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Liturgie - Page 449

  • Lundi Saint

    Le « pur évangile » de « l’Eglise des pauvres » dit aujourd’hui :

    Marie, ayant pris une livre d’un parfum de nard très pur, très précieux, en oignit les pieds de Jésus, et les essuya avec ses cheveux. Et la maison fut remplie de l’odeur du parfum. Alors, un de ses disciples, Judas Iscariote, celui qui devait le trahir, dit : "Pourquoi n’a-t-on pas vendu ce parfum trois cents deniers, pour les donner aux pauvres ?" Il dit cela, non qu’il se souciât des pauvres, mais parce qu’il était voleur, et qu’ayant la bourse, il dérobait ce qu’on y mettait. Jésus lui dit donc : "Laisse-la ; elle a gardé ce parfum pour le jour de ma sépulture. Car vous aurez toujours des pauvres avec vous ; mais moi, vous ne m’aurez pas toujours !"

    (Cette année, la fête de l’Annonciation, qui ne peut être célébrée ni pendant la Semaine Sainte ni pendant la Semaine de Pâques, est reportée au 8 avril. C’est le plus grand report possible.)

  • Deuxième dimanche de la Passion ou des Rameaux

    Le Dieu qui est assis sur les Chérubins, au plus haut des cieux, et qui abaisse ses regards sur ce qu’il y a de plus humble, vient aujourd’hui dans la gloire et la puissance ; tout est rempli de sa divine grandeur. Paix sur Israël, et salut pour les gentils !

    Les âmes des justes s’écrièrent dans l’allégresse : Une nouvelle alliance se prépare aujourd’hui pour le monde ; les peuples vont être renouvelés par l’aspersion du sang divin.

    Le peuple et les disciples fléchissent les genoux avec joie, et portant des palmes chantent : Hosannah au fils de David : vous êtes digne de toute louange, Seigneur, Dieu de nos pères ; vous êtes béni.

    La multitude au cœur simple, l’enfance naïve vous ont célébré comme il convient à un Dieu, vous, roi d’Israël et souverain des Anges : Vous êtes digne de toute louange, Seigneur, Dieu de nos pères ; vous êtes béni.

    Ton roi s’est présenté, ô Sion ! Le Christ monte sur le petit de l’ânesse. Il vient délier le joug de l’erreur grossière qui poussait l’homme à adorer les idoles ; il vient arrêter le cours des passions aveugles qui règnent sur toutes les nations ; tous chanteront maintenant : Œuvres du Seigneur, bénissez-le, et exaltez son nom dans tous les siècles.

    Livre-toi à la joie, ô Sion ! Le Christ ton Dieu règne à jamais. Il est doux, et il vient pour sauver, comme il est écrit de lui ; il est le juste, notre rédempteur qui s’avance monté sur le petit de l’ânesse. Il brisera l’audace de ceux qui ne veulent pas chanter en ce jour ; Œuvres du Seigneur, bénissez-le, et exaltez son nom dans tous les siècles.

    L’inique et obstiné Sanhédrin, qui usurpait le Temple sacré, est chassé aujourd’hui ; il avait fait de la maison de prière, de la maison de Dieu, une caverne de voleurs, et refusait son amour au Rédempteur à qui nous chantons : Œuvres du Seigneur, bénissez-le, et exaltez son nom dans tous les siècles.

    Le Seigneur Dieu parait devant nous ; faites-lui fête solennelle ; accourez pleins de joie ; chantons le Christ, et portant des palmes, crions à sa louange : Béni celui qui vient au nom de Dieu, notre Sauveur !

    Peuple, pourquoi as-tu frémi contre les Écritures ? Prêtres, pourquoi méditez-vous de vains projets ? Pourquoi dites-vous : Quel est celui devant qui les enfants portant des palmes s’écrient : Béni celui qui vient au nom de Dieu, notre Sauveur ?

    Hommes sans frein, pourquoi semez-vous le scandale sur la voie ? Vos pieds sont rapides pour répandre le sang du Seigneur ; mais il ressuscitera pour sauver tous ceux qui crieront : Béni celui qui vient au nom de Dieu notre Sauveur !

