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Liturgie - Page 431

  • Saints Corneille (pape) et Cyprien (évêque)

    Extrait des Actes (authentiques) du martyre de saint Cyprien :

    (…) Il demeurait depuis longtemps déjà dans son exil, lorsque le proconsul Galère Maxime succéda à Aspase Paterne. Il rappela Cyprien du lieu de son exil et ordonna, qu’on le fît comparaître devant lui. Cyprien, le saint martyr choisi de Dieu, revint donc de Curube où l’avait exilé Paterne; il demeurait, conformément, à l’ordre donné, dans ses terres, où il espérait chaque jour voir arriver ceux qui devaient l’arrêter, comme un songe l’en avait averti.

    Il s’y trouvait donc lorsque soudainement, le jour des ides de septembre [le 13], sous le consulat de Tuscus et de Bassus, deux employés du proconsul, l’un écuyer de l’officium de Galère Maxime, l’autre palefrenier du même officium, vinrent le prendre ; ils le firent monter en voiture, se mirent à ses côtés et le conduisirent à Sexti, où Galère s’était retiré en convalescence. Celui-ci remit la cause au lendemain.

    On ramena Cyprien à Carthage dans la maison du directeur de l’officium, laquelle était située au quartier de Saturne, entre la rue de Vénus et la rue Salutaire. Tout ce qu’il y avait de fidèles s’y porta; mais le saint, l’ayant su, ordonna de faire retirer les jeunes filles; le reste de la foule stationna devant la porte de la maison.

    Le lendemain matin, dix-huitième jour des calendes d’octobre, dès le matin, la foule immense, sachant l’ajournement prononcé la veille par Galère Maxime, se transporta à Sexti.

    Le proconsul dit à Cyprien :

    — Tu es Thascius Cyprien ?

    — Je le suis.

    — Tu t’es fait le pape de ces hommes sacrilèges ?

    — Oui.

    — Les très saints empereurs ont ordonné que tu sacrifies.

    — Je ne le fais pas.

    — Réfléchis !

    — Fais ce qui t’a été commandé dans une chose aussi juste, il n y a pas matière à réflexion.

    Galère, ayant pris l’avis de son conseil, rendit à regret cette sentence: « Tu as longtemps vécu en sacrilège, tu as réuni autour de toi beaucoup de complices de ta coupable conspiration, tu t’es fait l’ennemi des dieux de Rome et de ses lois saintes ; nos pieux et très sacrés empereurs, Valérien et Gallien, Augustes, et Valérien, très noble César, n’ont pu te ramener à la pratique de leur culte. C’est pourquoi, fauteur de grands crimes, porte-étendard de ta secte, tu serviras d’exemple à ceux que tu as associés à ta scélératesse : ton sang sera la sanction des lois. »

    Ensuite il lut sur une tablette l’arrêt suivant : « Nous ordonnons que Thascius Cyprien soit mis à mort par le glaive. »

    Cyprien, dit: « Grâces à Dieu. »

    Dès que l’arrêt fut prononcé, la foule des chrétiens se mit à crier: « Qu’on nous coupe la tête avec lui ! » Ce fut ensuite un désordre indescriptible; la foule cependant suivit le condamné jusqu’à la plaine de Sexti. Cyprien, étant arrivé sur le lieu de l’exécution, détacha son manteau, s’agenouilla et pria Dieu, la face contre terre. Puis il enleva son vêtement, qui était une tunique à la mode dalmate, et le remit aux diacres. Vêtu d’une chemise de lin, il attendit le bourreau. A l’arrivée de celui-ci, l’évêque donna ordre qu’on comptât à cet homme vingt-cinq pièces d’or. Pendant ces apprêts, les fidèles étendaient des draps et des serviettes autour du martyr.

    Cyprien se banda lui-même les yeux. Comme il ne pouvait se lier les mains, le prêtre Julien et un sous-diacre, portant, lui aussi, le nom de Julien, lui rendirent ce service.

