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Liturgie - Page 435

  • Saint Jean-Marie Vianney

    Si nous considérons le contexte culturel dans lequel vécut saint Jean-Marie Vianney, nous voyons que, sous divers aspects, il n'était pas si éloigné du nôtre. De son temps, en effet, il existait aussi une mentalité hostile à la foi, exprimée par des forces qui tentaient même d'empêcher l'exercice du ministère. Dans de telles circonstances, le saint Curé d'Ars fit "de l'église sa maison", pour conduire les hommes à Dieu. Il vécut avec radicalité l'esprit de prière, le rapport personnel et intime avec le Christ, la célébration de la Messe, l'Adoration eucharistique et la pauvreté évangélique, en apparaissant à ses contemporains comme un signe si évident de la présence de Dieu, qu'il poussait beaucoup de pénitents à s'approcher de son confessionnal. Dans les conditions de liberté où il est aujourd'hui possible d'exercer le ministère sacerdotal, il est nécessaire que les curés vivent de "manière élevée" leur réponse à la vocation, parce que seul celui qui devient chaque jour présence vivante et claire du Seigneur peut susciter chez les fidèles le sens du péché, donner courage et faire naître le désir du pardon de Dieu. (…)

    Saint Jean-Marie Vianney savait instaurer avec les pénitents un véritable "dialogue de salut", en montrant la beauté et la grandeur de la bonté du Seigneur et en suscitant ce désir de Dieu et du Ciel, dont les saints sont les premiers porteurs. Il affirmait: "Le Bon Dieu sait tout. Avant même que vous vous confessiez, il sait déjà que vous pécherez encore et, toutefois, il vous pardonne. L'Amour de notre Dieu est si grand, il va jusqu'à oublier volontairement l'avenir, pour nous pardonner". Le devoir du prêtre est de favoriser cette expérience du "dialogue de salut" qui, naissant de la certitude d'être aimés de Dieu, aide l'homme à reconnaître son péché et à s'introduire progressivement dans cette dynamique stable de conversion du cœur, qui conduit au renoncement radical au mal et à une vie selon Dieu.

    Benoît XVI

  • Saint Gaétan de Thienne

    En vivant ici-bas, nous devons acquérir la vie éternelle, que nous ne méritons pas, car nous l'avons perdue à cause de nos péchés, mais que Jésus Christ a reconquise pour nous. C'est pourquoi nous devons toujours lui rendre grâce, l'aimer, lui obéir et, autant que c'est possible, être toujours avec lui. Il s'est donné pour nous en nourriture: malheureux, celui qui méconnaît un si grand don! Il nous est donné de posséder le Christ, fils de la Vierge Marie, et nous le refusons. Malheur à celui qui ne se soucie pas de le recevoir! Ma fille, voici le bien que je souhaite pour moi et que j'implore pour toi, mais il n'y a pas d'autre voie pour l'obtenir que de prier souvent la Vierge Marie: qu'elle te visite avec son glorieux Fils. Mieux encore: ose lui demander de te donner son Fils, qui est la véritable nourriture de l'âme dans le Saint Sacrement de l'autel. Elle te le donnera volontiers, et lui-même viendra plus volontiers encore pour te fortifier, pour que tu puisses avancer sans crainte dans cette sombre forêt où tant d'ennemis nous guettent, mais qui demeurent loin de nous s'ils voient que nous sommes gardés par un tel protecteur. Ma fille, ne communie pas à Jésus Christ afin d'user de Lui à ton gré; je veux que tu t'abandonnes à lui, et que lui te reçoive, afin que lui-même, ton Dieu sauveur, fasse pour toi et en toi ce qu'il veut. Voilà ce que je désire, à quoi je t'exhorte et, autant que j'en ai le pouvoir, ce que j'exige de toi.

