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Liturgie - Page 548

  • Mardi de Pentecôte

    Dans la leçon d'aujourd'hui, le Sauveur propose une similitude relative à son troupeau, et à là porte par laquelle on entre dans la bergerie. Que les païens disent : Nous nous conduisons sagement ; s'ils n'entrent point par la porte, à quoi leur sert ce dont ils font parade ? Bien vivre, voilà où chacun doit trouver le moyen de toujours vivre ; car à quoi sert la bonne vie, si elle n'aboutit à la vie éternelle ? Evidemment, ceux-là ne doivent point avoir la réputation de bien vivre, qui sont assez aveugles pour ne pas savoir où ils tendent, ou assez orgueilleux pour ne pas s'en occuper. Quant à l'espérance vraie et certaine de vivre toujours, personne ne peut l'avoir s'il ne connaît préalablement la vie, c'est-à-dire le Christ, et s'il n'entre dans la bergerie par la porte.

    Les hommes dont nous parlons cherchent souvent aussi à persuader aux autres de bien vivre, sans être, pour cela, chrétiens. Ils veulent entrer par une autre porte, pour enlever les brebis et les tuer, et non, comme le pasteur, pour les conserver et les sauver. On a vu certains philosophes disserter subtilement sur les vertus et les vices ; ils distinguaient, ils définissaient, ils établissaient des raisonnements sur des pointes d'aiguilles, ils remplissaient des livres , ils vantaient leur sagesse à grand renfort de déclamations pompeuses ; ils allaient jusqu'à dire aux hommes : Suivez-nous, entrez dans notre secte, si vous voulez vivre heureux. Mais ils n'étaient pas entrés par la porte ; ils voulaient perdre, détruire et égorger.

    Que dirai-je des Juifs ? Les Pharisiens lisaient les Ecritures, et ce qu'ils lisaient leur parlait du Christ ; sa venue était l'objet de leurs espérances ; il était au milieu d'eux, et ils ne le reconnaissaient pas ; ils se vantaient d'être du nombre des voyants, c'est-à-dire du nombre des sages, ils refusaient de confesser le Christ et n'entraient point par la porte ; eux aussi, par conséquent, s'ils parvenaient à entraîner après eux quelques adeptes, ils les séduisaient, non pour les délivrer, mais pour les égorger et les faire mourir. Laissons-les donc pareillement de côté, pour savoir si ceux qui se glorifient de porter le nom de chrétiens entrent tous par la porte.

    Ils sont innombrables ceux qui, non contents de se glorifier comme voyants, prétendent être regardés comme étant illuminés par le Christ; on ne voit pourtant en eux que des hérétiques. Peut-être sont-ils entrés par la porte ? Non. Au dire de Sabellius, le Fils n'est autre que le Père ; néanmoins, s'il est le Fils, il n'est pas le Père. Celui qui affirme que le Fils est le Père, n'entre point par la porte. Arius dit à son tour : Autre chose est le Père, autre chose est le Fils. Il s'exprimerait avec justesse, s'il disait : autre, et non autre chose. En disant : autre chose, il se met en contradiction avec celui qui a proféré ces paroles: « Mon Père et moi, nous sommes a une seule et même chose ». Lui non plus n'entre point par la porte, puisqu'il parle du Christ, non dans le sens de la vérité, mais selon son sens propre. Tu profères un nom qui ne s'applique à aucune réalité. Il est évident que le nom de Christ doit s'appliquer à . quelque chose de réel ; crois donc à ce quelque .chose, si tu veux que le nom de Christ ne soit point vide de sens. Un autre, venu je ne sais de quel pays, comme Photin, soutient que le Christ est un homme et qu'il n'est pas Dieu ; celui-là n'entre pas. davantage par la porte, car le Christ est, en même temps, homme et Dieu. Mais il est inutile de citer un plus grand nombre d'erreurs; à quoi nous servirait d'énumérer tous les vains systèmes des hérétiques ? Tenez ceci pour certain : le bercail du Christ, c'est l'Eglise catholique ; quiconque veut y pénétrer, doit passer par la porte et confesser hautement le vrai Christ, et il doit non seulement confesser le vrai Christ, mais chercher la gloire du Christ, et non la sienne propre; car en cherchant leur propre gloire, beaucoup ont plutôt dispersé les brebis du Sauveur, qu'ils ne les ont réunies ensemble. La porte, qui est le Seigneur Christ, ne s'élève pas bien haut; pour y passer, il faut s'abaisser, afin de pouvoir y entrer sans se blesser la tête. Celui qui s'élève au lieu de s'abaisser, veut escalader le mur; et celui qui escalade le mur, ne s'élève que pour tomber.

