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Liturgie - Page 650

  • Saintes Rufine et Seconde

    Rufine et Seconde, vierges de Rome, étaient sœurs. Fiancées par leurs parents à Armentarius  et Vérinus, elles repoussèrent cette alliance, comme ayant consacré à Jésus-Christ leur virginité. Arrêtées sous l'empire de Valérien et de Gallien, le préfet Junius ne put ni par  promesses, ni par menaces, les faire changer de résolution. En conséquence, il fait d'abord battre de verges Rufine. Pendant qu'on la frappe, Seconde interpelle ainsi le juge : « Pourquoi l'honneur à ma sœur, et à moi la honte ? fais-nous frapper toutes deux, puisque toutes deux nous confessons le Christ Dieu. » A ces paroles, le juge enflammé de colère ordonne qu'on les plonge dans un cachot ténébreux et infect ; une lumière éclatante et la plus suave odeur remplissent soudain ce lieu. Enfermées dans un bain aux ardeurs embrasées, elles en sortent saines et sauves. Jetées dans le Tibre une pierre au cou, elles sont délivrées par un Ange. Enfin elles sont décapitées hors de la Ville , au dixième mille de la voie Aurélia. Une dame nommée Plautilla ensevelit leurs corps dans sa propriété ; transportés à Rome plus tard, ils reposent dans la Basilique de Constantin, près du Baptistère.

    (Missel romain « extraordinaire »)

  • Dilexi

    J'aime, parce que le Seigneur exaucera la voix de ma prière.

    Parce qu'il a incliné vers moi son oreille, je l'invoquerai tous les jours de ma vie.

    Les douleurs de la mort m'ont environné, et les périls de l'enfer sont venus sur moi.

    J'ai trouvé le tourment et la douleur, et j'ai invoqué le Nom du Seigneur :

    O Seigneur, délivre mon âme. Le Seigneur est miséricordieux et juste, et notre Dieu est compatissant.

    Le Seigneur garde les petits ; j'ai été humilié et il m'a délivré.

    Rentre, ô mon âme, dans ton repos, car le Seigneur t'a donné ses bienfaits.

    Car Il a arraché mon âme à la mort, mes yeux aux larmes, mes pieds à la chute.

    Je plairai au Seigneur dans le pays des vivants.

    (Psaume 114)

  • 6e dimanche après la Pentecôte

    Hier tout le monde parlait du 07/07/07 et chacun y allait de son bavardage et de sa superstition, en oubliant que le symbolisme des nombres est sacré et appartient à l’Eglise. Le chiffre 7 apparaît dans l’évangile de ce dimanche : les sept pains et les sept corbeilles. Voici donc, pour faire oublier les insanités d’hier, ce que dit Dom Guéranger, dans l’Année liturgique, d’après saint Ambroise, à propos de l’une des véritables significations du chiffre 7.

    L'Epoux ne sert point dès le commencement d'ordinaire son vin le plus enivrant, ses mets les plus exquis aux conviés de son amour. Beaucoup d'ailleurs ne sauraient point s'élever, ici-bas, au-delà d'une certaine limite vers la divine et substantielle lumière qui nourrit les âmes. A ceux-là donc, au plus grand nombre, figuré par les cinq mille hommes de la première multiplication miraculeuse, conviennent les cinq pains de moindre qualité, répondant par leur nombre aux cinq sens qui retiennent encore plus ou moins la multitude sous leur empire. Mais aux privilégiés de la grâce, aux hommes qui, dominant les mille sollicitudes de la vie et méprisant ses jouissances permises, parviennent dès ce monde à faire régner Dieu seul en leur âme, à ceux-là seuls l'Epoux destine le pur froment des sept pains, dont le nombre rappelle la plénitude de l'Esprit de sainteté et abonde en mystères.

