La presse officielle chinoise a présenté lundi un "plan d'action pour les droits de l'homme" dont le Parti communiste au pouvoir est le garant. [sic]
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Chine : un plan d’action communiste pour les droits de l’homme…
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Arrestation d’un évêque en Chine
Au dernier jour des Jeux Olympiques, les autorités chinoises ont arrêté Mgr Jia Zhiguo, évêque de Zhengding.
Dimanche, vers 10 h 45, des représentants officiels du gouvernement se sont rendus à la cathédrale du Christ Roi de WuQiu et ont emmené l’évêque « non enregistré ». Son diocèse compte quelque 110.000 catholiques, au moins 80 prêtres et 90 religieuses.Selon la fondation cardinal Kung qui relate l’affaire, c'est la 12e fois que Mgr Jia, âgé aujourd’hui de 73 ans, est arrêté. Sa dernière arrestation datait du 23 août 2007. Il avait été libéré le 14 décembre suivant, sans qu'on ait su où il était détenu. Aujourd'hui encore, on ne sait pas où les autorités l'ont conduit.
Après sa libération il était resté en résidence surveillée dans les bâtiments attenants à la cathédrale et ses activités pastorales étaient de ce fait grandement entravées : il ne pouvait recevoir de visites à quelques exceptions, très contrôlées par les autorités qui avaient installé un poste de contrôle, 24 h sur 24, à proximité de la cathédrale.
Asianews rappelle que la sécurité publique avait interdit tout rassemblement de chrétiens pendant la durée des JO, pour « éviter des tensions et des problèmes qui auraient pu endommager l’image de la Chine aux yeux du monde ». Néanmoins, un millier de fidèles du diocèse de Zhengding avaient bravé l’interdit et s’étaient rassemblés poour célébrer la fête de l’Assomption dans la cathédrale. La police, pour éviter les troubles, avait permis à l’évêque de célébrer la messe, tandis qu’elle surveillait dans la cour.
L'évêque est sérieusement malade, indique la fondation Kung, et sa main droite souffre d'un tremblement permanent. Les autorités lui ont refusé des consultations à l'extérieur de la résidence.
Mgr Jia a été consacré évêque le 19 décembre 1980, par mandat pontifical. Il a déjà passé 18 ans en prison. Il est connu pour son aide aux orphelins handicapés : il a pris en charge une centaine d'entre eux qui ont un besoin urgent d'aide.Selon la fondation Kung, la Chine compte 40 évêques catholiques dits « clandestins », plus précisément, non officiellement enregistrés, et fidèles à l'autorité au Successeur de Pierre. Il sont tous soit sous surveillance, soit en résidence surveillée, soit en prison, ou ils ont « disparu ».
Ainsi, les évêques Su Zhimin, de Baoding, et Shi Enxiang, de Yixian, ont été arrêtés respectivement en octobre 1997 et en avril 2001. On n'a depuis plus aucune nouvelle d'eux.
Mgr Han DinXiang, de Yong Nian, a été arrêté en décembre 1999. Il est mort en prison le 9 septembre 2007 dans des circonstances « mystérieuses et très suspectes », indique la fondation Kung : sa sépulture a eu lieu moins de six heures après sa mort.
La fondation cardinal Kung dénonce cette situation où les droits humains des évêques catholiques chinois sont bafoués et où la persécution des croyants reste très violente, en dépit de la tenue des Jeux Olympiques à Pékin.
(via Zenit et Asianews)
L’arrestation de cet évêque ajoute encore à la longue liste des violations des droits de l’homme recensée par Asianews au cours des JO, permettant de conférer à la Chine, comme le titrait l’agence, la médaille d’or des violations de la liberté et de la dignité humaine.
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Au Tibet non plus, les JO ne changent rien
Au journaliste du Monde qui lui demande si la répression a continué au Tibet malgré la trêve olympique, le dalaï lama répond que « l'armée chinoise a encore tiré sur la foule, lundi 18 août, dans la région de Kham, dans l'est du Tibet », et il ajoute: « 140 Tibétains auraient tués, mais ce chiffre demande à être confirmé. » Il affirme aussi que depuis le début des émeutes, le 10 mars, « des témoins fiables ont pu établir que 400 personnes ont été tuées dans la seule région de Lhassa. Tuées par balles, alors qu'elles manifestaient sans armes », et que « 10.000 personnes ont été arrêtées. On ne sait pas où elles sont incarcérées ».
