La messe (Cognovi) reflète la vie de cette noble femme. Elle avait servi Dieu dans la sainte crainte et dans une conduite sans tache (Introït). L’oraison rappelle les larmes de cette pieuse mère, larmes qui opérèrent la conversion de son fils. C’est pourquoi aussi l’Évangile raconte la résurrection du fils de la veuve de Naïm. C’est l’image de la conversion de saint Augustin par les larmes de sa mère ; c’est aussi l’image de la conversion des pécheurs de tous les temps par les larmes de leur mère l’Église. L’Épître parle des fonctions des veuves dans la primitive Église ; elle veut caractériser par là la sainte veuve Monique. Les chants entonnent le cantique nuptial de l’Église (psaume 44) ; ils expriment l’amour de cette sainte femme.
Voici l’introït du commun des saintes femmes ni vierges ni martyres. Par la Schola Gregoriana Aboensis, autrement dit de Turku en Finlande (qui se dit Aboen en français parce que Åbo en suédois…). Malheureusement ces braves gens ne sont pas tout à fait à la hauteur de leurs ambitions, et l’alléluia est tellement un naufrage qu’ils ne le reprennent pas… Mais c’est bien sympathique d’entendre ces luthériens de bonne volonté grégorienne… (Et surtout je n’ai pas trouvé d’autre interprétation sur internet.)
Cognóvi, Dómine, quia æquitas judícia tua, et in veritáte tua humiliásti me : confíge timóre tuo carnes meas, a mandátis tuis tímui. Allelúia, allelúia.
Je sais, Seigneur, que tes jugements sont l’équité, et que tu m’as humilié dans ta vérité. Transperce ma chair par ta crainte ; par tes commandements j’ai cette crainte. Alléluia, alléluia.
• Saint Monique dans les Confessions de saint Augustin, livre 9, chapitres 10 et 11, chapitre 13.