    « Bien que dans le monde, dit saint Ambroise, ils ne sont plus du monde ces hommes qui goûtent l'aliment du mystique repos. » Au commencement, Dieu donna en six jours à l'univers sorti de ses mains sa perfection et sa beauté ; il consacra le septième à la jouissance de ses ouvrages. Sept est le chiffre du repos divin ; il devait être aussi celui du repos fécond des fils de Dieu, de la consommation des âmes dans la paix qui assure l'amour et fait l'invincible force de l'Epouse au Cantique. C'est pourquoi l'Homme-Dieu, proclamant sur la montagne les béatitudes de la loi d'amour, attribua la septième aux pacifiques ou pacifiés, comme devant être nommés excellemment fils de Dieu. En eux seuls, en effet, se développe pleinement le germe de la filiation divine déposé dans l'âme au baptême. Grâce au silence des passions terrassées, leur esprit, maître de la chair et soumis à Dieu, ne connaît plus les tempêtes intérieures, les brusques variations, les inégalités mêmes si nuisibles toujours à la précieuse semence ; échauffée par les feux du Soleil de justice dans une atmosphère continuellement sereine et sans nuages, elle se dilate sans obstacle, elle croît sans déviation ; absorbant tous les sucs humains de cette terre qui l'a reçue, s'assimilant la terre elle-même, elle ne laisse plus rien voir bientôt que de divin dans ces hommes devenus, pour le Père qui est aux cieux, la très fidèle image de son Fils premier-né.

    « Elle est donc bien justement la septième cette béatitude des pacifiés, reprend saint Ambroise ; à eux le pain des sept corbeilles, le pain sanctifié, le pain du repos ! C'est quelque chose de grand que ce pain du septième jour ; et j'oserai le dire, si, après avoir mangé des cinq pains, vous goûtez les sept, n'attendez plus rien sur terre. »

  • Mgr Vingt-Trois et le motu proprio

    Extrait de la lettre de l’archevêque de Paris à ses prêtres. C’est globalement plutôt encourageant, par rapport à ce que le même archevêque avait déclaré précédemment.

    Comme vous le savez, depuis le Motu Proprio de 1988, le diocèse de Paris a institué la célébration selon le Missel de 1962 dans trois lieux : Ste Odile, St Eugène-Ste Cécile, et la Chapelle Notre-Dame du Lys. Ces trois propositions demeurent. A la demande de la Communauté de Notre-Dame du Lys, nous avons cherché une paroisse qui soit à même d’accueillir cette célébration plus largement. Ce sera chose faite à partir du 1er dimanche de l’Avent 2007. Pour assurer la qualité et la vitalité des célébrations selon le Missel de 1962, il me paraît raisonnable de renforcer ces trois lieux de célébration. Si de nouvelles demandes se présentent dans votre paroisse, vous voudrez bien les étudier avec générosité et me faire les suggestions pastorales que vous estimez justes. Je n’ouvrirai pas de paroisses personnelles dans le diocèse de Paris car j’estime que des fidèles qui demandent la célébration selon le Missel de 1962, ne sont pas des paroissiens « à part ». Mais cette volonté de ne pas les marginaliser suppose que nous soyons capables de répondre raisonnablement aux demandes qui seront faites.

  • Le motu proprio sur la messe

    Voici en résumé ce que je retiens du contenu du motu proprio sur la messe de saint Pie V, et de la lettre qui l’accompagne, avec quelques brefs commentaires.

    Le missel de Paul VI est l’expression ordinaire de la lex orandi de l’Eglise catholique de rite latin. Le missel de saint Pie V (dans sa version promulguée par Jean XXIII) doit être considéré comme l’expression extraordinaire de la même lex orandi « et être honoré en raison de son usage vénérable et antique ». « Il est donc permis de célébrer le Sacrifice de la Messe » suivant ce missel « jamais abrogé », en tant que « forme extraordinaire de la Liturgie de l’Église ».

    Aux messes célébrées sans peuple, tout prêtre peut utiliser le missel qu’il veut. [Il est intéressant que le pape commence par ce cas de figure. Car cela bat en brèche le discours ultra-dominant chez les liturgistes qu’une « vraie » messe ne peut être que « communautaire ». C’est l’ordo missae de Paul VI qui a inventé cette (absurde) distinction entre « messe avec peuple » et « messe sans peuple », faisant de cette dernière une sorte de messe de deuxième classe, pas vraiment normale, tant le texte a insisté auparavant sur l’aspect communautaire de la messe. Et ceci conformément à une « norme » édictée par Vatican II (Sacrosancto Concilium, 27), qui prend ici du plomb dans l’aile.]

    Les communautés religieuses peuvent célébrer selon le missel de saint Pie V, avec l’accord de leurs supérieurs majeurs si cela doit être habituel.

    « Dans les paroisses où il existe un groupe stable de fidèles attachés à la tradition liturgique antérieure, le curé accueillera volontiers leur demande de célébrer la Messe selon le rite du Missel romain édité en 1962. »

    Si le curé refuse, les fidèles en informeront l’évêque diocésain. Celui-ci « est instamment prié d’exaucer leur désir ». « S’il ne peut pas pourvoir à cette forme de célébration, il en sera référé à la Commission pontificale Ecclesia Dei. »

    Le curé « peut concéder l’utilisation du rituel ancien pour l’administration des sacrements du Baptême, du Mariage, de la Pénitence et de l’Onction des Malades, s’il juge que le bien des âmes le réclame ».

