Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Liturgie - Page 400

  • De la férie

    Ce jour de férie on peut dire la messe de dimanche dernier, ce qui tombe bien puisque cette messe a été empêchée par la fête des apôtres Pierre et Paul. Dans l’évangile il y a deux paraboles, dont celle de la drachme égarée. Voici le commentaire qu’en fait saint Grégoire le Grand.

    Le texte poursuit : «Ou bien, quelle femme, si elle a dix drachmes et vient à en perdre une, n’allume une lampe, ne met sa maison sens dessus dessous et ne cherche avec soin jusqu’à ce qu’elle trouve la drachme perdue?» C’est une seule et même personne que symbolisent le pasteur [le berger qui a perdu une brebis] et la femme, car c’est une seule et même personne qui est Dieu et Sagesse de Dieu. Et comme les drachmes sont frappées d’une image, la femme a perdu sa drachme lorsque l’homme, qui avait été créé à l’image de Dieu, s’est, en péchant, écarté de la ressemblance qu’il avait avec son Créateur. Mais la femme a allumé sa lampe, parce que la Sagesse de Dieu s’est manifestée dans une nature humaine. La lampe est en effet une lumière dans un vase de terre cuite; or qu’est-ce qu’une lumière dans un vase de terre cuite, sinon la divinité dans la chair? C’est de ce vase de terre cuite, c’est-à-dire de son corps, que la Sagesse en personne affirme : «Ma force s’est desséchée comme un vase de terre cuite.» (Ps 22, 16). Puisque la terre cuite se durcit dans le feu, sa force s’est desséchée comme un vase de terre cuite : la chair qu’il avait assumée a été endurcie par les tourments de sa Passion en vue de la gloire de sa Résurrection.

    La femme, ayant allumé sa lampe, a mis sa maison sens dessus dessous : dès que la divinité de la Sagesse a brillé à travers sa chair, toute notre conscience en a été secouée. Car la maison est mise sens dessus dessous quand la conscience de l’homme se trouble à la vue de ses fautes. L’expression «mettre sens dessus dessous» ne diffère pas beaucoup du verbe «nettoyer» qu’on lit à sa place en d’autres manuscrits*; en effet, un esprit dévoyé ne peut être nettoyé de ses vices invétérés que si l’on commence par le mettre sens dessus dessous par la crainte. C’est donc une fois qu’elle a mis la maison sens dessus dessous que la femme retrouve la drachme, puisque c’est par l’ébranlement profond de sa conscience que l’homme est rétabli à la ressemblance de son Créateur.

    «Et quand elle l’a trouvée, elle assemble ses amies et ses voisines, et leur dit : “Réjouissez-vous avec moi, car je l’ai retrouvée, la drachme que j’avais perdue!”›» Qui sont amies et voisines, sinon les puissances du Ciel dont j’ai parlé plus haut? Elles sont d’autant plus près de la Sagesse céleste que la grâce d’une contemplation continuelle les en approche davantage. Ne manquons pas ici de nous demander pourquoi cette femme qui figure la Sagesse de Dieu nous est montrée en possession de dix drachmes, et pourquoi elle en perd une et la retrouve après l’avoir cherchée. Le Seigneur a créé la nature des anges et des hommes pour le connaître, et du fait qu’il les a voulus destinés à l’éternité, il les a assurément créés à sa ressemblance. Ainsi, cette femme avait dix drachmes, parce qu’il y a neuf chœurs des anges, mais qu’afin de compléter le nombre des élus, l’homme fut créé en guise de dixième, et qu’après sa faute, celui-ci n’a pas péri loin de son Créateur : la Sagesse éternelle, qui brillait en la chair par ses miracles, l’a sauvé au moyen de la lumière [de sa divinité] allumée en un vase de terre cuite.

    Saint Grégoire le Grand, homélie 34 sur les Evangiles.

    * Le texte de saint Grégoire a « evertit » : mettre sens dessus dessous. C’est le mot que l’on trouve dans presque tous les manuscrits latins. Le pape docteur connaît toutefois aussi la leçon « everrit » : balayer, nettoyer. C’est celle qui sera retenue par la Vulgate sixto-clémentine, et cela montre l’excellence du travail réalisé par les éditeurs de la Vulgate. En effet, dans le texte grec on a « saroo » : balayer, nettoyer. « Evertit » est donc une faute : on voit tout de suite qu’un « r » a été pris pour un « t ». Ce qui ne change rien, évidemment, à la pertinence du commentaire de saint Grégoire.

