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Liturgie - Page 99

  • Saint Juvénal

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    Le cardinal Schuster :

    Le nom de l’évêque Juvénal de Narni pénétra dans les Sacramentaires bien avant que sa ville épiscopale fît partie du patrimoine de saint Pierre, et devint, à ce titre, l’objet de fâcheuses contestations entre les Papes et les Lombards envahisseurs. La dévotion envers saint Juvénal devait même être très populaire, car le Liber Pontificalis, dans la biographie de Vigile, rapporte que Bélisaire érigea et dota, à Orte, un monastère dédié à ce célèbre évêque.

    Au IVe livre des Dialogues, saint Grégoire raconte que le même Saint apparut à l’évêque Probe de Rieti, durant sa dernière maladie ; et dans la 37e homélie sur les Évangiles, il ajoute que saint Cassius, évêque lui aussi de Narni, avait coutume de célébrer quotidiennement le divin Sacrifice sur la tombe de saint Juvénal.

    Saint Juvénal mourut le 13 août 377 ; cependant son nom est inscrit dans le calendrier romain au 3 mai ; peut-être cette date correspond-elle à l’anniversaire de son ordination épiscopale, à moins qu’on ne l’ait choisie parce que le 13 août on célèbre à Rome le natale du martyr Hippolyte, qui, jadis, était très vénéré.

    Sur le sépulcre de Juvénal, auquel, par erreur, quelques-uns attribuent le titre de martyr, on plaça l’inscription suivante :

    SECRETVS • LOCVS • INTVS • INEST • SANCTIQVE • RECESSVS
    QVEM • DVM • SVMMA • PETIT • IVVENALIS • MORTE • DICAVIT
    QVO • SIBI • POST • OBITVM • PLACVIT • DARE • CORP(us humandum)
    IN • CAVTE • MANIBVS • SCINDENS • NE • POLLV(at imber)
    IDIBVS • AVGVSTI • DOMINO • PRAESTANTE • SEPVLTVM

    Ici est la secrète retraite d’un saint
    Que Juvénal consacra par sa mort, quand il fut ravi au ciel.
    Ici, il voulut que fût enseveli son cadavre,
    Après s’être, de sa propre main, creusé une tombe dans le roc, afin que la pluie ne mouillât pas ses ossements.
    Il fut enseveli aux ides d’août, le Seigneur en ayant ainsi décidé.

    La basilique de Saint-Juvénal à Narni fut consacrée à nouveau au XIIe siècle par le bienheureux Eugène III.

    Près de la tombe du Saint se prépara aussi un sépulcre, aux côtés de son épouse, l’évêque saint Cassius (+ 558) dont saint Grégoire le Grand raconta aux Romains la vie merveilleuse dans sa 37e Homélie sur les Évangiles. Voici son épigraphe :

    CASSIVS • IMMERITO • PRAESVL • DE • NVMERO • CHRISTI
    HIC • SVA • RESTITVO • TERRAE • MIHI • CREDITA • MEMBRA
    QVEM • FATO • ANTICIPANS • CONSORS • DVLCISSIMA • VITAE
    ANTE • MEVM • IN • PAGE • REQVIESCIT • FAVSTA • SEPVLCHRVM
    TV • ROGO • QVISQVIS • ADES • PRECES • NOS • MEMORARE • BENIGNA
    CVNCTA • RECEPTVRVM • TE • NOSCENS • CONGRVA • FACTIS
    SD • ANN • XXI • M • IX • D • X • RQ • IN • PACE
    PRID • KAL • IVL • P • C • BASILII • V • C • ANN • XVII

    Moi, Cassius, infime parmi les Pontifes du Christ,
    En ce lieu je restitue à la terre le corps tiré d’elle ;
    Ici m’a précédé en mourant la compagne chérie de ma vie,
    Qui repose en paix dans le tombeau situé en face du mien.
    Je te prie, qui que tu sois, : de vouloir te souvenir de nous dans tes prières,
    Sachant bien que tu seras récompensé suivant tes mérites.
    Je siégeai XXI ans, IX mois, X jours et m’endormis en paix
    Le XXX juin, l’an XVII du consulat de Basile, homme très illustre.

