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Liturgie - Page 436

  • Saint Ignace de Loyola

    Suscipe, Domine,
    universam meam libertatem;
    accipe memoriam,
    intellectum
    atque voluntatem omnem;
    quidquid habeo vel possideo
    mihi largitus es;
    id tibi totum restituo
    ac tuae prorsus voluntati
    trado gubernandum;
    amorem tui solum cum gratia
    tua mihi dones
    et dives sum satis, nec aliud quidquam ultra posco.

    Recevez, Seigneur, ma liberté tout entière, ma mémoire, mon entendement, ma volonté. C’est de votre libéralité que je tiens tout ce que j’ai et tout ce que je possède ; je vous rends tout sans restriction, et je l’abandonne absolument à votre volonté, pour le gouverner selon votre bon plaisir : donnez-moi seulement votre amour, et je suis assez riche. (Traduction de saint François de Sales.)

  • Saints Abdon et Sennen

    Il est regrettable que la fête de ces deux saints, les deux premiers martyrs de Perse (vers 250), ne soit plus qu’une commémoraison dans le calendrier de 1962 (avant de disparaître du nouveau calendrier).

    « Les Actes des deux martyrs ont subi de telles interpolations de faits légendaires qu’ils n’inspirent pas confiance », disait le bienheureux cardinal Schuster, qui ajoutait aussitôt : « Cependant les antiques monuments du cimetière de Pontien y suppléent ; là, en effet, dans la crypte sépulcrale d’Abdon et Sennen, nous voyons encore représentés ces martyrs dans leurs habits persans, recevant les couronnes du Sauveur. »

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    En outre, soulignait le même cardinal Schuster, le calendrier philocalien (ou Chronographe de 354) évoque la mise au tombeau, ce jour, des saints Abdon et Sennen, dans le cimetière de Pontien, au lieu dit « ad ursum pileatum » (à l’ours coiffé).

    « Au VIIe siècle, leurs reliques furent transportées du souterrain dans une basilique supérieure. Cependant l’hypogée où était le tombeau primitif demeura toujours en grande vénération ; on y creusa même un baptistère où l’on voit peinte la croix gemmée sortant des eaux. Plus tard, Grégoire IV (826) transféra les corps des saints Abdon et Sennen dans le titulus Marci [la basilique Saint-Marc]. »

  • Retour de la cruauté pontificale

    C’est une terrible révélation de Sandro Magister. La congrégation pour les religieux a pris un décret, daté du 11 juillet, explicitement approuvé par le pape, instituant un « commissaire apostolique » à la tête des Franciscains de l’Immaculée, et leur interdisant de célébrer la messe de saint Pie V :

    « Le Saint Père François a décidé que tous les religieux de la congrégation des Frères Franciscains de l'Immaculée sont tenus de célébrer la liturgie selon le rite ordinaire et que, éventuellement, l'usage de la forme extraordinaire (Vetus Ordo) devra être explicitement autorisé par les autorités compétentes, pour tous les religieux et/ou communautés qui en feront la demande. »

    Les Franciscains de l’Immaculée, qui se réclament de saint Maximilien Kolbe et ont un quatrième vœu marial, sont une magnifique communauté contemplative et missionnaire, créée en 1970 et reconnue par Jean-Paul II en 1998 comme institut de vie consacrée de droit pontifical. Ils sont aujourd’hui près d’un millier, en divers couvents de religieux et religieuses à travers le monde. A partir du motu proprio Summorum Pontificum la messe de saint Pie V s’est rapidement répandue dans les couvents, jusqu’à devenir la messe « normale ».

    Mais certains ont contesté cette évolution. Rome a envoyé un visiteur apostolique. Et les Franciscains de l’Immaculée sont donc mis sous tutelle pour déviationnisme liturgique, avec obligation de dire la messe de Paul VI à partir du 11 août.

    Il s’agit donc bien de la messe de Paul VI : la messe que ce pape avait rendue obligatoire en 1969, avec toute la cruauté dont il était capable, fidèlement relayée par un épiscopat qui se moquait totalement de la liturgie. François cite Paul VI à tout bout de champ. Il l’imite donc aussi dans sa méchanceté.

    Cette décision est naturellement illégale (comme l’était celle de Paul VI). Car elle contredit frontalement le motu proprio Summorum Pontificum de Benoît XVI, qui est une loi de l’Eglise.