    Liturgie byzantine (Hymne de Côme de Jérusalem, in L’Année liturgique de Dom Guéanger)

  • Une bonne nouvelle du Liechtenstein

    Mgr Wolfgang Haas, archevêque de Vaduz, célébrera la messe chrismale, jeudi, en sa cathédrale, selon la forme extraordinaire du rite romain (avec les 12 prêtres en chasuble, les sept diacres et sept sous-diacres pour la consécration des sainte huiles).

    La Fraternité Saint-Pierre souligne que Mgr Haas est « sans aucun doute le premier évêque diocésain dans le monde à faire ainsi depuis probablement plus de quarante ans (hormis le cas du diocèse de Campos dans les années 70 au Brésil) ». Et ajoute : « Les séminaristes du Séminaire Saint-Pierre se rendront à Vaduz le jeudi saint pour assurer le service de l’autel. Notre Supérieur général sera également présent. »

    On rappellera que Mgr Haas avait été nommé évêque de Coire, en Suisse, en 1990, et que les progressistes avaient mené une intense cabale contre lui. Jean-Paul II avait répondu à cette immonde campagne (soutenue par le président de la conférence épiscopale suisse Mgr Salina en personne) en détachant le Liechtenstein du diocèse de Coire et en nommant Mgr Haas premier archevêque de Vaduz.

  • Samedi de la Passion

    L’évangile de la messe de ce jour est une anticipation de la fête, demain, des Rameaux. Il est toutefois très différent de celui de la procession de demain. Celui-là, dû à saint Matthieu, ne parle que de l’entrée triomphale de Jésus à Jérusalem, ce qui est normal. Celui d’aujourd’hui est beaucoup plus complexe.

    Il commence par cette notation stupéfiante (qui ressemble bien à une preuve de la véracité de l’Evangile, car qui inventerait une chose pareille ?) que les princes des prêtres se demandent s’ils ne devraient pas tuer le ressuscité Lazare, parce que beaucoup de juifs deviennent des disciples de Jésus à cause de ce miracle… Et saint Jean insiste sur le fait que s’il y a une telle foule pour accueillir Jésus, c’est parce qu’il a accompli cet incroyable miracle de ressusciter un cadavre qui commençait à se décomposer.

    Or c’est là un des mystères des évangiles. Car si les autres évangélistes évoquent eux aussi l’entrée triomphale, ils ne disent rien de la résurrection de Lazare… Ils ne disent pas un mot de ce miracle hors normes, et ils ne donnent aucune raison à ce subit attroupement…

    Saint Jean raconte ensuite qu’il y a là des païens, sans doute des Grecs, qui s’adressent à Philippe (au nom grec) pour lui dire qu’ils veulent voir Jésus. Philippe va voir André (au nom grec), et tous deux vont trouver Jésus pour lui dire que des païens veulent le voir. Alors Jésus tient un discours sur sa Passion, qui ne répond pas directement à l’attente des païens. Mais qui y répond en profondeur : pour que les païens voient Jésus, il faut d’abord que celui-ci meure, comme le grain de blé en terre, et ressuscite pour produire un fruit abondant. Le propos est ratifié par une théophanie, puis Jésus évoque l’opposition entre la lumière (qu’il est) et les ténèbres (qui viennent), et il disparaît pour se cacher…

    Cet enseignement est un riche prélude à la Grande Semaine qui vient.

  • Vendredi de la Passion

    La première lecture de ce jour est un passage de Jérémie, le grand prophète de la Passion du Christ. Quiconque dit l’office reconnaît aussitôt deux phrases familières : c’est en effet le passage qui est la matière des capitules de tierce et de sexte au temps de la Passion, indiquées ci-dessous en gras. Mais, juste après la première phrase, il y en a une autre qui est encore plus familière : c’est le capitule de tierce au temps ordinaire (en italique). Enfin, au milieu de ce qui reste, il y a une expression qui sera reprise par divers auteurs spirituels : « diem hominis non desideravi » : je n’ai pas cherché le jour de l’homme, c’est-à-dire les faveurs sociales, je ne cherche que Dieu.

