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Liturgie - Page 439

  • Fête du Très Précieux Sang de Notre Seigneur Jésus-Christ

    Hier, ouvrant la fête, l’Église chantait : « Quel est celui-ci qui vient de Bosra en Édom, avec sa robe richement teinte ? Il est beau dans ce vêtement ! — C’est moi, était-il répondu, dont la parole est toute de justice, moi qui viens défendre et sauver ». Celui qui parlait ainsi était vêtu d’une robe teinte de sang, et le nom qu’on lui donne, c’est le Verbe de Dieu. « Pourquoi donc, reprenait l’Église, votre robe est-elle rouge, et vos vêtements comme les habits de ceux qui foulent le vin dans le pressoir ? — J’ai été seul à fouler le vin, et nul d’entre les hommes ne m’a prêté aide ». Ainsi apparaissait, par la vertu du Sang divin, celui auquel le Psalmiste avait dit : « Levez-vous dans votre gloire et votre beauté, et marchez au triomphe ! » Après l’Époux, un autre dialogue nous montrait ce matin l’Épouse, puisant elle-même dans ce Sang précieux la surhumaine beauté qui convient au banquet des noces de l’Agneau. Car les Antiennes des Laudes mettaient en scène, ainsi qu’il suit, les membres de l’Église, spécialement les Martyrs, en qui sa gloire rayonne davantage : « Ceux-ci que l’on voit revêtus de robes blanches, qui sont-ils, et d’où sont-ils venus ? — Ceux-là sont venus de la grande tribulation, et ont lavé leurs robes dans le Sang de l’Agneau, C’est pourquoi ils sont devant le trône de Dieu et le servent jour et nuit. Ils ont vaincu le dragon par le Sang de l’Agneau et la parole du Testament. — Bienheureux ceux qui lavent leurs robes dans le Sang de l’Agneau ! »

    L’Église ce soir revient à son Seigneur, en reprenant aux secondes Vêpres les Antiennes des premières.

    Si cette fête doit passer comme toute fête ici-bas, son objet reste et fait le trésor du monde. Qu’elle soit pour chacun de nous, comme elle l’est pour l’Église, un monument des plus sublimes faveurs du ciel. Puisse chaque année, en ramenant son passage sur le Cycle, trouver en nos cœurs de nouveaux fruits d’amour éclos sous la rosée féconde du Précieux Sang.

    L’Année liturgique

  • 6e dimanche après la Pentecôte

    Le récit évangélique de la miraculeuse multiplication des pains (Marc., VIII, 1-9) met en évidence le contraste qui existe entre la Providence de Dieu et celle des hommes. Ceux-ci ne font que mettre des entraves et susciter des difficultés à la faveur que Jésus veut faire aux foules ; la divine Providence au contraire surmonte tout obstacle et répand largement ses grâces. Combien donc est-il mieux de mettre dans le Seigneur cette confiance que, trop déraisonnablement, on place parfois dans les pauvres créatures.

    La multiplication des pains symbolise la Très Sainte Eucharistie ; aussi, dans l’art antique des catacombes, voyons-nous souvent rapprochées du banquet eucharistique, les sept corbeilles contenant chacune autant de pains marqués d’une croix, ceux précisément que Jésus bénit et multiplia dans le désert. De fait, le lien entre les deux miracles est intime et profond. Les sept pains bénits par le Christ dans le désert et qui suffisent à rassasier quatre mille personnes environ, symbolisent le Christ Lui-même, qui, dans l’Eucharistie, avec un même pain, nourrit pour la vie éternelle l’humanité tout entière.

    Le même symbole se cache sous la figure du poisson, si populaire durant les premiers siècles de l’Église. L’ΙΧΘΥΣ (1) céleste auquel participent les fidèles, est le Sauveur des Saints, lequel, selon l’épitaphe célèbre de Pectorius (2), se met entre les mains de ses amis, afin de les nourrir d’un aliment immortel tandis qu’ils sont encore ici-bas.

