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Saint Guillaume de Verceil

Extraits de la lettre de Pie XII au père abbé de Montevergine, à l'occasion du 8e centenaire de la mort de saint Guillaume, le 16 juin 1942.

Le VIIIe siècle écoulé après la mort bienheureuse de saint Guillaume, abbé, fondateur de l'abbaye et du sanctuaire de Monte Vergine, étant proche de son terme, il semble tout à fait opportun d'entourer d'un souvenir reconnaissant et de célébrer par des solennités religieuses les vertus et les mérites d'un tel homme, ainsi que les faits mémorables de ses moines. Dieu qui, au cours des siècles, a orné et ennobli l'Italie bien-aimée d'une si nombreuse postérité de saints, qui l'a faite mère auguste de grands hommes, a suscité Guillaume de Verceil comme un flambeau merveilleux qui, par l'éclat d'une pure doctrine et l'exemple d'une vertu extraordinaire, devait éclairer le peuple chrétien, et spécialement dans les régions méridionales de l'Italie, le ramener à la pureté de la discipline de l'Evangile.

Issu d'une noble famille, Guillaume, se sentant appelé par la volonté divine à s'occuper de choses plus nobles, quitte, à la fleur de l'âge, sa patrie et sa maison, afin de vivre seul avec Dieu et de pouvoir venir en aide au prochain. Alors que pour mener une vie toute céleste, il s'était retiré dans la solitude du Monte Vergine, bientôt l'éclat de ses remarquables vertus attira sur sa personne les regards et les pensées des habitants du voisinage, et entraîna plusieurs prêtres à s'adonner sous sa direction avec plus d'ardeur au service de Dieu. Aidé par les ressources fournies par des bienfaiteurs, il construisit, sur la montagne, sur les ruines d'un temple païen, une petite église dédiée à la Mère de Dieu. Ensuite, sachant que c'était la volonté de Dieu, il parcourut les régions de l'Italie du Sud pour y répandre l'Evangile du Christ, consolant et secourant par des bienfaits surnaturels les pauvres et les humbles, rappelant les riches et les puissants à la pratique des préceptes évangéliques et devint célèbre par sa réputation de thaumaturge. Il établit plusieurs monastères, parmi lesquels la célèbre abbaye du Saint-Sauveur, et surtout, il jouit d'une grande autorité et faveur à la cour de Roger, roi des Normands. Les moines de l'abbaye de Monte Vergine reçurent de leur saint fondateur cet héritage de vertus et de bienfaits et, ayant embrassé la règle de saint Benoît, le transmirent à ceux qui vinrent après eux. (...)

Que saint Guillaume, qui, citoyen de la cour céleste, ne brûle pas maintenant d'une charité moindre que celle qui l'enflammait pendant sa vie terrestre, obtienne les dons les plus abondants de la miséricorde divine à ceux qui l'invoqueront et que, protecteur et aide toujours présent de ses fils, il leur accorde de s'enrichir des trésors de la religion et de la piété, de jouir de la paix d'une conscience pure, annonciatrice du bonheur éternel ! Qu'il donne à l'Italie bien-aimée, dont il est le céleste protecteur et un modèle de vertu, de pouvoir ajouter aux antiques gloires de la civilisation chrétienne des gloires nouvelles et plus abondantes et d'être florissante en toute manière.

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