    In diébus illis : Dixit Jeremías : Dómine, omnes, qui te derelínquunt, confundéntur : recedéntes a te in terra scribéntur : quóniam dereliquérunt venam aquárum vivéntium Dóminum. Sana me. Dómine, et sanábor : salvum me fac, et salvus ero : quóniam laus mea tu es. Ecce, ipsi dicunt ad me : Ubi est verbum Dómini ? Véniat. Et ego non sum turbátus, te pastórem sequens : et diem hóminis non desiderávi, tu scis. Quod egréssum est de lábiis meis, rectum in conspéctu tuo fuit. Non sis tu mihi formídini, spes mea tu in die afflictiónis. Confundántur, qui me persequúntur, et non confúndar ego : páveant illi, et non páveam ego. Induc super eos diem afflictiónis, et dúplici contritióne cóntere eos, Dómine, Deus noster.

    (En ces jours-là, Jérémie dit : Seigneur, tous ceux qui vous abandonnent seront confondus ; ceux qui se retirent de vous seront écrits sur la terre, parce qu’ils ont abandonné le Seigneur, la source des eaux vives. Guérissez-moi, Seigneur, et je serai guéri ; sauvez-moi, et je serai sauvé, car vous êtes ma gloire. Voici qu’ils me disent : Où est la parole du Seigneur ? Qu’elle s’accomplisse. Et moi je n’ai pas été troublé en vous suivant comme mon pasteur, et je n’ai pas désiré le jour de l’homme, vous le savez : ce qui est sorti de mes lèvres a été droit devant vous. Ne soyez pas pour moi un sujet d’effroi vous qui êtes mon espérance au jour de l’affliction. Que ceux qui me persécutent soient confondus, et que je ne sois pas confondu moi-même ; qu’ils aient peur, et que je n’aie pas peur ; faites venir sur eux le jour du malheur, et brisez-les d’un double brisement, ô Seigneur notre Dieu.)

  • Ce que saint Joseph nous enseigne

    Et ce que Mgr Rey, évêque de Fréjus-Toulon, nous enseigne à travers la personne et la mission de saint Joseph. Une homélie remarquable de bout en bout, d’une grande profondeur spirituelle et pleinement actuelle avec notamment sa définition de l’impudeur contemporaine, et celle de la paternité et de la maternité. Je l’ai découverte sur le Forum catholique, mais autant la lire dans la mise en page du site du diocèse.

  • Jeudi de la Passion

    Dans la lecture de Daniel (III, 25 et 34-35), Azarias continue sa plainte sur le triste sort de son peuple, qui est sans chef, sans temple et sans sacerdoce. Pourtant le martyr ne perd pas sa confiance en Dieu : la contrition et l’humilité valent plus que la graisse des taureaux égorgés en sacrifice devant Yahweh, puisque Dieu ne regarde pas tant les conditions rituelles extérieures que la pureté du cœur élevant vers Lui ses gémissements et l’appelant au secours.

    Ces paroles de la sainte Écriture doivent être bien considérées et bien approfondies, spécialement par les âmes religieuses. Ce n’est pas une paire de sandales ni une corde serrée autour des reins qui plaisent au Seigneur et nous font saints ; ce qui est requis, ce sont les vertus intimes correspondant à ces pratiques si souvent absolument cérémonielles et extérieures. C’est pourquoi saint Bernard, blâmant la suffisance de quelques-uns de ses moines de Clairvaux qui s’estimaient supérieurs à ceux de Cluny, leur disait : « Moines vêtus de coules et orgueilleux, nous avons de l’horreur pour une fourrure, comme si l’humilité cachée sous une fourrure ne valait pas mieux que l’orgueil revêtu d’une coule ! »

    Bienheureux cardinal Schuster

    Dans les monastères de "forme extraordinaire", c'est aujourd'hui la fête de saint Benoît.

    Omnipotens sempiterne Deus, qui hodierna die carnis eductum ergastulo sanctissimum confessorem tuum Benedictum sublevasti ad cælum: concede, quæsumus, hæc festa tuis famulis celebrantibus cunctorum veniam delictorum; ut, qui exsultantibus animis ejus claritati congaudeant, ipso apud te interveniente, consocientur et meritis.

    Dieu éternel et tout puissant, qui aujourd’hui as soulevé au ciel ton très saint confesseur Benoît sorti de la prison de la chair, accorde, nous te le demandons, le pardon de toutes leurs fautes à tes serviteurs qui célèbrent ces fêtes, afin que, lui-même intervenant auprès de toi, ceux qui se réjouissent de sa gloire en exultant en leur âme soient associés à ses mérites.

