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La grève ubuesque

Le conflit au port de Marseille dure désormais depuis 15 jours. « Une nouvelle fois, une poignée de syndicalistes communistes porte gravement atteinte au fonctionnement et à la réputation du port de Marseille, et menace carrément de mettre en péril l’économie française, puisque la moitié de nos raffineries risquent la paralysie totale », constate Jean-Marie Le Pen dans un communiqué. En effet, si la grève se poursuit, la moitié des raffineries françaises sera en panne à la fin de la semaine, et la pénurie de carburants commencera moins de dix jours plus tard.

Hier, les 200 agents du port autonome (tous CGT puisque c’est un monopole) ont rejeté le « protocole de sortie de crise » et décidé de poursuivre le mouvement (c’est-à-dire le blocage du terminal pétrolier).

La direction du port a appris ce vote avec « étonnement », soulignant qu’elle était allée « aux limites de ses propositions », qui constituaient selon elle une véritable avancée. Il s’agit d’une charte pour l’emploi public sur le domaine public maritime, il est vrai sans rapport direct avec l’objet du conflit, pour la bonne raison que l’objet du conflit ne concerne pas la direction du PAM (elle est donc illégale...).

La CGT exige l’emploi d’agents portuaires pour le branchement et le débranchement des méthaniers au futur terminal de GDF. Lequel ouvrira en 2008, mais on fait grève tout de suite... GDF refuse, pour des motifs de sécurité. L’installation est classée Seveso : il s’agit d’une opération à haut risque, pour laquelle il ne peut y avoir qu’un seul responsable, à savoir GDF. Du reste, la direction régionale de l’industrie, qui a accordé l’autorisation à GDF, refuse que des personnels d’autres entreprises puissent intervenir. En outre, les opérations en question représentent 1.000 heures de travail par an, soit moins d’un emploi à temps plein...

« Alors que le protocole de sortie de crise leur propose de développer l’emploi public, la CGT se focalise sur un seul emploi ! », s’exclame le préfet.

C’est qu’il s’agit pour la CGT d’une question de principe. Tout ce qui se fait sur un port doit être sous le contrôle de la CGT.. .

Le port de Marseille est passé du 2e au 4e rang européen pour le trafic global depuis le conflit de 2005. Le secteur pétrolier est crucial pour son équilibre.

« Là comme ailleurs, commente Jean-Marie Le Pen, le gouvernement se montre impuissant à défendre le bien commun. Il se montre même incapable de dénoncer une grève à l’évidence illégale, puisque les revendications concernent une future installation de GDF sur laquelle le port autonome n’a aucune autorité, et illégitime, puisqu’elle vise à garantir le contrôle de la CGT sur toutes les activités portuaires. » « Il est urgent, ajoute-t-il, que la France se dote d’un gouvernement capable de rétablir l’Etat de droit, aujourd’hui réduit en charpie dans tous les domaines. »

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