    La chapelle de saint Cassius, avec cette inscription au-dessus des deux brebis :

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    Au fond de la chapelle la porte donne sur ce qui fut le tombeau de saint Juvénal.

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  • Saint Athanase

    L’apolytikion de saint Athanase, par les frères Liliopouli (Akis, Vassilis, Manolis, Giannis-Dmitris) et Giannis Mystiliadis.

    Στύλος γέγονας ὀρθοδοξίας, θείοις δόγμασιν ὑποστηρίζων τὴν Ἐκκλησίαν Ἱεράρχα Ἀθανάσιε· τῷ γὰρ Πατρὶ τὸν Ὑιόν ὁμοούσιον ἀνακηρύξας κατᾑσχυνας Ἄρείον. Πάτερ Ὅσιε, Χριστόν τὸν Θεόν ἱκέτευε, δωρήσασθαι ἡμῖν τό μέγα ἔλεος.

    Devenu pilier de l'orthodoxie, tu soutins l'Eglise par tes divins enseignements, pontife Athanase, car en proclamant le Fils consubstantiel au Père tu as couvert de honte Arius ; Père saint, prie le Christ notre Dieu de nous accorder la grande miséricorde.

  • Saint Joseph artisan

    Le jour du sabbat, il entra dans la synagogue où tous se réunissent afin d’écouter. Et tous, dans la synagogue, fixaient les yeux sur lui. Mais les uns le faisaient par dévotion, d’autres par curiosité, et d’autres l’observaient pour prendre en défaut ses paroles. Et les scribes et les pharisiens disaient au peuple qui avait déjà conçu pour lui de la foi et de la dévotion : « N’est-ce pas là le fils de Joseph ? » Ils marquent leur mépris, le désignant sans daigner le nommer. Le Fils de Joseph : l’évangéliste est moins complet ici que dans le texte qu’il avait connu chez Matthieu aussi bien que chez Marc : « N’est-ce pas là le fils du charpentier ? N’est-ce pas là le charpentier, le fils de Marie ? » Tout cela est dit avec mépris.

    On dit que Joseph fut charpentier, gagnant sa vie par son métier et le travail de ses mains, au lieu de manger son pain dans le loisir et les délices, comme faisaient les scribes et les pharisiens. Marie aussi gagnait sa vie par sa quenouille et par l’habileté de ses mains. Le sens est donc celui-ci : Cet homme de méprisable et très pauvre extraction, ce ne peut être le Christ Seigneur, qui a reçu l’onction divine. Et par conséquent on ne doit pas ajouter foi à un homme aussi grossier et aussi bas.

    Cependant le Seigneur était charpentier. Car le prophète a dit de lui : « C’est toi gui agenças l’aurore et le soleil. »

    On trouve le même ton méprisant dans le livre des Rois, où des gens disent de Saül élevé à la royauté : « Qu’est-il arrivé au fils de Cis ? Saül est-il aussi parmi les prophètes ? »

    Une courte phrase contient donc un grand mépris. Or le Seigneur dit : « En vérité, je vous le dis, aucun prophète n’est bien reçu dans sa patrie. » Le Seigneur, ici, se déclare prophète. Car lui qui connaît tout par sa divinité ne reçoit aucune révélation par l’inspiration. Ce qu’il appelle sa patrie c’est, au sens étroit, le lieu où il fut conçu et élevé. Il ne fut pas bien reçu par les gens de son village qui étaient animés de haine envers lui.

    Saint Albert le Grand (lecture des matines)

  • Des "jeunes filles insouciantes" ?

