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Samedi de la Passion

L’évangile de la messe de ce jour est une anticipation de la fête, demain, des Rameaux. Il est toutefois très différent de celui de la procession de demain. Celui-là, dû à saint Matthieu, ne parle que de l’entrée triomphale de Jésus à Jérusalem, ce qui est normal. Celui d’aujourd’hui est beaucoup plus complexe.

Il commence par cette notation stupéfiante (qui ressemble bien à une preuve de la véracité de l’Evangile, car qui inventerait une chose pareille ?) que les princes des prêtres se demandent s’ils ne devraient pas tuer le ressuscité Lazare, parce que beaucoup de juifs deviennent des disciples de Jésus à cause de ce miracle… Et saint Jean insiste sur le fait que s’il y a une telle foule pour accueillir Jésus, c’est parce qu’il a accompli cet incroyable miracle de ressusciter un cadavre qui commençait à se décomposer.

Or c’est là un des mystères des évangiles. Car si les autres évangélistes évoquent eux aussi l’entrée triomphale, ils ne disent rien de la résurrection de Lazare… Ils ne disent pas un mot de ce miracle hors normes, et ils ne donnent aucune raison à ce subit attroupement…

Saint Jean raconte ensuite qu’il y a là des païens, sans doute des Grecs, qui s’adressent à Philippe (au nom grec) pour lui dire qu’ils veulent voir Jésus. Philippe va voir André (au nom grec), et tous deux vont trouver Jésus pour lui dire que des païens veulent le voir. Alors Jésus tient un discours sur sa Passion, qui ne répond pas directement à l’attente des païens. Mais qui y répond en profondeur : pour que les païens voient Jésus, il faut d’abord que celui-ci meure, comme le grain de blé en terre, et ressuscite pour produire un fruit abondant. Le propos est ratifié par une théophanie, puis Jésus évoque l’opposition entre la lumière (qu’il est) et les ténèbres (qui viennent), et il disparaît pour se cacher…

Cet enseignement est un riche prélude à la Grande Semaine qui vient.

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