Il constate qu'« aucune ouverture n'a été enregistrée » dans les discussions avec Pékin. « Après les émeutes de mars et les Jeux Olympiques, nous avions cru à des signaux positifs. Nous avons vite déchanté. Nos émissaires se sont heurtés à un mur. »
Un jour, peut-être, on comprendra que la Chine est une dictature communiste…
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Pendant les JO, la répression continue. Et s’aggrave
L'attribution en 2001 de la XXIXe Olympiade à la capitale chinoise avait fait naître l'espoir que, désormais sous les regards du monde, Pékin serait obligé de relâcher la pression sur les voix déviant de la doctrine du régime, nous dit l’AFP. C’est ce que pouvaient croire les indécrottables naïfs de tout poil, en effet. Or le résultat est inverse, comme c’était prévisible : à l’occasion des JO, le monde médiatique fait la promotion du régime chinois, comme un rideau de fumée dont le régime profite…
Voici la suite de cette dépêche :
Durant les compétitions, les ONG ont continué à espérer que les autorités, accueillant des dizaines de journalistes et de touristes internationaux, seraient contraintes de laisser plus de place à la liberté d'expression, à la liberté de culte ou aux dissidents.
Les dix premiers jours des compétitions n'ont rien montré de tout cela: l'accès à l'internet a été partiellement restreint, des militants pro-Tibet ont été interpellés et les dissidents arrêtés juste avant les Jeux n'ont pas refait surface.
"Jusqu'à aujourd'hui, ce qui avait été annoncé publiquement ne se traduit pas dans les faits, ce qui soulève un certain nombre de questions", a déclaré samedi Giselle Davies, porte-parole du Comité international olympique (CIO).
Par exemple Zhang Wei, une résidente de Pékin qui a tenté d'obtenir une compensation pour la démolition de sa maison, a été condamnée à trente jours de détention pour "troubles à l'ordre public".
Elle avait demandé la permission de manifester dans l'une des trois zones où les autorités voulaient cantonner les protestations, a expliqué son fils, Mi Yu. Le régime avait fait des promesses sur le droit à manifester.
"Ils ont fait cette annonce pour le monde extérieur mais, à l'intérieur du pays, ils répriment la population", a déclaré à l'AFP M. Mi.
Pour Nicholas Bequelin, de l'organisation Human Rights Watch (HRW), les jeux Olympiques n'ont "pas favorisé" les réformes en matière de droits de l'Homme, "ils ont en fait ralenti le travail en cours et provoqué l'augmentation des abus".
"La stratégie adoptée par Pékin pour la préparation des Jeux a été d'éradiquer toutes les voix critiques en les empêchant de répercuter un message dans les médias internationaux", dit-il.
L'épouse du dissident emprisonné Hu Jia a disparu depuis la veille de l'ouverture des JO. Depuis cette date, toutes les tentatives pour joindre Zeng Jinyan ont échoué.
Hu Jia, l'une des voix les plus critiques du régime, avait été condamné en avril pour "tentative de subversion".
La disparition de Zeng "est clairement liée aux jeux Olympiques, car nous avons perdu le contact juste avant le début des Jeux", a déclaré à l'AFP Li Fangping, l'avocat du dissident.
Lui-même a expliqué avoir quitté Pékin, la pression se faisant trop importante.
Un opposant chinois a écrit au président du CIO, Jacques Rogge, pour l'alerter d'une détérioration des conditions de vie en prison en amont des jeux Olympiques.
He Depu, qui purge une peine de huit ans, a affirmé que le sort des prisonniers politiques s'est particulièrement aggravé en dépit des espoirs que les JO serviraient de catalyseur pour un changement, dans cette lettre transmise à la presse par Human Rights in China, basée à New York.
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En Chine, la censure c’est pour tout le monde
Grande émotion dans les médias : aux JO de Pékin, les journalistes n'auront qu'une version censurée d'internet, comme tous les citoyens chinois qui n’ont accès à aucun des sites considérés comme « subversifs » par les autorités.
