Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Liturgie - Page 453

  • Vendredi après les cendres

    Dómine, non secúndum peccáta nostra, quæ fécimus nos : neque secúndum iniquitátes nostras retríbuas nobis.
    . Dómine, ne memíneris iniquitátum nostrarum antiquarum : cito antícipent nos misericórdiæ tuæ, quia páuperes facti sumus nimis.
    (Hic genuflectitur.)
    . Adjuva nos, Deus, salutáris noster : et propter glóriam nóminis tui, Dómine, libera nos : et propítius esto peccátis nostris, propter nomen tuum.

    Seigneur, ne nous traitez pas selon nos péchés, et ne nous punissez pas selon nos iniquités.
    Seigneur, ne vous souvenez plus de nos anciennes iniquités ; que vos miséricordes viennent en hâte au-devant de nous, car nous sommes réduits à la dernière misère.
    (Ici on s’agenouille.)
    Aidez-nous, ô Dieu notre Sauveur, et pour la gloire de votre nom, Seigneur, délivrez-nous et pardonnez-nous nos péchés, à cause de votre nom.

    L’une des particularités liturgiques du carême est ce trait qui est chanté trois fois par semaine, les lundis, mercredis et vendredis. C’est aussi la prière prescrite pour les temps de calamité. Il est composé de versets du psaume 102 et du psaume 78. Selon le bienheureux cardinal Schuster, « il semble avoir été introduit dans la liturgie par le pape Hadrien Ier, qui ordonna de le réciter à la demande de Charlemagne ».

  • Jeudi après les cendres

    La liturgie propre du carême ne commence que le premier dimanche de carême. Toutefois chacun des jours qui nous en séparent a une messe propre, dont on trouve l’évangile commenté aux matines. Les répons des matines sont toujours ceux de la quinquagésime, avec une unique exception, aujourd’hui : le premier répons est tiré de l’évangile, c’est le dialogue entre le centurion et Jésus, qui désormais s’applique à notre âme, comme nous le soulignons avant chaque communion. N’oublions pas ce qu’il y a avant : nous sommes très malades ; et la réponse de Jésus: il vient nous guérir, il le fait vraiment car il fait toujours ce qu’il dit.

    ℟. Domine, puer meus jacet paralyticus in domo, et male torquetur:
    * Amen dico tibi, ego veniam, et curabo eum.
    . Domine, non sum dignus ut intres sub tectum meum: sed tantum dic verbo, et sanabitur puer meus.
    ℟. Amen dico tibi, ego veniam, et curabo eum.

    ℟. Seigneur, mon serviteur est couché, paralysé, et souffre beaucoup.
    En vérité, je te le dis, j’irai et je le guérirai.
    ℣. Seigneur, je ne suis pas digne que tu viennes sous mon toit, mais dis seulement une parole et mon serviteur sera guéri.
    ℟. En vérité, je te le dis, j’irai et je le guérirai.

  • Mercredi des cendres

    Memento, homo, quia pulvis es, et in pulverem reverteris.

    Accordez-nous, Seigneur, d’entrer par de saints jeûnes dans les rangs de la milice chrétienne, de sorte qu’ayant à lutter contre les esprits mauvais, nous soyons munis des secours que procure l’abstinence.

    Aujourd’hui, des associations, et même des évêques, inventent des jours de jeûne, pour telle ou telle raison, déconnectés de la liturgie au point qu’ils tombent éventuellement en des jours de fête, ou, pire, pendant le temps pascal, ce qui est évidemment contraire à toute la tradition chrétienne tant orientale qu’occidentale.

    C’est que le besoin du jeûne a subrepticement réapparu, quelques décennies après que la hiérarchie ecclésiastique l’a aboli. On note le même phénomène à propos de la miséricorde, mot qui a été effacé de la « liturgie » en français, et qui réapparaît dans des « congrès » qui lui sont dédiés…

    La révolution liturgique a en effet quasiment supprimé toute mention du jeûne, y compris pendant le carême. Alors que la liturgie traditionnelle rappelle tous les jours que tous les jours du carême sont des jours de jeûne. Peu à peu le jeûne a disparu de la pratique catholique, et comme il avait disparu on a supprimé le mot. Alors qu’il était important de conserver le mot, pour le jour où les chrétiens retrouveraient la chose. Ce que certains sont en train de redécouvrir, de façon anarchique.