    Les évêques peuvent célébrer le sacrement de la Confirmation en utilisant le Pontifical romain ancien.

    « Tout clerc dans les ordres sacrés a le droit d’utiliser aussi le Bréviaire romain promulgué par le bienheureux Pape Jean XXIII en 1962. »

    [Il est important que le pape précise qu’il ne s’agit pas seulement de la messe, mais de tous les rituels sacramentaux — sans aucun doute aussi de l’ordination, curieusement absente du texte —, et aussi du bréviaire, ce qui constitue une dérogation (sans le dire) à ce que le Concile avait « décrété » (Sacrosanctum Concilium 87 ss).]

    L’évêque peut ériger une paroisse personnelle pour la célébration de la messe de saint Pie V.

    Le pape « ordonne que cela ait une valeur pleine et stable, et soit observé à compter du 14 septembre de cette année ».

    Dans sa lettre d’accompagnement, destinée aux évêques, Benoît XVI reconnaît ouvertement que son texte, avant même qu’il soit connu, a suscité des réactions allant « de l’acceptation joyeuse à une dure opposition », et il voudrait dissiper deux craintes, dont il affirme qu’elles ne sont pas fondées : celle d’amenuiser ainsi l’autorité du Concile Vatican II, et que la faculté d’utiliser l’ancien missel « puisse porter à des désordres, voire à des fractures dans les communautés paroissiales ».

    Pour ce qui est de la première, il répète que le missel de Paul VI est la forme normale de la liturgie eucharistique, et que le missel antérieur est la forme extraordinaire du même rite latin. Il attire l’attention « sur le fait que ce missel n’a jamais été juridiquement abrogé, et que par conséquent, en principe, il est toujours resté autorisé ». Cela ne nous apprend rien, mais il est capital que ce soit dit par le pape. La messe de saint Pie V n’avait pas été interdite, mais Paul VI avait rendu obligatoire son nouveau missel. Ce qui en pratique revenait au même, et permettait à nombre d’évêques et de prêtres de prétendre que l’ancienne messe était interdite.

    Le pape dit ensuite que si l’on n’a pas publié de normes concernant la possibilité d’utiliser l’ancien missel c’est qu’on a supposé que cela ne concernerait que « quelques cas particuliers que l’on résoudrait facilement, au cas par cas » : les vieux nostalgiques qui s’éteindraient d’eux-mêmes. Mais il est apparu qu’ils étaient plus nombreux qu’on pensait, et « cela s’est produit avant tout parce qu’en de nombreux endroits on ne célébrait pas fidèlement selon les prescriptions du nouveau Missel ; au contraire, celui-ci finissait par être interprété comme une autorisation, voire même une obligation de créativité ; cette créativité a souvent porté à des déformations de la Liturgie à la limite du supportable. Je parle d’expérience, parce que j’ai vécu moi aussi cette période, avec toutes ses attentes et ses confusions. Et j’ai constaté combien les déformations arbitraires de la Liturgie ont profondément blessé des personnes qui étaient totalement enracinées dans la foi de l’Eglise. »

    C’est pourquoi Jean-Paul II avait promulgué son motu proprio Ecclesia Dei. Or voilà que la demande de l’ancienne messe a continué, plus forte encore, malgré la disparition progressive des vieux nostalgiques : « il est apparu clairement que des personnes jeunes découvraient également cette forme liturgique, se sentaient attirées par elle et y trouvaient une forme de rencontre avec le mystère de la Très Sainte Eucharistie qui leur convenait particulièrement. C’est ainsi qu’est né le besoin d’un règlement juridique plus clair, que l’on ne pouvait pas prévoir à l’époque du Motu Proprio de 1988 ; ces Normes entendent également délivrer les Evêques de la nécessité de réévaluer sans cesse la façon de répondre aux diverses situations. » On retiendra ici la reconnaissance claire et nette par le pape que de nombreux jeunes souhaitent la messe de saint Pie V. Quant au fait de « délivrer les évêques », on ne peut s’empêcher d’y voir un sous-entendu ironique.

