Fondateur des Clercs de saint Paul, dits barnabites, il fut canonisé par Léon XIII en 1897. La messe est déjà moderne à la façon de la récente révolution liturgique : outre l’épître, sont de saint Paul aussi (pour insister lourdement sur « clercs de saint Paul ») l’introït, le graduel, l’alléluia et la communion, avec des versets qui font spécifiquement allusion à la vie du saint, de même que l’épître, l’évangile et les oraisons…
On remarquera spécialement la postcommunion :
Cælésti dape, qua pasti sumus, Dómine Iesu Christe, eo corda nostra caritátis igne flamméscant : quo beátus Antónius María salutáris hóstiæ vexíllum, contra Ecclésiæ tuæ hostes, éxtulit ad victóriam : Qui vivis…
Seigneur Jésus-Christ, que par le banquet céleste où nous avons reçu notre nourriture, notre cœur s’enflamme de ce feu de la charité, par lequel le bienheureux Antoine-Marie a élevé contre les ennemis de votre Église, l’étendard de l’hostie salutaire.
Il s’agit d’une allusion à l’adoration eucharistique des quarante heures. Cette dévotion commença à Milan en 1527, à l’instigation d’un certain Jean-Antoine Bellotti, mais c’est saint Antoine Marie Zaccaria qui fut aussitôt son grand promoteur. Dès 1592, Clément VII recommandait cette dévotion et en fixait les règles dans sa constitution Graves et diuturnae. La prière de 40 heures devant le Saint-Sacrement symbolise les 40 heures pendant lesquelles le Christ est resté au tombeau. Mais ce nombre de 40 est aussi, notamment, celui de la pénitence, d’où les quarante heures qui furent instituées juste avant le carême (en réparation des péchés du carnaval).
Commentaires
Les Barnabites: qui les connaît encore?