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Chine - Page 3

  • Le gros malaise de la nouvelle ordination chinoise

    Hier, le P. Methodius Qu Ailin a été sacré évêque en la cathédrale de l’Immaculée Conception à Changsha, capitale de la province du Hunan, pour le service de ce diocèse, vacant depuis 10 ans.

    Mgr Qu Ailin est directeur adjoint de la branche du Hunan de l’Association patriotique des catholiques chinois (nom de l’Eglise officielle), et membre de la conférence consultative politique du peuple de la ville de Hengyang. Il devient néanmoins pleinement évêque catholique, étant ordonné avec mandat du pape.

    Sauf que pour Rome il est évêque de Changsha, l’un des quatre diocèses du Hunan, alors que pour l’Eglise officielle chinoise il est évêque de l’unique diocèse du Hunan.

    Mais le plus grave n’est pas là. L’évêque consécrateur principal était l’évêque de Pékin, Mgr Joseph Li Shan, dont le statut est douteux depuis qu’il a participé à une ordination épiscopale illicite. En outre, il y avait à la cérémonie Mgr Liu Xinhong, un évêque excommunié en 2006 pour s’être fait sacrer sans mandat pontifical.

    Et cette cérémonie était en tout point celle d’une ordination « patriotique », soigneusement conçue ainsi par le régime, avec présence de nombreux dignitaires dont le vice-président de l’Association patriotique venu délivrer le message du « Front uni » et du bureau gouvernemental des Affaires religieuses. Le nouvel évêque a juré d’aider le clergé et les fidèles à « respecter les lois de la nation, sauvegarder l’unité nationale, l’unité et la stabilité sociales, promouvoir le développement économique du Hunan, la prospérité culturelle et l’harmonie sociale »…

    Cette très particulière ambiance explique que s’il y avait 6 évêques et plus de 25 prêtres, il n’y avait que 200 fidèles, pour un diocèse qui compte 80.000 catholiques…

  • Chine : la dictature communiste se renforce

    Le ministère chinois de la Justice a publié le nouveau serment que devront désormais prononcer les avocats.

    « Je veux devenir avocat de la République populaire de Chine, et je m’engage à remplir la mission sacrée d'un travailleur du droit du socialisme aux caractéristiques chinoises, à être loyal envers la patrie, à être loyal envers le peuple, à soutenir la direction du Parti communiste, à soutenir le système socialiste, à protéger la Constitution et l'autorité de la loi. »

    C’est la première fois qu’il est demandé aux avocats de soutenir le parti communiste.

    L’objectif est d’en finir avec les avocats militants de la dissidence. Nombre d’entre eux ont été menacés ou emprisonnés en 2011.

    Jusqu’à la fin des années 90, la justice était aux ordres du parti. Mais depuis lors des avocats ont commencé à faire appel de jugements, en se fondant simplement sur la loi, et à défendre gratuitement des dissidents. Et le mouvement s’est étendu, notamment grâce à l’exemple donné par certains d’entre eux. Au premier chef Gao Zhisheng, qui était considéré comme l’un des dix meilleurs avocats chinois. Après sa conversion au christianisme, il a décidé d’aider les membres de groupes sociaux ou religieux persécutés. Il a été arrêté à maintes reprises depuis 2006, et il a été de nouveau condamné en décembre dernier à trois ans de prison.

    On connaît aussi Chen Guangcheng, « l’avocat aux pieds nus », aujourd’hui assigné à résidence après avoir purgé une peine de quatre ans de prison. Il a surtout défendu les femmes forcées à être stérilisées ou à avorter.

  • L’Eglise en Chine

    La volée de bois vert envoyée par le cardinal Zen à la Communauté de Sant’Egidio et à Communion et Libération (via “30 jours”) permet de mieux comprendre ce qui se passe en Chine… et au Vatican concernant la Chine. A lire sur Chiesa.

     

  • Hu Jintao et les « forces internationales hostiles »

    Les gazettes nous rapportent que le président chinois Hu Jintao, dans le journal du comité central du parti communiste (qui s’appelle Qiu Shi : A la recherche de la vérité…), s’en prend aux « forces internationales hostiles » qui « redoublent d’efforts » pour « occidentaliser » et « diviser » les Chinois dans les « domaines idéologiques et culturels », et où il appelle à prendre conscience de la « gravité » de la menace et à « prendre des mesures fortes » pour les contrecarrer.

    Les gazettes omettent de nous signaler que cet article est en réalité une partie jusqu’ici non publiée du discours de Hu Jintao devant le comité central, en octobre dernier, et qui était d’abord une charge contre le christianisme. Car quand il demande de combattre les « infiltrations culturelles » occidentales, il s’agit du christianisme, vu par les dirigeants chinois comme l’essence même de la culture occidentale.

    C’est également en référence à cette partie du discours que le même journal A la recherche de la vérité avait publié en décembre un violent article de Zhu Weiqun, vice-président du Département de Travail du Front uni, contre les membres du parti qui adoptent des « superstitions religieuses », rappelant fermement que lorsqu’on est communiste on ne croit en rien d’autre qu’en l’idéologie communiste, et que le parti doit lutter contre les superstitions.

  • Le cardinal Zen et l’école (et la Chine)

    Le cardinal Joseph Zen Ze-kiun, évêque émérite de Hong Kong, a entamé hier un jeûne de trois jours, pour « souligner la mauvaise décision de la Cour suprême, qui est une grande injustice pour l’Eglise et le territoire de Hong Kong et qui menace de détruire le système d’éducation de Hong Kong, considéré comme le meilleur de la région. »

    La Cour suprême a rejeté le recours de l’Eglise sur l’inconstitutionnalité de la loi sur l’éducation de 2004. L’Eglise avait déjà perdu en première instance en 2005, puis en appel en 2010.

