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Liturgie - Page 432

  • Paucitas dierum meorum

    . Paucitas dierum meorum finietur brevi: dimitte me, Domine, ut plangam paululum dolorem meum, * Antequam vadam ad terram tenebrosam, et opertam mortis caligine.
    . Manus tuae, Domine, fecerunt me, et plasmaverunt me totum in circuitu, et sic repente praecipitas me?
    . Antequam vadam ad terram tenebrosam, et opertam mortis caligine.

    Les quelques jours qui me restent finiront bientôt ; laisse-moi donc pleurer un instant ma douleur, avant que je m'en aille dans cette région ténébreuse et couverte de l'obscurité de la mort. Tes mains m'ont formé, elles ont façonné toutes les parties de mon corps, et tu voudrais me perdre en un instant ?

    (Répons des matines : Job 10, 20-21 et 10, 8.)

  • La charge de Grégory Solari contre la messe de saint Pie V

    J’apprends par le Forum catholique que Grégory Solari (avec qui j’avais déjeuné il y a très longtemps, manifestement dans une autre vie) a un blog hébergé par La Croix. J’apprends par la même occasion qu’il est un thuriféraire du nouveau pape. Pourquoi pas. Chacun a le droit de retourner sa veste à chaque élection puisqu’il s’agit d’une même Eglise.

    Mais ce qu’il écrit dans son billet « François et François » est véritablement indigne. Il s’agit pour lui de justifier l’injustifiable, odieuse, illégale et tyrannique interdiction faite par le pape aux Franciscains de l’Immaculée d’appliquer paisiblement la loi de l’Eglise, à savoir le motu proprio Summorum Pontificum du pape précédent.

    Et voici que tout à coup il découvre l’effet pervers du motu proprio (que n’avait pas vu non plus ce grand naïf de Benoît XVI, bien sûr) : « Réintroduire le missel tridentin, c’était aussi réintroduire quelque chose de l’ecclésiologie qui l’a façonné. (…) Or avec ce missel, étant donné que tous les autres livres liturgiques antéconciliaires ont été autorisés, y compris le Pontifical qui est utilisé pour l’ordination des prêtres, c’est toute l’ecclésiologie d’avant Lumen gentium (et des autres documents à portée ecclésiologique) qui a ressurgi avec le Motu proprio. Comme un fantôme. »

    C’est une invention totale. C’est historiquement grotesque.

    Prétendre que le missel de saint Pie V dépend de l’ecclésiologie du concile de Trente, c’est aussi absurde que de prétendre que le bréviaire de saint Pie X (qui était révolutionnaire, lui, contrairement à la messe de saint Pie V) serait tributaire de Vatican I.

    Saint Pie V a voulu (conformément à ce que demandait le concile de Trente) publier un missel type, le missel latin tel que le léguait la tradition, élagué d’une grande partie des ajouts qui avaient été faits au cours des derniers siècles, mais conservant certains de ses ajouts (notamment pour l’offertoire). Rien d’autre. De ce fait, parmi les nombreux missels qui existaient, il y en avait un qui, cent ans avant le missel de saint Pie V, était le même…

    Il n’y a donc rien de « tridentin » là-dedans (sinon le fait que cet élagage et cette uniformisation du missel latin avaient été voulus par le concile de Trente).

    Quant à l’ecclésiologie du concile de Trente, elle est moins éloignée de celle de Vatican II que celle de Vatican I. Il ne faut pas confondre Trente et Vatican I.

    En outre, l’ecclésiologie de Vatican II avait été préparée par Pie XII, notamment par son encyclique Mystici Corporis, citée 12 fois dans Lumen gentium. Et en ce qui concerne le rituel de l’ordination des prêtres, c’est encore Pie XII, donc avant Vatican II, et donc avec la messe de saint Pie V, qui avait corrigé la forme « tridentine » (en fait du concile de Florence) du sacrement, en décrétant que le sacrement était conféré par l’appel au Saint-Esprit, dans la Préface, et non par la porrection du calice et de la patène.