    (Lettre à sa nièce Elisabeth)

  • La Transfiguration de Notre Seigneur Jésus-Christ

    Il les conduisit sur la montagne pour leur montrer qui est le Fils. En effet, quand il leur avait demandé que disent les hommes qu'est le Fils de l'homme, ils lui dirent : "Les uns Élie, les autres Jérémie ou l'un des prophètes." C'est pourquoi Il les a conduit sur la montagne et leur a montré qu'Il n'est pas Élie, mais le Dieu d'Élie; ni Jérémie mais Celui qui a sanctifié Jérémie dans le ventre de sa mère; ni l'un des prophètes, mais le Seigneur des prophètes, celui qui les a envoyés et qui leur a montré qu'Il est le Créateur du ciel et de la terre, qu'Il est le Seigneur des vivants et des morts. En effet, Il commanda au ciel et il a fait descendre Élie; Il fit signe à la terre et elle a attiré Moïse.

    Il les conduisit sur la montagne, pour leur montrer qu'Il est le Fils de Dieu, Celui qui est né du Père avant les siècles, et dernièrement incarné de la Vierge, comme Lui le sait, enfanté sans semence et ineffablement, en gardant la virginité incorruptible. En effet, là où Dieu veut, l'ordre de la nature est vaincu; car Dieu le Verbe a demeuré dans le ventre de la Vierge, et le feu de sa Divinité n'a pas brûlé les membres du corps de la Vierge, mais Il l'a même protégée durant les neuf mois. Il a demeuré dans le ventre de la Vierge sans exécrer la mauvaise odeur de sa nature, et c'est d'elle qu'Il provint comme Dieu incarné, pour nous sauver.

    Il les conduisit sur la montagne pour leur montrer la Gloire de la Divinité et pour leur faire connaître que c'est Lui le Rédempteur d'Israël, comme Il l'a déclaré par les prophètes et pour qu'ils ne soient pas troublés en voyant sa Passion volontaire, qu'Il allait souffrir humainement pour nous. Car ils le connaissaient comme homme fils de Marie, les fréquentant dans le monde; et leur fit savoir qu'Il est Fils de Dieu. Ils l'ont vu manger, boire, se fatiguer, se reposer, avoir sommeil, dormir, avoir peur, transpirer, toutes choses qui ne s'accordaient pas à la nature de sa Divinité, mais seulement à son humanité. Et c'est pourquoi Il les a emmenés sur la montagne, afin que le Père appelle le Fils, et leur montre qu'Il est en vérité son Fils et Dieu.

    Il les conduisit sur la montagne, et leur a montré sa Royauté avant sa Passion, sa Puissance avant sa mort, sa Gloire avant son blâme, et son Honneur avant son déshonneur, afin que, lorsqu'il serait saisi et crucifié par les Juifs, ils sachent qu'Il n'a pas été crucifié par faiblesse, mais par sa Bienveillance, volontairement, pour le salut du monde.

    Il les a emmenés sur la montagne et leur a montré la Gloire de sa Divinité avant sa Résurrection, afin que lorsqu'il ressusciterait des morts dans la Gloire de sa nature divine, ils sachent qu'Il n'a pas reçu la Gloire pour sa peine, comme un pauvre, mais qu'elle était sienne avant les siècles en le Père, et avec le Père, comme Il l'a dit en allant vers la Passion volontaire : "Et maintenant, Père, glorifie-moi auprès de Toi-même de la Gloire que j'avais auprès de Toi avant que le monde fût." (Jn 17,5).

    Saint Ephrem

  • Mgr Pozzo le retour

    Mgr Guido Pozzo a été nommé secrétaire de la commission Ecclesia Dei, et cela fait poser bien des questions dans la famille Ecclesia Dei et au-delà.

    Pourquoi ? Parce que Mgr Pozzo… était secrétaire de la commission Ecclesia Dei l’année dernière, et que depuis lors il avait été nommé aumônier du pape, sacré évêque et nommé archevêque.

    Non seulement il est rarissime qu’un même prélat soit nommé à un poste qu’il a déjà occupé, mais il est peut-être sans précédent qu’un monsignore revienne comme archevêque.