    Certes, le pape peut faire et défaire à sa guise. Mais, même quand on est pape, on édicte une loi qui annule la précédente, on ne procède pas par la bande, pour persécuter des religieux, en attendant une suite qui fait désormais craindre le pire…

    Il y a un autre point que Sandro Magister n’évoque pas : ces dernières années, de nombreux Franciscains de l’Immaculée ont été ordonnés prêtres avec la messe de saint Pie V et pour la messe de saint Pie V. Pour ceux-là le diktat du pape est encore plus injuste et cruel. Et c’est un camouflet notamment pour le cardinal Raymond Burke, qui en a ordonné plusieurs. Or le cardinal Burke est préfet du Tribunal suprême de la signature apostolique. En théorie, les Franciscains de l’Immaculée pourraient faire appel devant lui du décret du 11 juillet. Et comme le décret est illégal ils obtiendraient son annulation. Sauf qu’on ne fait pas appel d’un décret explicitement approuvé par le pape…

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    Ceci est – était - la messe de saint Pie V à l’église de la paroisse de Rome Sainte-Marie de Nazareth, qui a été confiée par Benoît XVI aux Franciscains de l’Immaculée pour la forme extraordinaire.


    Addendum

    Le blog Messa in latino publie le décret. On y trouve exactement ce que dit Sandro Magister.

  • Sainte Marthe

    Sur les rives du Rhône, Marthe restée la même apparut comme une mère, compatissant à toutes misères, s’épuisant en bienfaits Jamais sans pauvres, dit l’ancien historien des deux sœurs (1), elle les nourrissait avec une tendre sollicitude des mets que le ciel fournissait abondamment à sa charité, n’oubliant qu’elle-même, ne se réservant que des herbes ; et en mémoire du glorieux passé, comme elle avait servi le Chef de l’Église en sa propre personne, elle le servait maintenant dans ses membres, toujours aimable pour tous, affable à chacun. Cependant les pratiques d’une effrayante pénitence étaient ses délices. Mille fois martyre, de toutes les puissances de son âme Marthe la très sainte aspirait aux cieux. Son esprit, perdu en Dieu, s’absorbait dans la prière et y passait les nuits. Infatigablement prosternée, elle adorait régnant au ciel Celui qu’elle avait vu sans gloire en sa maison. Souvent aussi elle parcourait les villes et les bourgs, annonçant aux peuples le Christ Sauveur.

    Avignon et d’autres villes de la province Viennoise l’eurent pour apôtre. Tarascon fut par elle délivré de l’ancien serpent, qui sous une forme monstrueuse perdait les corps comme au dedans il tyrannisait les âmes. Ce fut là qu’au milieu d’une communauté de vierges qu’elle avait fondée, elle entendit le Seigneur l’appeler en retour de son hospitalité d’autrefois à celle des cieux. C’est là qu’aujourd’hui encore elle repose, protégeant son peuple de Provence, accueillant en souvenir de Jésus l’étranger. La paix des bienheureux qui respire en sa noble image, pénètre le pèlerin admis à baiser ses pieds apostoliques ; et en remontant les degrés de la crypte sacrée pour reprendre sa route dans cette vallée d’exil, il garde, comme un parfum de la patrie, le souvenir de l’unique et touchante épitaphe : SOLLICITA NON TURBATUR ; zélée toujours, elle n’est plus troublée (2).

    L’Année liturgique

    (1) Raban Maur, De vita beatae Mariae Magdalenae et sororis ejus sanctae Marthae.

    (2) Cette épitaphe renvoie à ce que dit Jésus à Marthe : « Martha, Martha, sollicita es, et turbaris erga plurima… » (Luc 10, 41)

  • 10e dimanche après la Pentecôte

    Pendant ces derniers dimanches, l’Église s’est plue à représenter la vie chrétienne sous l’aspect d’antithèses. Rappelons-nous : nous avons vu l’esclave du péché et l’esclave de Dieu, l’homme spirituel et l’homme charnel, le bon arbre et le mauvais arbre, les enfants de lumière et les enfants du monde. Nous nous trouvons aujourd’hui encore en face d’une pareille antithèse : la parabole si vivante de l’humble publicain et de l’orgueilleux pharisien. Assurément, l’Église notre Mère ne nous laisse pas le choix entre ces images opposées. Non ; nous nous sommes déjà prononcés pour le Christ au moment de notre baptême. Mais, quand nous regardons jusqu’au fond de notre cœur, nous découvrons qu’il y a toujours deux âmes en nous, l’âme inférieure qui veut nous entraîner en bas, et l’âme supérieure qui tend vers Dieu, l’âme païenne et l’âme chrétienne. Ces deux âmes se disputent la possession de notre cœur. La tâche de notre vie est de vaincre de plus en plus notre âme païenne et d’établir la puissance exclusive de notre âme chrétienne. Aujourd’hui, l’Église porte la lumière dans notre intérieur et nous fait découvrir l’âme petite et humble du publicain d’une part et, d’autre part, l’âme orgueilleuse et fière du pharisien. Elle s’unit avec l’âme du publicain et la conduit à la maison de Dieu. Apprenons à connaître davantage ces deux âmes que nous portons en nous.

