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Liban : enfin un président

Le général Michel Sleimane, commandant en chef de l’armée libanaise depuis 1998, a été élu dimanche, comme prévu par l’accord de Doha, président de la République libanaise, par 118 voix sur un total de 127 députés.

Après avoir prêté serment (en civil), Michel Sleimane a prononcé une allocution remarquée, allant bien au-delà des mots convenus sur l’unité nationale et la réconciliation. Il s’est véritablement posé en président de l’indépendance du Liban, tant vis-à-vis de la Syrie que d’Israël.

Il a dénoncé les « menaces et violations continuelles de notre souveraineté par Israël », face auxquelles « nous devons élaborer une stratégie de défense nationale pour protéger le pays ». La première partie peut faire plaisir au Hezbollah, mais la seconde partie souligne que ce n’est pas au Hezbollah de défendre le pays...

D’autre part et surtout il a déclaré qu’il chercherait à instaurer des relations diplomatiques avec la Syrie, ce qui est un sujet tabou : la Syrie refuse d’avoir des relations diplomatiques avec le Liban, car elle reconnaîtrait ainsi de façon indiscutable la souveraineté libanaise.

Et Michel Sleimane a ajouté qu’il s’engageait à appuyer la mise en place du tribunal international chargé de juger les assassins de Rafic Hariri. Ce propos a surpris nombre de diplomates, car les tenir explicitement ne peut être perçu que comme une attaque par le régime de Bachar al Assad.

Reste maintenant à Michel Sleimane à constituer un gouvernement d’union nationale, selon le schéma admis à Doha : deux tiers de ministres de la majorité, un tiers de ministres de l’opposition, le tout en respectant scrupuleusement le poids de chaque communauté religieuse... Ce ne sera pas le plus facile...

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