    En cette posture, Cyprien reçut la mort. Son corps fut transporté à quelque distance, loin des regards curieux des païens. Le soir, les frères, munis de cierges et de torches, transportèrent le cadavre dans le domaine funéraire du procurateur Macrobe Candide, sur la route de Mappala, près des réservoirs de Carthage.

    Quelques jours plus tard Galère mourut.

    Le bienheureux martyr Cyprien mourut le dix-huitième jour des calendes d’octobre, sous le règne des empereurs Valérien et Gallien. Notre-Seigneur Jésus-Christ, à qui soit gloire et honneur, règne dans les siècles des siècles. Amen.

  • 17e dimanche après la Pentecôte

    Dans l’évangile de ce dimanche, Jésus cite le premier verset du psaume 109 : « Le Seigneur a dit à mon Seigneur : siège à ma droite, jusqu’à ce que j’aie fait de tes ennemis un escabeau sous tes pieds. »

    On constate que le texte du psaume selon Jésus est notablement différent de ce que l’on peut lire dans les traductions modernes du psaume 109 (numéroté 110), tant dans les Bibles que dans la néo-liturgie.

    D’où l’inévitable alternative :

    Ou bien Jésus ne connaissait pas bien les psaumes.

    Ou bien ce sont les traductions modernes qui sont fautives.

    A votre avis ?

    La citation que fait Jésus du psaume 109 est mot pour mot ce que l’on peut lire dans la version grecque des Septante, et (donc) aussi dans la Vulgate.

    Autrement dit, Jésus authentifie la liturgie grecque et la liturgie latine traditionnelle.

    Il y a autre chose ici à remarquer. Le premier mot du psaume, en hébreux, est YHWH, le tétragramme sacré, le Nom de Dieu. C’était l’occasion pour Jésus de nous révéler comment on doit le prononcer, ou ce qu’on doit en faire.

    Eh bien il le fait, en donnant la version liturgique du psaume : YHWH se dit Seigneur : Kyrios, Dominus.

    Ce faisant, il condamne ceux qui prétendent, non seulement connaître les psaumes mieux que lui, le Verbe de Dieu, mais prétendent en outre vocaliser le Nom imprononçable.

    (Ceux qui me suivent depuis longtemps auront l’impression d’avoir déjà lu ces lignes. En effet, je les ai déjà publiées, en 2007. Mais il me paraît important de répéter, même si c’est dans le désert, que Jésus citait les psaumes et les prophètes dans le grec de la Septante, et qu’il est donc totalement illégitime de se référer à un prétendu texte hébreu original qui n’existe pas. Tant pour l'Ancien que pour le Nouveau Testament.)

  • Exaltation de la Sainte Croix

    . Gloriosum diem sacra veneratur Ecclesia, dum triumphale reseratur lignum: * In quo Redemptor noster mortis vincula rumpens, callidum aspidem superavit.
    .  In ligno pendens nostrae salutis semitam Verbum Patris invenit.
    . In quo Redemptor noster mortis vincula rumpens, callidum aspidem superavit.

    La sainte Église vénère le jour glorieux où fut exalté le bois triomphal, sur lequel notre Rédempteur, rompant les liens de la mort, a vaincu le perfide serpent. Le Verbe du Père nous a ouvert le chemin du salut, étant suspendu au bois sur lequel notre Rédempteur, rompant les liens de la mort, a vaincu le perfide serpent.

    . Crux fidelis, inter omnes arbor una nobilis: nulla silva talem profert, fronde, flore, germine: * Dulce lignum, dulces clavos, dulce pondus sustinuit.
    . Super omnia ligna cedrorum tu sola excelsior.
    . Dulce lignum, dulces clavos, dulce pondus sustinuit.