    L’âme inférieure est naturellement indépendante, fière, rebelle ; elle veut être son propre dieu. L’orgueil est un triste héritage qui lui vient de notre premier père. Il lui vient aussi de Lucifer qui osa crier à Dieu : « Je ne servirai pas ». « Je veux élever mon trône au-dessus du trône du Très-Haut ». Satan insinua à Adam : « Vous serez, comme Dieu, connaissant le bien et le mal ». L’orgueil est le masque du royaume infernal. Alors est venu sur la terre le second Adam, le Christ, revêtu du manteau de l’humilité. Son œuvre rédemptrice est un grand acte d’humilité. Saint Paul le dit magnifiquement : « Il s’est dépouillé lui-même, il a pris l’aspect d’un esclave... il a été obéissant jusqu’à la mort, jusqu’à la mort de la Croix » (Phil. II, 7 sq.). L’humilité est la grande loi fondamentale du royaume de Dieu. Chaque soir, l’Église formule cette loi dans son cantique d’action de grâces pour la Rédemption (Magnificat), en empruntant les paroles de la Mère de Dieu. « Il fait descendre de leur trône les puissants et il exalte les humbles... »

    Or l’Église prend aujourd’hui par la main cette âme petite et humble ; elle la conduit au Saint-Sacrifice de la Messe et lui donne le gage de la rémission des péchés. Comment nous rendons-nous à l’église ? L’âme du publicain monte au temple (c’est aujourd’hui l’église). Elle s’avance, chargée de ses péchés et de ses faiblesses, consciente de n’avoir rien de bon en elle. Elle ne balbutie qu’un mot : « Seigneur, aie pitié de moi qui suis pécheur ! » C’est aujourd’hui l’Introït, le Confiteor, le Kyrie. Cependant, cette conscience de notre incapacité n’écrase pas notre âme. Au pauvre publicain, notre Mère l’Église montre l’autel sur lequel le Christ est présent : « Jette tes soucis sur le Seigneur ; c’est lui qui te nourrira ! » Et comme cette âme a l’impression qu’elle est un vase vide, Dieu, le Seigneur, se plaît à y verser d’abord, à l’avant-messe, l’eau de la sainte doctrine, dans l’Épître et l’Évangile ; il y verse surtout le vin de la grâce, au Saint-Sacrifice. — L’âme du publicain fait un pas de plus, elle va à l’Offrande. Jusqu’ici elle en était restée à l’Introït, elle s’avance maintenant vers l’autel. Ah ! s’écrie-t-elle, toute honteuse, que puis-je offrir ? Je n’ai que mes misères et mes péchés. Notre Mère l’Église vient encore à son secours ; elle lui montre l’autel, le Christ dans sa gloire : « Élève ton regard vers lui, aie confiance en lui ; personne n’a été confondu après avoir espéré en lui » (Offertoire.). Humilité et confiance profonde, tels sont aujourd’hui les dons que nous déposerons sur l’autel. Le Seigneur Jésus se présente réellement devant nous au moment de la Consécration, comme il apparut à Thomas l’incrédule après sa Résurrection. A la Communion, il vient à nous, pauvres publicains, et nous dit : « Va en paix, tu es justifié ». L’âme tombe comme Thomas aux pieds du Seigneur et chante avec confiance le Miserere, le psaume de pénitence (ps. 50) (antienne de communion). L’âme du publicain est venue à l’église, accablée du poids de ses péchés, avec un profond besoin de rédemption ; elle s’en retourne avec la certitude joyeuse d’avoir été pardonnée.

     Dom Pius Parsch

  • De la Sainte Vierge le samedi

    Si un homme est né d’une vierge, ce n’est point une chose au-dessus de notre croyance, quand nous voyons une pierre devenir une source d’eau vive, le fer perdre sa pesanteur et venir à la surface des eaux, un homme marcher sur les eaux. Si l’eau a pu porter un homme, une vierge n’aura-t-elle donc pu engendrer un homme, et un homme dont il est écrit : Le Seigneur leur enverra un homme qui les sauvera, et il le fera connaître aux Egyptiens ? Ainsi dans l’Ancien Testament une vierge servit de guide à l’armée des Israélites pour lui faire traverser la mer Rouge : dans le Nouveau une vierge devenue le temple où s’est opérée une génération céleste, a été choisie pour nous donner l’Auteur du salut.