    Ceux qui veulent obéir à minima à François et ont accepté ou sont contraints d’avoir les lectures de la messe en français selon la soi-disant Bible de la liturgie ont intérêt à se munir de leur missel et de lire les textes en latin pendant qu’on leur débite un texte qui n’est pas une traduction du latin (alors que les « lectures » sont des proclamations de la parole de Dieu qui font partie intégrante du rituel liturgique et devraient donc être chantées en latin comme le reste). Car depuis qu’il n’y a plus de liturgie latine, les textes sont des « traductions » de ce qu’ils appellent les « textes originaux », à savoir pour l’Ancien Testament la Bible concoctée par les rabbins au Xe siècle, et pour le Nouveau Testament l’édition critique extrémiste protestante Nestlé-Aland (alors qu’il existe une édition critique catholique plus raisonnable). En outre la « traduction » s’éloigne souvent de ce texte, et les péricopes ne sont même pas toujours exactement les mêmes.

    Ces lectures ne sont donc pas celles du missel de saint Pie V et ne devraient pas être utilisées dans cette messe.

    Un exemple particulièrement pénible est l’évangile des vierges folles et des vierges sages, qui revient fréquemment dans la messe quotidienne puisque c’est l’un des deux évangiles des communs des… vierges. Comme aujourd'hui avec sainte Catherine de Sienne.

    Or donc il n’y a plus ni vierges folles ni vierges sages mais des « jeunes filles insouciantes » et des « jeunes filles prévoyantes ». Comme autrefois dans la Semaine de Suzette. Ainsi va le progrès.

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  • Sainte Catherine de Sienne

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    Lorenzo di Pietro, XVe siècle (Sienne).

    O notre Résurrection ! notre Résurrection! puissante et éternelle Trinité, faites donc éclater mon âme ! O Rédempteur ! notre Résurrection ! Trinité éternelle ! Feu qui brûlez toujours, qui ne vous éteignez jamais, qui ne pouvez diminuer quand même vous vous communiqueriez à toute la terre ! O Lumière qui donnez la lumière, je vois dans votre lumière, et je ne puis rien voir sans vous, parce que vous êtes Celui qui êtes, et moi je suis celle qui ne suis pas ! Je connais par vous mes besoins, ceux de l’Église et du monde ! C’est parce que je les connais que je vous conjure d’ébranler, d’enflammer mon âme pour le salut du inonde ; non pas que je puisse porter quelque fruit par moi-même, mais je le puis par la vertu de votre charité, qui est la source de tout bien.

    Oui, dans l’abîme de votre charité, l’âme agit pour son salut et pour celui de prochain, comme votre Divinité, ô éternelle Trinité, nous a sauvés au moyen de notre humanité bornée, qui nous a procuré un bien infini. C’est par cette vertu toute puissante de votre Divinité qu’a été créé tout ce qui participe à l’être, et qu’a été donné à l’homme le bien spirituel et temporel qui se trouve en lui. Ce bien, vous avez voulu que l’homme le cultivât par son libre arbitre.

    O Trinité, Trinité éternelle ! votre lumière nous fait connaître que vous êtes le Jardin parfait qui renfermez les fleurs et les fruits. Vous êtes une Fleur de gloire qui vous glorifiez et qui fructifiez vous-même ! Vous ne pouvez rien recevoir d’un autre : sans cela vous ne seriez pas le Tout-Puissant, l’Eternel ! Celui qui vous donnerait ne paraîtrait pas venir de vous. Mais vous êtes votre gloire et votre fruit ; ce que vous offre votre créature vient de vous ; si elle ne recevait rien, elle ne pourrait rien vous rendre.

    O Père éternel ! l’homme était renfermé dans votre sein ; vous l’avez tiré de votre sainte pensée, comme une fleur où se distinguent les trois puissances de l’âme. Dans chacune de ces puissances, vous avez mis un germe afin qu’elles puissent fructifier dans votre jardin et vous rendre le fruit que vous lui avez donné. Vous entrez dans l’âme pour la remplir de votre béatitude, et l’âme y est comme le poisson dans la mer et la mer dans le poisson.

    Vous lui avez donné la mémoire afin qu’elle puisse retenir vos bienfaits pour fleurir à la gloire de votre nom et porter de bons fruits, Vous lui avez donné l’intelligence afin qu’elle connaisse votre vérité et votre volonté qui veut toujours notre sanctification, et que, la connaissant, elle vous honore et produise des vertus ! Vous lui avez donné la volonté afin qu’elle puisse aimer ce que l’intelligence a vu et ce que la mémoire a retenu.

