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Liturgie - Page 655

  • Litanies mineures

    Les jours des Rogations sont également appelés « Litanies mineures » (les « Litanies majeures » étant celles du 25 avril). Au début de la procession, on y récite les Litanies des saints. Après l’invocation de la Sainte Trinité, de la Mère de Dieu, des anges et des archanges, des patriarches et des prophètes, des apôtres, des martyrs, des saints pontifes et docteurs, des saints moines et des saintes femmes, les prières demandent à Dieu de nous délivrer notamment de la foudre et des tempêtes, du fléau des tremblements de terre, de la peste, de la famine et de la guerre, et de nous donner et conserver les fruits de la terre.

  • Rogations

    Les trois jours avant l’Ascension sont les Rogations (de rogare : demander).

    Comme tant d’autres éléments du calendrier catholique, celui-là est passé à la trappe. En théorie, les Rogations n’ont pas vraiment disparu. On en a maintenu le principe, tout en soulignant que ces processions et ces messes, qui visaient à appeler la bénédiction divine sur les cultures, n’étaient pas très appropriées pour une civilisation urbaine, et qu’en outre elles n’avaient guère de signification dans l’hémisphère sud à ce moment de l’année. Bref, c’était aux conférences épiscopales d’en décider. Ce qui fut fait : on n’en parla plus. D’autant que ce genre de cérémonies était désormais considéré comme de la « superstition », indigne d’une foi « adulte » et contraire à la plus élémentaire modernité.

    Or ces jours ont été placés là parce qu’ils suivent le dimanche, précisément dit des Rogations, où Jésus dit dans l’évangile : « Demandez, et vous recevrez. »

    L’évangile de ce jour et de demain est celui où Jésus dit : « Demandez et l’on vous donnera ; cherchez et vous trouverez ; frappez et l’on vous ouvrira. »

  • 5e dimanche après Pâques

    C’est le dimanche pascal qui précède l’Ascension :

    «Alléluia, alléluia. Le Christ est ressuscité et a fait briller sa lumière sur nous qu’il a rachetés par son sang. Alléluia. Je suis sorti du Père et venu dans le monde. Maintenant je quitte le monde et je vais au Père. Alléluia. »

  • Saint Pancrace

    Pancrace, issu d'illustres parents, ayant perdu en Phrygie son père et sa mère, resta confié aux soins de Denys, son oncle paternel. Ils se rendirent tous les deux à Rome où ils jouissaient d'un riche patrimoine. Dans leur quartier était caché, avec les fidèles, le pape Corneille, qui les convertit à la foi de Jésus-Christ. Denys mourut en paix, mais Pancrace fut pris et conduit par devant César. Il avait alors environ quatorze ans. L'empereur Dioclétien lui dit : « Jeune enfant, je te conseille de ne pas te laisser mourir de male mort ; car, jeune comme tu es, tu peux facilement te laisser induire en erreur, et puisque ta noblesse est constatée et que tu es le fils d'un de mes plus chers amis, je t'en prie, renonce à cette folie, afin que je te puisse traiter comme mon enfant. » Pancrace lui répondit : « Bien que je sois enfant par le corps, je porte cependant en moi le cœur d'un vieillard, et grâce à la puissance de mon Seigneur Jésus-Christ. la terreur que tu nous inspires ne nous épouvante pas plus que ce tableau placé devant nous. Quant à tes dieux que tu m’exhortes à honorer, ce furent des trompeurs, des corrupteurs de leurs belles-sœurs ; ils n'ont pas eu même de respect pour leurs père et mère que si aujourd'hui tu avais des esclaves qui leur ressemblent tu les ferais tuer incontinent. Je m’étonne que tu ne rougisses pas d'honorer de tels dieux. » L'empereur donc, se réputant vaincu par un enfant, le fit décapiter sur la voie Aurélienne, vers l’an du Seigneur 287. Son corps fut enseveli avec soin par Cocavilla, femme d'un sénateur.

    (Légende dorée)

  • Saint Philippe et saint Jacques

    Au XXe siècle, saint Philippe et saint Jacques sont devenus des apôtres SDF.

    Leur fête était le 1er mai, jour anniversaire de la translation de leurs reliques à tous deux dans l’église romaine des Douze Apôtres.

    En 1955, Pie XII faisant du 1er mai la fête de saint Joseph artisan, celle des saints Philippe et Jacques fut transférée au 11 mai, qui était le premier jour disponible dans le calendrier liturgique, tous les autres étant pourvus d’une fête de saint.

    Dans le calendrier de 1962 furent supprimées plusieurs fêtes, mais on laissa saint Philippe et saint Jacques au 11 mai.