    En ce qui concerne la crainte de désordres et de fractures, le pape répond que « l’usage de l’ancien Missel présuppose un minimum de formation liturgique et un accès à la langue latine » et que « ni l’un ni l’autre ne sont tellement fréquents ». « De ces éléments préalables concrets découle clairement le fait que le nouveau Missel restera certainement la Forme ordinaire du Rite Romain, non seulement en raison des normes juridiques, mais aussi à cause de la situation réelle dans lesquelles se trouvent les communautés de fidèles. »

    Ces considérations sont étonnantes. On ne peut en rester là. Le pape ne peut que souhaiter que les fidèles aient une formation liturgique et un accès à la langue latine (pour le coup, cela se trouve même dans le texte du Concile). Si les fidèles sont de plus en plus nombreux à approfondir leur sens de la liturgie et à connaître le latin, et si ce sont donc ceux-là qui réclament la messe de saint Pie V, et s’ils deviennent majoritaires, comment pourra-t-on continuer de dire que cette messe est l’expression extraordinaire du rite latin, et que la messe suivie par une minorité en est l’expression normale ?

    Le pape en vient ensuite à la « raison positive » de son motu proprio : « parvenir à une réconciliation interne au sein de l’Eglise ». Et il reconnaît ici que de nombreux pasteurs n’ont pas agi comme ils auraient dû le faire : « En regardant le passé, les divisions qui ont lacéré le corps du Christ au cours des siècles, on a continuellement l’impression qu’aux moments critiques où la division commençait à naître, les responsables de l’Eglise n’ont pas fait suffisamment pour conserver ou conquérir la réconciliation et l’unité ; on a l’impression que les omissions dans l’Eglise ont eu leur part de culpabilité dans le fait que ces divisions aient réussi à se consolider. Ce regard vers le passé nous impose aujourd’hui une obligation : faire tous les efforts afin que tous ceux qui désirent réellement l’unité aient la possibilité de rester dans cette unité ou de la retrouver à nouveau. »

    En conclusion, le pape tient à souligner que ces nouvelles normes « ne diminuent aucunement » l’autorité des évêques, car chaque évêque est le « modérateur » de la liturgie dans son propre diocèse, et son rôle « demeurera de toute façon celui de veiller à ce que tout se passe dans la paix et la sérénité ». « Si quelque problème devait surgir et que le curé ne puisse pas le résoudre, l’Ordinaire local pourra toujours intervenir, en pleine harmonie cependant avec ce qu’établissent les nouvelles normes du Motu Proprio. »

    On ne peut que remercier Benoît XVI, et de la plus vive façon, pour ce motu proprio et pour les explications qui l’accompagnent. On ne peut que rendre grâce à Dieu, Père, Fils et Saint-Esprit, et à Marie Mère de l'Eglise, de les lui avoir inspirés.

  • Aeterna laetitia

    Collecte de la messe Salve Sancta Parens, le samedi :

    Concede nos famulos tuos, quaesumus Domine Deus, perpetua mentis et corporis sanitate gaudere, et gloriosa beatae Mariae semper Virginis intercessione, a praesenti liberari tristitia, et aeterna perfrui laetitia.

    Et c’est un rayon de cette joie éternelle qui nous est donné aujourd’hui, en ce samedi consacré à Marie, par le motu proprio disant que la messe de saint Pie V revient officiellement dans l’Eglise.

  • Sainte Maria Goretti

    Marie Goretti a été assassinée par un voisin qui voulait la violer. C’était le 6 juillet 1902, elle n’avait pas encore 12 ans. Elle a été béatifiée en 1947, puis canonisée, en 1950, par Pie XII. Au lendemain de la béatification, le pape s’adressait ainsi à la jeunesse :

    « Malheur au monde à cause des scandales. Malheur à ses corrupteurs conscients et volontaires du roman, du journal, de la revue, du théâtre, du film, de la mode indécente. Malheur à ces jeunes écervelés qui, par une blessure fine et légère, portent l'infection morale dans un cœur encore vierge. Malheur aux pères et mères qui, dépourvus d'énergie et de prudence, cèdent aux caprices de leurs fils et de leurs filles, renoncent à cette autorité paternelle qui est sur le front de l'homme et de la femme comme reflet de la majesté divine. Mais malheur aussi à tant de chrétiens de nom et d'illusion qui pourraient se dresser et qui verraient se lever derrière eux des légions de personnes intègres et droites, prêtes à lutter par tous les moyens contre le scandale. La Justice légale punit - et c'est son devoir - l'assassin d'un enfant. Mais ceux qui ont armé son bras, qui l'ont encouragé, qui, indifférents ou peut-être même avec un sourire indulgent l'ont laissé faire, quelle législation humaine osera jamais ou pourra, si elle le voulait, les punir comme ils le méritent ? Et pourtant, les vrais, les grands coupables, ce sont eux. Sur eux, corrupteurs conscients ou complices inertes, pèse terrible la Justice de Dieu. Aucun pouvoir humain n'aura-t-il donc en soi-même la force d'émouvoir et de convertir ces cœurs corrompus ou corrupteurs ? La force d'ouvrir les yeux et de secouer la torpeur de tant de chrétiens insouciants ou timides ? Le sang de la martyre et les larmes du meurtrier repenti et pénitent feront ce miracle, Nous l'espérons.»

