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Liturgie - Page 433

  • Saint Augustin

    Les trois conversions de saint Augustin, par Benoît XVI (qui parle aussi, en des sous-entendus émouvants, de lui-même - surtout dans le deuxième paragraphe…)

    Saint Augustin a été un chercheur passionné de la vérité : il l’a été dès le début et ensuite pendant toute sa vie. La première étape de son chemin de conversion s’est précisément réalisée dans l’approche progressive du christianisme. En réalité, il avait reçu de sa mère Monique, à laquelle il resta toujours très lié, une éducation chrétienne et, bien qu’il ait vécu pendant ses années de jeunesse une vie dissipée, il ressentit toujours une profonde attraction pour le Christ, ayant bu l’amour pour le nom du Seigneur avec le lait maternel, comme il le souligne lui-même. Mais la philosophie également, en particulier d’inspiration platonicienne, avait également contribué à le rapprocher ultérieurement du Christ en lui manifestant l’existence du Logos, la raison créatrice. Les livres des philosophes lui indiquaient qu’il y d’abord la raison, dont vient ensuite tout le monde, mais ils ne lui disaient pas comment rejoindre ce Logos, qui semblait si loin. Seule la lecture des lettres de saint Paul, dans la foi de l’Église catholique, lui révéla pleinement la vérité. Cette expérience fut synthétisée par Augustin dans l’une des pages les plus célèbres de ses Confessions : il raconte que, dans le tourment de ses réflexions, s’étant retiré dans un jardin, il entendit à l’improviste une voix d’enfant qui répétait une cantilène, jamais entendue auparavant : tolle, lege, tolle, lege, "prends, lis, prends, lis". Il se rappela alors de la conversion d’Antoine, père du monachisme, et avec attention il revint au codex de Paul qu’il tenait quelques instants auparavant entre les mains, il l’ouvrit et son regard tomba sur la lettre aux Romains, où l’Apôtre exhorte à abandonner les œuvres de la chair et à se revêtir du Christ. Il avait compris que cette parole, à ce moment, lui était personnellement adressée, provenait de Dieu à travers l’Apôtre et lui indiquait ce qu’il fallait faire à ce moment. Il sentit ainsi se dissiper les ténèbres du doute et il se retrouva finalement libre de se donner entièrement au Christ : "Tu avais converti mon être à toi", commente-t-il. Ce fut la première conversion décisive.

    Le rhéteur africain arriva à cette étape fondamentale de son long chemin grâce à sa passion pour l’homme et pour la vérité, passion qui le mena à chercher Dieu, grand et inaccessible. La foi en Christ lui fit comprendre que le Dieu, apparemment si lointain, en réalité ne l’était pas. En effet, il s’était fait proche de nous, devenant l’un de nous. C’est dans ce sens que la foi en Christ a porté à son accomplissement la longue recherche d’Augustin sur le chemin de la vérité. Seul un Dieu qui s’est fait "tangible", l’un de nous, était finalement un Dieu que l’on pouvait prier, pour lequel et avec lequel on pouvait vivre. Il s’agit d’une voie à parcourir avec courage et en même temps avec humilité, en étant ouvert à une purification permanente dont chacun de nous a toujours besoin. Mais avec cette Veillée pascale de 387, comme nous l’avons dit, le chemin d’Augustin n’était pas conclu. De retour en Afrique et ayant fondé un petit monastère, il s’y retira avec quelques amis pour se consacrer à la vie contemplative et à l’étude. C’était le rêve de sa vie. A présent, il était appelé à vivre totalement pour la vérité, avec la vérité, dans l’amitié du Christ qui est la vérité. Un beau rêve qui dura trois ans, jusqu’à ce qu’il soit, malgré lui, consacré prêtre à Hippone et destiné à servir les fidèles, en continuant certes à vivre avec le Christ et pour le Christ, mais au service de tous. Cela lui était très difficile, mais il comprit dès le début que ce n’est qu’en vivant pour les autres, et pas seulement pour sa contemplation privée, qu’il pouvait réellement vivre avec le Christ et pour le Christ. Ainsi, renonçant à une vie uniquement de méditation, Augustin apprit, souvent avec difficulté, à mettre à disposition le fruit de son intelligence au bénéfice des autres. Il apprit à communiquer sa foi aux personnes simples et à vivre ainsi pour elles, dans ce qui devint sa ville, accomplissant sans se lasser une activité généreuse et difficile, qu’il décrit ainsi dans l’un de ses très beaux sermons : "Sans cesse prêcher, discuter, reprendre, édifier, être à la disposition de tous - c’est une lourde charge, un grand poids, une immense fatigue." Mais il prit ce poids sur lui, comprenant que précisément ainsi il pouvait être plus proche du Christ. Comprendre que l’on arrive aux autres avec simplicité et humilité, telle fut sa véritable deuxième conversion.

