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Liturgie - Page 656

  • Saint Pie V

    « O Dieu qui, pour écraser les ennemis de ton Eglise et restaurer le culte divin, as daigné choisir le bienheureux Pie comme souverain pontife, fais que son patronage soit notre défense, et que notre attachement à ton service soit tel que, ayant déjoué les ruses de tous nos ennemis, nous jouissions de la paix éternelle. »

    On ne s’étonnera pas de savoir que Paul VI a supprimé cette fête et a fixé au 30 avril une « mémoire facultative » (donc invisible) du grand pape de la Réforme catholique, de la messe, du catéchisme, et de la bataille de Lépante...

  • Sainte Monique

    « Dieu, consolateur des affligés et salut de ceux qui espèrent en toi, toi qui as accueilli dans ta miséricorde les pieuses larmes de sainte Monique pour la conversion de son fils Augustin, donne-nous, par leur intercession à tous deux, de pleurer nos péchés et d’obtenir la grâce de ton pardon. »

  • L’invention de la Sainte Croix

    Selon une tradition plutôt solide, l’impératrice sainte Hélène a découvert la Croix du Christ le 3 mai 326, d’où l’institution de cette fête de l’invention de la Sainte Croix (invention veut dire ici découverte, selon le sens que ce mot a toujours en archéologie).

    Cette fête de la Croix vivifiante en plein temps pascal fait le pendant de la fête de l’exaltation de la Sainte Croix le 14 septembre.

    Elle a été supprimée avant même la « réforme de Paul VI » : elle a disparu du calendrier en 1962. Les destructeurs étaient déjà à l’œuvre, et voulaient supprimer le « doublon »…

    Or ce n’est pas un doublon, car cette fête du 3 mai est tout entière orientée vers la célébration du mystère pascal par la Croix.

    Le monastère du Barroux continue de la célébrer.

    « O magnum pietatis opus : mors mortua tunc est, in ligno quando mortua Vita fuit, alleluja. »

    (Traduction littérale : O grande œuvre de piété : la mort est morte alors, quand la Vie est morte sur le bois, alléluia.)

  • Saint Athanase

    Bien qu'éloigné de vous, mes Frères, je n'ai garde de manquer à la coutume que j'ai toujours observée à votre égard, coutume que j'ai reçue de la tradition des Pères. Je ne resterai pas dans le silence, et je ne manquerai pas de vous annoncer l'époque de la sainte Fête annuelle, et le jour auquel vous en devez célébrer la solennité. En proie aux tribulations dont vous avez sans doute entendu parler, accablé des plus graves épreuves, placé sous la surveillance des ennemis de la vérité qui épient tout ce que j'écris, afin d'en faire une matière d'accusation et d'accroître par là mes maux, je sens néanmoins que le Seigneur me donne de la force et me console dans mes angoisses. J'ose donc vous adresser la proclamation annuelle, et c'est au milieu de mes chagrins, à travers les embûches qui m'environnent, que je vous envoie des extrémités de la terre l'annonce de la Pâque qui est notre salut. Remettant mon sort entre les mains du Seigneur, j'ai voulu célébrer avec vous cette fête : la distance des lieux nous sépare, mais je ne suis pas absent de vous. Le Seigneur qui accorde les fêtes, qui est lui-même notre fête, qui nous fait don de son Esprit, nous réunit spirituellement par le lien de la concorde et de la paix.

    (saint Athanase, en exil à Trèves, aux chrétiens d’Alexandrie, Pâques 338)

  • Saint Joseph artisan

    Si, dans l'ordre du salut et de la sainteté, la Famille de Nazareth est un exemple et un modèle pour les familles humaines, on peut en dire autant, par analogie, du travail de Jésus aux côtés de Joseph le charpentier. A notre époque l'Eglise a mis cela en relief, entre autres, par la mémoire liturgique de saint Joseph Artisan, fixée au 1er mai. Le travail humain, en particulier le travail manuel, prend un accent spécial dans l'Evangile. Il est entré dans le mystère de l'Incarnation en même temps que l'humanité du Fils de Dieu, de même aussi qu'il a été racheté dune manière particulière. Grâce à son atelier où il exerçait son métier et même temps que Jésus, Joseph rendit le travail humain proche du mystère de la Rédemption.

    Dans la croissance humaine de Jésus « en sagesse, en taille et en grâce », une vertu eut une part importante : la conscience professionnelle, le travail étant « un bien de l'homme » qui « transforme la nature » et rend l'homme « en un certain sens plus homme (Laborem exercens) ». L'importance du travail dans la vie de l'homme demande qu'on en connaisse et qu'on en assimile les éléments afin « d'aider tous les hommes à s'avancer grâce à lui vers Dieu, Créateur et Rédempteur, à participer à son plan de salut sur l'homme et le monde, et à approfondir dans leur vie l'amitié avec le Christ, en participant par la foi de manière vivante à sa triple mission de prêtre, de prophète et de roi (Laborem exercens) ».

