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Liturgie - Page 593

  • Sainte Agathe

    Stans beata Agatha in medio carceris expansis manibus orabat ad Dominum : Domine Jesu Christe, magister bone, gratias tibi ago, qui me fecisti vincere tormenta carnificum, jube me, Domine, ad tuam immarcescibilem gloriam feliciter pervenire.

    La bienheureuse Agathe, debout au milieu du cachot, mains ouvertes, priait le Seigneur : Seigneur Jésus-Christ, bon maître, je te rends grâce, toi qui m’a fait vaincre les tortures des bourreaux ; fais-moi parvenir heureusement, Seigneur, à ta gloire immortelle.

    (antienne du Magnificat)

  • Sainte Jeanne de Valois

    Jeanne de Valois, fille de Louis XI, roi de France, fut élevée dès ses tendres années dans la piété, vers laquelle la portaient ses propres dispositions, et elle donna tout aussitôt des marques certaines de la sainteté qui devait briller en elle. A l'âge de cinq ans, demandant avec ferveur à la sainte Vierge, qu'elle honora toujours d'une manière admirable, de lui faire connaître en quelle façon elle pourrait lui être le plus agréable, il lui fut annoncé qu'elle était appelée à instituer dans la suite un nouvel Ordre de vierges sacrées, en l'honneur de cette sainte Mère de Dieu. Mariée à Louis, duc d'Orléans, contre le gré de ce prince, elle fit paraître dans la prospérité la plus grande retenue, et une admirable constance dans l'adversité. Le prince étant monté sur le trône de France, et son mariage ayant été déclaré nul par le Siège Apostolique, Jeanne non seulement supporta cet événement sans aucun regret, mais, se regardant comme délivrée d’un lien qui pesait sur elle, elle se félicita de pouvoir désormais servir Dieu seul en toute liberté.

    Les revenus du duché de Berry qui lui avaient été assignés pour son entretien par le roi Louis, étaient largement employés par elle à nourrir les pauvres, à soulager les malades et à bâtir des monastères. Mais son œuvre principale fut la fondation et l'établissement d'un Ordre de vierges sacrées sous le titre d'Annonciades de la bienheureuse Vierge Marie, dont elles devaient imiter les vertus qui leur étaient proposées dans des règles approuvées par Alexandre VI ; elle vint heureusement à bout de cette œuvre sainte. Elle accueillait avec la charité d'une mère tous les indigents et les malheureux qui s'adressaient à elle, mais surtout les malades, dont elle ne craignait pas d'essuyer et de toucher de ses propres mains les ulcères dégoûtants ; plus d'une fois son seul attouchement leur rendit la santé.

    Sa piété envers le très saint Sacrement de l'Eucharistie était admirable ; elle en approchait avec une si grande abondance de larmes, qu'elle excitait dans le cœur des assistants les mêmes sentiments d'amour et de dévotion. Sa piété n'était pas moins tendre envers les mystères de la Passion du Seigneur. Elle avait fait construire dans le jardin de sa maison une imitation du tombeau de notre Seigneur ; c'était là qu'elle se retirait de temps en temps pour se livrer à la prière, répandant des larmes abondantes et se frappant la poitrine avec une pierre. Parvenue à l'âge de quarante ans, elle sentit approcher la fin de sa vie pleine d'innocence, et, ayant reçu avec une grande ferveur les sacrés mystères de la religion chrétienne, elle mourut à Bourges la veille des nones de février, l'an 1505. Cinquante-sept ans après sa mort, des soldats hérétiques ayant enlevé son corps pour le brûler, il fut trouvé sans corruption ; et l'on rapporte qu’il poussa des gémissements, et que, percé de leurs épées, il répandit du sang avec abondance. Le culte de la Sainte fut approuvé d'autorité apostolique par Benoit XIV, en 1742. Enfin, Pie VI accorda, le 20 avril 1775, à tout le royaume de France, de pouvoir célébrer l'Office et la Messe de sainte Jeanne de Valois au jour anniversaire de sa mort.

    (bréviaire)

    (Dans le calendrier de l'Eglise universelle, la fête de ce jour est celle de saint André Corsini.)

  • Statuit Dominus

    Statuit Dominus supra petram pedes meos, et direxit gressus meos Deus. Et misit in os meum canticum novum. Exaudivit preces meas, et eduxit me de lacu miseriæ. Et misit in os meum canticum novum.

    Le Seigneur a établi mes pieds sur la pierre, et Dieu a dirigé mes pas. Et il a envoyé dans ma bouche un cantique nouveau. Il a exaucé mes prières, et il m’a sorti de la fosse du malheur.