    Mais il y a une dernière étape du chemin d’Augustin, une troisième conversion : celle qui le mena chaque jour de sa vie à demander pardon à Dieu. Il avait tout d’abord pensé qu’une fois baptisé, dans la vie de communion avec le Christ, dans les Sacrements, dans la célébration de l’Eucharistie, il serait arrivé à la vie proposée par le Discours sur la montagne : à la perfection donnée dans le baptême et reconfirmée dans l’Eucharistie. Dans la dernière partie de sa vie, il comprit que ce qu’il avait dit dans ses premières prédications sur le Discours de la montagne - c’est-à-dire ce que nous à présent, en tant que chrétiens, nous vivons constamment cet idéal - était erroné. Seul le Christ lui-même réalise vraiment et complètement le Discours de la montagne. Nous avons toujours besoin d’être lavés par le Christ, qu’il nous lave les pieds et qu’il nous renouvelle. Nous avons besoin d’une conversion permanente. Jusqu’à la fin nous avons besoin de cette humilité qui reconnaît que nous sommes des pécheurs en chemin, jusqu’à ce que le Seigneur nous donne la main définitivement et nous introduise dans la vie éternelle. Augustin est mort dans cette dernière attitude d’humilité, vécue jour après jour.

     

  • Saint Joseph Calasanz

    Saint Joseph Calasanz est le fondateur de l’Ordre des Piaristes qui continuent de nos jours encore à se dévouer à l’éducation de la jeunesse. Sa sollicitude pour les enfants se manifesta dès ses premières années ; il aimait à les rassembler, à leur faire à sa manière le catéchisme, et à leur apprendre à prier. Il fonda plus tard la « Congrégation des pauvres Clercs réguliers de la Mère de Dieu et des Écoles pies » qui ont pour mission spéciale l’éducation gratuite des enfants pauvres. A Rome, il avait coutume de visiter les sept basiliques et d’aller vénérer les tombeaux des martyrs de la ville presque toutes les nuits. Durant une terrible peste, il rivalisa de dévouement avec saint Camille de Lellis (fête le 18 juillet) au chevet des malades, allant même jusqu’à transporter sur ses épaules les cadavres de ceux qui avaient succombé. Par sa patience et son énergie invincibles dans les difficultés, il fut un prodige de constance chrétienne, à tel point qu’on l’a surnommé un second Job (il avait quatre-vingts ans quand on le conduisit au tribunal de l’Inquisition, à travers les rues de Rome, comme un criminel). Nous voyons par l’exemple de sa vie comment Dieu laisse parfois les persécutions, les tribulations, les contradictions, de la part même d’ecclésiastiques, fondre sur une œuvre sans que son existence ou ses progrès soient réellement menacés. A la mort de saint Joseph Calasanz son institut était presque anéanti, ce qui ne l’empêcha pas de refleurir plus tard.

    Dom Pius Parsch

  • Saint Zéphyrin

    Le gouvernement du vieux Pontife fut long et important [198-217], car, à ce moment-là, l’Église romaine atteignit un grand développement et, grâce surtout au docte archidiacre Callixte, elle organisa la résistance contre les hérétiques. Nous savons même par Optat de Milève que le Pape prit personnellement la plume contre eux et laissa un ouvrage contre leurs erreurs. Ce fut aussi sous Zéphyrin que le prêtre Caius écrivit son dialogue contre le montaniste Proclus ; en même temps, Callixte tenait tête aux hardiesses du subtil Hippolyte qui, à force de distinctions, semblait séparer la Trinité, jusqu’à en faire trois dieux.

