Samedi, Jean-Marie Le Pen a clôturé la journée des comités professionnels du Front national par un discours où il a détaillé sa doctrine et ses propositions en matière économique et sociale. Il y a là beaucoup plus qu’un discours électoral, et l’on relèvera notamment comment il évoque le compagnonnage et l’œuvre des catholiques sociaux du XIXe siècle. Voici quelques extraits du début de son discours, qui est à lire intégralement sur le site du Front national.
Je pense être le Candidat de la France qui veut retrouver ses valeurs morales et nationales.
Mais au-delà de la France qui souffre et qui souhaite retrouver son identité, il y a la France de l’effort, de l’initiative privée, de la créativité ou tout simplement de l’abnégation dans le travail que je souhaite également représenter.
Depuis des décennies, les gouvernements successifs ont désorganisé, découragé et entravé le monde du travail, entraînant en particulier le divorce du social et de l’économique. Et voilà pourquoi le Bilan social de la France est aujourd’hui catastrophique. Réconcilier le social et l’économique en libérant le monde du travail de toutes ses entraves, tel est donc mon vœu le plus cher.
Nous allons tenter d’identifier ensemble tout ce qui aujourd’hui s’acharne à asservir, à pervertir et à détruire le travail et plus globalement le monde du travail. Pourquoi se pencher sur cette question ? Tout simplement, je pense, parce que le travail renvoie à la notion de Métier et plus largement de Profession, dont nous savons qu’elle est, avec la Famille et l’Etat-Nation, un des trois corps naturels incontournables et indispensables où s’épanouit l’individu et plus exactement la personne humaine. C’est d’ailleurs pourquoi le Front National se veut le champion de la défense de la Famille , des Professions et de la Nation à l’inverse des autres partis pour qui la promotion d’une idéologie se situe à la base même de leur action politique.
Ainsi en libérant le monde du travail de toutes ses perversions et tous ses démons, nous concourrons à libérer la République de ses idéologies destructrices.
Le Capitalisme outrancier, qui privilégie la rentabilité pure, et souvent à court terme, de l’Entreprise sans comprendre que celle-ci est une véritable cellule vivante avec ses lois internes de développement, a largement concouru à installer tous les traumatismes que nous observons aujourd’hui.
Rejetant la nécessité vitale de constituer des associations regroupant salariés et patrons, des associations interentreprises par métiers et professions, le capitalisme débridé a généré le socialisme qui a prétendu remédier au mal en substituant l’Etat à d’authentiques corps intermédiaires.