  • Saint Irénée

    Dieu sera glorifié dans l'ouvrage par lui modelé, lorsqu'il l'aura rendu conforme et semblable à son Fils. Car, par les Mains du Père, c'est-à-dire par le Fils et l'Esprit, c'est l'homme, et non une partie de l'homme, qui devient à l'image et à la ressemblance de Dieu. Or l'âme et l'esprit peuvent être une partie de l'homme, mais nullement l'homme : l'homme parfait, c'est le mélange et l'union de l'âme qui a reçu l'Esprit du Père et qui a été mélangée à la chair modelée selon l'image de Dieu. Et c'est pourquoi l'Apôtre dit : « Nous parlons sagesse parmi les parfaits. » Sous ce nom de « parfaits », il désigne ceux qui ont reçu l'Esprit de Dieu et qui parlent toutes les langues grâce à cet Esprit, comme lui-même les parlait, et comme nous entendons aussi nombre de frères dans l'Église, qui possèdent des charismes prophétiques, parlent toutes sortes de langues grâce à l'Esprit, manifestent les secrets des hommes pour leur profit et exposent les mystères de Dieu. Ces hommes-là, l'Apôtre les nomme également « spirituels » : spirituels, ils le sont par une participation de l'Esprit, mais non par une évacuation et une suppression de la chair. En effet, si l'on écarte la substance de la chair, c'est-à-dire de l'ouvrage modelé, pour ne considérer que ce qui est proprement esprit, une telle chose n'est plus l'homme spirituel, mais l'« esprit de l'homme» ou l'« Esprit de Dieu ». En revanche, lorsque cet esprit, en se mélangeant à l'âme, s'est uni à l'ouvrage modelé, grâce à cette effusion de l'Esprit se trouve réalisé l'homme spirituel et parfait, et c'est celui-là même qui a été fait à l'image et à la ressemblance de Dieu. Quand au contraire l'Esprit fait défaut à l'âme, un tel homme, restant en toute vérité psychique et charnel, sera imparfait, possédant bien l'image de Dieu dans l'ouvrage modelé, mais n'ayant pas reçu la ressemblance par le moyen de l'Esprit. De même donc que cet homme est imparfait, de même aussi, si l'on écarte l'image et si l'on rejette l'ouvrage modelé, on ne peut plus avoir affaire à l'homme, mais, ainsi que nous l'avons dit, à une partie de l'homme ou à quelque chose d'autre que l'homme. Car la chair modelée, à elle seule, n'est pas l'homme parfait : elle n'est que le corps de l'homme, donc une partie de l'homme. L'âme, à elle seule, n'est pas davantage l'homme : elle n'est que l'âme de l'homme, donc une partie de l'homme. L'esprit non plus n'est pas l'homme : on lui donne le nom d'esprit, non celui d'homme. C'est le mélange et l'union de toutes ces choses qui constitue l'homme parfait. Et c'est pourquoi l'Apôtre, s'expliquant lui-même, a clairement défini l'homme parfait et spirituel, bénéficiaire du salut, lorsqu'il dit dans sa première épître aux Thessaloniciens : « Que le Dieu de paix vous sanctifie en sorte que vous soyez pleinement achevés, et que votre être intégral — à savoir votre esprit, votre âme et votre corps — soit conservé sans reproche pour l'avènement du Seigneur Jésus. » Quel motif avait-il donc de demander pour ces trois choses, à savoir l'âme, le corps et l'esprit, une intégrale conservation pour l'avènement du Seigneur, s'il n'avait su que toutes les trois doivent être restaurées et réunies et qu'il n'y a pour elles qu'un seul et même salut ? C'est pour cela qu'il dit « pleinement achevés » ceux qui présentent sans reproche ces trois choses au Seigneur. Sont donc parfaits ceux qui, tout à la fois, possèdent l'Esprit de Dieu demeurant toujours avec eux et se maintiennent sans reproche quant à leurs âmes et quant à leurs corps, c'est-à-dire conservent la foi envers Dieu et gardent la justice envers le prochain.

    Adversus Haereses, V, 6

  • Visitation

    Quand Elisabeth salua sa jeune parente qui arrivait de Nazareth, Marie lui répondit par le Magnificat. En saluant Marie, Elisabeth avait commencé par l'appeler «bénie», à cause du «fruit de son sein», puis «bienheureuse» en raison de sa foi (cf. Lc 1, 42. 45). Ces deux bénédictions se référaient directement au moment de l'Annonciation. Or, à la Visitation, lorsque la salutation d'Elisabeth rend témoignage à ce moment primordial, la foi de Marie devient encore plus consciente et trouve une nouvelle expression. Ce qui, lors de l'Annonciation, restait caché dans les profondeurs de l'«obéissance de la foi», se libère maintenant, dirait-on, comme une flamme claire, vivifiante, de l'esprit. Les expressions utilisées par Marie au seuil de la maison d'Elisabeth constituent une profession de foi inspirée, dans laquelle la réponse à la parole de la Révélation s'exprime par l'élévation spirituelle et poétique de tout son être vers Dieu. Dans ces expressions sublimes, qui sont à la fois très simples et pleinement inspirées par les textes sacrés du peuple d'Israël, transparaît l'expérience personnelle de Marie, l'extase de son cœur. En elles resplendit un rayon du mystère de Dieu, la gloire de sa sainteté ineffable, l'éternel amour qui, comme un don irrévocable, entre dans l'histoire de l'homme.