    Leçon des matines, tirée d’une lettre de saint Ambroise au pape Sirice, traduction du “Bréviaire monastique en latin et en français, à l’usage des religieuses bénédictines”, 1725.

  • Sainte Anne

    Fœcunda radix Isaï
    florem novellum germinat,
    Annæ micantem nomine,
    Matrem futuram Virginis.

    Hanc rite conjux accipit,
    Davidis invicti genus.
    Optatus at moras facit
    Fructus sacrati fœderis.

    Tandem beato munere
    Grandæva mater fîliam,
    Quam lætus orbis invocat,
    Partu sereno protulit.

    O Britonum lux inclyta,
    Priscæ memor clementiæ,
    Serva fidelem patriam,
    Plebisque vota suscipe.

    Sit laus Patris, sit Filio,
    Tibique, sancte Spiritus :
    Annam pie colentibus,
    Confer perennem gratiam. Amen.

    La tige de Jessé produit une fleur toute nouvelle au nom éclatant, c'est Anne, qui deviendra la Mère de la Vierge Marie.

    Anne, suivant la coutume, épouse un homme de la race incomparable de David qui lui donne, sur le tard, le fruit désiré de cette alliance sainte.

    Enfin, don du ciel, la mère déjà âgée engendre sereinement une fille que le monde invoque dans la joie.

    O gloire éclatante des Bretons, souviens-toi de ton antique tendresse, garde la patrie fidèle, accueille les supplications de ton peuple.

    Gloire au Père, gloire au Fils et gloire au Saint Esprit, à ceux qui honorent sainte Anne tendrement, accorde une grâce incessante.

    (Hymne des laudes, propre de Vannes)

  • Saint Jacques le Majeur

    Il a pu participer, avec Pierre et Jean, au moment de l’agonie de Jésus dans le jardin du Gethsémani, et à l’événement de la Transfiguration de Jésus. Il s’agit donc de situations très différentes l’une de l’autre : dans un cas, Jacques avec les deux Apôtres fait l’expérience de la gloire du Seigneur. Il le voit en conversation avec Moïse et Elie, il voit transparaître la splendeur divine en Jésus ; dans l’autre, il se trouve face à la souffrance et à l’humiliation, il voit de ses propres yeux comment le Fils de Dieu s’humilie, en obéissant jusqu’à la mort. La deuxième expérience constitua certainement pour lui l’occasion d’une maturation dans la foi, pour corriger l’interprétation unilatérale, triomphaliste de la première : il dut entrevoir que le Messie, attendu par le peuple juif comme un triomphateur, n’était en réalité pas seulement entouré d’honneur et de gloire, mais également de souffrances et de faiblesse. La gloire du Christ se réalise précisément dans la Croix, dans la participation à nos souffrances.

    Cette maturation de la foi fut menée à bien par l’Esprit Saint lors de la Pentecôte, si bien que Jacques, lorsque vint le moment du témoignage suprême, ne recula pas. Au début des années 40 du I siècle, le roi Hérode Agrippa, neveu d’Hérode le Grand, comme nous l’apprend Luc, "se mit à maltraiter certains membres de l’Église. Il supprima Jacques, frère de Jean, en le faisant décapiter". La concision de la nouvelle, privée de tout détail narratif, révèle, d’une part, combien il était normal pour les chrétiens de témoigner du Seigneur par leur propre vie et, de l’autre, à quel point Jacques possédait une position importante dans l’Église de Jérusalem, également en raison du rôle joué au cours de l’existence terrestre de Jésus. Une tradition successive, remontant au moins à Isidore de Séville, raconte un séjour qu’il aurait fait en Espagne, pour évangéliser cette importante région de l’empire romain. Selon une autre tradition, ce serait en revanche son corps qui aurait été transporté en Espagne, dans la ville de Saint-Jacques-de-Compostelle. Comme nous le savons tous, ce lieu devint l’objet d’une grande vénération et il est encore actuellement le but de nombreux pèlerinages, non seulement en Europe, mais du monde entier. C’est ainsi que s’explique la représentation iconographique de saint Jacques tenant à la main le bâton de pèlerin et le rouleau de l’Évangile, caractéristiques de l’apôtre itinérant et consacré à l’annonce de la "bonne nouvelle", caractéristiques du pèlerinage de la vie chrétienne.