    Il s'agit en définitive de la sanctification de la vie quotidienne, à laquelle chacun doit s'efforcer en fonction de son état et qui peut être proposée selon un modèle accessible à tous : « Saint Joseph est le modèle des humbles, que le christianisme élève vers de grands destins ; il est la preuve que, pour être de bons et authentiques disciples du Christ, il n'y a pas besoin de “grandes choses“ : il faut seulement des vertus communes, humaines, simples, mais vraies et authentiques (Paul VI) ».

    (Jean-Paul II, Redemptoris custos)

  • Sainte Catherine de Sienne

    Très révérend et très cher Père dans le Christ le doux Jésus, moi, Catherine, la servante et l'esclave des serviteurs de Jésus-Christ, je vous écris dans son précieux sang, avec le désir de vous voir aimer sincèrement la douce vérité. C'est la vérité qui nous délivre, car personne ne peut rien faire contre la vérité; mais cette vérité ne peut s'acquérir parfaitement, si l'homme ne la connaît pas. En ne la connaissant pas, il ne l'aime pas; et en ne l'aimant pas, il ne trouve pas en lui et ne suit pas la vérité. Ainsi donc, nous avons besoin de la lumière de la très sainte Foi ; cette lumière est la pupille de l’œil de l'intelligence, avec lequel, lorsqu'il est éclairé par la sainte Foi, l'âme connaît la douce vérité de Dieu, voyant que Dieu ne veut véritablement autre chose que notre sanctification. Tout ce qu'il nous donne, ou tout ce qu'il permet en cette vie, n'a d'autre but que de nous sanctifier en lui. C'est ce qui prouve que Dieu ne veut pas autre chose de nous, qu'il nous a créés à son image et ressemblance pour que nous jouissions de lui et que nous participions à son bonheur éternel. C'est le sang de son Fils unique, répandu avec un si ardent amour ; c'est ce sang qui nous a fait renaître à la grâce ; car si Dieu n'avait pas vu et voulu notre bien, il ne nous aurait pas donné un semblable Rédempteur.

    C'est donc dans ce sang que nous connaissons la vérité à la lumière de la très sainte Foi, qui éclaire l’œil de l'intelligence. Alors l'âme s'embrase et se nourrit dans l'amour de cette vérité; et par amour de la vérité, elle préférerait la mort à l'oubli de la vérité. Elle ne tait pas la vérité quand il est temps de parler, car elle ne craint pas les hommes du monde ; elle ne craint pas de perdre la vie, puisqu'elle est disposée à la donner par amour de la vérité. Elle craint Dieu seul. La vérité reprend hautement, parce que la vérité a pour compagne la sainte justice, qui est une perle précieuse qui doit briller en toute créature raisonnable, mais surtout dans un prélat. La vérité se tait quand il est temps de se taire ; et en se taisant, elle crie par la patience, car elle n'ignore pas, mais elle discerne et elle connaît où se trouve plus l'honneur de Dieu et le salut des âmes. O très cher Père, passionnez-vous pour cette vérité, afin que vous soyez une colonne dans le corps mystique de la sainte Eglise, où il faut répandre la vérité ; car la vérité est en elle, et parce qu'elle est en elle, elle veut qu'elle soit administrée par des personnes qui en sont passionnées et éclairées, et non par des ignorants qui sont séparés de la vérité.

    (sainte Catherine de Sienne, lettre au cardinal Pierre de Lune, octobre 1377)

  • 3e dimanche après Pâques (Jubilate)

    Il dit donc « Encore un peu de temps et vous ne me verrez plus ». Et il le dit à ceux qui le voyaient corporellement, parce qu'il devait aller au Père, et qu'ils ne le verraient plus comme homme mortel, et tel qu'il était lorsqu'il leur disait ces choses. Quant à ce qu'il ajoute : « Et encore un peu de temps, et vous me verrez », c'est à toute l'Eglise qu'il le promet; comme c'est à toute l'Eglise qu'il a fait cette autre promesse : « Voici que je suis avec vous jusqu'à la consommation des siècles ». Le Seigneur ne retardera pas l'accomplissement de sa promesse : encore un peu de temps, et nous le verrons, mais dans un état où nous n'aurons pas à le prier ni à l'interroger, parce qu'il ne nous restera rien à désirer ni rien de caché à apprendre. Ce peu de temps nous paraît long, parce qu'il n'est pas encore passé ; mais quand il sera fini, nous comprendrons combien il était court. Que notre joie ne ressemble donc pas à celle du monde dont il est dit : « Mais le monde se réjouira » ; et néanmoins, pendant l'enfantement du désir de l'éternité, que notre tristesse ne soit pas sans joie ; car, dit l'Apôtre : « Joyeux en espérance, patients en tribulations ». En effet, la femme qui enfante, et à laquelle nous avons été comparés, ressent plus de joie à mettre au monde un enfant, qu'elle ne ressent de tristesse à souffrir sa douleur présente.