    Marie est la première à participer à cette nouvelle révélation de Dieu et, en elle, à ce nouveau don que Dieu fait de lui-même. C'est pourquoi elle proclame: «Il a fait pour moi des merveilles; Saint est son nom». Ses paroles reflètent la joie de l'esprit, difficile à exprimer: «Exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur». Car «la profonde vérité ... sur Dieu et sur le salut de l'homme resplendit pour nous dans le Christ, qui est à la fois le médiateur et la plénitude de toute la Révélation». Dans l'exultation de son cœur, Marie proclame qu'elle s'est trouvée au centre même de cette plénitude du Christ. En elle s'est accomplie, elle en a bien conscience, la promesse faite à nos pères, et avant tout «en faveur d'Abraham et de sa race, à jamais»; et donc vers elle, comme Mère du Christ, s'oriente toute l'économie du salut, dans laquelle, «d'âge en âge», se manifeste le Dieu de l'Alliance, celui qui «se souvient de son amour».

    Saint Jean-Paul II, Redemptoris Mater

  • Le Précieux Sang

    Lettre de SS Pie XII au RP Kramer, supérieur général des Missionnaires du Précieux Sang, 10 mai 1949

    Il y aura bientôt un siècle que Notre Prédécesseur d'immortelle mémoire, Pie IX, a institué dans l'Eglise universelle la fête du Précieux Sang de Jésus-Christ, par un Décret de la S. Congrégation des Rites [10 août 1849]. Il est dès lors normal que votre Compagnie, auquel ce culte tient particulièrement à cœur, désire commémorer dignement cet événement, comme Nous l'avons appris par vos lettres.

    Nous louons fortement votre projet, et Nous avons confiance que la célébration de ce centenaire vise spécialement à rappeler aux hommes, souvent oublieux des bienfaits dont Notre Sauveur nous a gratifiés en versant son sang, qu'ils doivent méditer cet amour infini d'une âme attentive et s'efforcent à l'appliquer à eux-mêmes. Que tous se souviennent que le prix divin de notre rédemption fut offert au Père éternel afin de nous délivrer de la captivité du démon et de nous restituer dans l'adoption des fils de Dieu, c'est pourquoi que chacun ayant détesté ses péchés, s'efforce de réparer pour sa part les injures faites à Notre Rédempteur et L'entoure d'un amour sans bornes, prouvé par les témoignages d'une vie menée à nouveau suivant les mœurs chrétiennes.

    Puisque le Christ a sanctifié la douleur humaine en versant son sang, que tous apprennent donc à supporter d'un esprit apaisé et tourné vers le ciel, leurs épreuves et leurs misères se rappelant cette parole divine : « Celui qui ne prend pas sa croix pour me suivre n'est pas digne de moi » (Matth. X, 38). Et, de même que notre Sauveur a voulu adoucir nos peines au milieu de ses supplices les plus affreux, apprenons donc à son exemple, à soulager les souffrances et les douleurs des autres en leur fournissant des remèdes et des consolations dans toute la mesure possible.

    Voilà ce qu'enseigne le Sang très précieux de Jésus-Christ qu'il ne versa pas seulement autrefois par ses blessures mais qu'il offre encore aujourd'hui pour nous tous dans le sacrifice Eucharistique en hostie propitiatoire.

    Méditez ces vérités d'une âme attentive, vous surtout dont l'Institut a pris le nom de ce culte, proposez-le en méditation à tous les autres chaque fois que l'occasion vous en est donnée, alors il est certain que la prochaine célébration du centenaire aura les fruits les plus salutaires.

    Qu'elle en soit l'auspice ainsi que le témoignage de Notre bienveillance, cette Bénédiction apostolique que Nous vous accordons volontiers, cher fils, ainsi qu'à tous les membres de votre famille religieuse.