    Saint Augustin

  • Lundi de Pentecôte

    « Car Dieu n'a pas envoyé son Fils dans le monde, pour juger le monde, mais afin que le monde soit sauvé par lui ». Ainsi le médecin s'approche du malade, pour lui rendre, autant que possible, la santé. Mais le malade se donne à lui-même la mort, s'il refuse d'observer les prescriptions du médecin. Le Sauveur est venu en ce monde; pourquoi l'appelle-t-on Sauveur du monde, si ce n'est qu'il est venu pour sauver le monde et non four le juger? Tu refuses te salut qu'il t'apporte ? Tu seras jugé d'après ta conduite. Que dis-je, tu seras jugé ? Ecoute ce que dit Jésus : « Qui croit en lui ne sera point jugé; mais qui n'y croit pas », à ton avis que va-t-il dire? Il sera jugé? Non; « il est déjà jugé ». Le jugement n'a pas encore paru, mais le jugement est déjà rendu. Le Seigneur connaît ceux qui lui appartiennent, il connaît ceux qui sont destinés à recevoir la couronne et ceux qui doivent être jetés dans les flammes; il sait quel est le froment qui se trouve dans son aire, il sait aussi quelle est la paille, il distingue entre le bon grain et l'ivraie. Celui qui ne croit pas est déjà jugé. Pourquoi? « Parce qu'il ne croit pas au nom du Fils unique de Dieu ».

    « Or, voici le jugement : la lumière est venue en ce monde et les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière; car leurs oeuvres étaient mauvaises». Mes frères, où sont ceux dont le Seigneur trouve les oeuvres bonnes? Nulle part; car il a trouvé mauvaises les oeuvres de tous. Comment donc y en a-t-il eu pour agir selon la vérité et venir à la lumière? Il y en a eu, puisque le Sauveur ajoute : « Mais celui qui accomplit la vérité vient à la lumière, afin que ses oeuvres soient manifestées parce qu'elles sont faites en Dieu ». Comment certains hommes ont-ils opéré le bien, de façon à venir à la lumière, c'est-à-dire à Jésus-Christ? Comment d'autres ont-il préféré les ténèbres? Car si Jésus-Christ trouve tous les hommes pécheurs, s'il les guérit tous de leurs péchés, si le serpent, figure du Sauveur mis en croix, guérissait ceux qui avaient été mordus, si enfin le serpent n'a été élevé qu'en raison de ta morsure des serpents, c'est-à-dire si le Seigneur est mort pour les hommes trouvés par lui dans le péché et condamnés à mourir, quel sens donner à ces paroles: « Voici leur jugement; la lumière est venue dans le monde, et les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière, car leurs oeuvres étaient mauvaises?» Qu'est-ce que cela? Quels sont ceux dont les oeuvres étaient bonnes? N'êtes-vous pas venu pour justifier des pécheurs? Mais, ajoute-t-il: « Ils ont préféré les ténèbres à la lumière ». Là se trouve toute la force du raisonnement du Sauveur. Plusieurs, en effet, ont aimé leurs péchés, plusieurs les ont confessés; or, celui qui confesse ses péchés et s'en accuse, commence à agir conjointement avec Dieu. Dieu accuse tes péchés; si tu en fais autant, tu te joins à lui. Il y a en nous comme deux choses distinctes : l'homme et le pécheur. Comme homme, nous sommes l'ouvrage de Dieu; comme pécheurs, nous sommes notre propre ouvrage. Détruis ce que tu as fait, afin que Dieu sauve ce qu'il a créé. Il faut haïr en toi ton oeuvre et y aimer l'ouvrage de Dieu. Or, quand ce que tu as fait commencera à te déplaire, alors tu commenceras à faire le bien, puisque tu accuses tes mauvaises oeuvres. Le commencement du bien n'est autre chose que la confession du mal.

