - utilisaient des sociétés écrans pour envoyer de l'argent de la drogue à l'étranger.
(Reuters)
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La mosquée Hariri
Plusieurs milliers de personnes ont assisté ce vendredi à l'inauguration de la gigantesque mosquée Mohamed al-Amine à Beyrouth, sur la vaste place des Martyrs (10.000 m2, énorme coupole, quatre minarets géants qui dépassent de loin les clochers des églises avoisinantes).
Avant le début de la prière, Saad Hariri a dévoilé une grande plaque en marbre rappelant que son père avait financé l'édification de la mosquée pour un montant de 24 millions de dollars.
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Syrie-Liban
Le président syrien Bachar el-Assad a publié aujourd’hui un décret établissant des relations diplomatiques avec le Liban. Le texte indique que le ministère des Affaires étrangères a reçu instruction d'ouvrir une ambassade à Beyrouth, mais sans préciser de date.
Toutefois, le ministre libanais des Affaires étrangères, Faouzi Salloukh, est attendu dès demain à Damas pour discuter avec son homologue syrien Walid al Moualem des modalités pratiques de l'établissement des relations entre les deux pays. Lesquelles devraient être concrétisées par la nomination d’ambassadeurs avant la fin de l’année, selon des sources autorisées syriennes.
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Liban : une petite bonne nouvelle
La situation au Liban n’est pas bonne, c’est le moins qu’on puisse dire. Toutefois il faut noter la petite bonne nouvelle d’hier : lors de la rencontre à Damas entre les présidents Bachar al-Assad et Michel Sleimane (qui a été reçu avec tapis rouge et garde d'honneur), la Syrie et le Liban ont décidé de nouer des relations diplomatiques et d'échanger des ambassadeurs.
Cela avait été annoncé le mois dernier, mais désormais le processus est enclenché. Les deux chefs d'Etat « ont chargé leurs ministres des Affaires étrangères de prendre les mesures nécessaires à cet égard conformément aux lois des deux pays », selon la déclaration officielle… Le régime syrien est tellement retors qu'on ne peut accueillir la nouvelle qu'avec circonspection, mais il s'agira d'un acte fort sur le plan du droit international.
Aujourd’hui, les deux présidents doivent poursuivre leurs discussions sur la question des frontières, qui n’est toujours pas réglée (et pas seulement dans le secteur des fermes de Chebaa), et la question des disparus.