    A Zéphyrin revient aussi la gloire d’avoir agrandi, sur la voie Appienne, la nécropole appelée plus tard de Callixte, du nom de l’archidiacre auquel il voulut en confier l’administration. Avec lui s’interrompt la série des Papes ensevelis au Vatican, près de saint Pierre, et s’inaugure la crypte papale de la voie Appienne. Zéphyrin ne fut cependant pas enseveli sous terre, mais il eut sa tombe dans le pavement de la basilique trichora qui existe encore sur les catacombes de Callixte, du côté de la voie Ardéatine, et que De Rossi dénomma à tort, de sainte Sotère. Plus tard, à la suite sans doute des destructions opérées par les Goths dans les cimetières, les ossements de saint Tarcisius furent recueillis dans un même tombeau avec ceux de saint Zéphyrin, et furent ainsi l’objet d’une égale vénération. Ibi sanctus Tarsicius et sanctus Zeferinus in uno tumulo iacent, comme l’atteste l’Épitomé de Locis Sanctis. Au IXe siècle, ces saintes reliques furent transférées dans la nouvelle église de Saint-Silvestre au Champ de Mars où, en effet, elles sont mentionnées dans la Notitia Nataliciorum qu’on y conserve.

    Bienheureux cardinal Schuster

  • 14e dimanche après la Pentecôte

    Dans la collecte, nous confessons à Dieu notre extrême misère. Cette superbia vitae qui forme l’orgueil des mondains est appelée aujourd’hui dans la sainte liturgie humana mortalitas, laquelle, par conséquent, sans Dieu labitur, c’est-à-dire succombe à la misère, au mal. Nécessaire donc est la divine grâce pour la soulever et la soutenir. Et nous, aujourd’hui, nous l’implorons bien abondante, cette grâce, sur nous-mêmes et sur toute l’Église, afin qu’elle s’oppose comme un bouclier aux attraits du mal, que ceux-ci ne nous séduisent pas, et qu’elle nous pousse à faire notre salut moyennant des actes vertueux, méritoires pour la vie éternelle.

    Combien sont profondes, au point de vue théologique, ces collectes dominicales du Missel, et avec quel fruit la prière antique tirait son inspiration, plutôt que du sentiment, des sources très hautes de la doctrine révélée !

    Bienheureux cardinal Schuster

  • Saint Barthélémy

    L’Église veut nous remplir aujourd’hui d’une « digne et sainte joie », car nous célébrons la fête d’un Apôtre, d’un « ami » du Seigneur, d’un « prince » du Royaume de Dieu, qui, avec le Christ, « règne et juge les douze tribus d’Israël », l’Église. Ce qui rend notre joie si intense aujourd’hui, c’est la pensée que nous appartenons, nous aussi, à la grande famille de Dieu, que nous sommes, comme l’Apôtre saint Barthélemy, membres du corps du Christ. Les membres de ce corps ont des fonctions diverses, mais ils s’aident réciproquement ; la glorification de l’un prépare celle de l’autre (pensée que nous trouvons magnifiquement traduite dans l’Épître de la messe : « Vous êtes le corps du Christ, et vous êtes ses membres, chacun pour sa part »).

    Le nom de Barthélemy et celui de Nathanaël qu’on trouve dans saint Jean désignent la même personne (identité dont ne tient d’ailleurs pas compte la liturgie*). Barthélemy, originaire de Cana, en Galilée, est un des premiers disciples qui suivirent l’appel du Sauveur. La première fois qu’il le vit, Jésus lui rendit ce magnifique témoignage : « Voici vraiment un Israélite en qui il n’y a nul artifice ». Après la Résurrection, il fut un des quelques disciples à qui Jésus « se montra... sur les bords de la mer de Tibériade ». Il évangélisa, croit-on, la grande Arménie où il fut écorché vif. Les Arméniens l’honorent comme l’Apôtre de leur pays.