     

  • Mercredi de la Passion

    On célébrait les encénies à Jérusalem ; et c’était l’hiver. Et Jésus se promenait dans le temple…

    Les traductions courantes parlent de la fête de la dédicace. Pourtant ce n’était pas la fête de la dédicace. Le mot latin est « encaenia », calqué sur le grec egkainia. Et le mot grec était tellement passé dans le latin courant, explique saint Augustin, que l’on employait le verbe formé sur encaenia pour dire qu’on portait pour la première fois un nouveau vêtement. L’idée est donc celle de la nouveauté (grec kainos : nouveau). Il s’agit en fait de la commémoration de la purification du Temple, opérée par Judas Macchabée vers 165 avant Jésus-Christ. Jérusalem avait été complètement hellénisée, et le roi de Syrie avait offert des sacrifices païens sur l’autel du Temple. Judas Macchabée ayant repris Jérusalem, il purifia le Temple, et c’est l’anniversaire de ce jour, de ces huit jours de fête, que célèbrent les egkainia : c’est le renouvellement du Temple comme maison du seul vrai Dieu. Cette fête est toujours célébrée par les israélites, sous le nom hébreu de Hanouka (alors que toutes les sources de la fête sont en grec). Et elle a dérivé en fête des lumières puisqu'ils n'ont plus de Temple.

    Donc, on célébrait les encénies, c’était l’hiver, Jésus se promenait dans le Temple. Et les juifs lui demandent de leur dire clairement s’il est le Christ. Et il parle de son Père, pour dire que lui et son Père sont un. Et ils prennent des pierres pour le lapider.

    Jésus se promène dans le Temple parce qu’il est chez lui dans le Temple. C’est la maison de son Père et lui et son Père ne font qu’un. C’est la fête du renouvellement apporté par le Christ (en hiver, à Noël, il est la lumière nouvelle qui naît dans les ténèbres du solstice). Après avoir purifié le Temple, dit la Bible, Judas Macchabée et ses compagnons « érigèrent un autre autel », et offrirent des sacrifices. Le véritable nouvel autel, c’est le Christ. Et le véritable nouveau sacrifice, c’est lui qui va l’accomplir, en se sacrifiant lui-même. En cette fête, ajoute le texte, Judas Macchabée et ses partisans célébrèrent en même temps la fête des tentes (ou des « tabernacles »), parce que, en fuite dans les montagnes, ils n’avaient pas pu le faire. « C’est pourquoi ils portaient des branches couvertes de feuillages, des rameaux verts et des palmes, en l’honneur de Celui qui leur avait procuré la faveur de purifier son Temple. » Ce n’est pas autre chose que l’annonce de la fête des Rameaux, dimanche prochain…

  • Saint Joseph

    Je vous propose de contempler les traits de saint Joseph à travers les paroles de l’Écriture que nous offre cette liturgie vespérale.

    À la foule et à ses disciples, Jésus déclare : « Vous n’avez qu’un seul Père » (Mt 23, 9). Il n’est en effet de paternité que celle de Dieu le Père, l’unique Créateur « du monde visible et invisible ». Il a cependant été donné à l’homme, créé à l’image de Dieu, de participer à l’unique paternité de Dieu (cf. Ep 3, 15). Saint Joseph illustre cela d’une façon saisissante, lui qui est père sans avoir exercé une paternité charnelle. Il n’est pas le père biologique de Jésus dont Dieu seul est le Père, et pourtant il va exercer une paternité pleine et entière. Être père, c’est avant tout être serviteur de la vie et de la croissance. Saint Joseph a fait preuve, en ce sens, d’un grand dévouement. Pour le Christ, il a connu la persécution, l’exil et la pauvreté qui en découle. Il a dû s’installer ailleurs que dans son village. Sa seule récompense fut celle d’être avec le Christ. Cette disponibilité illustre les paroles de saint Paul : « Le maître, c’est le Christ, et vous êtes à son service » (Col 3, 24). Il s’agit de ne pas être un serviteur médiocre, mais d’être, un serviteur « fidèle et avisé ». La rencontre des deux adjectifs n’est pas fortuite : elle suggère que l’intelligence sans la fidélité comme la fidélité sans la sagesse sont des qualités insuffisantes. L’une dépourvue de l’autre ne permet pas d’assumer pleinement la responsabilité que Dieu nous confie.

