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Liturgie - Page 590

  • Mercredi des Quatre Temps

    Le commentaire que fait dom Guéranger de l'évangile de ce jour est particulièrement d'actualité :

    Le Sauveur dénonce à Israël les châtiments qui l'attendent pour son aveuglement volontaire et pour la dureté de son cœur. Israël veut des prodiges pour croire ; il en est entouré, et il ne les voit pas. Tels sont les hommes de nos jours. Pour reconnaître le christianisme comme divin, il leur faudrait des preuves ; et cependant l'histoire est ouverte devant eux. Les événements présents rendent aussi leur témoignage ; mais rien ne les réveille. Ils s'en tiennent à leurs systèmes toujours déçus, et ils n'arriveront à comprendre que l'Eglise catholique est le fondement de la société, qu'au jour où la société qu'ils ont isolée eux-mêmes de l'Eglise s'écroulera dans l'abîme creusé par leurs mains. « Génération perverse et adultère », dit le Seigneur, contre laquelle s'élèveront les peuples infidèles qui n'ont point connu les institutions chrétiennes, et qui les eussent peut-être aimées et conservées. Craignons le sort des Juifs, auxquels le siège de Jérusalem, sa ruine même, ne purent ouvrir les yeux, et qui restent encore fidèles aux illusions de leur orgueil après un esclavage de dix-huit siècles. Au milieu des périls de la société, que les enfants de l'Eglise comprennent aussi leur responsabilité. Qu'ils se demandent pourquoi les sages du monde, les politiques de ce monde, ont cessé de compter avec eux ? Pourquoi, aujourd'hui encore, ces hommes ont tant de peine à apercevoir quelque part l'élément catholique ? C'est que les catholiques avaient délaissé l'Eglise et ses saintes pratiques. Chaque jour, une solitude plus grande se faisait remarquer dans nos Eglises, les sacrements n'étaient plus fréquentés, le Carême n'était plus qu'un mot sur le calendrier. Revenons non seulement à la foi de nos pères, mais à l'observation des lois chrétiennes : c'est alors que le Seigneur aura pitié de son peuple infidèle, à cause des justes qui seront dans son sein. L'apostolat de l'exemple produira ses fruits ; et si un faible faisceau de fidèles fut pour les peuples de l'empire romain ce levain dont parle le Sauveur, qui fait fermenter toute la pâte : au milieu d'une société qui conserve encore plus d'éléments catholiques qu'elle ne le pense, notre zèle à confesser et à pratiquer les devoirs de la milice chrétienne ne demeurera point sans résultat.

  • Il se retira d’auprès d’eux

    Dans l'évangile de ce jour, Jésus chasse les marchands du Temple, guérit les aveugles et les boiteux, et les chefs des prêtres et les scribes s'indignent qu'il laisse les enfants chanter "Hosannah au fils de David". Il leur répond par une citation du Psaume 8 : Tu as mis une louange parfaite dans la bouche des enfants et des nourrissons. « Et les laissant là, il s'en alla hors de la ville, à Béthanie, et il y resta. »

    Commentaire de dom Guéranger :

    Il se retira d'auprès d'eux, et, laissant la ville, il retourna à Béthanie qui était proche de Jérusalem. C'est là qu'habitait Lazare, avec ses deux sœurs Marthe et Marie-Madeleine; là aussi qu'était retirée Marie Mère de Jésus, dans l'attente du terrible événement qui bientôt devait s'accomplir. Saint Jérôme remarque que le mot Béthanie signifie Maison d'obéissance: ce qui nous apprend que le Sauveur s'éloigne des cœurs rebelles à sa grâce, et qu'il aime à se reposer dans les cœurs obéissants. Acceptons la leçon tout entière, et dans ces jours de salut, montrons, par notre obéissance à l'Eglise et par notre soumission au guide de notre conscience, que nous avons enfin reconnu qu'il n'y a pour nous de salut que dans l'humiliation de l'orgueil et dans la simplicité du cœur.

  • Le berger

    Selon une idée reçue, l'Ancien Testament montrerait un Dieu vengeur et terrible, et le Nouveau Testament un Dieu d'amour et de tendresse.

    La messe de ce jour semble montrer le contraire.