  • Commémoraison de saint Paul

    Cette fête est le dédoublement de celle d’hier. Autrefois, à Rome, les deux fêtes avaient lieu le 29 juin, avec une messe à Saint-Pierre et une messe à Saint-Paul. Y fait écho Prudence, dans le poème du Peristephanon consacré à cette fête, où l’on trouve, unique fois dans la littérature latine, le mot « bifestus », dans le dernier vers : « diem bifestum » : le « jour de bifête ».

    On trouvera l’intégralité de ce texte, et sa traduction, sur l’inépuisable site Introibo. En voici le début et la fin :

    Plus solito coeunt ad gaudia ; dic, amice, quid sit ?
    Romam per omnem cursitant ovantque.

    Il se fait un concours inusité à quelque fête. Dis-moi, ami, que se passe-t-il ? Rome entière est en mouvement et en joie.

    Festus apostolici nobis redit hic dies triumfi,
    Pauli atque Petri nobilis cruore.
    Unus utrumque dies, pleno tamen innovatus anno,
    vidit superba morte laureatum.

    C’est le jour où nous célébrons le triomphe des Apôtres, jour ennobli par le sang de Pierre et de Paul. Le même jour, à la distance d’une année, les a vus couronnés par une glorieuse mort.

    (…)

    Ecce duas fidei summo patre conferente dotes,
    urbi colendas quas dedit togatae.
    Aspice, per bifidas plebs Romula funditur plateas,
    lux in duobus fervet una festis.
    Nos ad utrumque tamen gressu properemus incitato,
    et his et illis perfruamur hymnis.

    Tels sont les deux trésors que notre foi doit au Père souverain et qu’il donne à fêter à la Ville des toges. Voyez le peuple romain se répandre en deux courants : un même jour est animé par deux fêtes. Hâtons-nous de nous rendre à toutes deux, pour entendre les chants ici et là.

    Ibimus ulterius, qua fert via pontis Hadriani,
    laevam deinde fluminis petemus.
    Transtiberina prius solvit sacra pervigil sacerdos,
    mox huc recurrit duplicatque vota.

    Nous irons au delà du pont d’Hadrien, puis nous gagnerons la rive gauche. De même le Pontife commence par célébrer après la vigile au delà du Tibre, puis se rend là-bas et renouvelle son offrande.

    Haec didicisse sat est Romae tibi : tu domum reversus
    diem bifestum sic colas memento.

    Qu’il te suffise d’avoir appris ceci à Rome : de retour chez toi, n’oublie pas de célébrer ce jour de double fête.

  • Saints Pierre et Paul

    En union avec nos frères syriaques particulièrement éprouvés ces temps-ci, cette hymne de leur office de nuit de cette fête, traduite et publiée dans L’Année liturgique :

    Le Christ a péché Simon le pêcheur ; depuis lors, en guise de poissons, Simon pêche les hommes, les amenant à la vie. Il a jeté son filet sur Rome même, et l’a retiré plein ; il a lié la lionne ainsi qu’une brebis, l’amenant à l’Église ; et elle aussitôt, prenant les idoles en horreur, tourna le dos à ces ouvrages de main d’homme et adora la croix du Sauveur. Béni, ô vous qui fîtes choix des Apôtres et glorifiez leur nom !

    Combien douce fut la parole de Jésus à Simon fait prince de ses frères, lorsqu’il lui disait, le créant Pontife : « Je t’établis sur ma maison et te confie mon trésor céleste ; en tes mains sont les clefs du ciel et de l’abîme. Si tu lies, je lierai moi aussi ; quand tu délieras, je le ferai avec toi ; prie pour les pécheurs, tu seras exaucé !

    « Si tu m’aimes, Simon fils de Jean, pais mes brebis ; restaure par la foi ceux qu’a brisés l’erreur, guéris les malades par la vertu du remède des cieux, avec la croix chasse les loups et rassemble les agneaux au bercail de la vie. Alors les célestes phalanges crieront dans les hauteurs : Béni soit celui qui a magnifié son Église ! »

    Devant celui qui vous a choisis présentez-vous, ô Apôtres : suppliez-le que schismes et querelles cessent enfin dans l’Église et parmi des frères ; car les sophistes, hélas ! nous assiègent, obscurcissant la foi de leurs arguties. Seigneur, l’Église dans laquelle votre parole a été annoncée, qu’elle soit le creuset éprouvant tout discours comme la fournaise éprouve l’or ; et que vos prêtres chantent ici-bas, dans la pureté de la foi : Béni soit celui qui a magnifié son Église !

  • Une première aujourd’hui à Chartres

    Pour la première fois sont ordonnés prêtres aujourd’hui dans une cathédrale française, et l’une des plus prestigieuses, celle de Chartres, trois diacres de la Fraternité sacerdotale Saint-Pierre. Par Mgr Aillet, évêque de Bayonne, Oloron et Lescar.