    Cette loi prévoit la disparition des conseils d’administration des écoles privées sous contrat d’association avec l’Etat, dont les membres sont nommés par le diocèse ou les congrégations religieuses. Ces conseils doivent être remplacés par un "comité de gestion intégré", qui doit comprendre des représentants des enseignants, des parents d'élèves et des anciens élèves, de manière à ce que l'ensemble de ces groupes représente au minimum 40 % des sièges. Et le comité de gestion sera indépendant des organes de tutelle (en l’occurrence de l’Eglise).

    Il s’agit bien entendu d’une ingérence du gouvernement chinois qui a décidé de mettre la main sur les écoles privées de Hong Kong (tant catholiques que protestantes ou bouddhistes) qui font l’essentiel de l’enseignement sur le territoire.

    L’arrêt de la Cour suprême coïncide étrangement avec une campagne sur internet concernant des dons importants reçus par le cardinal Zen ces dernières années. On parle de l’équivalent de 300.000 euros par an, qui viendraient de l’homme d’affaires Jimmy Lai, devenu catholique, et connu comme militant de la démocratie à Hong Kong et en Chine. « On » soupçonne donc le cardinal Zen d’avoir mis une partie de cet argent dans sa poche… ou de l’utiliser pour soutenir la contestation du gouvernement chinois. Dans une conférence de presse, le cardinal Zen a détaillé l’utilisation de l’argent : soutien à la scolarité d’étudiants chinois, aide aux évêques chinois, soutien aux diocèses confrontés à des catastrophes naturelles, traduction de documents de l’Eglise. « Si j’avais utilisé cet argent pour moi-même, j’aurais acheté une voiture de luxe et engagé un chauffeur. Mais j’utilise toujours ma vieille voiture que je conduis moi-même… »

  • Prêtres en Chine

    Hier, on a appris qu’un prêtre de l’Eglise catholique clandestine chinoise, Joseph Chen Hailong, ordonné il y a deux ans dans le diocèse de Xuanhua (Hebei), qui avait été arrêté le 9 avril, a été libéré. Pendant au moins deux mois il a été mis à l’isolement total, sans presque de nourriture, pour le contraindre à adhérer à l’Association patriotique (l’Eglise officielle). Apparemment en vain.

    Aujourd’hui, on a appris que 4 prêtres du diocèse de Heze (Shangong) ont été arrêtés, le 3 août. Il s’agit des PP. Wang Chengli, Zhao Wuji, Fr Li Xianyang, et Sun Guichun. Ils ont été mis à l’isolement sans nourriture et sans boisson pendant 36 heures, à la suite de quoi on leur a demandé d’adhérer à l’Association patriotique. Comme ils ont refusé, les autorités cherchent des prétextes, au besoin en intimidant les fidèles, pour les faire passer en justice.

  • Nouvelle provocation chinoise contre Rome

    Une nouvelle ordination illégitime d’évêque a eu lieu hier en Chine. Cette fois, pas moins de huit évêques légitimes participaient à l’ordination, dont les quatre qui avaient été enlevés par le régime quelques jours auparavant pour être sûr qu’ils seraient présents. Il manquait un 9e évêque, Mgr Pei Junmin : les prêtres du diocèse avaient décidé d’occuper la cathédrale jour et nuit, pour garder l’évêque. Les autorités ont laissé tomber.

    C’est la 2e ordination illégitime cette année, la 3e depuis l’an dernier. L’Association patriotique a annoncé son intention de sacrer 40 évêques…

  • La situation de l’Eglise en Chine

    Le 10 juillet, un prêtre chinois a été consacré évêque de Taizhou, en Chine populaire. Non seulement il est reconnu par Rome et par le gouvernement chinois, mais ses quatre co-consécrateurs étaient des évêques reconnus par Rome et par le gouvernement chinois. Il y a eu une autre consécration de ce type le 15 juillet. En fait, il y en a déjà eu quatre autres cette année, et l'intronisation d'un évêque qui n'était pas reconnu jusque-là par le gouvernement. Que se passe-t-il en Chine ? Les interprétations sont divergentes. Sandro Magister fait le point.

  • Du nouveau en Chine

    La salle de presse du Saint-Siège confirme que, samedi dernier, l'Abbé Antoine Xu Jiwei (75 ans, 25 ans de sacerdoce) a été consacré évêque de Taizhou (Chine populaire), diocèse dont il était l'administrateur depuis 1999. Le Saint-Siège le destinait à ce siège et récemment le gouvernement chinois a approuvé cette consécration.

    La cérémonie, à laquelle a pris part un millier de fidèles, a été présidée par Mgr Joseph Li Mingsu, évêque de Qingdao, assisté de Mgr Joseph Zhao Fengchang, évêque de Liaocheng, de Mgr Joseph Xu Honggen, évêque de Suzhou, et de Mgr Joseph Han Yingjin, évêque de Sanyuan, tous en communion avec le Siège apostolique et reconnus par le gouvernement.

    Le diocèse était vacant depuis 1962.

    (VIS)

  • Chine : le trouble jeu du cardinal Bertone

    Un très intéressant article de Sandro Magister. A lire en pensant à nos martyrs qui ont refusé la constitution civile du clergé.