Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Liturgie - Page 648

  • Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix

    « Dès à présent, j’accepte avec joie la mort que Dieu m’a destinée, dans une parfaite soumission à sa très sainte volonté. Je prie le Seigneur qu’il accepte, pour sa gloire et glorification, et ma vie et ma mort pour toutes les intentions de l’Eglise, pour l’expiation de l’incroyance du peuple juif, et qu’ainsi le Seigneur soit accueilli chez les siens, et que son royaume advienne en toute gloire, pour le salut de l’Allemagne et la paix sur la terre. »

    (Edith Stein, Testament, 9 juin 1939)

  • Saint Jean-Marie Vianney

    Ainsi donc le Christ s’est bien arrêté ici, à Ars, au temps où Jean-Marie Vianney y était curé.

    Oui, il s’est arrêté. II a vu “les foules” des hommes et des femmes du siècle dernier qui “étaient fatiguées et abattues, comme des brebis sans berger”.

    Le Christ s’est arrêté ici comme le Bon Pasteur. « Un bon pasteur, un pasteur selon le cœur de Dieu, disait Jean-Marie Vianney, c’est 1à le plus grand trésor que le Bon Dieu puisse accorder à une paroisse et un des plus précieux dons de la miséricorde divine. »

    Et de ce lieu, le Christ a dit à ses disciples, comme autrefois en Palestine, il a dit à toute l’Eglise qui est en France, à l’Eglise répandue par toute la terre: « La moisson est abondante et les ouvriers sont peu nombreux. Priez donc le Maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson. »

    Aujourd’hui, il le dit pareillement, car les besoins sont immenses, pressants.

    Les évêques, successeurs des Apôtres, le successeur de Pierre, voient plus que d’autres l’ampleur de la moisson, avec les promesses d’un renouveau, et aussi la misère des âmes abandonnées à elles-mêmes, sans ouvriers apostoliques.

    Les prêtres ont une vive conscience de ce besoin, eux qui voient en maints endroits leurs rangs clairsemés, et qui attendent l’engagement de plus jeunes dans le sacerdoce ou la vie religieuse.

    Les laïcs, les foyers en sont tout autant convaincus, eux qui comptent sur le ministère du prêtre pour nourrir leur foi et stimuler leur vie apostolique.

    Les enfants et les jeunes le savent bien, eux qui ont besoin du prêtre pour devenir des disciples de Jésus, et peut-être partager sa joie de se consacrer entièrement au service du Seigneur, à sa moisson,

    Et nous tous, qui sommes réunis ici, après avoir médité sur la vie et le service de saint Jean-Marie Vianney, Curé d’Ars, cet “ouvrier” insolite de la moisson où s’opère le salut des hommes,

    nous élevons une supplication instante vers le Maître de la moisson,

    nous prions pour la France, pour l’Eglise à travers le monde entier:

    envoie des ouvriers dans ta moisson !

    envoie des ouvriers !

    (Jean-Paul II, homélie à Ars, 6 octobre 1986)

  • Saint Gaétan de Thienne

    En vivant ici-bas, nous devons acquérir la vie éternelle, que nous ne méritons pas, car nous l'avons perdue à cause de nos péchés, mais que Jésus Christ a reconquise pour nous. C'est pourquoi nous devons toujours lui rendre grâce, l'aimer, lui obéir et, autant que c'est possible, être toujours avec lui. Il s'est donné pour nous en nourriture: malheureux, celui qui méconnaît un si grand don! Il nous est donné de posséder le Christ, fils de la Vierge Marie, et nous le refusons. Malheur à celui qui ne se soucie pas de le recevoir! Ma fille, voici le bien que je souhaite pour moi et que j'implore pour toi, mais il n'y a pas d'autre voie pour l'obtenir que de prier souvent la Vierge Marie: qu'elle te visite avec son glorieux Fils. Mieux encore: ose lui demander de te donner son Fils, qui est la véritable nourriture de l'âme dans le Saint Sacrement de l'autel. Elle te le donnera volontiers, et lui-même viendra plus volontiers encore pour te fortifier, pour que tu puisses avancer sans crainte dans cette sombre forêt où tant d'ennemis nous guettent, mais qui demeurent loin de nous s'ils voient que nous sommes gardés par un tel protecteur. Ma fille, ne communie pas à Jésus Christ afin d'user de Lui à ton gré; je veux que tu t'abandonnes à lui, et que lui te reçoive, afin que lui-même, ton Dieu sauveur, fasse pour toi et en toi ce qu'il veut. Voilà ce que je désire, à quoi je t'exhorte et, autant que j'en ai le pouvoir, ce que j'exige de toi.