     *

    Lorsque Marie reçoit la visite de l’ange lors de l’Annonciation, elle est déjà promise en mariage à Joseph. En s’adressant personnellement à Marie, le Seigneur associe donc déjà intimement Joseph au mystère de l’Incarnation. Celui-ci a consenti à se lier à cette histoire que Dieu avait commencé d’écrire dans le sein de son épouse. Il a alors pris chez lui Marie. Il a accueilli le mystère qui était en elle et le mystère qu’elle était elle-même. Il l’aima avec ce grand respect qui est le sceau des amours authentiques. Saint Joseph nous apprend que l’on peut aimer sans posséder. En le contemplant, tout homme, ou toute femme, peut, avec la grâce de Dieu, être conduit à la guérison de ses blessures affectives à condition d’entrer dans le projet que Dieu a déjà commencé à réaliser dans les êtres qui sont auprès de lui, tout comme Joseph est entré dans l’œuvre de la rédemption à travers la figure de Marie et grâce à ce que Dieu avait déjà fait en elle.

      *

    Chers frères et sœurs, notre méditation sur le parcours humain et spirituel de saint Joseph nous invite à prendre la mesure de toute la richesse de sa vocation et du modèle qu’il demeure pour tous ceux et toutes celles qui ont voulu vouer leur existence au Christ, dans le sacerdoce comme dans la vie consacrée ou dans divers engagements du laïcat. Joseph a en effet vécu dans le rayonnement du mystère de l’Incarnation. Non seulement dans une proximité physique, mais aussi dans l’attention du cœur. Joseph nous livre le secret d’une humanité qui vit en présence du mystère, ouverte à lui à travers les détails les plus concrets de l’existence. Chez lui, il n’y a pas de séparation entre la foi et l’action. Sa foi oriente de façon décisive ses actions. Paradoxalement, c’est en agissant, en prenant donc ses responsabilités, qu’il s’efface le mieux pour laisser à Dieu la liberté de réaliser son œuvre, sans y faire obstacle. Joseph est un « homme juste » (Mt 1, 19) parce que son existence est ajustée à la Parole de Dieu.

    La vie de saint Joseph, vécue dans l’obéissance à la Parole, est un signe éloquent pour tous les disciples de Jésus qui aspirent à l’unité de l’Église. Son exemple nous incite à comprendre que c’est en se livrant pleinement à la volonté de Dieu que l’homme devient un ouvrier efficace du dessein de Dieu qui désire réunir les hommes en une seule famille, une seule assemblée, une seule ‘ecclesia’.

    Benoît XVI, Yaoundé, 18 mars 2009

  • Lundi de la Passion

    Miserére mihi, Dómine, quóniam conculcávit me homo : tota die bellans tribulávit me. Conculcavérunt me inimíci mei tota die : quóniam multi bellántes advérsum me.

    Ayez pitié de moi, Seigneur, car l’homme m’a foulé aux pieds ; m’attaquant tout le jour, il m’a tourmenté. Mes ennemis m’ont foulé aux pieds tout le jour ; car il y en a beaucoup qui me font la guerre.

    Dès l’Introït, nous nous unissons au Sauveur souffrant. Lui et nous, nous ne faisons qu’un, le Christ mystique. Les trois premiers chants sont des lamentations du Christ souffrant. Ceci est important pour nous faire comprendre comment nous devons vivre la Passion. Laissons le Christ souffrir, se plaindre, mourir, mais aussi ressusciter en nous. Telle est la fête pascale liturgique. « Par lui et avec lui et en lui », nous célébrons la Passion et la Résurrection. « L’homme m’a foulé aux pieds » (Introït). C’est une expression forte et imagée. Le Christ, la divine grappe de raisin, est foulée aux pieds dans le pressoir de la Passion et, de cette grappe, sort la boisson salutaire. Laissons-nous presser avec lui. Comparons le chant initial avec le chant final. Quel contraste ! « Le Seigneur des armées est le Roi plein de majesté » (Communion). C’est la grande loi du christianisme : Par la souffrance à la gloire !

    Dom Pius Parsch