    O Croix, l’appui de notre confiance, arbre seul illustre entre tous les autres, nulle forêt n’a produit ton pareil pour le feuillage la fleur et le fruit : il nous est cher, ce bois ; ils nous sont chers, ces clous ; et combien est doux le fardeau qu’ils soutiennent. Tu es seule plus élevée que tous les cèdres. Il nous est cher, ce bois ; ils nous sont chers, ces clous ; et combien est doux le fardeau qu’ils soutiennent.

    . Haec est arbor dignissima, in paradisi medio situata, * In qua salutis auctor propria morte mortem omnium superavit.
    . Crux praecellenti decore fulgida, quam Heraclius imperator concupiscenti animo recuperavit.
    . In qua salutis auctor propria morte mortem omnium superavit.

    Voici l’arbre très digne placé au milieu du paradis, sur lequel l’auteur du salut a vaincu, par sa mort, la mort de tous les hommes. Croix excellente et d’une éclatante beauté, sur laquelle l’auteur du salut a vaincu, par sa mort, la mort de tous les hommes.

    (Répons du premier nocturne des matines)

  • Non abscondas me, Domine, a facie tua

    . Non abscondas me, Domine, a facie tua: manum tuam longe fac a me: * Et formido tua non me terreat.
    . Corripe me, Domine, in misericordia, non in furore tuo, ne forte ad nihilum redigas me.
    . Et formido tua non me terreat.

    Ne me cache pas de devant ta face ; éloigne de moi ta main, et que ton épouvante ne m'effraye pas. Châtie-moi, Seigneur, dans ta miséricorde, et non dans ta fureur, de peur que tu ne me réduises au néant.

    Répons des matines, formé de Job 13, 20-21 et Jérémie 10, 24, dans une version antérieure à la Vulgate.

  • Le saint nom de Marie

    « Et le nom de la Vierge était Marie, » dit l’Évangile. Parlons aussi un peu de ce nom que l’on dit signifier étoile de la mer et qui convient parfaitement à la Vierge Mère. Celle-ci est fort à propos comparée à l’étoile ; car, de même que l’astre émet son rayon sans en éprouver aucune altération, ainsi la Vierge a enfanté un fils sans dommage pour sa virginité. Le rayon n’amoindrit pas l’éclat de l’astre et le fils de la Vierge n’ôte rien à l’intégrité de sa mère. Marie est donc l’illustre étoile qui s’est levée de Jacob et dont le rayonnement illumine tout l’univers ; sa splendeur brille dans les cieux et pénètre les abîmes, luit partout sur la terre fait sentir sa chaleur aux âmes plutôt qu’aux corps, favorise l’épanouissement des vertus et réduit les vices. Elle est, dis-je, la très brillante et remarquable étoile qu’il était nécessaire d’élever au-dessus cette mer profonde et vaste, étoile étincelante par ses mérites, lumineuse en ses exemples.

    Ô vous, qui que vous soyez, qui vous sentez ici-bas ballotté au milieu des orages et des tempêtes, et non placé sur une terre ferme, ne détournez point vos yeux de cet astre plein d’éclat, si vous ne voulez pas être englouti par les flots. Si le vent des tentations se lève, si vous touchez les écueils des tribulations, regardez l’étoile, invoquez Marie. Si vous êtes secoué par les vagues de l’orgueil, de l’ambition, de la médisance, de la jalousie, regardez l’étoile, invoquez Marie. Si la colère, ou l’avarice, ou les séductions de la chair agitent le frêle esquif de votre âme, jetez un regard vers Marie. Si, troublé par l’énormité de vos crimes, confus de la laideur de votre conscience, effrayé des sévérités du jugement, vous vous sentez entraîné dans le gouffre de la tristesse, dans l’abîme du désespoir, pensez à Marie. Dans les périls, dans les angoisses, dans les perplexités, songez à Marie, invoquez Marie. Qu’elle soit constamment sur vos lèvres, qu’elle soit constamment dans votre cœur, et pour obtenir l’appui de ses prières, ne perdez jamais de vue les exemples de sa vie. En suivant Marie, on ne s’égare point ; en la priant, on ne tombe pas dans le désespoir ; en pensant à elle, on n’erre point. Si elle vous soutient, vous ne tomberez pas ; si elle vous protège, vous n’aurez rien à craindre ; si elle vous accompagne, vous ne connaîtrez pas la fatigue ; sa protection vous conduira au terme et vous expérimenterez ainsi en vous-même avec quelle vérité il a été dit : « Et le nom de la Vierge était Marie ».