    Je lis avec intérêt les spéculations des uns et des autres. Pour ma part je me contenterai de constater que si Mgr Pozzo était un aumônier adéquat pour le pape qui l’avait nommé à ce poste, il ne l’était plus pour le nouveau pape, qui l’a renvoyé d’où il venait…

    Ce qui est a priori une bonne chose pour la Commission et les institutions cléricales et religieuses qui en dépendent : Mgr Pozzo, devenu archevêque, a continué à montrer sa bienveillance pour la forme extraordinaire en procédant à des ordinations diaconales et sacerdotales.

  • Dédicace de Sainte-Marie aux Neiges (Sainte-Marie Majeure)

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    Le vitrail de Sainte-Marie-Majeure est exceptionnel, à plus d’un titre. C’est, avec la colombe de l’Esprit-Saint, dans la basilique vaticane, le seul vitrail figuratif à se trouver dans les basiliques majeures de Rome, et c’est l’un des rares éléments contemporains dans le décor des sanctuaires de la ville.

    Trônant au-dessous du vol de la colombe de l’Esprit, la Vierge à l’enfant est flanquée des symboles de l’ancienne et de la nouvelle Alliances : à droite de Marie, la Torah et la Menorah, les tables de la Loi et le chandelier du Temple; de l’autre côté, les symboles de l’Eucharistie (calice et hostie) et de la Croix. Marie, rejeton d’Abraham, mère de Jésus-Christ, est celle qui unit les deux Alliances.

    L’ancienne Alliance n’est pas abolie, mais accomplie : les symboles juifs deviennent aussi des symboles chrétiens, et la Rome victorieuse et pacifiée s’incline devant la Jérusalem du Ciel. Les images du Calice eucharistique et de la Croix, qui sont comme les pendants des symboles de la Loi et du Temple, marquent cet accomplissement dans le Corps que Marie porta en son sein et que, trente ans plus tard, elle reçut, inanimé, défiguré, décroché de l’instrument de son supplice.

    Ce vitrail circulaire exalte Marie qui trône avec l’Enfant divin sur ses genoux.

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     Exactement en face, à l’autre extrémité du sanctuaire, dans le creux de l’abside, se trouve un autre cercle, qui entoure la grande image de Marie assise aux côtés du Christ-Roi en train de la couronner. À Rome les grandes basiliques ne sont pas orientées vers le Levant, mais « occidentées ». C’est donc à l’est que se trouve l’entrée – du côté de Jérusalem, où l’on voit les racines du mystère marial, sur le vitrail moderne; à l’ouest, au Couchant, le regard contemple l’aboutissement de ce mystère dans l’éternité. La belle mosaïque date de la fin du XIIIe siècle et illustre le dernier des mystères glorieux du Rosaire, celui du Couronnement de Marie au Ciel, qui suit son Assomption. Un mystère dont l’Écriture ne dit rien d’explicite et au sujet duquel Papes et Conciles sont restés presque muets, mais un mystère qui concerne toute l’humanité, toute la Création ainsi exaltée dans son membre le plus éminent, dans la filia excelsa Sion. La liturgie et les artistes chrétiens le disent, jusque dans la légende de cette mosaïque :

    Maria Virgo assumpta est ad ethereum thalamum in quo rex regum stellato sedet solio.
    Exaltata est sancta Dei genitrix super choros angelorum ad celestia regna.

    (« La Vierge Marie a été portée jusqu’à la chambre nuptiale céleste, où le Roi des Rois siège sur son trône étoilé – La sainte Mère de Dieu a été exaltée au-dessus des chœurs angéliques jusqu’aux royaumes célestes »).

    Pierre-Yves Fux, Kephas, 2002

  • 11e dimanche après la Pentecôte

    « De nouveau, il sort des frontières de Tyr. Il vient, par Sidon, vers la mer de Galilée. » Ainsi commence l’évangile de ce jour.

    Selon les exégètes, ce parcours est aberrant, puisque Sidon est à 30 km au nord de Tyr, alors que Jésus va au sud.

