« Cette fête populaire dépasse le Vendredi-Saint, le jour de la mort du Seigneur, les fêtes de la Croix et la fête du Sacré-Cœur ; elle met devant nos yeux la valeur immense du divin sang rédempteur. Tout le mois de juillet est consacré au « Précieux Sang » (c’est intentionnellement que cette fête a été placée le premier jour du mois). »
Cette étonnante affirmation est de Dom Pius Parsch, dans son "Guide dans l’année liturgique".
Et l’on peut lire sur le blog Notre-Dame des Neiges :
« Après le mois du Sacré-Coeur, le mois de Juillet est traditionnellement consacré au Précieux Sang de Notre Seigneur Jésus-Christ. »
En fait de tradition, cette fête a été instituée par Pie IX au premier dimanche de juillet, en action de grâces pour la libération de Rome par les troupes françaises en 1848. Saint Pie X la fixa au 1er juillet. En 1934 Pie XI l’éleva au rang de première classe. Elle été supprimée du nouveau calendrier, et pour le coup on ne peut guère le déplorer (mais ce qui est amusant est qu’on ait supprimé un office et une messe qui donnaient un avant-goût de la nouvelle liturgie).
Je sais pas si cette fête a été « populaire », mais prétendre qu’elle dépasse le vendredi saint, les fêtes de la Croix et la fête du Sacré-Cœur (dont elle est un succédané, sans oublier le premier dimanche de la Passion et la Fête Dieu), c’est avoir une conception de la liturgie, non seulement éloignée de la tradition, mais qui ne me paraît même pas catholique.