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Sainte Gertrude

Je vous salue, ô mon Sauveur et lumière de mon âme : que tout ce que les cieux renferment dans leur sphère, la terre en son globe et l'abîme des mers dans ses profondeurs, vous rende grâces, pour cette faveur extraordinaire par laquelle vous m'avez appris à connaître et à considérer les secrets de mon cœur. Jusqu'à ce jour je n'en avais pas eu plus de souci que de voir l'intérieur de mes pieds, si je puis ainsi parler. Dans cette lumière, il m'a été donné de rechercher avec soin et de découvrir en mon âme plus d'une souillure qui offensait votre pureté si parfaite. J'y vis de plus un tel désordre et une telle confusion que vous ne pouviez, selon votre désir, fixer en ce lieu la demeure de votre Majesté. Cependant, ni ce désordre ni mon indignité ne vous ont tenu éloigné, ô Jésus mon bien-aimé ; et chaque fois que je me nourrissais de l'aliment vivifiant de votre corps et de votre sang, je jouissais de votre présence visible, mais d'une manière un peu incertaine, comme on découvre les objets à la première lueur du jour. Par cette douce condescendance, vous engagiez mon âme à faire effort pour s'unir plus familièrement à vous, pour vous contempler d'un œil plus clairet pour jouir de vous en toute liberté.

Je travaillai à obtenir ces faveurs en la fête de  l'Annonciation de la sainte Vierge Marie, dont le sein très pur fut l'asile béni où vous avez daigné en ce jour épouser la nature humaine. O Dieu, qui avant d'être invoqué répondez : Me voici !, vous avez voulu hâter pour moi les joies de cette journée, en me prévenant dès la veille par les bénédictions de votre douceur (Ps. xx, 4). Nous tenions alors le Chapitre après Matines, parce que ce jour était un dimanche. Aucun terme ne peut exprimer de quelle manière, ô Lumière qui venez d'en haut, vous avez visité mon âme par les entrailles de votre douceur et de votre bonté (Luc, I, 78). Aussi donnez-moi, ô Source de tous les biens, donnez-moi d'immoler sur l'autel de mon cœur l'hostie de jubilation, afin que j'obtienne d'expérimenter souvent avec tous vos élus cette union si douce, cette douceur si unifiante qui jusqu'à cette heure m'était restée complètement inconnue.

Quand je considère ce qu'était ma vie avant ce jour et ce qu'elle a été depuis, je dois proclamer en vérité que ce fut là un bienfait tout gratuit et que je n'avais aucunement mérité. Dès lors vous me donniez une connaissance de vous-même si lumineuse, que je me trouvais plus touchée par la douce tendresse de votre familiarité que je ne l'aurais été par les châtiments. Cependant je ne me souviens pas avoir éprouvé ces délices en d'autres jours que ceux où vous m'appeliez au banquet de votre table royale. Était-ce là une disposition de votre Sagesse ? Était-ce le résultat de ma profonde négligence? Je n'ai pu le savoir exactement.

Le héraut de l’amour de Dieu, II, 2

Commentaires

  • J'aime beaucoup Sainte Gertrude à travers cette révélation privée : transportée au ciel pour la messe dite par Notre Seigneur Jésus-Christ lui-même en personne (et en latin).

    http://www.catholictradition.org/Gertrude/saint-gertrude11.htm
    ou
    http://sanctaliturgia.blogspot.co.uk/2006/07/exhortation-to-hear-mass-devoutly.html

    C'est en anglais. Traduction de Google :

    http://translate.google.co.uk/translate?hl=en&sl=en&tl=fr&u=http%3A%2F%2Fsanctaliturgia.blogspot.co.uk%2F2006%2F07%2Fexhortation-to-hear-mass-devoutly.html

    (très fort Google : ils traduisent le texte en anglais mais laissent les mots latins inchangés...)

  • Vous l'avez ici en français:

    http://www.foi-et-contemplation.net/amis/Gertrude/Le-heraut/Livre-IV/heraut-amour-divin-4.php

    chapitre LX.

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