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Liturgie - Page 589

  • Voici que nous montons à Jérusalem…

    Commentaire de l'évangile de ce jour par Dom Guéranger :

    Il se dirige vers Jérusalem, car c'est là que doit se donner le grand combat. Il avertit ses disciples de tout ce qui va se passer. Il sera livré aux princes des prêtres, qui le déclareront digne de mort ; ceux-ci le mettront au pouvoir du gouverneur et des soldats romains. Il sera couvert d'opprobres, flagellé et crucifié ; mais, le troisième jour, il ressuscitera glorieux. Les Apôtres entendirent tous cette prophétie que Jésus leur fit, les ayant tirés à part ; car l'Evangile nous dit que ce fut aux douze qu'il parla. Judas était présent, et aussi Pierre, Jacques et Jean, que la transfiguration de leur Maître sur le Thabor avait mieux instruits que les autres de la sublime dignité qui résidait en lui. Et cependant tous l'abandonnèrent. Judas le vendit, Pierre le renia, et la terreur dispersa le troupeau tout entier, lorsque le Pasteur fut en butte à la violence de ses ennemis. Nul ne se souvint qu'il avait annoncé sa résurrection pour le troisième jour, si ce n'est peut-être Judas, que cette pensée rassura, quand une basse cupidité lui fit commettre la trahison. Tous les autres ne virent que le scandale de la croix ; et c'en fut assez pour éteindre leur foi et pour les faire rompre avec leur Maître. Quelle leçon pour les chrétiens de tous les siècles ! Combien elle est rare, cette estime de la croix qui la fait considérer, pour soi-même et pour les autres, comme le sceau de la prédilection divine !

    Hommes de peu de foi, nous nous scandalisons des épreuves de nos frères, et nous sommes tentés de croire que Dieu les a abandonnés parce qu'il les afflige ; hommes de peu d'amour, la tribulation de ce monde nous semble un mal, et nous regardons comme une dureté de la part du Seigneur ce qui est pour nous le comble de sa miséricorde. Nous sommes semblables à la mère des fils de Zébédée : il nous faut près du Fils de Dieu une place glorieuse, apparente, et nous oublions que, pour la mériter, il faut boire le calice qu'il a bu lui-même, le calice de la Passion. Nous oublions aussi la parole de l'Apôtre, « que pour entrer en part avec Jésus dans sa gloire, il faut avoir goûté à ses souffrances » ! Le Juste n'est point entré dans son repos par les honneurs et par les délices ; le pécheur ne l'y suivra point sans avoir traversé la voie de l'expiation.

  • Propitiare, Domine

    Propitiare, Domine, supplicationibus nostris, et animarum nostrarum medere languoribus : ut remissione percepta, in tua semper benedictione lætemur. Per Christum Dominum nostrum. Amen.

    Soyez propice à nos supplications, Seigneur, et guérissez les langueurs de nos âmes ; afin que, ayant reçu le pardon de nos péchés, nous ressentions toujours la joie de votre bénédiction. Par Jésus-Christ notre Seigneur. Amen.

  • Principium

    « Si vous ne croyez pas que Je Suis, vous mourrez dans votre péché. Ils lui dirent donc : Qui es-tu ? Jésus leur dit : Le Principe, moi-même qui vous parle. »

    La Vulgate a ainsi traduit un texte grec difficile qui occupe les exégètes depuis toujours et les occupera jusqu'à la fin du temps.

    A priori, le texte grec dit à peu près : « Depuis le commencement, cela même que je vous dis. » C'est-à-dire : Je Suis ce que je dis, Je Suis ma Parole, Je Suis le Verbe. Depuis le commencement, dès l'origine. Or il est lui-même cette Origine. Le Principe. L'évangile de saint Jean commence par "In principium" (èn arkhè). Comme c'est le même mot qui est ici utilisé (tèn arkhèn), il est logique de traduire « Le Principe, moi-même qui vous parle ». Le sens complet étant : Je Suis le Principe, celui qui est ce qu'il dit. (« Je Suis » étant évidemment une allusion directe à la révélation du Sinaï, l'affirmation de sa divinité.)