    Saint Bernard

  • Quare detraxistis sermonibus veritatis ?

    . Quare detraxistis sermonibus veritatis: ad increpandum verba componitis, et subvertere nitimini amicum vestrum? * Verumtamen quae cogitastis, explete.
    .  Quod iustum est, iudicate; et non invenietis in lingua mea iniquitatem.
    . Verumtamen quae cogitastis, explete.

    Pourquoi avez-vous blâmé des propos de vérité ? vous vous ingéniez à reprendre mes paroles et vous vous efforcez d’abattre votre ami : mais cependant allez au bout de votre pensée.
    Jugez selon ce qui est juste, et vous ne trouverez pas d’iniquité sur ma langue.
    Mais cependant allez au bout de votre pensée.

    Répons des matines, Job 6 versets 25a, 26a (dans une autre version que la Vulgate), 27b, 28a (dans une autre version que la Vulgate), 29b-30a.

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    Le répons, dans un antiphonaire du couvent des cordeliers de Fribourg (fin XIIIe ou début XIVe siècle).

  • Saint Nicolas de Tolentino

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    Cette superbe statuette d’ivoire, du XVIIIe siècle (aux Philippines) représente saint Nicolas de Tolentino. On le voit ici comme souvent avec un oiseau dans un plat. Il ne mangeait pas de viande ; mais un jour, après une grave maladie, pour le remettre sur pied on lui prépara des cailles ; le saint bénit les oiseaux qui ressuscitèrent et s’enfuirent à tire d’aile par la fenêtre ouverte…

    (Photos d’Apo Lakay)

  • Versa est in luctum cithara mea

    . Versa est in luctum cithara mea, et organum meum in vocem flentium: * Parce mihi Domine: nihil enim sunt dies mei.
    .  Cutis mea denigrata est super me, et ossa mea aruerunt.
    . Parce mihi Domine: nihil enim sunt dies mei.

    Ma cithare s’est changée en affliction, et l’instrument avec lequel je chantais les psaumes en voix de pleurs. Epargne-moi, car mes jours ne sont que néant. Ma peau s’est noircie sur moi, et mes os se sont desséchés. Epargne-moi, car mes jours ne sont que néant.

    Répons des matines, Job 30, 31 ; 7, 16 ; 30, 30.

  • 16e dimanche après la Pentecôte

    Dans l’évangile de ce dimanche, Jésus dit : « Qui de vous, si son âne ou son bœuf tombe dans un puits, ne l’en retirera pas aussitôt, le jour du sabbat ? »

    L’âne et le bœuf, cela renvoie à plusieurs passages de l’Ancien Testament. Ici, Jésus combine divers versets pour montrer qu’il est licite de guérir le jour du sabbat.

    Matériellement, ce que dit Jésus fait penser à Exode 21, 33 : « Si quelqu'un a ouvert sa citerne ou en creuse une sans la couvrir, et qu'il y tombe un bœuf  ou un âne… ». Mais la suite ne correspond plus : « Le maître de la citerne rendra le prix de ces bêtes, et la bête qui sera morte sera pour lui. »

    La vraie référence est ailleurs.