    (Lettre de saint Gaétan de Thienne à Elisabeth Porto)

  • La Transfiguration

    Et il se transfigura en leur présence, et ses vêtements resplendissaient comme la lumière, et son visage comme le soleil.

    L'évangéliste a donc voulu montrer sa splendeur, et il dit : Il resplendit. Comment “resplendit“, dis-moi ? Vivement. Et pourquoi dis-tu : Comme le soleil ? “Comme le soleil“, dis-tu ? Oui. Pourquoi ? Parce que je ne connais pas d'astre plus radieux. Et il était blanc comme la neige. Pourquoi, “comme la neige“ ? Parce que je ne connais pas de matière plus blanche. Car la preuve qu'il ne resplendit pas de cette manière vient tout de suite après : Et les disciples tombèrent par terre. S'il eût resplendi comme le soleil, les disciples ne seraient pas tombés ; car ils voyaient le soleil chaque jour, et ils ne tombaient pas ; mais, comme il resplendit plus que le soleil, plus que la neige, c'est pour cette raison que, ne pouvant pas supporter sa splendeur, ils tombèrent.

    Dis-moi donc, ô évangéliste ! il a resplendi plus que le soleil, et tu dis “comme le soleil“ ? Oui, voulant te représenter cette lumière, je ne connais pas d'astre plus grand, je ne connais pas d'autre image souveraine parmi les astres. J'ai dit cela, afin que tu ne t’arrêtes pas à la faiblesse de l'expression. Je t’ai montré les disciples tombant. Ils tombèrent par terre et ils furent plongés dans un lourd sommeil, et ensevelis dans l’obscurité. Levez-vous ! leur dit-il, et il les releva, et ils étaient “appesantis“. C'est qu'ils n'avaient pu supporter l'excès de la splendeur, et un sommeil profond saisit leurs yeux ; tant la lumière apparue surpassait le soleil. Si l'évangéliste a dit “comme le soleil“, c'est parce que cet astre nous est connu et surpasse incomparablement tous les autres astres.

    (saint Jean Chrysostome, homélie après la sortie d’Eutrope de l’Eglise)

  • Vigile de saint Jacques

    En cette vigile de saint Jacques on lit l’évangile de la vigile des apôtres, où le Christ dit que son commandement est de nous aimer les uns et les autres. Ce qui attire l’attention sur le fait que la première antienne de l’office des apôtres est précisément ce commandement : Hoc est praeceptum meum, ut diligatis invicem, sicut dilexi vos.

    Ce que saint Grégoire le Grand commente ainsi :

    Puisque les Saintes Ecritures sont toutes pleines des préceptes du Seigneur, pourquoi nous parle-t-il de l’amour comme d’un commandement unique : «Ceci est mon commandement, que vous vous aimiez les uns les autres.» Pourquoi, sinon du fait que tout commandement concerne le seul amour, et que tous les préceptes n’en sont qu’un, puisque seule la charité leur donne de la fermeté? Car de même que les nombreux rameaux d’un arbre poussent d’une seule racine, toutes les vertus tirent leur origine de la seule charité. Et le rameau d’une bonne œuvre ne garde quelque verdeur que s’il demeure enraciné dans la charité. Les préceptes du Seigneur sont donc à la fois multiples et un : multiples par la diversité des œuvres accomplies, un par l’unique amour où celles-ci s’enracinent.

    Le Seigneur nous laisse entendre comment demeurer dans cet amour, lorsqu’en bien des sentences de son Ecriture, il nous commande d’aimer nos amis en lui, et nos ennemis à cause de lui. En effet, celui-là possède vraiment la charité qui aime à la fois son ami en Dieu, et son ennemi à cause de Dieu.

    Il en est qui aiment leurs proches, mais [seulement] par le sentiment qui vient de la parenté et de la chair. Sans doute cet amour ne les met-il pas en opposition avec les livres saints. Mais ce qu’on accorde spontanément à la nature est une chose, ce qui est dû aux commandements du Seigneur par une obéissance de charité en est une autre. Et si de tels hommes aiment assurément leur prochain, ils n’en obtiendront pas pour autant les sublimes récompenses de l’amour, parce que leur affection ne s’exerce pas selon l’esprit, mais selon la chair. C’est pourquoi, après avoir dit : «Ceci est mon commandement, que vous vous aimiez les uns les autres», le Seigneur a aussitôt ajouté : «Comme je vous ai aimés.» C’est comme s’il disait clairement : «Aimez pour le motif qui m’a fait vous aimer.»