    (…)

    Le miracle de la multiplication des pains symbolise aussi la divine Eucharistie en ce que la distribution du pain miraculeux ne fut pas accomplie directement par le Sauveur, mais fut confiée aux Apôtres, tout comme après l’Ascension fut confiée à eux-mêmes et à leurs successeurs la distribution du Pain Eucharistique. Dans les deux cas, le Christ est l’agent principal, et les Apôtres sont seulement ses instruments. Lors de la distribution du pain miraculeux, celui-ci se multiplie entre leurs mains à mesure qu’ils le rompent et le donnent aux foules affamées ; dans la distribution de l’Eucharistie, ainsi que le chante si bien saint Thomas :

    « Sumit unus, sumunt mille ;
    Tantum isti quantum ille,
    Nec sumptus consumitur. » (3)

    Bienheureux cardinal Schuster

    (1) Ichtys, en grec le poisson. Les lettres sont les lettres initiales de Iessous Christos Theou, hYios Soter : Jésus-Christ Fils de Dieu Sauveur. D’où le poisson comme symbole du christianisme, et signe de reconnaissance sous la persécution.

    (2) Ô race divine du Poisson céleste,
    Garde une âme pure parmi les mortels
    Parce que tu as reçu la source immortelle,
    Rajeunis ton âme, ami, dans les eaux divines,
    Par les flots éternels de la sagesse qui donne les trésors.
    Reçois l'aliment doux comme le miel du Sauveur des Saints,
    Mange à ta faim, bois à ta soif,
    Tu tiens le Poisson dans les paumes de tes mains.
    Nourris-nous donc, Maître et Sauveur, avec le Poisson.
    Qu'elle repose en paix, ma mère
    Ainsi je te prie, (toi) Lumière des morts.
    Aschandius, mon père, aimé de mon cœur,
    Avec ma douce mère et mes frères,
    Dans la paix du Poisson, souvenez-vous de votre Pectorius.

    (3) Un seul le reçoit, mille le reçoivent : celui-là autant que ceux-ci : on s’en nourrit sans le consumer.

  • Saints Pierre et Paul

    Aurea luce et decore roseo,
    Lux lucis, omne perfudisti sæculum,
    Decorans cælos inclyto martyrio
    Hac sacra die, quæ dat reis veniam.

    Janitor cæli, doctor orbis pariter,
    Judices sæcli, vera mundi lumina,
    Per crucem alter, alter ense triumphans,
    Vitæ senatum laureati possident.

    O felix Roma, quæ tantorum principum
    Es purpurata pretioso sanguine,
    Non laude tua, sed ipsorum meritis
    Excellis omnem mundi pulchritudinem.

    Sit Trinitati sempiterna gloria,
    Honor, potestas atque jubilatio,
    In unitate, cui manet imperium
    Ex tunc et modo per æterna sæcula.

    Que de clartés, ô Dieu, tu versas dans nos cœurs !
    Quels ornements tu mis en ton céleste empire,
    Quand de Pierre et de Paul le glorieux martyre
    Par un trépas injuste obtint grâce aux pécheurs !

    Juges de l’univers par tous deux éclairé,
    L’un meurt la tête en bas, et l’autre l’a coupée ;
    L’un sur la croix triomphe, et l’autre sous l’épée,
    Et tous deux vont remplir un trône préparé.

    Quel que soit ton bonheur, c’est de là qu’il te vient,
    Rome, que d’un tel sang empourpre la teinture :
    Leur mérite pour toi fait plus que ta structure,
    Et dans ce haut pouvoir c’est lui qui te maintient.

    Louange, gloire, honneur à votre immensité,
    Père, Fils, Esprit Saint, qui n’êtes qu’une essence,
    Et qui gardez tous trois une égale puissance,
    Et durant tous les temps et dans l’éternité !