    Saint Augustin

  • Pentecôte

    Le cinquantième jour (« Pentecôte ») est celui de la plénitude de la Révélation, sept semaines après Pâques (le nombre parfait au carré : 7x7).

    50, c'est aussi 40 + 10. Les 40 jours entre Pâques et l'Ascension, miroir glorieux des 40 jours du carême. On ajoute aux 40 jours de la présence du Seigneur ressuscité le 10 de la Loi (le Décalogue) pour arriver à la manifestation de la loi d'amour par l'effusion du Saint-Esprit.

    Or la Pentecôte juive célébrait la révélation de la Torah à Moïse sur le mont Sinaï, 50 jours après la manducation de l'agneau de la Pâque. La Loi nouvelle reçoit le sceau de l'Esprit 50 jours après la résurrection de l'Agneau.

    « De la sorte, comme le dit saint Léon, le chrétien attentif reconnaît aisément que les débuts de l'Ancien Testament étaient ordonnés aux commencements de l'Évangile et que c'est par le même Esprit, auteur de la première alliance, qu'a été fondée la seconde. »

  • La procession de la Fête Dieu renaît à Liège

    La Fête-Dieu est née au diocèse de Liège en 1246, sous l'impulsion de sainte Julienne de Cornillon et Ève de Saint-Martin. Elle fut étendue au monde entier  en 1264 et sa procession instituée quelque cinquante ans plus tard (1318). Mais à Liège, berceau de la fête, cette procession s'est éteinte dans les années 1970. Aujourd'hui, un comité de fidèles a vu le jour pour la faire renaître.

    Une procession du Saint Sacrement aura donc lieu à Liège, le samedi 5 juin, sur le boulevard où elle se déroulait autrefois, et elle se terminera par une messe selon la « forme extraordinaire » en l'église du Saint-Sacrement, sur le même boulevard. Messe célébrée par Mgr Michel Dangoisse, prélat d'honneur de Sa Sainteté le Pape Benoît XVI, doyen du chapitre cathédral de Namur, avec le concours de la schola de la maîtrise de la ville de Verviers.

  • Le P. Hervé du Plessis et le P. Arthur de Leffe

    S'il n'y a pas plus de messes selon la « forme extraordinaire », c'est, nous dit-on, parce qu'il n'y a pas de prêtres volontaires pour la célébrer. On connaît le refrain. Il contient hélas une part de vérité, il est aussi le prétexte qu'on invoque avant même de savoir si c'est vrai.

    Ou non.

    J'apprends par Paix Liturgique que la messe selon la forme extraordinaire du rite romain est célébrée en l'église paroissiale Saint-Étienne de Launac, à 30 km au Nord-Ouest de Toulouse, tous les dimanches et fêtes à 9h 30.

    Cette église fait partie d'un doyenné comprenant 38 paroisses desservies par deux prêtres. Et ce sont ces deux prêtres, le P. Hervé du Plessis et le P. Arthur de Leffe qui célèbrent alternativement la messe de saint Pie V dans cette église.

    D'autre part, ils ont mis en place, un dimanche par mois, dans une paroisse chaque fois différente, l'adoration, le chapelet, les vêpres, le salut au Saint Sacrement pour les vocations, et depuis un an l'adoration prolongée 24h sur 24h dans quatre paroisses tous les jours sauf les vendredis et dimanches en attendant qu'elle devienne perpétuelle lorsqu'il y aura le nombre d'adorateurs suffisant.

    Honneur à eux.

  • Vigile de la Pentecôte

    Ultimo festivitatis die dicebat Jesus : Qui in me credit, flumina de ventre ejus fluent aquæ vivæ ; hoc autem dixit de Spiritu, quem accepturi erant credentes in eum, alleluia, alleluia.