    Le problème grammatical est que "tèn arkhèn" est un accusatif. On considère qu'il s'agit d'un accusatif de durée pour le traduire par "depuis le commencement", et les hellénistes disent qu'on ne peut pas traduire "le Principe", parce que le mot serait au nominatif (hè arkhè) et non à l'accusatif. Mais il est attesté que l'accusatif peut être utilisé dans une "apostrophe véhémente" qui sous-entend "je vous dis que". Or ici il y a "apostrophe véhémente", et "je vous dis que" n'est pas seulement sous-entendu, il est carrément souligné par ce qui suit.

    C'est pourquoi la traduction de la Vulgate, pour audacieuse qu'elle soit, est parfaitement légitime. Et divinement géniale, comme le plus souvent.

  • Deuxième dimanche de carême

    L'évangile est celui de la Transfiguration.

    Le 6 août, sept mois après l'Epiphanie, est célébré le mystère de cette autre Epiphanie, la véritable Théophanie de Jésus apparaissant dans sa gloire céleste.

    En ce dimanche nous sommes dans le déroulement du temps qui nous conduit à Pâques. Jésus dit à ses apôtres qu'il doit aller à Jérusalem, où il va souffrir sa Passion et ressusciter le troisième jour.

    Six jours après cette annonce, donc le septième jour, il emmène Pierre, Jacques et Jean sur la montagne, où il se transfigure, et où apparaissent avec lui Moïse et Elie, la loi et les prophètes, mais dont on retiendra en ce temps qu'ils ont jeûné l'un et l'autre 40 jours pour pouvoir être en présence de Dieu.

  • L’éducation liturgique

    Extrait de la réponse de Benoît XVI à la cinquième question des curés de Rome :

    Il est toujours important que la catéchèse sacramentelle soit une catéchèse existentielle. Naturellement, tout en acceptant et en apprenant toujours davantage la dimension de mystère - là où s'arrêtent les paroles et les raisonnements - elle est totalement réaliste, parce qu'elle me conduit à Dieu et conduit Dieu à moi. Elle me conduit à l'autre parce que l'autre reçoit le Christ lui-même, tout comme moi. Donc si en lui et en moi il y a le même Christ, nous ne sommes plus, nous-mêmes, des individus séparés. C'est ici que naît la doctrine du Corps du Christ, parce que nous sommes tous incorporés si nous recevons bien l'Eucharistie dans le Christ lui-même. Alors mon prochain m'est réellement proche : nous ne sommes pas deux « moi » séparés, mais nous sommes unis dans le même « moi » du Christ. En d'autres termes, la catéchèse eucharistique et sacramentelle doit réellement arriver au cœur de notre existence, être réellement une éducation à nous ouvrir à la voix de Dieu, à accepter de nous ouvrir pour qu'elle brise ce péché originel de l'égoïsme et qu'elle soit une ouverture en profondeur de notre existence, afin que nous puissions devenir de vrais justes. En ce sens il me semble que nous devons tous toujours mieux apprendre la liturgie, non comme quelque chose d'exotique, mais comme le cœur de notre être en tant que chrétiens, qui ne s'ouvre pas facilement à un homme distant, mais qui est véritablement, d'autre part, l'ouverture vers l'autre, vers le monde. Nous devons tous collaborer pour célébrer toujours plus en profondeur l'Eucharistie : non seulement comme un rite, mais comme un processus existentiel qui nous touche dans notre intimité, plus que toute autre chose, et nous change, nous transforme. Et qui, en nous transformant, inaugure également la transformation du monde que le Seigneur désire et pour laquelle il veut faire de nous ses instruments.

  • Samedi des quatre temps

    Scindite corda vestra, et non vestimenta vestra, et convertimini ad Dominum Deum vestrum : quia benignus et misericors est. Derelinquat impius viam suam, et vir iniquus cogitationes suas, et revertatur ad Dominum, et miserebitur eius, quia benignus et misericors est.

