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L’accord pour le Liban

Un accord a été conclu ce matin à Doha au Qatar entre la majorité anti-syrienne et l’opposition menée par le Hezbollah. Immédiatement après l’annonce de cet accord par le Premier ministre du Qatar, l’opposition a commencé à démanteler le campement qu’elle avait installé depuis fin 2006 dans le centre de Beyrouth.

Tout le monde se réjouit bruyamment de cet accord, et le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, affirme qu'il n'y a « ni vainqueurs, ni vaincus ».

Le point positif est qu’il y a un accord. Et qu’un président de la République (chrétien) sera élu dans les prochains jours. Mais il y a bien un vainqueur : le Hezbollah. Comme il était en position de force, il eût été étonnant qu’il en aille différemment.

Le Hezbollah a en effet obtenu ce qu’il réclamait depuis huit mois pour accepter l’élection du président de la République : un gouvernement « d’union nationale » de 30 membres, où l’opposition aura un bon tiers des sièges, donc une minorité de blocage…

L’opposition a accepté de son côté le retour à la loi électorale de 1960, avec des amendements concernant quelques circonscriptions, notamment à Beyrouth

Le reste est de l’enrobage. Le recours aux armes à des fins politiques est interdit, le dialogue reprendra pour étendre l’autorité de l’Etat à tout le pays, l’autorité sur les forces de sécurité sera concentrée dans les mains de l’Etat… Tout cela souligne en creux, de façon un peu trop voyante tout de même, qu’il n’est pas question de remettre en cause l’armement du Hezbollah...

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