    L’abbé John Berg, supérieur général de la FSSP, salue un « geste fort » de l’évêque de Chartres, Mgr Pansard : « En nous ouvrant sa cathédrale, il montre que nous avons toute notre place dans l’Église. »

  • Vigile des saints Pierre et Paul

    Cette messe semble plus ancienne que celle de la fête. Le thème principal est la prédiction du Seigneur annonçant à Pierre qu’il mourrait sur la croix. Ce thème retentit déjà dans l’Introït. Le psaume directeur est le psaume 18 qui, depuis l’antiquité, est appelé « Apóstolus », et fait allusion à la prédication apostolique.

    La leçon nous raconte la guérison du paralytique par saint Pierre (c’est la leçon du premier nocturne de la fête). L’Apôtre est le chef de l’Église, et l’Église nous dit aujourd’hui et chaque jour : « Au nom de Jésus-Christ, lève-toi et marche ».

    L’Évangile nous transporte sur les bords du lac de Génésareth. Là, le Seigneur ressuscité et glorifié prend avec ses disciples un mystérieux repas ; il fait de Pierre le pasteur de son Église et il lui annonce en même temps son martyre : « Par ces paroles, il indiquait par quelle mort il glorifierait Dieu ». Nous aussi nous devons être aujourd’hui Pierre.

    A la Communion, le Seigneur demande à chacun de nous : « M’aimes-tu plus que ceux-ci ? » Répondons : « Tu sais tout, tu sais aussi que je t’aime ».

    Dom Pius Parsch

  • Sacré Cœur

    Sainte Gertrude, le Héraut de l’Amour divin, III, 7

    Le jour des saints Innocents, comme elle désirait se préparer à recevoir la sainte communion, et s'en trouvait empêchée par de nombreuses distractions, elle implora le secours divin et reçut du Seigneur cette miséricordieuse réponse : « Si une âme éprouvée par la tentation se réfugie près de moi, c'est bien d'elle que je puis dire : « Una est columba mea, tanquam electa ex millibus, qui in uno oculorum suorum transvulnerat Cor meum divinum : Ma colombe est unique, choisie entre mille ; par un seul de ses regards elle a transpercé mon divin Cœur. » Si je croyais ne pouvoir la secourir dans ce péril, mon âme en éprouverait une si profonde douleur que toutes les joies du ciel ne suffiraient pas à adoucir ma peine. Dans mon humanité unie à la divinité, mes bien-aimés trouvent sans cesse un avocat qui me force à prendre pitié de leurs diverses misères. - Mais, mon Seigneur, reprit-elle, comment votre corps immaculé qui ne fut en proie à aucune contradiction, pourra-t-il vous incliner à la compassion pour nos misères si diverses? » Le Seigneur répondit: « On s'en convaincra aisément, pour peu que l'on comprenne cette parole que I'Apôtre a dite de moi : « Debuit per omnia fratribus assimilari, ut misericors fieret (Heb., II, 17): II a dû être en tout semblable à ses frères, pour devenir miséricordieux. » Puis il ajouta : « Le regard unique par lequel ma bien-aimée me perce le cœur est cette espérance tranquille et assurée, qui l'oblige à reconnaître que je peux et que je veux l'aider fidèlement en toutes choses. Cette confiance fait pour ainsi dire violence à ma tendresse, et je deviens impuissant à lui résister.- Seigneur, reprit celle-ci, si l'espérance est un si grand bien et que nul ne la possède sans un don spécial de votre part, en quoi donc peut démériter celui qui ne l'a pas? » Le Seigneur répondit: « II est au moins possible à tous de vaincre la pusillanimité en méditant les nombreux passages des Écritures qui inspirent la confiance, et chacun peut s'efforcer de dire de bouche, sinon de tout son cœur, ces paroles de Job : « Etsi in profundum inferni demersus fuero, inde me liberabis », et cette autre : « Etiamsi occideris me, in te sperabo : Quand même je serais plongé dans les profondeurs de l'enfer, vous m'en délivreriez », et  « Quand même vous me tueriez, j'espérerais en vous » (Job, xiii, 15.)

  • L’archevêque de Santa Fe célèbre le motu proprio

    Vu sur Rorate Caeli :

    Mgr Michael J. Sheehan, archevêque de Santa Fe (Nouveau-Mexique) célébrera une grand- messe pontificale selon la « forme extraordinaire » le 7 juillet, jour du septième anniversaire du motu proprio Summorum Pontificum, en l’église Saint Thomas d’Aquin de Rio Rancho.