    Si je regarde en vous, qui êtes la Lumière, ô Trinité éternelle, je vois que l’homme a perdu la fleur de la grâce par la faute qu’il a commise. Il ne pouvait dès lors vous rendre gloire et atteindre le but pour lequel vous l’aviez créé. Votre plan était détruit ; votre jardin était fermé, et nous ne pouvions recevoir vos fruits. Alors vous avez envoyé le Verbe, votre Fils unique, à notre secours.

    Vous lui avez donné la clef de la Divinité et de l’humanité réunies pour nous ouvrir la porte de la grâce ; la Divinité ne pouvait l’ouvrir sans l’humanité, parce que l’humanité l’avait fermée par la faute du premier homme ; et l’humanité seule ne pouvait ouvrir sans la Divinité, parce que son action est finie et que la faute avait été commise contre la perfection infinie. La satisfaction devait égaler la faute ; tout autre moyen ne pouvait suffire. Et vous, doux et humble Agneau, vous nous avez ouvert les portes du jardin céleste ; vous nous livrez l’entrée du paradis et vous nous offrez les fleurs et les fruits de l’éternité.

    Je comprends maintenant la vérité de ce que vous disiez, lorsque vous êtes apparu sous la forme d’un pèlerin à vos deux disciples, sur la route d’Emmaüs. Vous leur disiez qu’il fallait que le Christ souffrît et qu’il entrât dans la gloire par la voie de la Croix ; vous leur citiez les prophéties de Moïse, d’Élie, d’Isaïe, de David, et vous leur expliquiez les Écritures ; mais ils ne vous comprenaient pas, parce que les yeux de leur intelligence étaient obscurcis. Mais vous vous compreniez bien, doux et aimable Verbe, et vous saviez où était votre gloire ; il vous fallait souffrir pour entrer en vous-même. Ainsi soit-il.

    Le 5 avril 1379

  • Saint Pierre de Vérone

    On l’appelait autrefois saint Pierre martyr, et dom Pius Parsch l’appelle « le martyr du Credo » :

    Saint Pierre, martyr, né à Vérone, vers 1205, de parents hérétiques, entra dans l’ordre dominicain l’année de la mort de saint Dominique (1221). Il fut un zélé prédicateur ; il convertit beaucoup d’hérétiques et mourut martyr. Comme il n’était encore qu’un enfant de sept ans et fréquentait l’école, son oncle qui était hérétique lui demanda un jour ce qu’on lui apprenait. L’enfant répondit hardiment : « Le symbole des Apôtres ». Ni les flatteries, ni les menaces de son père ou de son oncle ne purent ébranler la fermeté de sa foi. — Près de mourir, il récita encore le symbole des Apôtres que, dans son enfance, il avait professé avec tant de courage. Il reçut immédiatement un nouveau coup de poignard et c’est ainsi qu’il conquit la couronne du martyre, en 1252.

    Pratique : Saint Pierre, martyr, que nous célébrons, aujourd’hui, aurait écrit sur le sol, avec le sang de ses blessures, le mot « Credo ». Que la profession de notre foi soit notre sauvegarde dans la vie et dans la mort ! Nous devrions, de temps en temps, méditer un article du Credo. Récitons-nous notre Credo ? Récitons-le avec une ferveur particulière pendant la messe en songeant que, pour chaque mot, du sang de martyr a coulé... Que le Credo, à chaque messe du dimanche, soit notre martyre (c’est-à-dire notre témoignage) !

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    Détail d’un retable, musée du couvent des dominicaines de Salamanque.

  • Saint Louis-Marie Grignion de Montfort

    Enfin la Sagesse éternelle, pour s'approcher de plus près des hommes et leur témoigner plus sensiblement son amour, est allée jusqu'à se faire homme, jusqu'à devenir enfant, jusqu'à devenir pauvre et jusqu'à mourir pour eux sur la croix.

