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Liban - Page 2

  • La démission du patriarche des maronites

    Le cardinal Nasrallah Sfeir, patriarche d'Antioche des Maronites, était en visite à Rome le 25 février (en compagnie du président du Liban Michel Sleimane) à l’occasion de la bénédiction de la statue de saint Maron, dans une niche extérieure de la basilique Saint-Pierre, en conclusion du jubilé du 1600e anniversaire de la mort de saint Maron.

    On savait que le patriarche, qui a 90 ans, avait demandé au pape d’accepter sa démission il y a quelques mois. Benoît XVI l’a acceptée et lui rend hommage par une lettre où il dit notamment : « J'accueille votre décision libre et magnanime qui est l'expression d'une grande humilité et d'un profond détachement. Je suis sûr que vous accompagnerez toujours le chemin de l'Église Maronite par la prière, le sage conseil et les sacrifices. »

    S.B. Nasrallah Sfeir jouait un rôle de tout premier plan dans la vie du Liban, et il avait une autorité et un sens politique qui faisaient de lui un authentique patriarche. Fasse la Providence que son successeur soit à la hauteur…

  • Najib Mikati chargé de former le cabinet au Liban

    Vu que 68 députés sur 128 le soutiennent, Najib Mikati a été chargé par le président libanais Michel Sleimane de former un nouveau gouvernement.

    Comme quoi on peut être milliardaire, Premier ministre, et otage du Hezbollah.

  • Pauvres Libanais

    Najib Mikati, député du camp Hariri, a présenté sa candidature au poste de Premier ministre. Il a été aussitôt dénoncé comme « traître » par Saad Hariri.

    Ces derniers jours on pensait que le futur Premier ministre serait Omar Karamé (qui a déjà occupé ce poste deux fois), car il était le choix du Hezbollah. Mais Nassan Nasrallah a déclaré hier : "Omar Karamé m'a contacté et nous a remerciés mais il a dit qu'il était âgé, qu'il n'était pas en très bonne santé et qu'il préférait que nous trouvions un autre candidat".

    Najib Mikati (qui a été Premier ministre pendant deux mois en 2005 et attendait son heure pour prendre la place de Hariri) est avec son frère à la tête d’Investcom, un empire de télécommunications qui s’étend sur trois continents, qui investit dans l’immobilier et qui est également propriétaire de la marque de prêt-à-porter "Façonnable". Il est à égalité avec son frère l’homme le plus riche du Liban, avec une fortune estimée à 2,6 milliards de dollars.

    La fortune de Saad Hariri n’est que de 1,4 milliard.

  • Liban: le Hezbollah fait sauter le gouvernement

    Les 11 ministres du Hezbollah (ou assimilés) ont démissionné (au moment même où le Premier ministre Saad Hariri était reçu à Washington par Barack Obama).

    Le Hezbollah avait lancé un ultimatum de « quelques heures », hier, pour que le gouvernement prenne une décision sur (c’est-à-dire contre) le Tribunal spécial pour le Liban qui doit juger l’affaire de l’assassinat de Rafic Hariri.

    Selon la Constitution, il n’y a plus de gouvernement si plus d'un tiers de ses ministres démissionnent. Or il y avait 30 ministres. Il n’y a donc plus de gouvernement libanais. Comme en 2006, où l’on avait ensuite frôlé la guerre civile.

  • Le Liban entre Washington et Téhéran…

    Le Congrès américain a décidé de suspendre 100 millions de dollars d’aide à l’armée libanaise. A cause de l'"incident scandaleux" qui a coûté la vie à deux soldats libanais et à un officier israélien.

    En fait il s’agit d’une demande israélienne. Le président libanais Michel Souleimane avait annoncé un renforcement de l'armée, malgré les réticences de "certains pays", afin de "pouvoir protéger la dignité de la nation". Ehud Barak a alors fait part à la France et aux Etats-Unis des inquiétudes de son pays face à cette perspective "troublante", disant que ce serait "une erreur de doter l'armée libanaise d'armes, de systèmes avancés".

    Dès l’annonce du vote du Congrès, l'ambassadeur d'Iran à Beyrouth a déclaré, lors d'une rencontre avec le chef de l'armée libanaise, que Téhéran est "prêt à coopérer avec l'armée libanaise dans tout domaine où cela aiderait les militaires à remplir leur rôle national de défense du Liban"...

  • Liban-Israël : la guerre en sursis

    L’incident meurtrier de mardi ne sera pas le prétexte d’une guerre entre Israël et le Liban, soulignent les analystes interrogés par l’AFP.

    Selon la Finul, l’arbre qui a mis le feu aux poudres, si l’on ose dire, était sur le territoire israélien, et non libanais. « Israël avait une occasion en or pour déclencher une guerre, et le Hezbollah, un alibi extraordinaire pour “défendre le pays” contre » l'Etat hébreu, affirme Ghassan Azzi, professeur de sciences politiques à l'Université libanaise.

    Or tous les protagonistes éventuels jouent l’apaisement.

