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GDF et l’Etat se couchent devant la CGT

Un protocole a été conclu hier soir entre la CGT, la direction du port autonome de Marseille et GDF. Ce matin a eu lieu le vote des grévistes, et le secrétaire général adjoint de la CGT des agents portuaires, Pascal Galéoté, a annoncé que « 100% des personnes présentes ont voté la reprise ». Et d’ajouter : « Tout le monde se languit de reprendre le travail le plus rapidement possible »…

L’accord est en réalité un acte de capitulation de GDF devant la CGT. On a beau en avoir l’habitude, cela reste toujours stupéfiant.

La CGT exigeait que GDF embauche des agents du port dans son futur terminal gazier. GDF refusait, pour des motifs de sécurité. L’installation est classée Seveso : il s’agit d’une opération à haut risque, pour laquelle il ne peut y avoir qu’un seul responsable, à savoir GDF.

Face à la grève et au chantage à la pénurie d’essence, tout cela a été balayé. GDF accepte l’équivalent de cinq emplois à plein temps d’agents du port autonome.

Ce n’est pas seulement GDF qui se couche, en faisant litière de ses arguments de sécurité. C’est aussi l’Etat. Car la direction régionale de l’industrie avait accordé l’autorisation à GDF à condition que ne puisse intervenir sur l’installation aucun personnel d’autres entreprises.

La CGT est plus puissante que la direction régionale de l’industrie, qui est un organisme du ministère de l’Industrie.

Et Pascal Galeoté, ayant à son actif cette magnifique victoire, va pouvoir être élu triomphalement, dans quelques jours, chef de la CGT du port de Marseille. Car tel était le vrai motif de la grève : le passage de relais entre l’actuel secrétaire général et son jeune poulain qu’il fallait faire connaître.

Commentaires

  • Face a un tel avachissement de l'Etat iln'y a rien de plus a ajouter. Il reste une chose à faire cepandant: vendre, pour ceux qui en ont, leurs actions GDF: détenir des actions c'est participer au financement d'une entreprise. On comprend avec cette anecdote de Marseille, que l'investisseur francais paie deux fois: une fois en tant qu'actionnaire, une fois en tant que contribuable. L'etat ne peut jouer sur les deux tableaux, quant il ne fait pas respecter et honorer ses propres contrats.

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