Dans l’Orient byzantin, saint Grégoire de Nazianze est l’un des « trois hiérarques » (avec saint Basile et saint Jean Chrysostome), et il est toujours appelé saint Grégoire le Théologien. Cela ne veut pas dire qu’il est un grand théologien au sens où nous l’entendons en Occident (même s’il l’est assurément), mais qu’il a atteint les sommets de la contemplation et a su transmettre la lumière divine. Il est le seul père de l’Eglise a avoir ce titre de « théologien », qui avait seulement été donné à l’évangéliste saint Jean.
Etre théologien, dans cette optique, c’est, selon les propres paroles de saint Grégoire, « devenir sage puis transmettre la sagesse, devenir lumière pour éclairer, se rapprocher de Dieu pour conduire les autres vers Lui ».
Ce qui correspond au début de la première épître de saint Jean :
« Ce qui était au commencement, ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé et que nos mains ont touché, concernant la parole de vie (car la vie a été manifestée, et nous L'avons vue, et nous en rendons témoignage, et nous vous annonçons la vie éternelle qui était auprès du Père et qui nous est apparue), ce que nous avons vu et entendu, nous vous l'annonçons, afin que, vous aussi, vous soyez en communion avec nous, et que notre communion soit avec le Père, et avec Son Fils Jésus-Christ. Et nous vous écrivons ces choses pour que vous soyez dans la joie, et que votre joie soit parfaite. Or, le message que nous avons appris de Lui, et que nous vous annonçons, est que Dieu est lumière, et qu'il n'y a point en Lui de ténèbres. Si nous disons que nous sommes en communion avec Lui, et que nous marchions dans les ténèbres, nous mentons, et nous ne pratiquons pas la vérité. Mais si nous marchons dans la lumière, comme Il est Lui-même dans la lumière, nous sommes en communion les uns avec les autres, et le sang de Jésus-Christ Son Fils nous purifie de tout péché. »