    Déchirez vos cœurs et non vos vêtements, et convertissez-vous au Seigneur votre Dieu : parce qu'il est bon et miséricordieux. Que l'impie abandonne sa voie, et l'homme inique ses pensées, et qu'il retourne au Seigneur, et il aura pitié de lui. Parce qu'il est bon et miséricordieux.

    (répons des matines)

  • Vendredi des quatre temps

    Les illusions de l'ennemi m'ont jeté dans les ténèbres; éclaire-moi, ô mon Christ! toi qui, suspendu à la croix, as obscurci la lumière du soleil et fait luire sur tes fidèles la lumière du pardon. Que je marche à la lueur de tes préceptes, et que j'arrive purifié aux splendeurs salutaires de ta Résurrection.

    O Sauveur ! ô Christ ! semblable à une vigne attachée au bois, tu as arrosé toute la terre du vin de l'immortalité. Je m'écrie : Déjà tu m'as versé, à moi aveuglé par mes péchés, le suc de la douce componction; maintenant donne-moi la force de jeûner des plaisirs coupables, toi qui es bon et miséricordieux.

    O puissance de ta croix ! c'est elle qui a fait fleurir dans l'Eglise le germe de l'abstinence, en arrachant l'ancienne intempérance qui, dans Eden, fit tomber Adam ; celle-ci a été une source de mort pour les hommes ; celle-là est pour le monde un fleuve d'immortalité toujours pur, qui coule comme d'un autre paradis dans ton sang vivifiant uni avec l'eau ; c'est de là que tout a repris la vie ; par ce fleuve, fais-nous goûter des délices dans le jeûne, ô Dieu d'Israël ! toi dont la miséricorde est si grande.

    (Liturgie byzantine, premier vendredi de carême)

  • La messe traditionnelle dans la cathédrale du pape

    Les Franciscains de l'Immaculée de Rome ont reçu l'autorisation de célébrer deux messes hebdomadaires dans la forme extraordinaire du rite romain à Saint-Jean-de-Latran, la cathédrale du pape, "mère de toutes les églises".

    Extrait de Daoudal Hebdo N° 12 :

    Les Bénédictins de l'Immaculée sont liés aux Franciscains de l'Immaculée, fondés en 1970, et qui se revendiquent de l'héritage de saint Maximilien Kolbe. Leur charisme consiste à donner comme fondement aux trois vœux de religion traditionnels un premier vœu de consécration illimitée à l'Immaculée, selon l'esprit du grand franciscain polonais.
    Le P. Jehan [ancien moine du Barroux, fondateur des Bénédictins de l'Immaculée] a passé plus de six mois dans un de leurs couvents, à Rome. Et tandis qu'ils le « convertissaient » à l'Immaculée, il les initiait à la messe de saint Pie V. Lors de leur dernier chapitre, ils ont décidé de revenir à la messe traditionnelle : or ils ont une centaine de prêtres.

  • La Chananéenne et le baptême des enfants

    A propos de l'évangile de ce jour, Remi d'Auxerre (cité par saint Thomas d'Aquin dans la Catena Aurea), dit ceci :

    Nous avons encore ici un exemple de la nécessité d'instruire et de baptiser les enfants. Cette femme, en effet, ne dit pas : "Sauve ma fille", ou "Secours-la". Mais "Aie pitié de moi, et secours-moi". De là est venue, dans l'Eglise, la coutume que les fidèles engagent leur foi pour leurs enfants, alors que ceux-ci n'ont ni l'âge ni la raison pour l'engager eux-mêmes à Dieu ; et de même que c'est par la foi de cette femme que sa fille fut guérie, de même aussi c'est par la foi des parents catholiques que les péchés sont remis à leurs enfants.

  • La messe tridentine, c’est nul

    « La Messe tridentine fut destinée à ceux qui étaient incapables d'opérer la transition du latin à l'anglais (ou à d'autres langues) après le Concile. Mais on n'y constate aucune participation du peuple, et je ne crois pas qu'elle instille l'esprit du Christ parmi nous. »

    Propos du cardinal Roger Mahony, archevêque de Los Angeles.