  • Saint Apollinaire

    Le très digne prélat Apollinaire est envoyé par le prince des apôtres Pierre à Ravenne, annoncer aux incrédules le nom de Jésus. Après y avoir opéré un grand nombre de miracles en faveur de ceux qui croyaient en Jésus-Christ, il fut souvent accablé sous les coups de fouet; et son corps déjà vieux fut soumis à des traitements horribles de la part des impies. Mais afin que les fidèles ne fussent pas ébranlés dans la foi en présence de pareils tourments, il opérait des miracles comme les apôtres, par la puissance de Notre Seigneur Jésus-Christ. Après ses supplices, il ressuscite une jeune personne, il rend la vue aux aveugles, la parole aux muets, il délivre une possédée du démon, il guérit un lépreux, il rend la santé à un pestiféré dont les membres tombaient en dissolution; il renverse une idole et le temple qui l’abritait. O Pontife le plus digne de toute admiration et de tout éloge, qui mérita de recevoir le pouvoir dès apôtres avec la dignité épiscopale ! O courageux athlète de Jésus-Christ, sur le déclin et le froid des ans, il prêche au milieu des tortures avec constance Jésus-Christ, le Rédempteur du monde !

    (extrait de la préface de saint Ambroise pour la messe de saint Apollinaire, cité par Jacques de Voragine dans sa Légende dorée)

  • 8e dimanche après la Pentecôte

    Ecoute, Seigneur, l’hymne et la prière que ton serviteur prie devant toi aujourd’hui ; que tes yeux soient ouverts, et tes oreilles attentives, sur cette maison, nuit et jour. Veille, Seigneur, depuis ton sanctuaire, de ta demeure au plus haut des cieux, sur cette maison nuit et jour.

    (un des répons des matines de ce dimanche, assemblage de formules de la prière de Salomon en III Rois, 8)

  • Saint Laurent de Brindes

    Saint Laurent de Brindes (Brindisi), capucin, gravit tous les degrés de son ordre jusqu’au sommet. Il était doté d’une mémoire exceptionnelle et maîtrisait 7 langues : latin, grec, syriaque, hébreu, italien, allemand et français. Il a participé à la Réforme catholique en Autriche et en Bohême où il a fondé des couvents. Il a écrit une dissertation dogmatique sur Luther, un commentaire de la Genèse , et 840 sermons. Canonisé par Léon XIII, il a été proclamé docteur de l’Eglise par Jean XXIII, qui lui a donné le titre de « docteur apostolique ».

    Il fut chargé par les papes de plusieurs importantes missions diplomatiques. En 1601, Clément VIII l’envoie à l’empereur Rodolphe II, commandant en chef des forces catholiques contre les Turcs, en lui disant : « Ce capucin, animateur spirituel, vaut une armée entière. » Effectivement, promu aumônier des troupes impériales, il devient le plus puissant soutien de Philippe Emmanuel de Lorraine, duc de Mercoeur. Combattant à un contre cinq, les forces anti-ottomanes, galvanisées par leur chapelain, écrasent les Turcs à Szekes-Fejerdars, près d'Albe-Royale, en Hongrie. Au plus fort de l'engagement, saint Laurent, un moment cerné par l'ennemi, est dégagé par ses compagnons de lutte : « Votre place n'est pas ici », lui crient-ils. « Vous vous trompez, répond-il, c'est bien ici que, de par Dieu, je dois être. En avant ! La victoire est à nous ! »

  • Saint Jérôme Emilien

    Dieu, père des miséricordes, qui avez voulu que saint Jérôme Emilien devienne le secours et le père des orphelins, par ses mérites et son intercession, faites que nous gardions fidèlement l’esprit d’adoption par lequel nous sommes appelés et sommes réellement vos enfants.

  • Toujours Bertone

    Le cardinal Bertone suggère que soit enlevée du missel de saint Pie V revu par Jean XXIII la prière pour la conversion des juifs, qui figure dans la liturgie du Vendredi Saint. Plusieurs organisations juives, dont le Centre Simon Wiesenthal, s’étaient inquiétées de voir revenir cette prière, avec l’autorisation donnée par le pape d’utiliser l’ancien missel.

    Le cardinal Bertone ne s’inquiète pas de voir que figure toujours dans la amidah la prière qui demande à Dieu de détruire les « apostats » (minim), à savoir les chrétiens (elle fut ajoutée aux débuts du christianisme).

    Et ce n’est pas une fois par an : la amidah est la prière centrale des trois offices quotidiens du judaïsme.