    (répons des matines)

  • Purification de la Sainte Vierge

    Nunc dimittis, de Pawel Lukaszewski, 2007.

    podcast
    Nunc dimittis servum tuum, Domine, secundum verbum tuum in pace. Quia viderunt oculi mei salutare tuum, quod parasti ante faciem omnium populorum : Lumen ad revelationem gentium, et gloriam plebis tuæ Israel.

    Maintenant, Seigneur, laisse ton serviteur s'en aller en paix, selon ta parole. Car mes yeux ont vu ton salut, que tu as préparé devant tous les peuples : Lumière pour éclairer les nations, et gloire de ton peuple Israël.

  • 4e dimanche après l’Epiphanie

    L’évangile est celui de la tempête apaisée. « Quel est-il donc celui-là, que même les vents et la mer lui obéissent ? », se demandent « les hommes ».

    Mais pour ces « hommes », ce qu’ils venaient de vivre était ce qu’ils récitaient à la synagogue dans le psaume 106, dont huit versets décrivent précisément la scène. Or, dans le psaume, c’est le Seigneur tout-puissant qui apaise la tempête.

    « Les hommes » connaissent donc la réponse à la question, qui est en réalité une expression de leur stupéfaction : cet homme-là est infiniment plus qu’un homme, il est Dieu. Il vient d’apparaître comme Dieu : cet épisode est aussi une épiphanie.

    Et demain, c’est la fête de la Purification de la Sainte Vierge, l’entrée de Jésus dans le Temple, fête des lumières de la Chandeleur : la dernière épiphanie de l’Enfant Dieu : « Lumen ad revelationem gentium ».

  • Saint Jean Bosco

    En 1878, une nuit, la Sainte Vierge apparaît (une fois de plus) en songe à saint Jean Bosco. Elle lui montre une petite œuvre comprenant deux bâtiments où travaillent quelques dizaines d’orphelins qui apprennent les métiers de la terre et de la vigne. Cette œuvre marche vaille que vaille sous la conduite d’un prêtre du diocèse de Fréjus Toulon. Et Don Bosco voit s’organiser la maison avec toujours plus de jeunes. Il en sort même des Salésiens (la Société de saint François de Sales, qu’il a fondée et qui a été approuvée par Rome en 1869). Le surlendemain, l’évêque de Fréjus-Toulon lui écrit pour lui demander de venir prendre la maison, qui est effet un orphelinat dirigé par l’abbé Vincent. C’est la Navarre (à La Crau), qui servira de noviciat pour la province de Lyon des Salésiens de 1929 à 1959, et qui est toujours un collège salésien ainsi qu’une maison de retraite pour les religieux de la société.

  • Sainte Martine

    Issue de noble race, entourée des délices et des charmes séduisants d'une vie livrée au luxe, elle vécut au milieu des trésors d'un palais opulent.

    Mais elle dédaigne ces jouissances d'une vie terrestre; elle se donne au Seigneur; et sa main généreuse , versant les richesses au sein des pauvres du Christ, cherche la récompense des cieux.

    Ni les ongles de fer, ni les bêtes, ni les verges qui sillonnent cruellement ses membres, n'ont ébranlé son courage. Descendus du séjour des bienheureux, les Anges la fortifient par un pain céleste.

    Le lion même, oubliant sa férocité, se prosterne paisible à tes pieds, ô Martine! Au glaive seul est réservé l'honneur de t'ouvrir la demeure des cieux.

    Tes autels, sur lesquels l'encens s'élève en nuage odorant, font monter vers toi nos prières assidues; ton nom vient effacer, par une pieuse relation, le souvenir profane d'une fausse divinité.

    Protège le sol qui t'a vu naître; accorde un repos paisible à la terre des chrétiens; renvoie sur le pays infidèle des Thraces le bruit des armes et les cruels combats.

    Rassemble tous les rois avec leurs bataillons, sous l'étendard de la croix; délivre Jérusalem de la captivité, venge le sang innocent, et renverse à jamais les remparts du Turc notre ennemi.

    O Vierge, notre appui, notre gloire éclatante, reçois l'hommage de nos cœurs. Agrée les vœux de Rome qui te chante et t'honore dans son amour.

    Eloigne de nous les joies mauvaises, ô Dieu, dont le bras soutient les Martyrs; Unité, Trinité, donne à tes serviteurs cette lumière par laquelle tu daignes faire le bonheur des âmes. Amen.

    (Urbain VIII, hymnes pour la fête de sainte Martine, traduction dom Guéranger)

  • Saint François de Sales

    Quand il nous arrive de tomber, par les soudaines attaques de notre amour-propre ou de nos passions, prosternons-nous devant Dieu aussitôt que nous pouvons. Disons en esprit de confiance et d'humilité: "Seigneur, miséricorde, car je suis infirme!" Relevons-nous en paix et tranquillité, et renouons le filet de notre amour, puis continuons notre ouvrage.