    Combien de fois s'est-elle écriée, lorsqu'elle vivait sur la terre : "Venez à moi, venez tous à moi ; c'est moi, ne craignez rien; pourquoi craignez-vous? Je suis semblable à vous ; je vous aime. Est-ce parce que vous êtes pécheurs ? Eh ! c'est eux que je cherche ; je suis l'amie des pécheurs. Est-ce parce que vous vous êtes égarés du bercail par votre faute ? Eh ! je suis le Bon Pasteur. Est-ce parce que vous êtes chargés de péchés, couverts d'ordures, accablés de tristesse ? Eh ! c'est justement pourquoi vous devez venir à moi ; car je vous déchargerai, je vous purifierai, je vous consolerai."

    Voulant d'un côté montrer son amour pour l'homme jusqu'à mourir en sa place afin de le sauver, et ne pouvant de l'autre se résoudre à quitter l'homme, elle trouve un secret admirable pour mourir et pour vivre tout à la fois, et demeurer avec l'homme jusqu'à la fin des siècles : c'est l'invention amoureuse de l'Eucharistie ; et pour venir à bout de contenter son amour en ce mystère, elle ne fait point de difficulté de changer et renverser toute la nature. Si elle ne se cache pas sous l'éclat d'un diamant ou autre pierre précieuse, c'est qu'elle ne veut pas seulement demeurer extérieurement avec l'homme : mais elle se cache sous l'apparence d'un petit morceau de pain, qui est la nourriture propre de l'homme, afin que, étant mangée de l'homme, elle entrât jusqu'en son cœur pour y prendre ses délices : Ardenter amantium hoc est.

    "O Deum vere prodigum sui prae desiderio hominis! O Sagesse éternelle, dit un saint, ô Dieu vraiment prodigue de lui-même par le désir qu'il a de l'homme."

    L’amour de la Sagesse éternelle, 70-71.

    Le saint cité ici est Guerric, disciple de saint Bernard qui l’avait nommé abbé d’Igny (1148-1157). Aujourd’hui il est relativement connu parce que les Sources chrétiennes ont traduit et édité ses sermons, mais le trouver chez saint Louis-Marie Grignion de Montfort est assez étonnant. Voici la phrase de Guerric, au début de son premier sermon sur la Pentecôte :

    « O Deum, si fas est dici, prodigum sui, prae desiderio hominis ! »

    On voit que Grignion a juste supprimé « s’il est possible de le dire ».

    On trouve Guerric cité deux autres fois, et nommément, par saint Louis-Marie Grignion de Montfort. C’est une phrase du premier sermon sur l’Assomption, qui est citée dans Le secret de Marie :

    Et ne croyons pas qu'il y eut plus de gloire et de bonheur à demeurer dans le sein d'Abraham, qui est le Paradis, que dans le sein de Marie, puisque Dieu y a mis son trône. Ce sont les paroles du saint abbé Guerric : "Ne credideris majoris esse felicitatis habitare in sinu Abrahae, qui [vocatur] Paradisum, quam in sinu Mariae in quo Dominus thronum suum posuit."

    Et dans le Traité de la vraie dévotion à la Sainte Vierge :

    Ne croyez pas, dit l'abbé Guerric, qu'il y ait plus de bonheur d'habiter dans le sein d'Abraham que dans le sein de Marie, puisque le Seigneur y a placé son trône: Ne credideris majoris esse felicitatis habitare in sinu Abrahae quam in sinu Mariae, cum in eo Dominus posuerit thronum suum.

    Voici la phrase authentique de Guerric - il est curieux que saint Louis Marie ait oublié la rime qui rythme la phrase : in sinu Mariae, Rex gloriae.

    Nullatenus autem credideris majoris esse felicitatis et gloriae, habitare in sinu Abrahae, quam in sinu Mariae, cum thronum suum in ea posuerit Rex gloriae.

    Ne crois surtout pas qu’il y ait plus de bonheur et de gloire à habiter dans le sein d’Abraham que dans le sein de Marie, alors que le Roi de gloire a placé son trône en elle.

