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Liturgie - Page 289

  • Sainte Julienne Falconieri

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    On représente la fondatrice des sœurs Servites avec une hostie sur la poitrine, parce qu’en ses derniers instants, alors qu’elle ne pouvait plus communier depuis longtemps en raison de ses vomissements, elle obtint de son confesseur de voir et adorer la sainte hostie. Laquelle disparut des mains du prêtre. Et quand on prépara le corps de Julienne pour les funérailles, on découvrit sur sa peau comme une hostie gravée avec un crucifix.

    Ses derniers mots furent : « Dulcis mi Jesu ».

    Et sa prière préférée était :

    « Nemo tollat a corde meo amorem meum crucifixum » : que personne n’enlève de mon cœur mon amour crucifié. (On peut voir qu'il y a une faute sur la médaille...)

  • 2e dimanche après la Pentecôte

    Factus est Dóminus protéctor meus, et edúxit me in latitúdinem : salvum me fecit, quóniam vóluit me.
    Díligam te. Dómine, virtus mea : Dóminus firmaméntum meum et refúgium meum et liberátor meus.

    Le Seigneur s’est fait mon protecteur et il m’a conduit au large : il m’a sauvé, parce qu’il m’aime.
    Je vous aimerai, Seigneur, ma force : Le Seigneur est mon ferme appui, et mon refuge et mon libérateur.

    Le Seigneur m'a conduit au large, il m'a sauvé parce qu'il m'a voulu. Ce superbe verset du psaume 17 est l'introït de ce dimanche, qu'on n'entend guère dans les paroisses ou quasi-paroisses tradi parce que l'on y célèbre la solennité transférée de la Fête Dieu.

    Voici cet introït, magnifiquement chanté... par je ne sais pas qui...

    • Sur l'évangile de ce dimanche, voir ma note de 2014.

  • Saint Grégoire Barbarigo

    Fête ajoutée au missel et au bréviaire lors de la réforme de 1960 (par volonté personnelle de Mgr Roncalli devenu Jean XXIII - mais est-ce bien raisonnable d'imposer sa dévotion privée au calendrier universel ?), avec cette oraison propre :

    Deus, qui beátum Gregórium Confessórem tuum atque Pontifícem pastorali sollicitudine, et páuperum miseratióne claréscere voluisti : concéde propítius ; ut, cujus mérita celebrámus, caritátis imitémur exémpla. Per Dóminum...

    Dieu, qui avez voulu que le bienheureux Grégoire, votre évêque et confesseur, soit un modèle rayonnant de zèle pastoral et de compassion envers les pauvres, faites, dans votre bonté, qu'en célébrant ses mérites, nous imitions aussi ses exemples de charité.

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    Peinture vénitienne du milieu du XVIIIe siècle, dans la bibliothèque du séminaire de Padoue. Sur saint Grégoire Barbarigo, voir ma note de l’an dernier.

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  • Summe Deus clementiæ

    Aujourd’hui est une férie. La messe est normalement celle du premier dimanche après la Pentecôte. Naguère, toutefois, c’était le vendredi dans l’octave de la Fête Dieu. Restons un peu dans cette lumière avec l’hymne de prime dans l’office de Liège qui précédait celui composé par saint Thomas d’Aquin.

    Summe Deus clementiæ,
    Qui ob salutem mentium
    Cœlestis alimoniæ
    Nobis præstas remedium :

    Souverain Dieu de clémence, qui, pour le salut des âmes, nous offres le remède d’un céleste aliment :

    Mores, vitam et opera
    Rege momentis omnibus,
    Et beatis accelera
    Vitam dare cum civibus.

    Dirige à tous les instants nos mœurs, notre vie et nos œuvres ; ne tarde pas à nous donner de vivre en compagnie des habitants du bienheureux séjour.

  • Fête Dieu

    La Fête Dieu est une fête typiquement occidentale, car les orientaux n’ont pas de tradition de vénération de l’Eucharistie en dehors de la Divine Liturgie. Néanmoins elle s’est répandue dans plusieurs Eglises catholiques d’Orient, même dans l’Eglise grecque catholique melkite qui tient à sa pureté byzantine. Elle a commencé de s’y répandre au XVIIIe siècle (quand l'influence latine se faisait sentir même chez les melkites). En 1825 elle est même devenue la fête patronale de Zahlé (Liban), la capitale de la Bekaa, la seule ville grecque-catholique du monde, dans un environnement chiite. L’évêque de l’époque, Mgr Ajoury, consacrant sa ville à saint Joseph, avait fait le vœu de célébrer chaque année la Fête Dieu si Zahlé était épargnée de l’épidémie qui décimait les environs. Ce qui eut lieu. Et depuis lors le matin du deuxième jeudi après la Pentecôte est férié à Zahlé afin de permettre à tous de participer à la Divine Liturgie et à la grande procession à travers la ville.

    La liturgie propre de la Fête Dieu melkite a été composée par le patriarche Maximos II Hakim (1759-1761) et le P. Nicolas Sayegh, poète de la renaissance arabe et supérieur des Basiliens chouérites. Non seulement la fête est dotée d’une octave, mais elle est précédée d’une vigile de trois jours.