    Il ne faut pas ni rompre les cordes, ni quitter le luth quand on s'aperçoit d'un désaccord. Il faut prêter l'oreille pour voir d'où vient le dérangement et doucement tendre la corde ou la relâcher, selon que l'art le requiert.

  • Sainte Agnès seconde

    Cinq jours après le martyre de la vierge Emérentienne, les parents de la sainte et courageuse Agnès étaient venus, à la nuit, prier et pleurer sur son sépulcre. C'était le huitième jour depuis son martyre. Ils repassaient dans leur douleur les circonstances de cette mort cruelle qui lui avait mérité la palme, en l'enlevant à leur amour. Tout à coup, Agnès leur apparaît, couronnée et radieuse, au milieu d'une troupe de vierges éblouissantes de beauté et de lumière. A côté d'elle, à sa droite, était un agneau d'une blancheur éclatante, sous les traits duquel se manifestait le divin amant d'Agnès.

    La Vierge triomphante se tourne avec tendresse vers ses parents et leur dit: « Ne pleurez plus ma mort; félicitez-moi plutôt de l'heureuse société qui m'environne. Sachez que je vis maintenant dans le ciel auprès de Celui qui, sur la terre, a eu tout mon amour.»

    En mémoire de cette glorieuse apparition, la sainte Eglise revient encore aujourd'hui sur la douce mémoire d'Agnès; et cette fête s'appelle Sainte Agnès pour la seconde fois: Sanctae Agnetis secundo. Prions la tendre amante de l'Agneau sans tache de se souvenir de nous auprès de lui, et de nous présenter à ce divin Sauveur, en attendant qu'il nous soit donné de le posséder sans nuages au séjour de sa gloire. Unissons-nous à la sainte Eglise, et chantons avec elle aujourd'hui:

    Ant. A sa droite, un agneau plus blanc que la neige, le Christ, apparut, qui la consacrait comme son Epouse et sa Martyre.
    V/. Dans ton éclat et ta beauté, ô Vierge !
    R/. Avance, marche à la victoire, et saisis la couronne.

    (Dom Guéranger)

  • Saint Jean Chrysostome

    Jean Chrysostome se préoccupe d’accompagner de ses écrits le développement intégral de la personne, dans ses dimensions physique, intellectuelle et religieuse. Les diverses phases de la croissance sont comparées aux flots successifs d’un océan : « Le premier de ces flots est l’enfance ». En effet, « c’est précisément à cet âge que se manifestent les inclinations pour le vice et pour la vertu ». Et donc la loi de Dieu doit dès le début être imprimée dans l’âme, « comme sur une tablette de cire » : c’est effectivement l’âge le plus important. Il nous faut tenir présent à l’esprit combien il est fondamental que dans cette première phase de la vie pénètrent réellement dans l’homme les grandes orientations qui mettent l’existence dans une juste perspective. Chrysostome recommande pour cela : « Depuis l’âge le plus tendre, armez les enfants des armes spirituelles et enseignez-leur à se signer le front avec la main ». Viennent ensuite l’adolescence et la jeunesse : « L’enfance est suivie du flot de l’adolescence, quand alors les vents soufflent avec violence [...] parce que croît en nous [...] la concupiscence ». Viennent enfin les fiançailles et le mariage : « À la jeunesse succède l’âge de la maturité de la personne sur qui surviennent les obligations familiale : c’est le temps de chercher le conjoint ». Il rappelle les fins du mariage les enrichissant, avec le rappel à la vertu de tempérance, d’une riche trame de rapports personnalisés. Les époux bien préparés barrent ainsi la voie au divorce : tout se déroule dans la joie et il sera possible d’éduquer les enfants à la vertu. Quand alors naît le premier enfant, il constitue « comme un pont ; les trois deviennent une seule chair, puisque l’enfant conjugue les deux parties », et les trois constituent « une famille, petite Église ».

    La prédication de Chrysostome se déroulait habituellement au cours de la liturgie, le « lieu » où, à travers la Parole et l’Eucharistie, se construit la communauté. L’assemblée réunie y exprime l’unique Église, la même parole est adressée partout à tous, et la communion eucharistique y devient signe efficace de l’unité. Son projet pastoral était inséré dans la vie de l’Église, dans laquelle les fidèles laïcs assument par le baptême l’office sacerdotal, royal et prophétique. Au laïc il dit : « Le baptême te fait, toi aussi, roi, prêtre et prophète ». En découle le devoir fondamental de la mission, parce que chacun est dans une certaine mesure responsable du salut des autres : « Le principe de notre vie sociale est : ne pas nous intéresser seulement à nous-mêmes ». Le tout se déploie entre deux pôles : la grande Église et la « petite Église », la famille, en rapport de réciprocité.

    Benoît XVI, catéchèse du 19 septembre 2007