    (Hymne des vêpres dans sa version originale, traduction très libre – un peu trop - de Pierre Corneille)

  • Vigile des saints Pierre et Paul

    Demain, tous les échos des cieux se renverront la parole que Césarée de Philippe entendit la première : Vous êtes le Christ, fils du Dieu vivant ; et Simon fils de Jean, pour avoir prononcé l’oracle, sera établi la base qui porte l’Église. Demain même il mourra, scellant dans le sang sa déclaration glorieuse ; mais il se survivra dans les Pontifes romains pour garder le précieux témoignage en son intégrité, jusqu’au jour où la foi fera place à l’éternelle vision. Associé aux travaux de Pierre, le Docteur des gentils partagera son triomphe ; et Rome, plus redevable à ses deux princes qu’aux guerriers fameux qui abattirent le monde à ses pieds, verra leur double victoire affermir pour jamais sur sa tête auguste le diadème de la royauté des âmes.

    Recueillons-nous, et avec l’Église, préparons nos cœurs.

    (L'Année liturgique)

  • Notre Dame du Perpétuel Secours

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    Venue de Crète à la fin du XVe siècle, cette icône de la Mère de Dieu de la Passion (avec les anges qui présentent les instruments de la Passion à l’enfant Jésus) fut installée au-dessus du maître autel de l’église Saint-Matthieu de Rome. Elle devint rapidement célèbre par les miracles qui se produisaient. En 1798, les troupes françaises envahirent Rome et détruisirent plusieurs églises, dont Saint-Matthieu. L’icône fut sauvée par des religieux augustins qui la placèrent dans une chapelle où elle tomba dans l’anonymat. Vers 1840, un vieil augustin confia à son jeune servant de messe, Michele Marchi, que cette icône avait été célèbre et vénérée sous le nom de Notre Dame du Perpétuel Secours. En 1854, les rédemptoristes édifient sur le site même de l’ancienne église Saint-Matthieu une nouvelle église pour abriter les reliques de saint Alphonse de Liguori, canonisé en 1839. Michele Marchi, devenu rédemptoriste, parle de l’icône qui se trouvait là. Pie IX demande aux augustins de remettre l’icône aux rédemptoristes pour qu’elle revienne à sa place. Le transfert a lieu au cours d’une grande procession, le 26 avril 1866, marquée par deux guérisons spectaculaires. Pie IX charge les rédemptoristes de répandre la dévotion à Notre Dame du Perpétuel Secours. L’icône a été restaurée en 1990.

    Dómine Iesu Christe, qui Genetrícem tuam Maríam, cuius insígnem venerámur imáginem, Matrem nobis dedísti perpétuo succúrrere parátam : concéde, quǽsumus ; ut nos, matérnam eius opem assídue implorántes, redemptiónis tuæ fructum perpétuo experíri mereámur.

    Seigneur Jésus-Christ, en Marie, votre Mère, dont nous vénérons l’insigne image, vous nous avez donné une Mère prête à nous secourir perpétuellement : faites, nous vous en prions, qu’implorant assidûment son assistance maternelle, nous méritions de goûter perpétuellement le fruit de votre rédemption.

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  • Saints Jean et Paul

    Dans la trop longue série des puérilités pontifiantes des experts qui ont procédé au saccage de la liturgie avec l’aval du pape après le concile Vatican II, la négation des saints Jean et Paul occupe une place de choix.

    On sait que le négationnisme est l’idéologie de base des destructeurs de la liturgie et de la foi. Il s’agit de se moquer à la fois de la piété populaire et des traditions de l’Eglise. On fait d’une pierre deux coups, en montrant que tel saint tellement invoqué par les peuples chrétiens n’a jamais existé, et que l’Eglise a fait preuve d’une naïveté assez ridicule en avalisant des cultes de saints qui n’ont jamais existé. Heureusement, au XXe siècle, les experts sont arrivés, et ils ont participé, à leur (très haut) niveau, à l’élaboration d’une foi adulte dans une Eglise qui a opportunément jeté à la poubelle de l’histoire sainte les superstitions antiques et médiévales.