  • Saint Antoine Marie Zaccaria

    « Que le banquet céleste auquel nous avons participé embrase nos cœurs, Seigneur Jésus-Christ, de ce feu d’amour qui poussa le bienheureux Antoine Marie à lever victorieusement contre les ennemis de l’Eglise l’étendard de l’hostie du salut. »

    Cette postcommunion de la messe du fondateur des Clercs réguliers de saint Paul (Barnabites) fait allusion au rôle de ce saint dans la création, ou du moins la propagation, de la dévotion dite des 40 heures (aujourd'hui oubliée, comme tant d'autres) : en 1534 il commença à exposer solennellement le Saint Sacrement durant quarante heures, en souvenir du temps que le corps du Christ était resté au tombeau.

  • Pasteurs…

    Une dépêche de l’AFP

    Le décret papal (motu proprio), libéralisant la messe traditionnelle en latin, sera publié samedi, a annoncé mercredi à Paris le cardinal Jean-Pierre Ricard, archevêque de Bordeaux et président de la Conférence des évêques de France (CEF).

    Le texte, accompagné d'une lettre explicative du pape Benoît XVI, doit être envoyé "ces jours-ci" aux évêques qui, à leur tour, en informeront les prêtres de leur diocèse.

    Dans sa lettre, a précisé le cardinal Ricard, le pape détaille les raisons de sa décision, demandant d'une part aux catholiques qui ont suivi les évolutions initiées par le concile Vatican II de "comprendre" la fidélité au rite traditionnel et d'autre part aux traditionalistes de reconnaître l'évolution de l'Eglise, l'oecuménisme ou le dialogue inter-religieux.

    Le cardinal Ricard présidait mercredi soir l'inauguration officielle de la nouvelle maison de la CEF, dans le quartier des Invalides (VIIe).

    A cette occasion, Michèle Alliot-Marie, ministre de l'Intérieur chargée des cultes, a dit qu'elle souhaitait donner une suite à l'étude sur les relations entre les cultes et l'Etat (ndlr le "rapport Machelon") et qu'elle ferait "prochainement" des propositions au Premier ministre à ce sujet.

    Le motu proprio facilite la célébration de la messe en latin selon le rite établi par saint Pie V, dite de rite tridentin. Depuis le concile Vatican II, la messe en latin a été remplacée par la messe en langue vernaculaire, dite face aux fidèles, la communion reçue debout.

    Pour célébrer la messe de rite tridentin, il fallait une autorisation de l'évêque. Avec le motu proprio, ce serait aux paroisses d'autoriser la messe tridentine.

    Toutefois, plusieurs évêques présents à l'inauguration de la maison de la CEF disaient mercredi soir qu'ils continueraient à se charger eux-mêmes de cette question.

    Et l’on sait hélas comment ils s’en « chargent ». Sans surprise, ceux-là vont faire un bras d'honneur au pape et continuer de persécuter les fidèles qui demandent la messe de saint Pie V. Peut-être même davantage encore qu'auparavant, comme on le voit à Nanterre ou à Laval.

    Pendant ce temps, le ministère de l’Intérieur va s’occuper de favoriser l’islam (c’est l’essentiel du rapport Machelon).

  • Motu proprio

    Mercredi 27 juin s’est tenue une réunion à Rome, au cours de laquelle des cardinaux et des évêques ont pris connaissance du motu proprio sur la messe de saint Pie V. On a appris ensuite, par le directeur de la salle de presse du Saint-Siège, que 15 prélats avaient participé à cette réunion, parmi lesquels les cardinaux Barbarin et Ricard, et que le pape avait tenu à y présenter le document en personne. Selon une dépêche de l’agence i-media de ce jour, le motu proprio et la lettre qui l’accompagnent doivent être publiés samedi prochain 7 juillet.