L’apolytikion de saint Athanase, par les frères Liliopouli (Akis, Vassilis, Manolis, Giannis-Dmitris) et Giannis Mystiliadis.
Στύλος γέγονας ὀρθοδοξίας, θείοις δόγμασιν ὑποστηρίζων τὴν Ἐκκλησίαν Ἱεράρχα Ἀθανάσιε· τῷ γὰρ Πατρὶ τὸν Ὑιόν ὁμοούσιον ἀνακηρύξας κατᾑσχυνας Ἄρείον. Πάτερ Ὅσιε, Χριστόν τὸν Θεόν ἱκέτευε, δωρήσασθαι ἡμῖν τό μέγα ἔλεος.
Devenu pilier de l'orthodoxie, tu soutins l'Eglise par tes divins enseignements, pontife Athanase, car en proclamant le Fils consubstantiel au Père tu as couvert de honte Arius ; Père saint, prie le Christ notre Dieu de nous accorder la grande miséricorde.
Commentaires
Formidable St Athanase et quelle langue ! quel rythme ! Quelle suavité et quelle force ! Merci
C'était aussi un très saint... "renard".
Madré comme il faut, pour la bonne cause, selon le précepte du Christ aux Apôtres : "Soyez prudents comme les serpents" (Mt 10,16).
Il s'agit notamment de la fameuse et mémorable scène historique où, déguisé, le patriarche descendait le Nil en bateau depuis la Haute-Égypte vers Alexandrie, pour fuir à Rome, par mer, la persécution personnelle décrétée contre lui par l'arien Constance II, épisode très véridique qui eut lieu soit durant le 2ème exil du saint, soit durant le 3ème, toujours sous le même Constance II.
Tandis que les bateaux de la soldatesque et des sbires remontaient le Nil lancés à la recherche du très catholique patriarche pour l'arrêter manu militari, voici qu'ils croisent, à mi-distance, celui où est embarquée Sa Béatitude descendant en sens inverse vers la Basse-Égypte.
Un capitaine donne l'ordre d'arrêter la course et demande à forte voix si, en face, "on avait des informations récentes sur l'endroit où pourrait se cacher l'évêque Athanase". C'est Athanase en personne qui lui cria à distance depuis l'autre bateau : "Accélérez, montez vite en Haute-Égypte ! Nous avons entendu qu'il y est sûrement encore." Et le capitaine de remercier, de permettre à l'embarcation du patriarche de poursuivre sa descente du Nil vers le nord, tandis que lui et ses soldats accéléraient leur navigation vers la Haute-Égypte.
(Voir Socrate de Constantinople, "Histoire ecclésiastique, et notamment Sozomène, "Histoire ecclésiastique" livre IV, 10, Éd. du Cerf n° 418.)
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S. Athanase, comme beaucoup de saints, avait éminemment le don de divination, 5ème don de l'Esprit-Saint (le Conseil).
Il était réputé pour cela de son vivant même, notamment auprès de ses ennemis, ariens et païens. Le païen Ammien Marcellin, plus tard ami et thuriféraire de Julien l'Apostat, détestait S. Athanase et affirmait sans ambages que le fameux don de divination de ce dernier n'était rien d'autre qu'"une capacité de sorcellerie" (Voir Ammien, "Res gestae", 15, 7-8), accusation à dessein, dans le but de faire tomber S. Athanase sous le coup de la loi du 4 décembre 356 spécifiquement portée contre les devins et les sorciers.
Précisons que c'est par prémonition divine que S. Athanase sut que des bateaux étaient lancés à sa recherche depuis Alexandrie pour venir l'arrêter en Haute-Égypte, où il se réfugiait dans la clandestinité.
Et sur cette prémonition, il avait décidé de s'embarquer sur-le-champ pour descendre le Nil, justement vers Alexandrie, d'où l'on montait à sa recherche...