    (saint Augustin, traité 101 sur l’évangile de saint Jean)

  • Saint Louis-Marie Grignion de Montfort

    Totus Tuus. Jean-Paul II avait emprunté sa devise à saint Louis-Marie Grignion de Montfort, grand apôtre de la Vendée , en préparation des épreuves à venir, et grand théologien marial.

    Il est l’auteur de cette consécration à la Mère de Dieu :

    Je vous choisis, aujourd'hui, ô Marie, en présence de toute la Cour Céleste , pour ma Mère et ma Reine. Je vous livre et consacre, en toute soumission et amour, mon corps et mon âme, mes biens intérieurs et extérieurs, et la valeur même de mes bonnes actions passées, présentes et futures, vous laissant un entier et plein droit de disposer de moi et de tout ce qui m'appartient, sans exception, selon votre bon plaisir, à la plus grande Gloire de Dieu, dans le temps et l'éternité.

    Ses œuvres complètes, dont le Traité de la vraie dévotion à la Sainte Vierge , sont en ligne sur Jésus-Marie.

  • Saint Pierre Canisius

    Au temps où la Réforme s'étendait sur l'Europe, secouant fortement l'Occident chrétien, les familles catholiques confirmaient leur foi en l'Eglise romaine par un attachement résolu et déterminé. Pierre Kanijs est né à Nimègue aux Pays Bas dans l'une de ces familles. Les solides études qu'il fit à Cologne affermissent davantage encore ses convictions et lorsqu'il rencontre Pierre Favre, compagnon de saint Ignace de Loyola dès la première heure, il se décide à entrer dans la Compagnie de Jésus. Il passera désormais toute sa vie à lutter contre l'influence de Luther. Il prêche dans son pays, puis en Allemagne et en Suisse, partout où l'envoient ses supérieurs. Il traduit les Pères de l'Eglise trop oubliés à l'époque et auxquels Luther ne veut se référer à aucun prix. Il rédige un catéchisme qui connaîtra un succès fabuleux. Tout de suite les Pères du Concile de Trente font appel à ses compétences. S'il combat la Réforme , il est douceur et tendresse pour les réformateurs protestants. Conscient des faiblesses de l'Eglise catholique, il est convaincu que le renouvellement de l'Eglise, terme qu'il préfère à réforme, doit passer par la lutte contre l'ignorance du clergé et des fidèles. A l'époque où l'imprimerie n'engendre que la méfiance, puisqu'elle fut l'un des instruments de la contestation, il en use abondamment : "Le progrès doit être mis au service de Dieu." Il rendra son dernier souffle à Dieu, en Suisse, à Fribourg. Il a été proclamé Docteur de l'Eglise.

    (Telle est la notice qu’on peut lire sur le site de la conférence épisopale française. On peut lire ici le catéchisme de saint Pierre Canisius en traduction française. Il se caractérise par l’impressionnante multitude de ses références à l’Ecriture Sainte et aux Pères de l’Eglise.)

  • Saint Marc

    Marc, disciple et interprète de Pierre, écrivit, à la demande de ses frères de Rome, un évangile résumé d'après ce qu'il avait recueilli de la bouche de Pierre lui-même. Cet apôtre l'ayant entendu, l'approuva, le fit publier, et ordonna qu'il fût lu dans les églises. Ces faits son attestés par Clément dans le sixième livre de ses Hypotyposes. Marc alla ensuite en Egypte, emportant avec lui l'évangile qu'il avait rédigé. Il fut le premier à prêcher la religion chrétienne à Alexandrie, y fonda une Eglise, et obtint tant d'influence par sa science et par la pureté de sa vie que les sectateurs de Jésus-Christ le prirent pour modèle. Philon, le plus grand des écrivains juifs, voyant cette première Eglise encore judaïsante, composa un traité sur leur genre de vie comme s’il faisait le panégyrique de sa nation. Selon saint Luc, les chrétiens de Jérusalem mettaient tous leurs biens en commun : Philon rapporte qu'il en était de même à Alexandrie sous les enseignements de Marc. Il mourut la huitième année du règne de Néron, et fut enterré dans cette ville. Il eut pour successeur Anianus.

    (saint Jérôme, Livre des écrivains ecclésiastiques)