    Tropaire

    Le Seigneur, ayant aimé les siens, les aima jusqu’à la fin. Il leur donna son corps et son sang en nourriture et en breuvage. Maintenant, nous les adorons tous les deux, les honorant avec respect, et nous disons avec piété : Gloire à ta présence, ô Christ ! Gloire à ta miséricorde ! Gloire à ta tendresse, toi qui seul aimes les hommes !

    Kondakion

    O Christ, ne considère pas avec dédain que je prenne pour nourriture ton corps et ton sang divin ; et que ma communion ne soit pas pour ma condamnation, à moi misérable, mais pour la vie éternelle et sans fin.

    Hymne à la Vierge (C'est le premier chant après la consécration)

    Que toutes les âmes des fidèles se félicitent et se réjouissent en recevant le corps du Christ leur Sauveur, car il a apaisé leur faim par les biens célestes et leur a fait grande miséricorde. Pour elles il s’est offert lui-même en victime de rédemption. Ainsi, avec la Mère de Dieu, nous le louons et le glorifions.

    Cette hymne chantée par sœur Marie Keyrouz :
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  • Saint Basile

    Extrait du prologue aux règles monastiques

    Pour être bref, je distingue trois dispositions différentes qui nous portent inévitablement à obéir : ou bien nous nous détournons du mal par crainte du châtiment, et nous sommes dans la disposition de l’esclave ; ou nous poursuivons l’appât de la récompense en accomplissant les commandements pour l’avantage que nous en retirons, et ainsi nous ressemblons aux mercenaires ; ou enfin c’est pour le bien lui-même et l’amour de celui qui commande, que nous obéissons, heureux d’avoir été trouvés dignes de servir un Dieu si glorieux et si bon, et nous sommes alors dans la disposition des enfants.

    Celui qui accomplit les commandements dans la crainte et voit sans cesse devant lui la peine qu’encoure la négligence, ne se contentera pas d’exécuter une partie des préceptes en négligeant les autres, mais il redoutera le châtiment qui s’attache aussi bien à n’importe quelle désobéissance. C’est pourquoi : « Bienheureux celui qu’anime en tout une crainte salutaire », il est solidement établi dans la vérité, car il peut dire : « Je voyais toujours le Seigneur devant moi, il se tient à ma droite afin que je ne sois pas ébranlé ». De cette façon il ne voudra rien omettre de son devoir. « Bienheureux l’homme qui craint le Seigneur », pourquoi ? « parce qu’il s’appliquera avec zèle à l’observance de ses commandements ». Ceux qui vivent dans la crainte ne pourront donc ni omettre ni observer négligemment un seul des commandements qui leur sont donnés.

    Mais le mercenaire, lui non plus, ne voudra rien dédaigner de ce qui lui est prescrit. En effet, comment recevrait-il le prix de son travail dans la vigne, s’il n’a pas observé les conventions ? S’il a passé outre à quelque travail urgent, il l’a rendue inutile à son propriétaire. Qui donc accorderait un salaire pour un dommage qu’on lui a causé.

    En troisième lieu vient le service rendu par amour. Quel fils désireux de plaire à son père le contentera dans les grandes lignes, en se réservant cependant de le chagriner dans les détails ? Surtout qu’il se souviendra des paroles de l’Apôtre : « Ne contristez pas l’Esprit de Dieu dont le sceau est imprimé en vous ».

    Ceux qui violent la plupart des commandements, dans quelle catégorie les placerons-nous donc ? Ils n’exécutent pas les ordres de Dieu comme ceux d’un Père ; ils ne lui obéissent pas dans l’espoir d’une récompense ; ils ne le servent pas comme un maître… « Si je suis Père, dit le Seigneur, où est le respect qu’on me doit ? Et si je suis le Maître, où est la crainte que j’inspire ? ». En vérité : « Celui qui craint le Seigneur assujettira fortement son vouloir à ses lois », car il est dit : « En violant sa loi tu traites Dieu avec dédain ».

    Si nous voulons vivre selon notre bon plaisir plutôt que selon les commandements, comment nous promettons-nous, pour plus tard, la vie bienheureuse, l’égalité avec les saints et la joie partagée avec les anges en présence du Seigneur ? Imaginations puériles ! Comment serai-je avec Job, si je n’ai pas accepté avec reconnaissance le malheur qui m’a frappé ? Comment serai-je avec David, quand je n’ai pas traité mon ennemi avec générosité ? Comment avec Daniel, sans avoir cherché Dieu dans la tempérance ininterrompue et la prière continuelle ? Comment avec chacun des saints, moi qui n’ai pas marché sur leurs traces ? Quel est le directeur de jeux assez dénué de jugement pour estimer dignes des mêmes couronnes le vainqueur et celui qui n’a même pas combattu ? Quel chef d’armée appellera ceux qui n’ont même pas paru dans la mêlée, à recevoir, avec ceux qui ont remporté la victoire, une part égale au butin ?