    Le dernier jour de la fête, Jésus disait : Celui qui croit en moi, de son sein couleront des fleuves d'eau vive ; or il dit cela de l'Esprit, que devaient recevoir ceux qui croient en lui, alléluia, alléluia.

    (Antienne de communion, Jean 7, 37-39)

  • Exsultate, justi, in Domino

    Exsultate, justi, in Domino ; rectos decet collaudatio.
    Confitemini Domino in cithara ; in psalterio decem chordarum psallite illi.
    Cantate ei canticum novum ; bene psallite ei in vociferatione.
    Quia rectum est verbum Domini, et omnia opera ejus in fide.
    Diligit misericordiam et judicium ; misericordia Domini plena est terra.
    Verbo Domini cæli firmati sunt, et spiritu oris ejus omnis virtus eorum.
    Congregans sicut in utre aquas maris ; ponens in thesauris abyssos.
    Timeat Dominum omnis terra ; ab eo autem commoveantur omnes inhabitantes orbem.
    Quoniam ipse dixit, et facta sunt ; ipse mandavit et creata sunt.
    Dominus dissipat consilia gentium ; reprobat autem cogitationes populorum, et reprobat consilia principum.
    Consilium autem Domini in æternum manet ; cogitationes cordis ejus in generatione et generationem.
    Beata gens cujus est Dominus Deus ejus ; populus quem elegit in hæreditatem sibi.
    De cælo respexit Dominus ; vidit omnes filios hominum.
    De præparato habitaculo suo respexit super omnes qui habitant terram :
    qui finxit sigillatim corda eorum ; qui intelligit omnia opera eorum.
    Non salvatur rex per multam virtutem, et gigas non salvabitur in multitudine virtutis suæ.
    Fallax equus ad salutem ; in abundantia autem virtutis suæ non salvabitur.
    Ecce oculi Domini super metuentes eum, et in eis qui sperant super misericordia ejus :
    ut eruat a morte animas eorum, et alat eos in fame.
    Anima nostra sustinet Dominum, quoniam adjutor et protector noster est.
    Quia in eo lætabitur cor nostrum, et in nomine sancto ejus speravimus.
    Fiat misericordia tua, Domine, super nos, quemadmodum speravimus in te.

    Justes, réjouissez-vous dans le Seigneur; c'est aux hommes droits que sied la louange.
    Célébrez le Seigneur avec la harpe; chantez Sa gloire sur la lyre à dix cordes.
    Chantez-Lui un cantique nouveau; louez-Le avec art par vos instruments et vos acclamations.
    Car la parole du Seigneur est droite, et dans toutes Ses oeuvres éclate Sa fidélité.
    Il aime la miséricorde et la justice; la terre est remplie de la miséricorde du Seigneur.
    Les cieux ont été affermis par la parole du Seigneur, et toute leur armée par le souffle de Sa bouche.
    Il rassemble les eaux de la mer comme dans une outre; Il renferme les océans dans Ses trésors.
    Que toute la terre craigne le Seigneur; et que tous ceux qui habitent l'univers tremblent devant Lui.
    Car Il a dit, et tout a été fait; Il a commandé, et tout a été créé.
    Le Seigneur dissipe les desseins des nations; Il renverse les pensées des peuples, et Il renverse les conseils des princes.
    Mais le conseil du Seigneur demeure éternellement, et les pensées de Son coeur subsistent de race en race.
    Heureuse la nation qui a le Seigneur pour son Dieu; heureux le peuple qu'Il a choisi pour Son héritage.
    Le Seigneur a regardé du haut du Ciel; Il a vu tous les enfants des hommes.
    De la demeure qu'Il S'est préparée Il a jeté les yeux sur tous ceux qui habitent la terre;
    Lui qui a formé le coeur de chacun d'eux, et qui connaît toutes leurs oeuvres.
    Ce n'est point dans Sa grande puissance qu'un roi trouve le salut, et le géant ne se sauvera point par sa force extraordinaire.
    Le cheval trompe celui qui attend de lui son salut; et sa force, quelque grande qu'elle soit, ne le sauvera pas.
    Voici! les yeux du Seigneur sont sur ceux qui Le craignent, et sur ceux qui espèrent en Sa miséricorde:
    pour délivrer leurs âmes de la mort, et les nourrir dans la famine.
    Notre âme attend le Seigneur; car Il est notre secours et notre protecteur.
    Car c'est en Lui que notre coeur se réjouira, et c'est en Son saint Nom que nous avons espéré.
    Faites paraître Votre miséricorde sur nous, Seigneur, selon l'espérance que nous avons eue en Vous.