    C’est ainsi que la fête des saints martyrs Jean et Paul a été supprimée du calendrier paulsixien.

    Car il est évident que la fête de ces soi-disant martyrs, donc leur légende, a simplement été inventée pour expliquer le nom des titulaires de l’église Saints Jean et Paul de Rome : "La Passion des saints Jean et Paul est un récit qui a pour but d'expliquer les origines de la basilique du Coelius dont ils sont titulaires", assène doctement le grand spécialiste Pierre Jounel (Le culte des saints dans les basiliques du Latran et du Vatican au XIIe siècle, p. 249). Parce qu’on avait oublié (est-on amnésique à Rome, mon Dieu…) qu’il s’agissait tout simplement de saint Jean Baptiste et de l’apôtre Paul… La fête du 26 juin est donc celle de la dédicace d’une église dédiée à saint Jean Baptiste et à saint Paul (je dois avouer que le côté tellement primaire de la critique historique finit par m’enchanter)…

    Le problème est que tout catholique de base répondra au grand expert qu’on ne voit pas pourquoi une église serait dédiée conjointement à saint Jean Baptiste et à saint Paul, ce qui paraît extravagant.

    Le problème est surtout que pour nier ces deux martyrs de Julien l’apostat en 362, il faut passer sous silence que saint Damase, qui passait son temps à orner les églises d’épigraphes poétiques sur les saints, en composa une sur les martyrs Jean et Paul. – Saint Damase fut élu en 366… Qu’il faut aussi oublier que saint Hilaire leur dédia une église à Poitiers. – Saint Hilaire est mort en 367…

    Car leur culte fut immédiat, et laisse donc peu de place à ce que nous appelons la légende…

    Au siècle suivant, saint Léon le Grand érigeait une basilique et un monastère en l’honneur des deux martyrs, et son Sacramentaire contient huit messes différentes pour leur fête.

    Et ils furent inscrits au canon de la messe.

    Nier les saints Jean et Paul, c’est en quelque sorte donner raison à Julien l’Apostat, qui les fit décapiter en secret dans leur maison et enterrer sur place pour éviter que cela « provoque quelque agitation dans le peuple »…

  • A propos de saint Guillaume

    Il n’y a aucune mention de saint Guillaume dans le bréviaire bénédictin (du moins le mien : 1955), alors qu'il fut non seulement un moine bénédictin mais le fondateur d’une branche bénédictine.

    Si quelqu’un a une explication de cette absence insolite…

  • Saint Guillaume

    Alors que pour mener une vie toute céleste, il s'était retiré dans la solitude du Monte Vergine, bientôt l'éclat de ses remarquables vertus attira sur sa personne les regards et les pensées des habitants du voisinage, et entraîna plusieurs prêtres à s'adonner sous sa direction avec plus d'ardeur au service de Dieu. Aidé par les ressources fournies par des bienfaiteurs, il construisit, sur la montagne, sur les ruines d'un temple païen, une petite église dédiée à la Mère de Dieu. Ensuite, sachant que c'était la volonté de Dieu, il parcourut les régions de l'Italie du Sud pour y répandre l'Evangile du Christ, consolant et secourant par des bienfaits surnaturels les pauvres et les humbles, rappelant les riches et les puissants à la pratique des préceptes évangéliques et devint célèbre par sa réputation de thaumaturge. Il établit plusieurs monastères, parmi lesquels la célèbre abbaye du Saint-Sauveur, et surtout, il jouit d'une grande autorité et faveur à la cour de Roger, roi des Normands [à Salerne].

