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Le Pen et la presse internationale

Jean-Marie Le Pen a tenu au siège du Front national une conférence de presse destinée à la presse internationale. C’était l’affluence des grands jours, et il était frappant, une fois de plus, de voir le nombre de questions sur le second tour de la présidentielle, comme si l’hypothèse de la présence de Le Pen allait de soi, alors que c’est rigoureusement exclu par tous les sondages. C’est là un élément nouveau de cette campagne ; il résulte bien sûr de ce qui s’est passé en 2002, mais il montre aussi l’évidente perte de crédibilité des sondages y compris chez les journalistes qui, d’une certaine façon, en vivent.

La presse française avait également été conviée à cette conférence de presse, car Jean-Marie Le Pen voulait « montrer, au travers d’exemples étrangers, la crédibilité de l’ensemble de (son) programme », puisque les mesures qu’il propose « ont toutes été mises en application dans d’autres pays ».

Il a ainsi détaillé diverses mesures qui ont été prises dans d’autres pays européens en matière d’immigration, d’asile, de nationalité, qui visent à empêcher l’immigration de peuplement, à limiter l’immigration de travail, à restreindre le droit d’asile, et à établir la nationalité sur la filiation.

Il a souligné d’autre part comment les politiques françaises aggravent les effets déjà désastreux de la politique européenne, notamment par une fixation autoritaire de limites légales au temps de travail, ce qui ne se voit nulle part ailleurs au monde. Et il a dénoncé l’Union européenne, seule zone au monde à pratiquer le libre-échange absolu, donc soumise à tous les effets pervers de la mondialisation.

« Mon projet tient en une phrase simple : je veux rétablir la France, pour construire une autre Europe. » Et pour redresser la France, dans tous les domaines, il faut rétablir les frontières, « filtres nécessaires et écluses salutaires, et non, comme on l’a souvent dit, improbables ligne Maginot ».

De nombreuses questions, posées par des journalistes suisses, italien, canadien, japonais..., lui ont permis de préciser sa position sur divers aspects de politique internationale (le conflit israélo-palestinien qui doit être résolu dans le cadre de l’ONU puisque c’est l’ONU qui a créé le problème, l’Irak, le « co-développement » avec l’Afrique, etc.)

Il n’y a eu qu’une seule question agressive, concernant un propos pas correct qui aurait été tenu par un secrétaire départemental du FN sur les incidents de la gare du Nord. La question émanait curieusement du journaliste de l’Associated Press, qu’on aurait pu croire plus « objectif ».

On pouvait noter, en ce vendredi de carême, que sur le buffet du cocktail tous les canapés étaient au poisson.

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