    Bref il n’y a strictement aucune incompatibilité entre le missel de saint Pie V et l’ecclésiologie de Vatican II. Pas l’ombre d’un fantôme. Comme le savait parfaitement Joseph Ratzinger, puis le pape Benoît XVI. Comme le savent de nombreuses communautés, dont celle des Franciscains de l’Immaculée avant la persécution, comme je le sais moi-même qui assiste quotidiennement à la messe de saint Pie V tout en étant en phase avec l’ecclésiologie de Vatican II comme je crois l’avoir montré dans mes Notules sur un concile.

    Continuant sur sa lancée, Grégory Solari ose écrire que la décision de François contre les Franciscains de l’Immaculée « a le mérite de confirmer l’intention de son prédécesseur (…) : la forme extraordinaire ne doit pas être un “réduit” ecclésial – la traduction liturgique d’un “donatisme” ecclésiologique. »

    Mais le motu proprio avait pour but de permettre la célébration de la messe de saint Pie V dans toutes les paroisses. Ce qui est exactement le contraire de ce qu’écrit Grégory Solari.

    En outre, on ne voit pas en quoi ce « réduit ecclésial » (que Benoît XVI voulait justement rendre obsolète en permettant partout la messe du « réduit ») serait « donatiste », alors que bien évidemment les fidèles attachés à la messe de saint Pie V sont tout à fait étrangers au donatisme.

    Un peu plus loin, Grégory Solari poursuit : « Voilà pourquoi le pape François fustige les retours sur soi, les retours en arrière, les replis identitaires (…) ce que le Pape a appelé la tentation “pélagienne”. »

    On n’a toujours pas compris en quoi le fait d’être attaché à la messe de saint Pie V est pélagien. Mais on sait maintenant que, selon Grégory Solari, c’est en outre donatiste.

    Bref, ceux qui souhaitent l’application du motu proprio Summorum Pontificum sont des multi-hérétiques…

    Ce que je constate quant à moi, sans affubler l’autre de sobriquets infamants, c’est que c’est la messe de Paul VI, telle qu’elle est quasiment partout célébrée, qui est contraire à l’ecclésiologie de Vatican II. Car on y voit une « autocélébration de l’assemblée », comme le disait Joseph Ratzinger dans un livre publié par Grégory Solari, et non le peuple de Dieu tourné vers le Christ Lumen gentium. Messe qui, en outre, est le plus souvent en contradiction flagrante avec les principes et directives de la constitution de Vatican II sur la liturgie.

  • Saint Laurent Justinien

    Né à Venise en 1381, Lorenzo Giustiniani fut d’abord chanoine régulier des augustins d’Alga, dont il deviendra le supérieur. En 1433 il est nommé évêque de Castello par le pape Eugène IV. Il deviendra en 1451 le premier patriarche de Venise, quand Castello est constitué, avec d’autres territoires, patriarcat de Venise. (C’est seulement en 1807 que la basilique Saint-Marc deviendra la cathédrale de Venise.)

    Le bréviaire dit de lui, quand il était simple religieux :

    « Égal à son esprit de pénitence se montrait son zèle pour la pratique de l’obéissance, de la douceur et surtout de l’humilité, qui lui faisait rechercher les emplois les plus abjects du monastère, mendier dans les endroits les plus fréquentés de la ville, en y recueillant moins de vivres que de moqueries, et supporter, impassible et silencieux, les injures ainsi que les calomnies. C’était principalement dans une oraison assidue, où souvent l’extase le ravissait en Dieu, que s’enflammait la grande ardeur dont son cœur brûlait, ardeur telle qu’elle excitait à la persévérance les frères chancelants et les embrasait d’amour pour Jésus-Christ. »

    Devenu évêque et patriarche il continuera de vivre pauvrement.