    Dieu dit : « Tu travailleras pendant six jours, et le septième tu ne travailleras pas, afin que ton bœuf et ton âne se reposent » (Exode 23, 12). Mais il peut arriver que le bœuf ou l’âne en profitent pour faire une escapade. Or, « si tu vois l’âne ou le bœuf de ton frère tombé dans le chemin, tu ne seras pas indifférent, mais tu l’aideras à se relever » (Deutéronome 22, 4). Et ce n’est pas seulement valable pour l’âne et le bœuf de ton frère, c’est valable aussi pour ceux de ton ennemi : « Si tu rencontres le bœuf de ton ennemi ou son âne lorsqu’il est égaré, ramène-le lui » (Exode 23, 4).

    A plus forte raison celui dont l’âne ou le bœuf est tombé dans le puits va l’en sortir, même si c’est le jour du sabbat, qui implique de laisser se reposer l’âne et le bœuf, mais pas de le laisser mourir dans un trou.

    A plus forte raison encore est-il donc licite de guérir un être humain le jour du sabbat. Et il n’y a aucun des invités du chef pharisien qui fasse une objection.

    Jésus guérit donc l’hydropique, ce que saint Luc dit en trois mots, trois verbes : l’ayant pris, il le guérit, et le renvoya. Une concision extrême, unique chez saint Luc qui est médecin et donne volontiers des détails. C’est qu’ici la guérison n’a pas d’importance. C’est une des innombrables guérisons de Jésus qui guérissait tous les malades qui l’approchaient. Cette guérison est seulement ce qui permet à Jésus de donner un enseignement sur le sabbat. Sur son sabbat : Dieu sauve les hommes le jour du sabbat, le jour de son « repos », car ce 7e jour est celui qui va devenir le 8e jour, le jour du salut.

    On remarquera aussi que pour dire que les pharisiens ne répondent rien, saint Luc utilise un verbe qu’il n’emploiera qu’une seule autre fois, pour dire que les saintes myrophores restent chez elles le jour du sabbat : un verbe caractéristique de l'attitude qu'on doit avoir pendant le sabbat, qui veut dire rester tranquille ou garder le silence (ne rien faire ou ne rien dire), et qui dans le contexte de cette péricope prend un aspect quelque peu ironique.

  • De la Sainte Vierge le samedi

    Sacramentum reconciliationis nostrae ante tempora aeterna dispositum, nullae implebant figurae, quia nondum supervenerat Spiritus sanctus in virginem, nec virtus Altissimi obumbraverat ei : ut et intra intemerata viscera aedificante sibi sapientia domum, Verbum caro fieret, et forma Dei, ac forma servi in unam conveniente personam, creator temporum nasceretur in tempore, et per quem facta sunt omnia, ipse inter omnia gigneretur. Nisi enim novus homo, factus in similitudinem carnis peccati, nostram susciperet vetustatem, et consubstantialis Patri, consubstantialis esse dignaretur et matri, naturamque sibi nostram solus a peccato liber uniret : sub jugo diaboli generaliter teneretur humana captivitas.

    Saint Léon le Grand, lettre à l’impératrice Pulchérie, lecture des matines. Excellente traduction du Breviarium Benedictinum de 1725 :

    Le mystère de notre réconciliation, ordonné avant tous les siècles, ne s’accomplissait par aucune figure de l’Ancien Testament ; parce que le Saint-Esprit n’était pas encore survenu en Marie, et que la vertu du Très-Haut ne l’avait pas encore environnée de son ombre, afin que la Sagesse éternelle se bâtissant elle-même une maison le Verbe se fît chair dans les chastes entrailles de cette sainte Vierge, et que par l’union de la forme de Dieu avec la forme d’esclave en une seule personne, le Créateur des temps naquît dans le temps, et celui par qui toutes choses ont été faites fût engendré lui-même parmi toutes les choses qui ont été faites par lui. Car tout le genre humain serait demeuré captif sous le joug du démon, si le nouvel homme ne se fût revêtu de la nature du vieil homme, en prenant la ressemblance de la chair du péché ; si le fils consubstantiel au Père n’avait daigné se faire aussi consubstantiel à sa mère, et si celui qui est seul exempt du péché n’avait uni notre nature à la sienne.