    Nous pouvons donc apprendre beaucoup de choses de saint Jacques : la promptitude à accueillir l’appel du Seigneur, même lorsqu’il nous demande de laisser la "barque" de nos certitudes humaines, l’enthousiasme à le suivre sur les routes qu’Il nous indique au-delà de toute présomption illusoire qui est la nôtre, la disponibilité à témoigner de lui avec courage, si nécessaire jusqu’au sacrifice suprême de la vie. Ainsi, Jacques le Majeur se présente à nous comme un exemple éloquent de généreuse adhésion au Christ. Lui, qui avait demandé au début, par l’intermédiaire de sa mère, à s’asseoir avec son frère à côté du Maître dans son Royaume, fut précisément le premier à boire le calice de la passion, à partager le martyre avec les Apôtres. Et à la fin, en résumant tout, nous pouvons dire que le chemin non seulement extérieur, mais surtout intérieur, du mont de la Transfiguration au mont de l’agonie, symbolise tout le pèlerinage de la vie chrétienne, entre les persécutions du monde et les consolations de Dieu. En suivant Jésus comme saint Jacques, nous savons que, même dans les difficultés, nous marchons sur la bonne voie.

    Benoît XVI

    Un train à grande vitesse faisant la liaison entre Madrid et Ferrol a déraillé mercredi à 20h42 peu avant son arrivée en gare de Saint-Jacques de Compostelle. Le train était composé de huit voitures et transportait 218 passagers.

    L'impact fut d'une telle violence que l'avant-dernier wagon a été en grande partie détruit. Un autre a été retrouvé au dessus des voies, cinq mètres plus haut. Des passagers affirment que certaines voitures ont fait plusieurs tonneaux.

    Selon un bilan encore provisoire, l'accident aurait fait au moins 77 morts. Plus de 140 personnes ont été hospitalisées.

  • (Vigile de saint Jacques)

    Pour moi c’est toujours la vigile de saint Jacques, même si elle a été officiellement supprimée, comme la plupart des autres, en 1955.

    Cette vigile « se trouve déjà dans le Martyrologe Hiéronymien » (le plus ancien calendrier liturgique que nous avons), notait le bienheureux cardinal Schuster.

    « La messe de la Vigile respire l’esprit de la primitive Église », soulignait quant à lui Dom Pius Parsch.

    Cette messe ne pouvait donc pas déplaire aux archéologues liturgistes qui étaient déjà en train de prendre le pouvoir.

    Or elle a été supprimée du missel par le fait même de la suppression de la vigile.

    De même qu’a donc été supprimée de l’office la belle homélie de saint Grégoire le Grand (« De même que les nombreux rameaux d’un arbre proviennent d’une seule racine, ainsi toutes les vertus procèdent de la seule charité. Le rameau de la bonne œuvre n’a de vie et de verdeur que s’il demeure uni à la racine de la charité. »)

    En 1955, le grand déboisement avait commencé…

    Et je ne sais toujours pas pourquoi les vigiles ont été supprimées. Je n’ose penser que c’était pour supprimer un jour de jeûne en attendant de tous les supprimer…

    Da, quǽsumus, omnípotens Deus : ut beáti Jacobi Apóstoli tui, quam prævenímus, veneránda sollémnitas, et devotiónem nobis áugeat et salútem.

    Accordez-nous, nous vous en prions, ô Dieu tout-puissant, que la solennité vénérable du bienheureux Jacques, votre Apôtre, que nous anticipons, augmente en nous la dévotion et assure notre salut.

     

  • Saint Apollinaire

    Le premier évêque de Ravenne avait disparu du calendrier romain « réformé » après Vatican II, comme tant d’autres saints qui n’avaient pas l’heur de plaire aux tortionnaires rationalistes de la liturgie. Et quand ce sont des martyrs, ils sont en quelque sorte tués deux fois, la seconde fois par l’Eglise qui nie leur existence. Ou, pour Apollinaire, niait-on seulement qu’il fût envoyé à Ravenne par saint Pierre ? Mais ce n’était pas une raison suffisante pour supprimer du calendrier le fondateur de l’Eglise de Ravenne, sauf si on lui contestait aussi cette gloire, ainsi que celle du martyre.

    Et voilà qu’en 2002, subrepticement, Apollinaire est revenu dans le calendrier romain… (mais à la date du 20 juillet).

    Il est vrai qu’il était quand même difficile de nier longtemps l’existence et (ou) l’importance de celui qui a sans doute le plus magnifique tombeau de toute la chrétienté :

    Ravenna_BW_4.JPG

    (Cliquer pour agrandir l'image qui est en bonne définition)