    Mais dans le nouveau calendrier de 1969, où l’élagage tourna au déboisement, on mit leur fête au 3 mai. Parce qu’on n’avait pas osé supprimer totalement la mémoire de saint Athanase, le 2. Et parce qu’on n’avait pas osé non plus la remettre au 1er mai. Pourtant la fête de saint Joseph n’est plus officiellement qu’en « option » (sic)...

  • Saint Antonin

    Le dominicain Saint Antonin fut archevêque de Florence au XVe siècle. Il est considéré comme l’un des grands canonistes de l’histoire de l’Eglise. (On raconte qu’à l’âge de 15 ans il voulait entrer chez les dominicains, mais comme on le trouvait trop jeune on lui dit par boutade de revenir quand il connaîtrait par cœur le droit canon. L’année suivante il revint, et il le connaissait en effet par cœur...)

    Avant d’accéder à l’archevêché de Florence (où il se fit remarquer par la pauvreté de son mode de vie et son dévouement universel), il avait été prieur du couvent de Fiesole, où se trouvait aussi Fra Angelico. Il fut le maître du bienheureux Fra Angelico, et le dirigea notamment pour les sublimes fresques du couvent Saint-Marc qui venait d’être attribué aux dominicains de Fiesole.

  • Saint Grégoire de Nazianze

    Dans l’Orient byzantin, saint Grégoire de Nazianze est l’un des « trois hiérarques » (avec saint Basile et saint Jean Chrysostome), et il est toujours appelé saint Grégoire le Théologien. Cela ne veut pas dire qu’il est un grand théologien au sens où nous l’entendons en Occident (même s’il l’est assurément), mais qu’il a atteint les sommets de la contemplation et a su transmettre la lumière divine. Il est le seul père de l’Eglise a avoir ce titre de « théologien », qui avait seulement été donné à l’évangéliste saint Jean.

    Etre théologien, dans cette optique, c’est, selon les propres paroles de saint Grégoire, « devenir sage puis transmettre la sagesse, devenir lumière pour éclairer, se rapprocher de Dieu pour conduire les autres vers Lui ».

    Ce qui correspond au début de la première épître de saint Jean :

    « Ce qui était au commencement, ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé et que nos mains ont touché, concernant la parole de vie (car la vie a été manifestée, et nous L'avons vue, et nous en rendons témoignage, et nous vous annonçons la vie éternelle qui était auprès du Père et qui nous est apparue), ce que nous avons vu et entendu, nous vous l'annonçons, afin que, vous aussi, vous soyez en communion avec nous, et que notre communion soit avec le Père, et avec Son Fils Jésus-Christ. Et nous vous écrivons ces choses pour que vous soyez dans la joie, et que votre joie soit parfaite. Or, le message que nous avons appris de Lui, et que nous vous annonçons, est que Dieu est lumière, et qu'il n'y a point en Lui de ténèbres. Si nous disons que nous sommes en communion avec Lui, et que nous marchions dans les ténèbres, nous mentons, et nous ne pratiquons pas la vérité. Mais si nous marchons dans la lumière, comme Il est Lui-même dans la lumière, nous sommes en communion les uns avec les autres, et le sang de Jésus-Christ Son Fils nous purifie de tout péché. »

  • Capitules

    Les capitules de la liturgie du temps pascal, repris des épîtres (Romains, I Corinthiens, I Pierre), donnent un résumé aussi clair que précis de l’enseignement de l’Eglise sur la résurrection, celle du Christ et la nôtre. Les voici.

    Aux matines

    Car nous avons été ensevelis avec Lui par le baptême dans la mort, afin que, comme le Christ est ressuscité d'entre les morts par la gloire du Père, de même nous aussi nous marchions dans une vie nouvelle.

    A Laudes, tierce, vêpres

    Le Christ ressuscité d'entre les morts ne meurt plus, la mort n'aura plus d’emprise sur Lui. Car en tant qu'Il est mort, Il est mort pour le péché une fois pour toutes ; mais en tant qu'Il vit, Il vit pour Dieu.

    A sexte

    Le Christ est ressuscité d'entre les morts, prémices de ceux qui se sont endormis. En effet, par un homme est venue la mort, et par un homme la résurrection des morts. Et comme tous meurent en Adam, de même dans le Christ tous recouvreront la vie.

    A none

    Le Christ est mort une fois pour toutes pour nos péchés, Lui juste pour des injustes, afin de nous offrir à Dieu, ayant été mis à mort quant à la chair, mais vivifié quant à l'esprit.