    « Enfin une maladie mortelle étant venue l’atteindre, comme ses domestiques lui préparaient un lit plus commode pour un vieillard et pour un malade, il refusa des soulagements qui lui semblaient trop contraster avec la très dure croix sur laquelle avait expiré son Seigneur, et voulut qu’on le déposât sur sa couche habituelle. Puis voyant sa fin approcher, il leva les yeux au ciel, et dit ces paroles : “Je vais à vous, ô bon Jésus.” Et le huitième jour du mois de janvier, il s’endormit dans le Seigneur. Sa mort fut précieuse devant Dieu. Ce qui le prouve ce sont les concerts angéliques entendus par des religieux Chartreux ; c’est aussi la conservation de son saint corps, qui demeura dans toute son intégrité et sans trace de corruption, exhalant une odeur suave, conservant un visage vermeil, durant plus de deux mois qu’il resta sans sépulture ; ce sont enfin les nouveaux miracles qui suivirent cette mort. En considération de ces prodiges, le souverain Pontife Alexandre VIII l’inscrivit au nombre des Saints, et Innocent XII fixa la célébration de sa Fête au cinq septembre, jour où le Saint était monté sur la chaire épiscopale. »

  • Quis mihi tribuat, ut in inferno protegas me ?

    ℟. Quis mihi tribuat, ut in inferno protegas me, et abscondas me, donec pertranseat furor tuus Domine, nisi tu, qui solus es Deus ?
    * Et constituas mihi tempus, in quo recorderis mei ?
    ℣. Numquid sicut dies hominis, dies tui, ut quaeras iniquitatem meam ; cum sit nemo, qui de manu tua possit eruere ?
    ℟. Et constituas mihi tempus, in quo recorderis mei ?

    Qui m'accordera que tu me caches dans le séjour des morts jusqu'à ce que ta fureur soit passée, si ce n’est toi, qui seul es Dieu ? et que tu me marques un temps où tu te souviendras de moi ? Est-ce qu’ils sont comme les jours de l'homme, tes jours, pour que tu cherches mon iniquité ; quand personne ne peut échapper à ta main ?

    (Ce répons des matines est constitué de citations du livre de Job, qui est la lecture biblique de cette semaine : Job 14 verset 13, avec ajout, au milieu, de la fin du verset 4. Et chapitre 10 versets 5a, 6a, 7b.)

  • Saint Pie X

    Saint Pie X s’appelait Giuseppe Sarto. Quand il était enfant on l’appelait Beppo. Alors, selon une coutume que le pape réprouvera et condamnera sévèrement, on dissociait la première confession de la première communion, considérant que l’enfant devait se confesser dès qu’il prenait conscience du bien et du mal, mais qu’il devait être sérieusement instruit de la foi pour recevoir la communion. Ainsi dans son diocèse de Trévise, Beppo avait-il fait sa première confession à 10 ans, mais il ne pourrait communier qu’à 14 ans. Il ne désirait rien davantage que communier, mais son curé lui répondait qu’il ne pouvait pas s’affranchir des règles en vigueur.

    Quand l’évêque vint pour la confirmation, Beppo avait 11 ans. Sans se démonter, il entra dans la salle où le clergé était réuni pour déjeuner, et il dit au prélat :

    — Je voudrais savoir, Monseigneur, pourquoi les enfants sont obligés d’attendre si longtemps leur première communion.

    — Quel âge as-tu ?

    — Onze ans.

    — Eh bien ! tu n’es pas encore assez instruit pour recevoir le plus grand des sacrements.

    — Je sais que Notre Seigneur est présent dans la sainte hostie et qu’il veut venir dans mon cœur. En savez-vous plus, Monseigneur ?

    L’évêque reconnut que Beppo n’avait peut-être pas tort, mais qu’il faudrait poser la question au pape. Ce à quoi Beppo répondit qu’il ne pouvait pas aller à Rome parce que c’était trop loin…

    Le curé expliqua à l’évêque que Beppo avait déjà manifesté l’intention de devenir prêtre. Et l’évêque dit alors : « Tu seras peut-être pape un jour, et alors tu pourras faire des changements. »

    C’était en 1846.

    Soixante quatre ans plus tard, le pape Pie X recevait la visite d’une Anglaise accompagnée de son fils de quatre ans. Pendant l’entretien, l’enfant posa ses mains sur les genoux du pape. La mère réagit vivement. Mais le pape dit simplement : « Laissez venir à moi les petits enfants. » Et le garçon de demander aussitôt : « Quand est-ce que je pourrai communier ? »

    Le pape lui demanda à son tour :

    — Qui recevras-tu dans la sainte communion ?