    Psaume 32, traduction Fillion

  • Saint Bernardin de Sienne

    Quel mortel, s'il ne s'appuie sur la parole divine, osera célébrer peu ou prou, de ses lèvres non purifiées ou même souillées, cette véritable Mère de Dieu et des hommes, que Dieu le Père, avant tous les siècles, a prédestinée à rester perpétuellement vierge, que le Fils a choisie pour sa très digne Mère, en qui le Saint-Esprit a préparé le séjour de toute grâce ? Par quelles paroles le pauvre homme que je suis osera-t-il exalter les sentiments si profonds conçus par ce Cœur Très Pur et exprimés par cette bouche Très Sainte, alors que la langue de tous les Anges en est incapable ? Car le Seigneur a dit : « L'homme bon tire de bonnes choses du bon trésor du cœur » (Luc 6, 45) ; et cette parole aussi peut-être un trésor. Peut-on concevoir, parmi les simples hommes, quelqu'un de meilleur que celle-là, qui mérita de devenir la Mère de Dieu, qui pendant neuf mois a abrité Dieu lui-même dans son cœur et dans ses entrailles ? Quel trésor est meilleur que cet amour divin lui-même, dont le Cœur de la Vierge était l'ardente fournaise ? De ce Cœur donc, comme de la fournaise du feu divin, la bienheureuse Vierge a tiré de bonnes paroles, c'est-à-dire les paroles d'une très ardente charité. De même que d'un vase plein d'un vin souverain et excellent ne peut sortir que du très bon vin; ou comme d'une fournaise très ardente ne peut sortir qu'un feu brûlant; ainsi, de la Mère du Christ n'a pu sortir qu'une parole d'amour et de zèle souverains et souverainement divins. C'est le fait d'une maîtresse et d'une dame sage que de proférer des paroles peu nombreuses, mais solides et pleines de sens. Ainsi nous trouvons dans l'Évangile, à sept reprises, sept paroles seulement, d'une sagesse et d'une force étonnantes, prononcées par la Très Bénie Mère du Christ : il est ainsi montré mystiquement qu'elle fut pleine de la grâce septiforme. Avec l'Ange elle n'a prononcé que deux paroles. Avec Élisabeth deux encore. Avec son Fils deux également, la première fois au Temple, la seconde fois aux Noces. Avec les serviteurs des noces, une seule parole. Et dans tous les cas, elle a fort peu parlé. Mais elle s'est dilatée davantage dans la louange de Dieu et dans l'action de grâces, lorsqu'elle a dit : « Mon âme magnifie le Seigneur... » (Luc 1, 46). Là, ce n'est pas avec l'homme, mais avec Dieu qu'elle a parlé. Ces sept paroles, elle les a prononcées selon les sept progrès et actions de l'amour, en observant une progression et un ordre admirable : ce sont là comme sept flammes de son Cœur embrasé.

    (Sermon 9 sur la Visitation. Saint Bernardin de Sienne explique ensuite les « sept flammes d'amour des paroles de la Vierge bénie » : l'amour séparant, l'amour transformant, l'amour communiquant, l'amour jubilant, l'amour savourant, l'amour compatissant, l'amour consumant.)

