Dans la lecture de Daniel (III, 25 et 34-35), Azarias continue sa plainte sur le triste sort de son peuple, qui est sans chef, sans temple et sans sacerdoce. Pourtant le martyr ne perd pas sa confiance en Dieu : la contrition et l’humilité valent plus que la graisse des taureaux égorgés en sacrifice devant Yahweh, puisque Dieu ne regarde pas tant les conditions rituelles extérieures que la pureté du cœur élevant vers Lui ses gémissements et l’appelant au secours.
Ces paroles de la sainte Écriture doivent être bien considérées et bien approfondies, spécialement par les âmes religieuses. Ce n’est pas une paire de sandales ni une corde serrée autour des reins qui plaisent au Seigneur et nous font saints ; ce qui est requis, ce sont les vertus intimes correspondant à ces pratiques si souvent absolument cérémonielles et extérieures. C’est pourquoi saint Bernard, blâmant la suffisance de quelques-uns de ses moines de Clairvaux qui s’estimaient supérieurs à ceux de Cluny, leur disait : « Moines vêtus de coules et orgueilleux, nous avons de l’horreur pour une fourrure, comme si l’humilité cachée sous une fourrure ne valait pas mieux que l’orgueil revêtu d’une coule ! »
Dans les monastères de "forme extraordinaire", c'est aujourd'hui la fête de saint Benoît.
Omnipotens sempiterne Deus, qui hodierna die carnis eductum ergastulo sanctissimum confessorem tuum Benedictum sublevasti ad cælum: concede, quæsumus, hæc festa tuis famulis celebrantibus cunctorum veniam delictorum; ut, qui exsultantibus animis ejus claritati congaudeant, ipso apud te interveniente, consocientur et meritis.
Dieu éternel et tout puissant, qui aujourd’hui as soulevé au ciel ton très saint confesseur Benoît sorti de la prison de la chair, accorde, nous te le demandons, le pardon de toutes leurs fautes à tes serviteurs qui célèbrent ces fêtes, afin que, lui-même intervenant auprès de toi, ceux qui se réjouissent de sa gloire en exultant en leur âme soient associés à ses mérites.