    — Jésus-Christ.

    — Qui est Jésus-Christ ?

    — Jésus-Christ est le Fils de Dieu.

    Le lendemain, saint Pie X donnait la communion à cet enfant, et peu après il publiait le décret Quam singulari, par lequel il met en lumière que la vraie tradition de l’Eglise latine, sanctionnée par le concile du Latran et le concile de Trente, est de donner la communion aux enfants dès qu’ils peuvent distinguer le pain eucharistique du simple pain, et que cette tradition doit impérativement être partout remise en vigueur.

    (Dédié à ma petite-fille de six ans qui va faire sa première communion dimanche prochain à La Roë.)

  • Saint Etienne de Hongrie

    Animé d’une ardente dévotion envers la Mère de Dieu, il construisit une vaste église en son honneur, et l’établit patronne de la Hongrie. En retour, la Vierge Marie l’introduisit au ciel le jour même de son Assomption, que les Hongrois appellent le jour de la Grande Souveraine, d’après une institution de ce saint roi. Quand il fut mort, son corps répandit une odeur suave et une liqueur céleste. Le Pontife romain voulut qu’on le transférât dans un lieu plus digne de lui, où on l’ensevelit avec beaucoup d’honneur. Cette translation fut accompagnée de nombreux miracles de tous genres. Le jour de sa fête a été fixé, par le souverain Pontife Innocent XI, au quatre des nones de septembre, en mémoire d’une victoire éclatante : celle que l’armée de Léopold, empereur des Romains et roi de Hongrie, remporta à la même date sur les Turcs, leur reprenant, avec le secours de Dieu, la ville de Budapest.

    (Bréviaire)

    Crown,_Sword_and_Globus_Cruciger_of_Hungary.jpg

    La couronne, le sceptre, l’épée et le globe du roi, symboles de la souveraineté hongroise, dans le hall du Parlement de Budapest.

  • 15e dimanche après la Pentecôte

    La péricope évangélique de ce dimanche est véritablement unique.

    La scène se passe à Naïm. C’est la seule fois, dans toute la Bible, que cette ville est mentionnée.

    Jésus ressuscite le fils unique d’une veuve. Saint Luc est le seul évangéliste à raconter cet épisode.

    Il est aussi le seul à appeler Jésus « le Seigneur » avant la Résurrection, et c’est donc ici la première fois : à propos d’une résurrection. Jusque-là, quand saint Luc disait « le Seigneur », il parlait de Dieu…

    Et c’est la seule fois que Jésus accomplit un miracle sans qu’on le lui demande et sans que quiconque en tire une leçon.

    Ce pur geste de compassion renvoie à la résurrection d’un enfant par Elie. C’est pourquoi les témoins disent : « Un grand prophète s’est levé parmi nous. » Et ils sont « saisis de crainte ». Car ce grand prophète est « le Seigneur », Dieu lui-même, qui a « visité son peuple », comme disent également les témoins, avec les mots de Zacharie dans le Benedictus

     

  • Saint Raymond Nonnat

    Ce saint du XIIIe siècle a pour particularité de n’avoir jamais été canonisé. Il faisait l’objet d’un culte dans son Ordre de la Merci, et Urbain VIII approuva son office et sa messe en 1626. Puis Alexandre VII l’inscrivit au martyrologe (1657), Clément IX étendit sa fête à toute l’Eglise ad libitum (1669), et Innocent XI en fit une fête obligatoire (1676), de rite double (1681).

    Il a aussi comme particularité de… ne pas être « né ». Nonnat n’est pas son nom, c’est un surnom qui veut dire non-né : non natus. Sa mère, enceinte de sept mois, était tombée gravement malade, au point qu’elle mourut. Le mari refusa qu’on l’enterre avant d’avoir vu le cadavre de son enfant. Un membre de la famille, avec son poignard, éventra la mère... et le bébé était vivant.

    Saint Raymond Nonnat a donc été nommé saint patron des femmes enceintes et du bébé qu’elles portent. Aujourd’hui on peut l’invoquer spécialement comme saint patron des non-nés, soit qu’ils soient à naître, soit qu’on leur ait refusé la naissance.