    Voici donc le premier des quarante jours de jeûne. Du jeûne non pas inventé, mais de cette « solennité de jeûne », comme dit la collecte, célébrée par l’Eglise depuis toujours, image vraie et efficace des quarante jours de jeûne de Moïse et d’Elie avant leur rencontre avec Dieu, image vraie et efficace des quarante jours de jeûne du Christ qui vainc le démon.

  • Les Sept Saints Fondateurs de l’ordre des Servites

    Bella dum late fúrerent, et urbes
    Cæde fratérna gémerent cruéntæ,
    Adfuit Virgo, nova semper edens
    Múnera matris.

    Tandis que la guerre étendait ses ravages, et que les villes ensanglantées déploraient des massacres fratricides, la Vierge apparut, elle qui nous offre toujours de nouveaux bienfaits maternels.

    En vocat septem fámulos, fidéles
    Ut sibi in luctu récolant dolóres,
    Quos tulit Iesus, tulit ipsa consors
    Sub cruce Nati.

    Voilà qu’elle se choisit sept serviteurs, afin que, lui étant fidèles dans l’affliction, ils honorent et méditent les douleurs qu’embrassa Jésus, et qu’elle-même, associée à son Fils, souffrit au pied de la croix.

    Illico parent Dóminæ vocánti :
    Spléndidis tectis opibúsque spretis,
    Urbe secédunt procul in Senári
    Abdita montis.

    Aussitôt ils obéissent à la Souveraine qui les appelle : méprisant leurs demeures splendides et leurs richesses, ils se retirent loin de la ville sur le Sénar, dans les retraites cachées de la montagne.

    Córpora hic pœnis crúciant acérbis,
    Sóntium labes hóminum piántes ;
    Hic prece avértunt lacrimísque fusis
    Núminis iram.

    Ils crucifient leur corps par les rigueurs de la pénitence, expiant ainsi les péchés des hommes coupables ; par les prières et les larmes qu’ils répandent, ils détournent la colère divine.

    Pérdolens Mater fovet, atque amíctum
    Ipsa lugúbrem monet induéndum :
    Agminis sancti pia cœpta surgunt,
    Mira patéscunt.

    La Mère de douleurs, les protège et les avertit elle-même de revêtir un vêtement de deuil : cette sainte troupe commence à grandir, et l’éclat des miracles l’environne.

    Palmes in bruma víridans honóres
    Núntiat patrum : próprios Maríæ
    Ore lacténti vócitant puélli
    Nómine Servos.

    Une vigne qui reverdit au milieu des frimas annonce la gloire de ces saints fondateurs ; la voix d’enfants à la mamelle les acclame sous le nom de Serviteurs de Marie.

    Sit decus Patri, genitǽque Proli,
    Et tibi, compar utriúsque virtus
    Spíritus semper, Deus unus omni
    Témporis ævo. Amen.

    Honneur soit toujours au Père et au Fils qu’il engendre, et à l’Esprit égal à l’un et à l’autre, honneur au seul Dieu dans tous les siècles Amen.

    (ancienne hymne des matines)

  • Apparition de la Sainte Vierge à Lourdes

    Le vrai titre de cette fête est : « Apparition de la Bienheureuse Vierge Immaculée ». En voici les antiennes des heures, avec les références scripturaires.

    Candor est lucis æternæ, et speculum sine macula.

    Elle est un resplendissement de la lumière éternelle, et son miroir sans tache. (Sagesse 7, 26)

    Mulier amicta sole, et luna sub pedibus ejus, et in capite ejus corona stellarum duodecim.

    C’est la femme revêtue du soleil, ayant la lune sous ses pieds, et sur sa tête une couronne de douze étoiles. (Apocalypse 12, 1)

    Tu gloria Jerusalem, tu lætitia Israël, tu honorificentia populi nostri.

