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Un collabo parmi d’autres

« Nous sommes des amis de la Chine et nous souhaitons le rester. Je crois que l’ouverture de la Chine sur le monde est une nécessité. Il faut respecter le peuple chinois. Pour les asiatiques la notion de ne pas perdre la face est quelque chose de très important. Il ne faut pas humilier le peuple chinois. Il ne faut pas les froisser. »

Propos de Gérard Mestrallet, patron de Suez, qui confond sciemment le « peuple » chinois avec le gouvernement communiste chinois. Et rappelle dans la foulée que Suez a annoncé, « le jour même du passage de la flamme » à Paris, le rachat de 15% du capital de la « première société d’eau chinoise », pour 140 millions d’euros.

Commentaires

  • Et cependant..

    N'est-il pas une bonne chose pour le peuple chinois de voir le monde venir à eux? Est-ce que cela ne pourra pas ouvrir un peu plus leur conscience de ce qu'est leur gouvernement?

    Qu'on me pardonne, je trouve l'agitation pour le Tibet grotesque et Mélenchon pour une fois me fait plaisir dans ses déclarations. Car les manifestations contre les JO sont bien cela : un engouement pour le Dalaï Lama, non pas une réaction contre le gouvernement communiste chinois.

    Gouvernement qui ne semble pas au mieux d'après ce qu'on lit dans certains articles, sur un plus ou moins long terme...

  • Beaucoup de choses à dire sur la Chine, le Tibet et les JO.

    Le gouvernement chinois n'est plus communiste, quoi qu'il en dit, il a compris que le communisme menait au néant, ce qui prouve qu'ils n'y a pas que des idiots au sein de ce gouvernement.

    Certes, les conditions de beaucoup d'habitants de ce vieux et grand pays sont terribles, selon nos critères français de maintenant.

    N'oublions pas qu'il y a cent ans, en 1907 très préciséments, nos députés votaient une loi interdisant le travail aux enfants de moins de sept ans, grâce aux efforts des catholiques sociaux (et non de la gauche).

    Qu'aurait dit l'opinion publique française de l'époque si un pays étranger était venu nous insulter parce que notre législation autorisait le travail des enfants de moins de sept ans ? Assurément, elle n'aurait pas apprécié.

    Nous honorons, à très juste titre, la mémoire d'un Clovis, d'un Charlemagne. Selon les moeurs de notre époque, on hurlerait de les voir à l'oeuvre. Clovis ne savait ni lire, ni écrire, et, devant sa Cour, n'hésitait pas à sortir sa francisque et à fracasser le crâne d'un simple importun (lisez histoire des Francs, de Grégoire de Tours, c'est édifiant), Charlemagne, qui lui aussi ne savait ni lire ni écrire, enlevait les filles de ses pairs pour les violer...

    Souvenez-vous, au printemps 2003, l'Amérique, à la veille de l'invasion de l'Irak, prétendait que les habitants allaient accueillir les boys avec des fleurs, pour les remercier de les débarasser d'un tyran, et de leur apporter la démocratie.

    Ne faisons pas d'anachronisme, spécialité d'occidentaux fats et orgueilleux. C'est notre Histoire, laissons la leur aux Chinois, et il n'y a rien de pire que d'aller influer sur l'Histoire d'autres peuples, qui ne sont pas plus mauvais que nous le fûmes jadis et naguère.

    Cela ne veut pas dire, bien sûr, que nous devons nous applatir devant la Chine, mais, ne nous trompons pas de combat : une information capitale, à mon sens, est tombée ce vendredi : on nous apprend que les Chinois ont fabriqué leur propre train à grande vitesse (350 km/h), et vont développer un réseau ferré entre les grandes villes. Durant des années, on nous a expliqué que si notre tissu industriel de petits bien d'équipement disparaissait, c'était normal, c'était la mondialisation, mais que nous allions nous en sortir en fabriquant ce que les autres ne fabriquaient pas, des produits de haute technologie, des TGV, des avions.

    On voit bien que l'on nous a roulés, et, là est le combat à mener contre les Chinois : imposer une concurrence loyale.

    De plus, lorsque l'on voit les manifestants pro-Tibet, on prend peur : des bobos, des gosses de riches oisifs. J'ai toujours pensé que l'agitation, la révolution étaient menées par les élites, qu'elles constituaient en un sport aristocratique (il suffit de consulter la liste des noms de la première assemblée constituante, lors de la révolution française, pour s'en convaincre).

    Laissons ces bobos déchristianisés, en quête de spirituel de pacotille et d'exotisme, s'enthousiasmer pour le Dailï Lama et les soupes de cresson relevées de poils de yéti moulus.

    Que la droite nationale garde son énergie pour des combats beaucoup plus importants pour la France (immigration-substitution de population, désindustrialisation, endettement massif, etc.), n'allons pas fricotter avec les bobos.

  • Il ne faut pas froisser le peuple chinois très susceptible. Soit.
    Mais tous les jours les mêmes bien pensant humilient le peuple français ... lequel est censé aimer ça ?

  • Allons donc ! le peuple chinois ne confond ses intérêts avec celui de son gouvernement communiste.

    Si les Américains étaient venus en France, au nom des droits de l'homme faire pression pour interdire le travail des enfants, j'aurais dit "merci les yankees". Je n'aurais pas considéré cela comme une action contre les Français.

    Donc la lutte pour les droits de l'homme ne peut être, sauf habile propagande, mal prise par les Chinois.

  • Denis Merlin,

    "Si les Américains étaient venus en France, au nom des droits de l'homme faire pression pour interdire le travail des enfants, j'aurais dit "merci les yankees". Je n'aurais pas considéré cela comme une action contre les Français."

    Justement non. Vous faites un anachronisme. Si les Américains étaient venus, l'opinion publique aurait pris cela pour une agression, et aurait trouvé stupide de nous imposer une telle loi, à cette époque, naturellement.

    Les mentalités ont considérablement changé à travers les époques, ne faites pas l'erreur de juger l'Histoire avec vos valeurs actuelles. Elles ne sont pas universelles, et évoluent avec le temps. D'ailleurs, dans 1000 ans, les personnes se demanderont comment nous avions pu vivre en acceptant telle ou telle chose, qui nous paraît naturelle aujourd'hui.

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