    L'épître est un passage du prophète Ezéchiel où Dieu est un pasteur plein de tendresse pour son troupeau, il s'en occupe en permanence, le mène vers les meilleurs pâturages, veille à ce qu'il se repose, relève les brebis qui tombent et les soigne.
    L'évangile est ce passage de saint Matthieu où le « Fils de l'homme », quand il reviendra, séparera les brebis d'avec les boucs et dira à ceux-ci : Retirez-vous de moi, maudits, et allez au feu éternel.

    En vérité Dieu est le même dans l'Ancien et dans le Nouveau Testament, comme en témoignent les nombreuses citations que celui-ci fait de celui-là. Et dans cet évangile, en faisant référence à Ezéchiel (et à d'autres passages du même genre), Jésus montre qu'il est lui-même ce Dieu unique.

  • Premier dimanche de carême

    Pendant le carême, les byzantins célèbrent la divine liturgie de saint Basile (et non celle de saint Jean Chrysostome). Voici l'hymne à la mère de Dieu qui est chantée après la consécration :

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    En toi se réjouissent, ô Pleine de grâce, toute la création, la hiérarchie des anges et la race des hommes. Ô Temple sanctifié, ô Jardin spirituel, ô Gloire virginale, c'est en toi que Dieu s'est incarné, en toi qu'est devenu petit enfant celui qui est notre Dieu avant tous les siècles. De ton sein il a fait un trône, il l'a rendu plus vaste que les cieux. Ô Pleine de grâce, toute la création se réjouit en toi. Gloire à toi !

    (Interprétation du P. Maximos Fahmé et de la chorale de Saint-Julien le Pauvre à Paris.)

  • Le Sabbat de l'éternité

    Commentaire de l'épître de ce jour par Dom Guéranger.

    Le Samedi est un jour plein de mystères : c'est le jour du repos de Dieu; c'est le symbole de la paix éternelle que nous goûterons au ciel après les labeurs de cette vie. L'Eglise aujourd'hui, en nous faisant lire ce passage d'Isaïe, veut nous apprendre à quelles conditions il nous sera donné de prendre part au Sabbat de l'éternité. Nous sommes à peine entrés dans la carrière de la pénitence que cette Mère tendre vient à nous, pleine de paroles consolatrices. Si nous remplissons de bonnes œuvres cette sainte Quarantaine durant laquelle sont suspendues les préoccupations du monde, la lumière de la grâce se lèvera du milieu même des ténèbres de notre âme. Cette âme trop longtemps obscurcie par le péché et par l'amour du monde et de nous-mêmes, deviendra éclatante comme les splendeurs du midi, la gloire du Christ ressuscité sera la nôtre ; et si nous sommes fidèles, la Pâque du temps nous introduira à la Pâque de l'éternité. Edifions donc ce qui en nous était désert, relevons les fondements, réparons les brèches ; retenons notre pied pour ne pas violer les saintes observances; ne suivons plus nos voies, ne recherchons plus nos volontés, contrairement à celles du Seigneur ; et il nous donnera un repos qui n'aura pas de fin, et il remplira notre âme de ses propres splendeurs.

     

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    Sur l'ordo du monastère Sainte-Madeleine du Barroux :

    Pro 1° anniversario obitus Rmi Domni Geraldi Calvet, fundatoris nostri, officia defunctorum (Mat., Ld. & Vesp.) recitantur immediate post officia diei. Mat. (unius Noct. tantum) concluduntur cum oratione post ultimum R Ms. Pro defuncto sacerdote (109*), in orat. (119*) "famulum tuum Geraldum abbatem".

    [Deus, qui inter apostolicos sacerdotes famulum tuum Geraldum abbatem sacerdotali fecisti dignitate vigere, præsta, quæsumus, ut eorum quoque perpetuo aggregetur consortio. Per Dominum...]

  • Inchoata jejunia

    Inchoata jejunia, quæsumus Domine, benigno favore prosequere, ut observantiam, quam corporaliter exhibemus, mentibus etiam sinceris exercere valeamus. Per Dominum nostrum Jesum Christum, Filium tuum, qui tecum vivit et regnat in unitate Spiritus Sancti Deus, per omnia sæcula sæculorum.

    Favorisez dans votre bonté, Seigneur, nous vous en supplions, les jeûnes dont nous avons commencé le cours, afin qu'accomplissant corporellement cette observance, nous puissions aussi la poursuivre d'un cœur sincère.