    Il ne l’est pas, si l’on connaît la grotte de Maghdouché, « Notre-Dame de l’Attente » (Mantara), où selon une tradition remontant aux tout premiers siècles Marie attendait son Fils lorsqu’il allait à Tyr et à Sidon (parce que les femmes juives n’avaient pas le droit d’entrer dans les villes païennes). Or Maghdouché (qui est une ville entièrement grecque-catholique dans un environnement chiite) se trouve sur les hauteurs de Sidon. Jésus, revenant de Tyr, devait donc repasser par Sidon pour récupérer sa Mère. L’indication de Marc est une confirmation de la tradition de Maghdouché.

    La grotte « de l’Attente » avait été, dès les premiers temps du christianisme, un lieu de culte. Les persécutions musulmanes finirent par la faire oublier. En 1721, un berger entendit le bêlement douloureux d’un de ses chevreaux. Allant voir ce qui se passait, il vit que le chevreau était tombé dans un puits. Il se glissa dans l’orifice, débroussailla l’endroit pour retrouver le chevreau et tomba sur… une icône de la Mère de Dieu, placée sur un autel. Les foules accoururent aussitôt, et l’évêque melkite de Saïda (Sidon) fit restaurer la grotte, redevenue depuis lors un lieu de culte et de pèlerinage. J’ai eu la grâce d’assister à une divine liturgie dans la grotte (célébrée spécialement pour notre groupe de Chrétienté-Solidarité), et c’est évidemment inoubliable. Alors était en construction la grande basilique grecque-catholique qui est aujourd’hui terminée, près de la statue de la Vierge qui domine tout le pays (chiite) de Tyr et Sidon jusqu’à la mer.

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  • De la Sainte Vierge le samedi

    « Il y avait un homme de Ramathaïm-Sophim, dans la montagne d’Ephraïm… » (1 Rois, 1). La bienheureuse Vierge Marie mère de Dieu peut bien être désignée par le nom de cette montagne. Elle a été en effet comme une montagne, puisque par la dignité du choix qui en a été fait elle a surpassé tout ce qu’il y a de grandeur dans les créatures les plus excellentes. Ne peut-on pas dire que Marie est une montagne élevée, puisque pour être élevée à la dignité de mère du Verbe éternel, ses mérites l’ont élevée au-dessus de tous les chœurs des anges, et l’ont comme portée jusqu’au trône de la divinité. C’est de cette montagne dont par un esprit prophétique Isaïe relève l’éminente dignité, et dit : « Dans les derniers temps, la montagne sur laquelle sera bâtie la maison du Seigneur sera fondée sur le haut des monts. » Elle a été vraiment fondée sur le haut des montagnes, puisqu’elle a été élevée au-dessus de tous les saints.

    Saint Grégoire le Grand, commentaire des livres des Rois, lecture des matines. Traduction du bréviaire bénédictin latin-français de 1725.

  • Pour soutenir les Franciscains de l’Immaculée et la messe traditionnelle

    Ecrivez au préfet de la congrégation. La lettre est toute prête, excellente, il n’y a qu’à signer.

  • Saint Alphonse de Liguori

    O Reine du paradis, Mère du saint amour ! puisque vous êtes entre toutes les créatures la plus aimable, la plus aimée de Dieu, et sa première amante, ah ! daignez consentir à être aimé du pécheur le plus ingrat et le plus misérable qui soit sur la terre, mais qui, se voyant délivré de l'enfer par votre intercession et comblé de vos bienfaits sans aucun mérite de sa part, s'est épris d'amour pour vous. Je voudrais, s'il m'était possible, faire comprendre à tous les hommes qui ne vous connaissent pas, combien vous êtes digne d'être aimée, afin de les amener tous à vous aimer et à vous honorer. Je voudrais même mourir pour l'amour de vous, en défendant votre virginité, votre dignité de Mère de dieu, votre immaculée conception, si, pour défendre ces glorieuses prérogatives de votre personne sacrée, il me fallait mourir.