    Les moines de l'abbaye de Monte Vergine reçurent de leur saint fondateur cet héritage de vertus et de bienfaits et, ayant embrassé la règle de saint Benoît, le transmirent à ceux qui vinrent après eux. A travers les diverses péripéties de huit siècles d'histoire, le nombre de couvents de cette congrégation religieuse s'éleva jusqu'à la centaine et les fils de saint Guillaume, se souvenant de cette maxime ora et labora (prie et travaille), fournirent de très nombreux témoignages de leur piété et de leur activité, et vinrent en aide par de multiples secours, tant religieux que matériels, aux populations de la basse Italie et de la Sicile.

    En 1807, sous la domination française, toutes les autres maisons de ces moines ayant été supprimées, seule subsista l'abbaye de Monte Vergine, qui devait conserver très religieusement les reliques et les exemples de son fondateur. Léon XIII, la seconde année de son pontificat, réunit d'autorité la famille des moines de l'abbaye de Monte Vergine à la congrégation bénédictine du Mont-Cassin de la primitive observance. Assurément, les nouveaux religieux qui portent, comme les premiers disciples de saint Guillaume, la robe blanche, enflammés de zèle pour les âmes, ont suivi avec entrain les traces des aînés. Mais ces dernières années, par votre action et sous vos auspices, la famille des moines s'est heureusement développée, une nouvelle congrégation diocésaine de Soeurs de Saint-Benoît a été fondée ; un grand orphelinat a été ouvert, plusieurs édifices ont été complètement refaits, des accès plus commodes ont été pratiqués pour venir au sanctuaire, de telle sorte que plusieurs centaines de milliers de pèlerins y sont reçus chaque année, à qui, par l'intercession de la Mère de Dieu, Dieu accorde abondamment, avec la rémission des péchés, les faveurs célestes.

    Pie XII, lettre au père abbé de Monte Vergine, le 16 juin 1942, à l’occasion du 8e centenaire de la mort de saint Guillaume.

  • Saint Jean Baptiste

    ℟. Hic est præcúrsor diléctus, et lucérna lucens ante Dóminum : * Ipse est enim Joánnes, qui viam Dómino præparávit in erémo ; sed et Agnum Dei demonstrávit, et illuminávit mentes hóminum.

    ℣. Ipse præíbit ante illum in spíritu et virtúte Elíæ. * Ipse est enim Joánnes, qui viam Dómino præparávit in erémo ; sed et Agnum Dei demonstrávit, et illuminávit mentes hóminum.

    Celui-ci est le Précurseur bien-aimé, et la lampe qui brille devant le Seigneur : c’est Jean qui, dans le désert, a préparé la voie au Seigneur, c’est lui qui a montré l’Agneau de Dieu et qui a éclairé les esprits des hommes. C’est lui qui ira devant le Seigneur dans l’esprit et la puissance d’Élie.

  • 5e dimanche après la Pentecôte

    Le chapitre 5 de saint Matthieu commence par les Béatitudes. Puis Jésus affirme qu’il n’est pas venu abolir la Loi, mais l’accomplir. Et il donne six exemples, dont le premier fait l’objet de l’évangile de ce dimanche. On est frappé par le fond : les exigences évangéliques dépassent infiniment les exigences de la Loi. Du coup, on ne fait pas assez attention à la forme.

    Une fois dans cet évangile, mais six fois dans le texte complet, Jésus dit : « Vous avez appris qu’il a été dit aux anciens… Moi je vous dis… » Or c’est Dieu qui a dit aux anciens, sur le Sinaï. Comme souvent dans l’Ecriture, c’est la voie passive qui est utilisée pour évoquer l’action divine, pour ne pas avoir à prononcer le Nom ineffable. « Il a été dit aux anciens » : Dieu a dit aux anciens. Nul autre que Dieu n’a donné ses commandements aux Hébreux.

    Quand Jésus dit : « Moi, je vous dis », il se pose donc ouvertement en autorité divine. Non pas pour contredire la révélation du Sinaï, mais pour l’accomplir. Dans ce « Moi, je vous dis », il y a le « Je Suis celui qui Suis » du Sinaï, qui est le « Je Suis » de Jésus dans l’évangile de saint Jean.