    « Je ne vois pas d'escalade dans un avenir proche », affirme Oussama Safa, directeur du Centre libanais pour les études politiques. « Ce n'est pas l'armée libanaise qui va déclencher une guerre dans le sud (...) les facteurs pour un conflit ne sont pas encore réunis. Les deux parties ont montré des réserves pour dire qu'elles ne sont pas prêtes. »

    Reste que les Israéliens s’interrogent sur une action de l’armée libanaise qui ressemblait à une action du Hezbollah… « Si elle commence à se comporter comme le Hezbollah ou si le Hezbollah réussit à en prendre le contrôle, nous devrons traiter l'armée libanaise d'une tout autre manière », a affirmé à la radio publique le vice-ministre des Affaires étrangères Danny Ayalon.

  • Israël-Liban : des soldats tombent, le ton monte

    Il y a eu des morts aujourd’hui à la frontière israélo-libanaise, pour la première fois depuis la guerre de 2006.

    Deux soldats et un journaliste libanais ont été tués, ainsi qu'un soldat israélien.

    Selon l'armée libanaise, "des affrontements ont éclaté entre les deux parties à la frontière dans le secteur d'Aadaissé, après que des soldats israéliens eurent tenté d'arracher un arbre du côté libanais. Les soldats israéliens ont commencé à tirer, l'armée libanaise a riposté. Une maison à Aadaissé a été touchée par un obus tiré par un char israélien.”

    Selon l'armée israélienne, “des forces israéliennes menant des travaux en territoire israélien entre la barrière de sécurité et la frontière internationale ont essuyé des tirs."

    Le Premier ministre libanais Saad Hariri a condamné la "violation de la souveraineté libanaise" et demandé "aux Nations unies et à la communauté internationale de prendre leurs responsabilités et de faire pression sur Israël pour stopper son agression".

    Le président Michel Sleimane a dénoncé "la nouvelle violation israélienne de la résolution 1701 qui inclut le bombardement d'un point de contrôle de l'armée libanaise et par des attaques contre les biens libanais". (NB : nouvelle violation : l’armée israélienne viole quasi quotidiennement les résolutions en survolant le sol libanais, qui plus est à basse altitude, dans un bruit d’enfer, j’en ai été témoin.)

    Israël "met en garde contre les conséquences dans le cas où des troubles de ce type se poursuivent", et "voit dans les tirs contre l'armée, qui opérait ces dernières heures dans la zone frontalière en coordination avec la Finul, une claire violation de la résolution du Conseil de sécurité 1701".

  • Liban

    Sur le sens de la visite conjointe des chefs d’Etat de Syrie et d’Arabie Saoudite à Beyrouth, voir l’analyse de Bernard Antony (après celle de la visite de Cameron en Turquie, qui est également intéressante).

  • Défendre la « laïcité libanaise » ?

    L'Associated Press nous apprenait hier que « Des milliers de Libanais défilent pour défendre la laïcité ».

    Il faudra que l'agence se renseigne : il n'existe pas de laïcité au Liban, où tout, au contraire, est régi selon les communautés religieuses.

    Reuters donnait la bonne information :

    « Manifestation à Beyrouth en faveur de la laïcité » (c'est-à-dire pour l'instauration de la laïcité - ce qui est le type même de la fausse bonne idée pour résoudre les problèmes).

  • Un gouvernement au Liban (?)

    Cinq mois après les législatives, Saad Hariri a réussi hier à constituer un gouvernement. D'après les observateurs cela a été rendu possible grâce au réchauffement des relations entre la Syrie (qui soutient l'opposition) et l'Arabie saoudite (qui soutient la majorité).

    Le nouveau cabinet est composé de 30 ministres, dont 15 pour la majorité, 10 pour l'opposition, et cinq désignés par le président de la République. Deux sont officiellement Hezbollah : le ministre d'Etat de la Réforme administrative et le ministre de l'Agriculture.

    Saad Hariri a finalement cédé sur le ministère des Télécommunications, qui reste à un membre du parti du général Aoun (allié au Hezbollah).

    Saad Hariri refusait de laisser ce ministère stratégique à l'opposition. Mais le général Aoun, qui dispose du deuxième groupe au Parlement libanais (27 députés), a finalement obtenu gain de cause et son CPL a conservé le ministère des Télécommunications.

    En pratique, la coalition de Saad Hariri, majoritaire au Parlement, ne disposera pas de la majorité (la moitié + 1) au sein du conseil des ministres; de même, l'opposition ne pourra se prévaloir d'un droit de veto (le seuil est d'un tiers + 1).

    La déclaration de Saad Hariri était loin d'être triomphale :

    "Le gouvernement d'union nationale est enfin né. Nous ouvrons une nouvelle page. Ce gouvernement est à l'image du Liban actuel. Il peut paraître aux yeux de certains le reflet des différends confessionnels et politiques, mais nous devons prouver au monde entier qu'il est, aux yeux des Libanais, la véritable image de l'entente nationale. L'entente signifie la coopération, la coordination et la participation (...). Il faut que le Conseil des ministres devienne un pouvoir exécutif efficace responsable des affaires du pays et non un lieu de querelles. Les expériences des années passées n'étaient pas encourageantes. Ce gouvernement sera soit une chance de renouveler la confiance dans les institutions de l'Etat et de donner un exemple réussi sur la gestion des affaires du pays à travers l'entente nationale, soit il sera une étape à travers laquelle les Libanais répèteront leur échec..."