    Religieux de l’ordre de la Merci pour la rédemption des captifs, il se rendit en Algérie pour racheter les chrétiens esclaves des barbaresques musulmans. Lorsqu’il n’eut plus d’argent, il se fit otage... et se mit à convertir des musulmans. On lui ferma la bouche avec un cadenas, et il allait être empalé lorsque son ami et supérieur saint Pierre Nolasque réunit la rançon nécessaire à sa libération. Il rentra à Barcelone mais mourut bientôt, prématurément, à 36 ans, des suites de ce qu’il avait subi en Algérie.

  • Sainte Rose de Lima

    Sainte Rose de Lima, tertiaire de Saint-Dominique, « la première fleur de sainteté qu’ait produite l’Amérique méridionale », est célèbre par sa grande vertu et l’austérité de sa vie. Elle expia par ses pénitences la cupidité des conquérants de sa patrie, et l’exemple de sa vie fut pour beaucoup un salutaire enseignement. Le pape Clément X déclare dans la bulle de canonisation de sainte Rose « que, depuis la découverte du Pérou, aucun missionnaire n’a jamais suscité un aussi grand mouvement de conversion ». Dès l’âge de cinq ans, elle voua sa virginité à Dieu. Dans son adolescence, elle se livra à des mortifications et à des jeûnes au-dessus des forces humaines. Elle passait tout le carême sans manger de pain, ne vivant que de cinq pépins de citron par jour. De plus elle eut à subir de multiples assauts du démon, de cruelles souffrances et maladies, des insultes et des calomnies qui lui venaient des siens. Volontiers elle acceptait tout, se plaignant même de n’être pas aussi affligée qu’elle le méritait. Pendant quinze années, elle fut en proie à la plus extrême désolation et aridité spirituelle. Dieu l’en récompensa en la comblant ensuite d’une joie toute céleste, et en la favorisant de fréquentes apparitions de son ange gardien et de la Très Sainte Vierge. Le 24 aout 1617, le jour arriva enfin « où elle fit son entrée heureuse dans le Paradis de son divin Époux ». L’office de sainte Rose de Lima est l’œuvre du pieux liturgiste qu’était le cardinal Bona.

    Dom Pius Parsch

  • Décollation de saint Jean Baptiste

    Préface de la messe, dans certains anciens sacramentaires dont le sacramentaire grégorien :

    Vere dignum et justum est, æquum et salutare, nos tibi semper et ubique gratias agere, Domine sancte, Pater omnipotens, æterne Deus : Qui præcursorem Filii tui tanto munere ditasti, ut pro veritatis præconio capite plecteretur : Et qui Christum aqua baptizaverat, ab ipso in Spiritu baptizatus, pro eodem proprio sanguine tingeretur. Præco quippe veritatis, quæ Christus est, Herodem a fraternis thalamis prohibendo, carceris obscuritate detruditur, ubi solius divinitatis tuæ lumine frueretur. Deinde capitalem sententiam subiit, et ad inferna Dominum præcursurus descendit. Et quem in mundo digito demonstravit, ad inferos pretiosa morte præcessit. Et ideo cum Angelis…

    Il est vraiment digne et juste, équitable et salutaire, de vous rendre grâces en tout temps et en tous lieux, Seigneur saint, Père tout-puissant, Dieu éternel, qui avez enrichi d’une telle grâce le précurseur de votre Fils : pour l’affirmation de la vérité il donna sa tête ; lui qui avait baptisé le Christ dans l’eau, baptisé par lui dans l’Esprit, fut lavé pour lui dans son propre sang. Car ayant, comme héraut de la vérité qui est le Christ, rappelé Hérode au respect de la couche de son frère, il fut jeté dans l’obscurité d’une prison où ne lui restait pour biens que la lumière de votre divinité. Ensuite, puni de mort, il descendit comme précurseur du Seigneur aux enfers, y précédant par son précieux trépas Celui qu’en ce monde avait désigné son doigt. C’est pourquoi donc, avec les Anges…