    Dom Pius Parsch

    * Parce que ce n’est peut-être pas si évident… (note YD)

  • Saint Philippe Beniti

    Dans la première collecte il est fait allusion à l’humilité du Saint, qui le porta à fuir les honneurs du suprême pontificat. « Seigneur, qui avez voulu nous donner, dans le bienheureux Philippe, un exemple insigne d’humilité, faites que nous l’imitions, méprisant les faveurs du monde, pour désirer toujours les biens célestes ». Le monde est comme l’herbe ou la fleur des champs : aujourd’hui il est dans la fraîcheur de la jeunesse, demain flétri et corrompu. Mieux vaut ne pas lui faire confiance.

    Bienheureux cardinal Schuster

     

  • Le Cœur immaculé de Marie

    Omnípotens sempitérne Deus, qui in Corde beátæ Maríæ Vírginis dignum Spíritus Sancti habitáculum præparásti : concéde propítius ; ut eiúsdem immaculáti Cordis festivitátem devóta mente recoléntes, secúndum cor tuum vívere valeámus.

    Dieu éternel et tout puissant, qui avez préparé dans le Coeur de la bienheureuse Vierge Marie une demeure digne du Saint-Esprit, faites, dans votre bonté, qu’en célébrant de toute notre âme cette fête en l’honneur de son cœur immaculé, nous arrivions à vivre selon votre cœur.

  • Sainte Jeanne-Françoise de Chantal

    Trouvé dans la notice du cardinal Schuster sur sainte Jeanne-Françoise Frémiot de Chantal, du temps où elle n’était pas encore la fondatrice de l’ordre de la Visitation, mais déjà la fille de saint François de Sales, cette superbe notation de ses domestiques :

    « Au temps des confesseurs précédents, Madame priait pendant plusieurs heures de la journée, et, pour ce, mettait dans l’embarras toute la domesticité. Monseigneur de Genève, au contraire, la fait prier maintenant continuellement et cela n’importune plus personne. »

  • Saint Bernard

    Tandis que Bernard, cet homme chéri de Dieu et des hommes, florissait par toutes ces vertus et tous ces miracles dans la vallée qu'il habitait, ainsi que dans les villes et les contrées voisines, que les besoins de sa maison le forçaient bien souvent de parcourir, il commença aussi à se voir entraîné vers des contrées plus éloignées, par sa charité pour ses frères et par obéissance à ses supérieurs, pour rétablir la paix et la bonne intelligence compromises entre les Eglises et les princes du monde. Souvent, avec l'aide de Dieu, il terminait ces différends. Car, par la vertu de la foi, bien plutôt que par l'esprit de ce monde, il rendait possible une foule de compromis qui semblaient impossibles; on peut dire qu'il transportait des montagnes, aussi devenait-il de jour en jour plus admirable et plus vénérable aux yeux de tout le monde. Mais, où la force de sa prédication commença particulièrement à éclater, c est dans la façon dont il touchait et convertissait le cœur de ses auditeurs, en quoi il réussissait tellement qu'il revenait rarement à vide à la maison. Ce pêcheur de Dieu finit, grâce à ses heureux progrès et à son habitude de la parole, aussi bien qu'à l'exemple de toute sa conduite, par faire entrer dans les filets de la parole de Dieu une telle multitude de poissons raisonnables, qu'il semblait qu'il allait pouvoir en remplir chaque fois la barque de sa maison. Aussi, bientôt, par un miracle plus grand que tous ceux qu'il fit dans toute sa vie, seul, languissant, à demi-mourant et ne pouvant que parler, il rendit la vallée de Clairvaux, jusqu'alors fort obscure, une claire-vallée de nom et d'effet, d'où se répandit, comme du sommet d'une haute montagne, dans tous les bas lieux de la terre, l'éclat d'une lumière divine. Et, maintenant, dans cette vallée qu'on appelait autrefois la vallée de l'Absinthe, la vallée amère, les montagnes font tomber de douces pluies. Demeurée vague jusqu'alors et stérile pour toute espèce de bien, elle devint féconde en froment spirituel, et ses flancs déserts s'engraissèrent tellement de la rosée du ciel et des bénédictions de Dieu, en même temps que sa population, en se multipliant, se vit remplie de tant de bonheur, qu'il semble que c'est là que s'accomplissent ces paroles du prophète à Jérusalem : «Les enfants que vous aurez après les jours de votre stérilité, vous diront encore : le lieu ou nous sommes est trop étroit, donnez-nous une place où nous puissions habiter. Et vous direz en votre cœur : Qui m'a donné ces enfants, à moi qui étais stérile et qui n'avais point d'enfants? Qui les a nourris (Isa. XLIX, 20 et 21)?»