    Vous êtes la gloire de Jérusalem, vous êtes la joie d’Israël, vous êtes l’honneur de notre peuple. (Judith, 15, 10)

    Benedicta es tu, Virgo Maria, a Domino Deo excelso præ omnibus mulieribus super terram.

    Vous êtes bénie, Vierge Marie, par le Seigneur Dieu très-haut, plus que toutes les femmes sur la terre. (Judith 13, 23)

    Hodie nomen tuum ita magnificavit Dominus, ut non recedit laus tua de ore hominum.

    Aujourd’hui le Seigneur a donné à votre nom tant de grandeur, que votre louange ne cessera plus de se trouver sur les lèvres des hommes. (Judith 13, 25)

  • Quinquagésime

     « Voici, nous montons à Jérusalem. » Mercredi, c’est le début du carême. Et, une fois encore, nous essaierons de monter avec Lui.

    C’est la troisième fois que Jésus annonce sa Passion aux apôtres. Cette fois il le fait de façon plus précise : le « fils de l’homme » sera livré aux païens, bafoué, insulté, couvert de crachats, flagellé, et tué. Mais le troisième jour il ressuscitera.

    Tout cela, souligne-t-il, sera l’accomplissement de ce qui a été écrit par les prophètes.

    « Mais eux, ils ne comprennent rien », dit carrément saint Luc. Ils restent fixés dans l’idée que Jésus va à Jérusalem pour rétablir la royauté d’Israël. Ils ne comprendront rien jusqu’après la résurrection, quand Jésus ressuscité se montrera à eux, et alors, dit saint Luc, « il ouvre leur intelligence afin qu’ils comprennent les Ecritures ». C’est l’avant-dernier paragraphe de l’évangile, avant l’Ascension…

  • Saint Cyrille d’Alexandrie

    Cyrille d’Alexandrie, dont l’éloge n’est pas seulement appuyé sur le témoignage de quelques-uns, mais dont les louanges sont même célébrées dans les actes des conciles d’Éphèse et de Chalcédoine, naquit de parents illustres ; ii était neveu de Théophile, Évêque d’Alexandrie. Dès son adolescence, il donna des marques évidentes de son esprit supérieur. Parfaitement instruit des lettres et des sciences, il se rendit auprès de Jean, Évêque de Jérusalem, pour se perfectionner dans la foi chrétienne. Comme il revenait à Alexandrie, Théophile étant mort, il fut élevé à son siège. Dans l’exercice de cette charge, il eut toujours devant lui le type du pasteur accompli, tracé par l’Apôtre, en sorte qu’il acquit à bon droit la réputation glorieuse d’un très saint Prélat.

    En flammé de zèle pour le salut des âmes, il mit tous ses soins à maintenir dans la foi et l’intégrité des mœurs, le troupeau qui lui était confié, et à le détourner des pâturages empoisonnés des infidèles et des hérétiques, il s’efforça d’expulser de la ville les sectateurs de Novat, et de punir conformément aux lois les Juifs qui, dans leur frénésie, avaient conspiré le massacre des Chrétiens. Mais le zèle de Cyrille pour l’intégrité de la foi catholique se déploya surtout contre Nestorius, Évêque de Constantinople, lequel prétendait que Jésus-Christ, né de la Vierge Marie, était homme seulement et non Dieu, et que la divinité lui avait été accordée à cause de ses mérites. Ayant vainement tenté d’obtenir l’amendement de l’hérésiarque, il le dénonça au souverain Pontife saint Célestin.

    Par délégation de Célestin, Cyrille présida au concile d’Éphèse ; l’hérésie nestorienne y fut entièrement proscrite, et Nestorius condamné et déposé de son siège. Le dogme catholique d’une seule et divine personne dans le Christ et de la divine maternité de la glorieuse Vierge Marie y fut affirmé aux applaudissements du peuple entier qui, manifestant une joie indicible, reconduisit les Évêques dans leurs demeures en portant des torches allumées. Ayant eu à subir, à cause de cela des calomnies, des injures et de nombreuses persécutions de la part de Nestorius et de ses partisans, Cyrille les supporta avec la plus grande patience ; soucieux des seuls intérêts de la foi, il comptait pour rien tout ce que les hérétiques disaient et entreprenaient contre lui. Enfin, ayant accompli les plus grands travaux pour l’Église de Dieu, publié plusieurs écrits, soit pour réfuter les païens et les hérétiques, soit pour expliquer les saintes Écritures et les dogmes catholiques, il entra dans l’éternel repos par une sainte mort, en l’année 444, la trente-deuxième de son épiscopat.