    Quant à l’expression « Ardenter amantium hoc est », on la trouve à la fin de la quatrième leçon des matines du samedi dans l’octave de la Fête Dieu : c’est un extrait d’un sermon de saint Jean Chrysostome.

    Rappel : le discours très… breton de Pie XII pour la canonisation de Louis-Marie Grignion de Monfort.

  • Saint Pierre Canisius

    Petit extrait de son célèbre catéchisme, qui eut plus de 200 éditions dans les pays germaniques de son vivant.

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  • Notre Dame du Bon Conseil

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    Aujourd’hui dans le calendrier romain c’est la fête des papes saint Clet et saint Marcellin. A Genazzano, près de Rome, et en Albanie, et dans certains instituts religieux, notamment les Augustins, c’est la fête de Notre Dame du Bon Conseil.

    Le 25 avril 1467, en la fête de saint Marc, alors que l’on restaurait l’église (confiée aux Ermites de saint Augustin en 1356), on découvrit une fresque représentant la Vierge et l’Enfant. La découverte fut considérée comme miraculeuse, d’autant que des miracles se produisirent.

    On raconte que les fidèles présents entendirent une musique céleste et virent un étrange nuage, qui vint sur l’église, et quand le nuage se dissipa la fresque était là. Et il y avait aussi deux Albanais, qui affirmaient que la fresque était auparavant à Scutari (Shkodër), et avait été transportée par des anges. Les Albanais avaient une vénération pour cette icône et Marie avait décidé de la sauver avant que la ville soit prise par les Ottomans. Ce qui fut fait en 1479, après un premier siège en 1474 (ce fut la dernière ville d’Albanie à être prise par les Turcs). Mais avant cela le pape Paul II avait demandé une enquête, et l’on découvrit que dans l’église de Scutari il y avait un espace vacant qui correspondait à la fresque de Genazzano. Mais à l’époque on ne savait pas transférer une fresque.

    Le culte de Notre Dame du Bon Conseil se développa surtout à partir du XVIIIe siècle, sous l’impulsion des Augustins. Clément XII accorda l’indulgence plénière à qui irait prier à Genazzano le 25 avril ou dans l’octave, Pie VI concéda un office propre et une messe, Benoît XIV approuva la pieuse union de Notre Dame du Bon Conseil, Léon XIII approuva un nouvel office, et un scapulaire, éleva l’église de Genazzano au rang de basilique mineure, et ajouta l’invocation à Notre Dame du Bon Conseil dans les litanies de Lorette, Jean-Paul II se rendit à Genazzano avant d’aller en Albanie restaurer la hiérarchie catholique, Benoît XVI proclama Notre Dame du Bon Conseil patronne de Genazzano et la ville Cité mariale.

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  • Saint Marc

    L’apolytikion de saint Marc, et un apolytikion alternatif, par Thanasis Daskalothanasis, protopsalte de l’église de la Dormition de Ilioupoli (Athènes).

    Απόστολε Άγιε και Ευαγγελιστά Μάρκε, πρέσβευε τω ελεήμονι Θεώ, ίνα πταισμάτων άφεσιν παράσχη ταις ψυχαίς ημών.

    Saint apôtre et évangéliste Marc, intercède auprès du Dieu compatissant pour qu'à nos âmes il accorde le pardon de nos fautes.

    Τοῦ Πέτρου συνέκδημος, καὶ κοινωνὸς ἱερός, τοῦ Λόγου διάκονος, καὶ ὑποφήτης σοφός, ἐδείχθης Ἀπόστολε, ὅθεν τὸ τοῦ Σωτῆρος, Εὐαγγέλιον θεῖον, Μᾶρκε διαχαράττεις, ὡς οὐράνιος μύστης, διὸ Εὐαγγελιστὰ σέ, πόθω γεραίρομεν.

    Compagnon et partenaire sacré de Pierre, tu es le serviteur et sage interprète du Verbe, apôtre agréé, ainsi tu graves l’évangile divin du Sauveur, comme initié aux mystères des cieux, c’est pourquoi, toi l’Evangéliste, nous t’honorons avec amour.