  • Saint Yves

    Prière à saint Yves

    Seigneur nous nous adressons à vous avec confiance, appuyés sur la prière de votre serviteur saint Yves ;

    Vous êtes le Dieu de l'amour et de la vérité, de la justice et de la paix, et vous avez donné à Yves Hélori en son temps de juger avec équité, d'assister les pauvres et de les défendre comme avocat dans leurs procès; d'appeler l'Esprit Saint sur lui-même et sur les plaideurs ;

    Vous avez voulu que son sens de la justice et son aide aux plaideurs en difficultés perdure à travers les siècles en confirmant par des miracles nombreux sa sainteté ;

    Je prends aujourd'hui Saint Yves comme mon avocat auprès de vous, à fin qu'il vous supplie avec moi dans mes difficultés actuelles (procès, injustices), (brouilles familiales ou de voisinage), (calomnies et médisances), (incompréhensions, difficultés dans le contrat de travail), (difficultés administratives), (conflits commerciaux ou dans les affaires), (procès pénaux), (haines et jalousies dans les relations personnelles et sociales) de m'obtenir justice et paix, équité, miséricorde, réconciliation.

    Et vous, Seigneur Esprit Saint que Jésus nous a laissé comme Avocat et Défenseur, qui avez assisté Saint Yves durant son office de Juge, son service d'Avocat et son Dévouement pour les pauvres & les malheureux,

    - donnez moi un bon avocat et défenseur, inspirez le ainsi que mes juges, et aussi mes adversaires, pour obtenir justice et paix; et si c'est possible réconciliation;

    - venez visiter mon coeur, donnez moi de supporter sans haine les épreuves auxquelles je suis confronté;

    - de votre huile de guérison guérissez mon coeur;

    - donnez moi la force de supporter comme vous l'avez fait l'injustice des hommes ;

    - donnez moi le cas échéant de supporter la justice des hommes pour le mal que j'ai fait et obtenez moi l'indulgence et la miséricorde;

    - donnez moi l'Espérance;

    - donnez moi s'il le faut un regard nouveau sur mon procès et mes griefs, la possibilité de transiger;

    - donnez moi la grâce du pardon, dans le temps qui serait nécessaire, des blessures et injustices reçues et libérerez ainsi mon coeur ;

    - donnez la paix dans cette famille, (ou) dans ce village, (ou) dans cette communauté, (ou) dans cette entreprise (ou)ce groupe social;

    Saint Yves, grand saint patron et avocat des pauvres gens, avec vous je me confie (tel que je suis aujourd'hui) de tout mon coeur au Seigneur Dieu et à son Amour miséricordieux !

  • Saint Venant

    Martyr Dei Venántius,
    Lux et decus Camértium,
    Tortóre victo et iúdice,
    Lætus triúmphum cóncinit.

    Annis puer, post víncula,
    Post cárceres, post vérbera,
    Longa fame freméntibus
    Cibus datur leónibus.

    Sed eius innocéntiæ
    Parcit leónum immánitas :
    Pedésque lambunt Mártyris,
    Iræ famísque immémores.

    Verso deórsum vértice
    Hauríre fumum cógitur ;
    Costas utrímque et víscera
    Succénsa lampas ústulat.

    Sit laus Patri, sit Fílio,
    Tibíque Sancte Spíritus :
    Da per preces Venántii
    Beáta nobis gáudia.
    Amen.

    Venant, le Martyr de Dieu,
    et l'honneur de Camérino,
    vainqueur de son juge et de son bourreau,
    chante plein de joie son triomphe.

    Quant aux années il n'est qu'un enfant,
    mais c'est après avoir supporté les fers, les prisons,
    les coups qu'il est donné en pâture à des lions,
    rendus furieux par une longue privation de nourriture.

    Mais son innocence
    apaise la férocité de ces lions
    qui, oubliant leur rage et leur faim,
    viennent lécher les pieds du Martyr.

    Pendant qu'il est suspendu la tête en bas,
    et contraint de respirer la fumée d'un brasier,
    une torche enflammée
    lui brûle les côtes et les entrailles.

    Gloire soit au Père, au Fils,
    et à vous, Esprit-Saint :
    accordez-nous, par les prières de Venant,
    les joies de la béatitude suprême.
    Amen.