  • Tu vas mourir

    Commentaire de l'épître de ce jour par Dom Guéranger.

    Hier, l'Eglise nous remettait devant les yeux la certitude de la mort. Nous mourrons : la parole de Dieu y est engagée, et il ne saurait venir dans l'esprit à un homme raisonnable que sa personne puisse être l'objet d'une exception. Mais si le fait de notre mort est indubitable , le jour auquel il nous faudra mourir n'est pas moins déterminé. Dieu juge à propos de nous le cacher, dans les motifs de sa sagesse ; c'est à nous de vivre de manière à n'être pas surpris. Ce soir, peut-être, on viendra nous dire comme à Ezechias: « Donne ordre aux affaires de ta maison; car tu vas mourir». Nous devons vivre dans cette attente ; et si Dieu nous accordait une prolongation de vie comme au saint Roi de Juda, il faudrait toujours en venir tôt ou tard à cette heure suprême, passé laquelle il n'y a plus de temps, mais l'éternité. En nous faisant ainsi sonder la vanité de notre existence, l'Eglise veut nous fortifier contre les séductions du présent, afin que nous soyons tout entiers à cette œuvre de régénération, pour laquelle elle nous prépare depuis bientôt trois semaines. Combien de chrétiens ont reçu hier la cendre sur la tête, et qui ne verront pas ici-bas les joies pascales ! La cendre a été pour eux une prédiction de ce qui doit leur arriver, avant un mois peut-être. Ils n'ont cependant pas entendu la sentence en d'autres termes que ceux qu'on a prononcés sur nous-mêmes. Ne sommes-nous pas du nombre de ces victimes vouées à une mort si prochaine ? Qui de nous oserait affirmer le contraire ? Dans cette incertitude, acceptons avec reconnaissance la parole du Sauveur qui est descendu du ciel pour nous dire : Faites pénitence ; car le Royaume de Dieu est proche.

  • Mgr Ranjith, la liturgie et le Concile

    Dans sa préface à un livre sur la liturgie, Mgr Malcolm Ranjith, secrétaire de la Congrégation pour le Culte divin et la discipline des Sacrements, écrit notamment :

    "Certaines pratiques actuelles, comme la célébration face au peuple, comme la communion dans la main, comme l'abandon généralisé du chant grégorien et du latin en faveur des langues populaires, comme la généralisation des cantiques et des chants qui laissent peu de place à Dieu... tout ça n'a jamais été voulu par le Concile."

    Il parle aussi d'une "grosse erreur" concernant la façon dont a été comprise et mise en œuvre la "participation active" des fidèles à la liturgie.

    (via Pro liturgia)

  • Mercredi des Cendres

    Voici ce que dit le Seigneur : Convertissez-vous à moi de tout votre cœur, dans le jeûne, dans les larmes et dans les gémissements. Déchirez vos cœurs, et non vos vêtements, et convertissez-vous au Seigneur votre Dieu ; car il est bon et compatissant, patient et riche en miséricorde, et sa bonté surpasse notre malice. Qui sait s'il ne se retournera pas vers vous, s'il ne vous pardonnera pas, et s'il ne laissera pas après lui la bénédiction, afin que vous présentiez au Seigneur votre Dieu des sacrifices et des offrandes ? Sonnez de la trompette dans Sion, publiez la sainteté du jeûne, convoquez l'assemblée, réunissez le peuple, avertissez-le qu'il se purifie ; faites venir les vieillards ; amenez les enfants, même ceux qui sont encore à la mamelle. Que l'époux sorte de sa couche, et l'épouse de son lit nuptial. Que les prêtres et les ministres du Seigneur pleurent entre le vestibule et l'autel, qu'ils disent : « Pardonnez , Seigneur , pardonnez à votre peuple ; et ne livrez pas votre héritage à l'opprobre, en laissant dominer sur lui les nations. Laisserez-vous dire par les peuples : « Où est leur Dieu ? » Le Seigneur a été ému de compassion pour sa terre, et il a pardonné à son peuple. Et le Seigneur a répondu à son peuple : « Voici que je vais vous envoyer du froment, du vin et de l'huile, et vous en serez rassasiés, et je ne vous abandonnerai plus aux insultes des nations », dit le Seigneur tout-puissant.

    (Joël, épître de la messe de ce jour)