La presse officielle chinoise a présenté lundi un "plan d'action pour les droits de l'homme" dont le Parti communiste au pouvoir est le garant. [sic]
Le PCC multiplie les efforts pour reprendre l'initiative sur ce dossier face aux critiques, dans le pays comme à l'étranger, qui l'accusent d'étouffer la liberté d'expression et d'emprisonner les dissidents, alors que la Chine marque cette année le 20e anniversaire de la répression dans le sang des manifestations pour la démocratie place Tiananmen.
Les responsables chinois rejettent ces critiques en déclarant que leur notion des droits de l'homme donne la priorité à l'amélioration des conditions de vie.
"La Chine est toujours confrontée à de nombreux défis et a encore un long chemin à faire dans ses efforts pour améliorer la situation des droits de l'homme", peut-on lire dans ce plan dévoilé par l'agence de presse Chine nouvelle.
La Chine "donne la priorité à la protection des droits de son peuple à la subsistance et au développement".
Le document, diffusé par les services d'information du gouvernement, énumère certains objectifs ambitieux pour les deux ans à venir.
Il énonce que le gouvernement cherchera "l'égalité du droit aux services de santé basiques", un défi pour un pays marqué par un fossé important entre les villes riches et les campagnes pauvres.
Les tribunaux, qui sont contrôlés par le PCC, garantiront "des procès impartiaux et équitables".
De nombreux Chinois se plaignent auprès de "bureaux de pétition" officiels mais sont souvent confrontés au harcèlement ou arrêtés par les autorités.
Le plan indique que le gouvernement cherchera à réduire ces plaintes en ouvrant davantage de canaux de communication comme le téléphone, les courriels ou internet.
Mais le document ne laisse entrevoir aucune libéralisation politique majeure. Lundi, le Quotidien du peuple, journal officiel du Parti communiste, estime dans un éditorial en première page que la direction communiste doit rester à la base de l'ordre politique du pays.
(Reuters)