  • Saint Stanislas

    « Le roi Boleslas ayant reçu du prélat au sujet de sa conduite plusieurs avertissements demeurés inutiles, Stanislas le sépara enfin de la communion des fidèles. Dans la fureur de son ressentiment, le prince envoya dans l'église des soldats avec l'ordre d'égorger le saint évêque; trois fois ils tentèrent de consommer le crime, trois fois une force divine et invisible les repoussa. Le roi impie s'y rendit lui-même, et massacra de sa propre main le pontife de Dieu, au moment où il offrait à l'autel la victime sans tache. Son corps, haché en morceaux et jeté dans la campagne, fut défendu miraculeusement par des aigles contre les bêtes sauvages. Quand la nuit fut arrivée, les chanoines de Cracovie vinrent recueillir, à la faveur d'une lumière céleste, ces membres dispersés, et ils les rétablirent dans leur place naturelle. Chose admirable ! ces membres disjoints se réunirent tout à coup les uns aux autres, et il ne resta même aucune cicatrice de blessures. Dieu manifesta encore la sainteté de son serviteur après sa mort par beaucoup d'autres miracles, qui obligèrent le pape Innocent IV à le mettre au nombre des Saints. »

    Telle est la fin du récit de la vie de saint Stanislas tel que le donne l’Eglise.

    Le tombeau de saint Stanislas est au milieu de la cathédrale royale du Wawel, à Cracovie. Saint Stanislas est le saint national polonais par excellence. Au moment de sa canonisation, au XIIIe siècle, la Pologne était divisée en principautés. C’est alors que les princes prirent conscience que ce morcellement était délétère, et rétablirent la royauté, donc l’unité du pays. Au XIXe siècle, alors que la Pologne était divisée entre l’Autriche, la Prusse et la Russie, les patriotes polonais virent à leur tour dans la réunion miraculeuse des membres du martyr la prophétie et l’espérance de la réunification de la Pologne. Plus récemment, Jean-Paul II, qui a longtemps célébré la messe sur le tombeau de saint Stanislas, a mis fin à cette autre sorte de démembrement, social et politique, qu’était le joug communiste.
    (Voir aussi la Lettre de Jean-Paul II à l’archidiocèse de Cracovie et à l’Eglise de Pologne à l’occasion du 750e anniversaire de la canonisation de saint Stanislas.)

  • 4e dimanche après Pâques

    « Regardez comme une grande joie, mes frères, d'être en butte à diverses épreuves, sachant que l'épreuve de votre foi produit la patience. Mais la patience doit être parfaite dans ses œuvres, afin que vous soyez parfaits et accomplis, ne laissant rien à désirer. »

    (début de l’épître de saint Jacques, lu aux matines, et dont d’autres versets sont l’épître de la messe de ce jour.)

    « La patience nous est commune avec Dieu; c’est en Dieu qu’elle prend son origine, sa grandeur, sa dignité, son éclat. Nous devons aimer ce qui est cher à Dieu ; le bien qu’elle aime, la majesté divine nous le recommande. Si Dieu est pour nous seigneur et père, imitons la patience du Seigneur et du Père ; car les serviteurs doivent obéir et les fils ne doivent pas être indignes de leurs pères. (…)

    « Les effets de la patience s’étendent au loin. La source est unique, mais il en sort une eau abondante et féconde qui s’écoule par une multitude de canaux et fait germer toutes les gloires. Nous chercherions en vain à nous élever vers la perfection, si nous n’avons cette vertu pour point d’appui. C’est la patience qui nous recommande à Dieu et nous conserve dans sa grâce. C’est elle qui tempère la colère, refrène la langue, gouverne l’intelligence, maintient la paix, règle les moeurs, brise l’assaut du désir, comprime la violence de l’orgueil, éteint le feu de la haine, contient la puissance des riches et soulage l’indigence des pauvres. C’est elle qui protège la bienheureuse intégrité des vierges, la pénible chasteté des veuves, l’indivisible charité des personnes mariées. Elle nous rend humbles dans la prospérité, forts dans l’adversité. Elle nous apprend à supporter avec douceur les injures et les affronts, à pardonner très vite les offenses, à prier beaucoup et longtemps si nous tombons dans le péché. Elle vient à bout des tentations, supporte les persécutions, assure la couronne à la souffrance et au martyre. C’est elle qui donne à notre foi son solide fondement. C’est elle qui donne à l’espérance son sublime accroissement. C’est elle qui dirige nos actes, pour nous faire marcher sur les traces du Christ. C’est par elle que nous persévérons dans notre dignité d’enfants de Dieu, en imitant la patience de notre Père. »

    (saint Cyprien, Traité sur le bien de la patience)