    En effet, déjà de l'endroit trop étroit de la vallée où s'élevaient les bâtiments du cloître, on avait dû, par une inspiration divine, les transporter dans un endroit plus uni et plus spacieux, et là ils s'accrurent dans de grandes proportions; la place manqua néanmoins encore à la foule de leurs habitants. Des maisons de cet ordre, des filles de cette maison, ont peuplé une foule de déserts, en deçà et au-delà des Alpes et de la mer, et tous les jours, il y a une affluence nouvelle à Clairvaux, et, tous les jours encore, il faut chercher de nouveaux emplacements. De tous côtés, on demande des religieux à Clairvaux, qui en envoie partout; car les rois des nations et les princes de l'Église s'estiment heureux, ainsi que les villes et des pays entiers, quand ils ont le bonheur d'obtenir un établissement fondé par la maison et sous la règle de l'homme de Dieu. Que dis-je, c'est au-delà même des terres habitées par les hommes et jusque dans les contrées barbares, là où la brutalité de la nature semble avoir dépouillé tout ce qu'il y a d'humain dans l'homme, que cette forme de religion est allée se fixer. Par elle, dans ces contrées, de véritables bêtes sauvages se changent en hommes, et, en s'habituant à vivre avec des hommes, apprennent d'eux à chanter au Seigneur un cantique nouveau. Voilà pourquoi le pêcheur de Dieu, sur l'ordre du Seigneur, ne se lasse point de jeter son filet pour prendre de nouveaux poissons, dont les nouveaux pris remplacent ceux qui s'en vont, en sorte que cette sainte communauté ne diminue jamais. C'est le résultat qui s'est produit jusqu'à ce, jour et qui se produit encore à la suite de ses admirables coups de filets dans les villes de Châlons-sur-Marne, de Reims, de Paris, de Mayence, de Liège et de beaucoup d'autres encore; en Flandre aussi et en Germanie, en Italie, en Aquitaine et dans toutes les autres contrées où il arrive que la nécessité conduise encore de nos jours l'homme de Dieu. La grâce du Saint-Esprit, coopérant avec lui partout où il va, il ne revient jamais de nulle part qu'il n'en ramène son abondante capture.

    Guillaume de Saint-Thierry

  • Saint Jean Eudes

    C'est aujourd'hui la mémoire liturgique de saint Jean Eudes, apôtre inlassable de la dévotion aux Sacrés Cœurs de Jésus et Marie, qui vécut en France à la fin du XVIIe siècle, un siècle marqué par des courants religieux opposés et également par de graves problèmes politiques. C'est l'époque de la guerre de Trente ans, qui a non seulement dévasté une grande partie du centre de l'Europe, mais qui a également dévasté les âmes. Pendant que se diffusait le mépris pour la foi chrétienne de la part de certains courants de pensée alors dominants, l'Esprit Saint suscitait un renouveau spirituel plein de ferveur, avec des personnalités de grande envergure comme de Bérulle, saint Vincent de Paul, saint Louis M. Grignion de Montfort et saint Jean Eudes. Cette grande « école française » de sainteté porta parmi ses fruits également saint Jean-Marie Vianney. Par un mystérieux dessein de la providence, mon vénéré prédécesseur Pie IX proclama saints ensemble, le 31 mai 1925, Jean Eudes et le curé d'Ars, offrant à l'Eglise et au monde entier deux exemples extraordinaires de sainteté sacerdotale.

    Benoît XVI, le 19 août 2009.

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