« Depuis le MPC, l'AFP a pu constater l'impossibilité d'accéder à des sites dissidents, pro-tibétains ou ceux d'organisation de défense des droits de l'homme, comme Amnesty International ou Reporters sans frontières. Lors d'un entretien exclusif avec l'AFP il y a deux semaines, le président du CIO Jacques Rogge s'était pourtant félicité de la liberté accordée à la presse étrangère. »
La promesse, soulignent les autorités chinoises, était qu’il n’y aurait pas de censure sur le travail des journalistes étrangers et que ceux-ci auraient « suffisamment » accès à inernet…
Les journalistes et les responsables olympiques sont indignés…
Tous ces blaireaux vont peut-être finir par découvrir qu’ils vont dans un pays communiste…Mais aujourd’hui, Le Figaro titre sans rire :
« Les Chinois, champions des nouveaux usages du Web »…
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Chantal Delsol dans le texte
Je n’ai jamais compris pourquoi certains de mes amis apprécient Chantal Delsol. Je leur dédie son article du Figaro, où elle défend la Chine , qui n’a rien à voir avec le communisme (sic*), et, au passage et pour faire bonne mesure, le Coran, car il faut respecter tout ce qui n’est pas occidental... Extrait de ce texte ahurissant :
« La Chine est un monde culturel, fondé sur des convictions morales souvent bien proches des nôtres, et sur des sagesses qui, si elles ne ressemblent pas à nos religions, proposent des réponses aux douloureuses questions de la vie et du tragique de la vie. Elle entretient un humanisme de respect, comme d'ailleurs toutes les cultures. Si les expressions de sa politique nous apparaissent cruelles, c'est que son anthropologie diffère de la nôtre. De même que le Coran exprime un humanisme bien réel, fondé sur une anthropologie où les femmes sont vues comme d'éternels enfants, qu'il faut protéger de leur faiblesse plutôt qu'ancrer dans leur autonomie, dont on ne les estime pas capables. »
* « La République populaire de Chine est un État socialiste de dictature démocratique populaire, dirigé par la classe ouvrière », stipule la Constitution.
(Merci au Salon Beige)
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La France relaye la désinformation chinoise
Le torrent d’« informations » sur les manifestations chinoises anti-françaises est véritablement extravagant. A lire les dépêches et les articles, on croirait que la Chine tout entière se soulève contre les méchants Français qui en veulent aux Jeux Olympiques, donc aux Chinois.
Comme si les Chinois avaient la liberté de penser quoi que ce soit à ce sujet, et de... manifester !
Quand on voit les images, on découvre que quelques dizaines d’« étudiants », encadrés par des escadrons de policiers, manifestent devant l’entrée des supermarchés Carrefour.
Nicolas Sarkozy s’est fendu d’une lettre de soutien à la sportive handicapée qui avait « protégé la flamme » à Paris, devenue en Chine, nous dit-on, le symbole des méfaits anti-olympiques et anti-chinois.
La lettre, apportée en mains propres par le président du Sénat Christian Poncelet à la sportive, « a été appréciée par le peuple chinois », a fait savoir un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.
Et l’on nous dit donc que la lettre de Sarkozy a été appréciée par le peuple chinois.
On se fout du monde.
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La Chine des JO
Hu Jia, condamné le 3 avril à trois ans et demi de prison pour « tentative de subversion du pouvoir de l’Etat », n’a pas pu faire appel. Il avait dix jours pour le faire, mais ses avocats ont été empêchés de lui rendre visite.
Le « crime » (sic) de Hu Jia est d’avoir écrit notamment à l’intention des Occidentaux qui se rendraient aux Jeux Olympiques : « Vous ne savez peut-être pas que cet enthousiasme, ces sourires, cette harmonie et cette prospérité sont fondés sur l’injustice, les larmes, l’emprisonnement, la torture et le sang. » -
Un collabo parmi d’autres
« Nous sommes des amis de la Chine et nous souhaitons le rester. Je crois que l’ouverture de la Chine sur le monde est une nécessité. Il faut respecter le peuple chinois. Pour les asiatiques la notion de ne pas perdre la face est quelque chose de très important. Il ne faut pas humilier le peuple chinois. Il ne faut pas les froisser. »
Propos de Gérard Mestrallet, patron de Suez, qui confond sciemment le « peuple » chinois avec le gouvernement communiste chinois. Et rappelle dans la foulée que Suez a annoncé, « le jour même du passage de la flamme » à Paris, le rachat de 15% du capital de la « première société d’eau chinoise », pour 140 millions d’euros.
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La Chine des JO
Hu Jia a été reconnu coupable du « crime » de « tentative de subversion du pouvoir de l’Etat » et condamné à trois ans et demi de prison et un an d’interdiction des droits civiques.
Il avait écrit à l’intention des Occidentaux qui se rendraient aux Jeux Olympiques : « Vous ne savez peut-être pas que cet enthousiasme, ces sourires, cette harmonie et cette prospérité sont fondés sur l’injustice, les larmes, l’emprisonnement, la torture et le sang. »
Cette condamnation intervient quelques jours après celle Yang Chulin. Initiateur de la campagne « Nous voulons les droits de l’homme, pas les JO », il a été condamné le 24 mars à cinq ans de prison et deux ans de privation des droits civiques, pour « ‘incitation à la subversion du pouvoir de l’Etat ».