    O Mère chérie, agréez cette expression de mes sentiments, et ne permettez pas qu'un de vos serviteurs qui vous aime, devienne jamais l'ennemi de votre Dieu, que vous aimez tant ! Ah ! malheureux, voilà ce que j'étais autrefois, quand j'offensais mon divin Maître. Mais alors, ô Marie, je ne vous aimais pas, et je ne me souciais guère d'être aimé de vous ; à cette heure, au contraire, je ne désire rien tant, après la grâce de Dieu, que de vous aimer et d'être aimé de vous. Mes fautes passées ne m'empêchent pas d'espérer cette faveur ; car, je le sais, ô ma douce et gracieuse Souveraine, vous ne dédaignez pas d'aimer même les plus misérables pécheurs dont vous vous voyez aimée ; au contraire, jamais vous ne vous laissez vaincre en amour par personne. Ah ! Reine tout aimable, je veux aller vous aimer en paradis : là, prosterné à vos pieds, je connaîtrai mieux combien vous êtes aimable, et combien vous avez contribué à mon salut ; et ainsi, je vous aimerai d'un plus grand amour, et je vous aimerai éternellement, sans crainte de jamais cesser de vous aimer. O Marie, j'espère avec une entière confiance d'être sauvé par votre secours. Priez Jésus pour moi ; cela suffit ; c'est à vous de me sauver ; vous êtes mon espérance. J'irai donc toujours chantant :

    O mon unique espoir, sainte Vierge Marie,
    A vous de me conduire à l'éternelle vie.

    Saint Alphonse de Liguori, Les gloires de Marie, ch. 8.

  • Les Maccabées

    La fête du martyre des sept frères Maccabées et de leur mère est unique dans le calendrier romain : il n’y a pas d’autre exemple de personnages de l’Ancien Testament qui soit ainsi célébrés (à la différence des calendriers orientaux où l’on trouve Abraham, Moïse, David, Elie…). C’est que, selon le continuateur de Dom Guéranger dans l’Année liturgique, ils « offrirent à tel point le type reproduit depuis par tous les Martyrs, qu’on vit les Pères, aux premiers siècles de l’Église chrétienne, revendiquer pour elle tout d’une voix ces héros de la synagogue qui n’avaient puisé leur courage que dans la foi au Christ attendu ».

    La fête des Maccabées est très ancienne ; elle était célébrée le 1er août dans les Eglises orientales, et elle le fut aussi dans l’Eglise romaine.

    Puis, dans les années 430, un 1er août, le pape Sixte III restaura une église de Rome et la dédia aux apôtres Pierre et Paul. Ce fut la « basilique des apôtres », qui devint rapidement (dès la fin de ce Ve siècle) la basilique « Saint Pierre aux liens », car on y vénéra bientôt les chaînes de saint Pierre.

    Le 1er août fut (au temps de saint Léon le Grand en tout cas) la double fête de la dédicace de saint Pierre aux liens et des Maccabées. Puis la fête de saint Pierre aux liens, avec mémoire des Maccabées. Jean XXIII supprima la fête de saint Pierre aux liens (pourtant riche d’un admirable symbolisme), et il ne reste donc, dans le calendrier de 1960, que la mémoire des Maccabées.

    En 1876, on fit d’importants travaux de restauration dans la basilique. Et, sous le maître autel, on découvrit un sarcophage divisé en sept parties dans lesquelles il y avait des fragments d’os calcinés et des cendres. Une plaque métallique indiquait qu’il s’agissait des restes des sept frères Maccabées.

    Une inscription du XIe ou XIIe siècle dit que c’est le pape Pélage Ier (556-571) qui a placé les reliques dans cette basilique.

    Il faut donc penser que la date du 1er août avait été choisie pour la dédicace de la basilique parce qu’on voulait y mettre les reliques des Maccabées. Mais on n’a aucun témoignage en ce sens. Sauf à interpréter ainsi le sermon de saint Léon, un 1er août à la basilique, où il souligne que c’est Sixte III qui a « jumelé (geminavit) l’antique fête (des Maccabées) avec la consécration de ce lieu ».