    (Bréviaire. Ce texte date de 1882, quand Léon XIII institua la fête de saint Cyrille et le proclama docteur de l'Eglise : c'était une main tendue aux coptes  - et aux arméniens -, dont le "monophysisme" - plus précisément le miaphysisme - est notamment fondé sur les écrits de saint Cyrille. En 1895, Léon XIII rétablira un patriarcat catholique copte.)

  • Saint Jean de Matha

    Deus, qui per sanctum Joánnem órdinem sanctíssimæ Trinitatis, ad rediméndum de potestáte Saracenórum captívos, cǽlitus institúere dignátus es : præsta, quǽsumus ; ut, ejus suffragántibus méritis, a captivitáte córporis et ánimæ, te adjuvánte, liberémur. Per Dóminum…

    O Dieu, qui, par le moyen de saint Jean, avez daigné établir miraculeusement l’Ordre de la très sainte Trinité pour racheter les captifs du pouvoir des Sarrasins, faites, nous vous en supplions, que par les suffrages de ses mérites et le secours de votre grâce, nous soyons délivrés de la captivité du corps et de l’âme.

  • Saint Romuald

    Rempli de l’esprit de la plus austère pénitence, Romuald fonda un nouvel Ordre d’ermites. Mais il laissa à ses disciples, avec la charge d’expier pour les autres, la joie du cœur et la liturgie commune. Le visage de ce saint austère était si joyeux que tous ceux qui le voyaient se réjouissaient. Dans la liturgie, nous pouvons unir l’esprit de pénitence et la joie.

    Dom Pius Parsch

     

  • Saint Tite

    Quant à la figure de Tite, dont le nom est d’origine latine, nous savons qu’il était grec de naissance, c’est-à-dire païen [8]. Paul le conduisit avec lui à Jérusalem pour participer au Concile apostolique, dans lequel fut solennellement acceptée la prédication de l’Évangile aux païens, sans les contraintes de la loi mosaïque. Dans la Lettre qui lui est adressée, l’Apôtre fait son éloge, le définissant comme son "véritable enfant selon la foi qui nous est commune" [9]. Après le départ deTimothée de Corinthe, Paul y envoya Tite avec la tâche de reconduire cette communauté indocile à l’obéissance. Tite ramena la paix entre l’Église de Corinthe et l’Apôtre, qui écrivit à celle-ci en ces termes : "Pourtant, le Dieu qui réconforte les humbles nous a réconfortés par la venue de Tite, et non seulement par sa venue, mais par le réconfort qu’il avait trouvé chez vous : il nous a fait part de votre grand désir de nous revoir, de votre désolation, de votre amour ardent pour moi... En plus de ce réconfort, nous nous sommes réjouis encore bien davantage à voir la joie de Tite : son esprit a été pleinement tranquillisé par vous tous" [10]. Tite fut ensuite envoyé encore une fois à Corinthe par Paul - qui le qualifie comme "mon compagnon et mon collaborateur" [11] - pour y organiser la conclusion des collectes en faveur des chrétiens de Jérusalem [12]. Des nouvelles supplémentaires provenant des Lettres pastorales le qualifient d’Évêque de Crète [13], d’où sur l’invitation de Paul, il rejoint l’Apôtre à Nicopolis en Épire [14]. Il se rendit ensuite également en Dalmatie [15]. Nous ne possédons pas d’autres informations sur les déplacements successifs de Tite et sur sa mort.

    Benoît XVI

    [8] cf. Gal 2, 3.

    [9] Tt 1, 4.

    [10] 2 Co 7, 6-7.13.

    [11] 2 Co 8, 23.

    [12] cf. 2 Co 8, 6.

    [13] cf. Tt 1, 5.

    [14] cf. Tt 3, 12.

    [15] cf. 2 Tm 4, 10.