    Dieu est bon, mais il est juste aussi ; or c’est le propre du juste de rendre à chacun selon son dû, ainsi qu’il est écrit : « Seigneur accordez vos bienfaits à ceux qui sont bons et ont le cœur droit, mais ceux qui s’engagent dans les voies détournées, anéantissez-les avec les méchants ».

    Dieu est miséricordieux, oui, mais il est juste : « Le Seigneur aime la miséricorde et la justice » ; c’est pourquoi : « Je chanterai, Seigneur, ta miséricorde et ta justice ». Par l’Écriture nous savons aussi qui bénéficiera de sa miséricorde : « Bienheureux les miséricordieux, car il leur sera fait miséricorde ». Tu vois avec quel discernement Dieu use de la pitié ? Il ne fait pas miséricorde sans jugement et ne juge pas sans miséricorde, « car le Seigneur est miséricordieux et juste ». Ne nous faisons donc pas de Dieu une idée tronquée et ne cherchons pas dans sa bonté un prétexte à la négligence.

  • Saint Jean de Saint-Facond

    Il fut un certain temps que le Père Jean de Saint-Facond n’était pas moins de deux heures à dire la messe, ce qui ne manqua pas d’être trouvé singulier. Le Père Martin de Spinoza, qui était devenu de son novice son supérieur, lui commanda d’être plus court, le Saint en peine de savoir quel parti il devait prendre alla trouver le supérieur en son particulier, se prosterna à ses pieds et le supplia de le laisser sur cela en liberté, le supérieur n’ayant pas voulu se rendre à sa prière, le Père de Saint-Facond alla dire la messe, à dessein d’être plus court, et il se trouva néanmoins aussi long qu’auparavant, de quoi le supérieur lui fit une correction très sévère, lui remontrant qu’obéissance vaut mieux que sacrifice : le Saint se trouvant pressé, représenta au supérieur qu’il avait de très fortes raisons pour lui demander la grâce de le dispenser de la rigueur de son commandement, le supérieur voulut à la fin savoir ses raisons si pressantes, le Père Jean de Saint-Facond se soumit encore à dire ses raisons ; mais pour obliger le supérieur à un secret plus inviolable, il lui demanda que la révélation s’en fît au tribunal de la confession, le supérieur le lui accorda : il lui déclara donc qu’il voyait pendant la messe Jésus-Christ en chair humaine, sa tête, ses bras, ses plaies, et tout son corps éclatant de gloire, il ajouta que Jésus-Christ lui donnait de grands éclaircissements sur le mystère de la Très Sainte Trinité, et plusieurs autres choses, dont le Père Martin de Spinoza son supérieur et confesseur fut tellement surpris qu’il lui déclara publiquement qu’il levait la défense qu’il lui avait faite d’être si long à la messe, qu’il pouvait à l’avenir suivre sa dévotion, et la célébrer comme Dieu lui inspirait. Après la mort du Saint, le Père de Spinoza découvrit le secret au Père Jean de Séville, qui l’a laissé par écrit. Le R.P. Paul Luchin, général de l’ordre, a vu l’original de cet écrit, faisant ses visites en Espagne en 1661. Et il est produit dans les actes de la canonisation. On garde dans les Archives du couvent de Salamanque cet original écrit de la main de ce saint religieux, qui a refusé par humilité trois évêchés.

    (Abrégé de la vie et des miracles de saint Jean de St Facond)

  • Fête de la Très Sainte Trinité

    Stichère du lucernaire des vêpres de la Pentecôte dans la liturgie byzantine :

    Venez, tous les peuples, adorons en trois personnes l'unique Dieu: le Fils dans le Père avec le saint Esprit; car le Père engendre le Fils hors du temps, partageant même trône et même éternité, et l'Esprit saint est dans le Père, glorifié avec le Fils: une seule puissance, une seule divinité, un seul être devant qui nous tous, les fidèles, nous prosternons en disant: Dieu saint qui as tout créé par le Fils avec le concours du saint Esprit, Dieu saint et fort par qui le Père nous fut révélé et par qui le saint Esprit en ce monde est venu; Dieu saint et immortel, Esprit consolateur qui procèdes du Père et reposes dans le Fils, Trinité sainte, gloire à toi.

    Chanté par Theodoros Kokkorikos :

    Δεῦτε λαοί, τὴν τρισυπόστατον Θεότητα προσκυνήσωμεν, Υἱὸν ἐν τῷ Πατρί, σὺν ἁγίῳ Πνεύματι· Πατὴρ γὰρ ἀχρόνως ἐγέννησεν Υἱόν, συναΐδιον καὶ σύνθρονον, καὶ Πνεῦμα ἅγιον ἦν ἐν τῷ Πατρί, σὺν Υἱῷ δοξαζόμενον, μία δύναμις, μία οὐσία, μία Θεότης, ἣν προσκυνοῦντες πάντες λέγομεν· Ἅγιος ὁ Θεός, ὁ τὰ πάντα δημιουργήσας δι' Υἱοῦ, συνεργίᾳ τοῦ Ἁγίου Πνεύματος, Ἅγιος ἰσχυρός, δι' οὗ τὸν Πατέρα ἐγνώκαμεν, καὶ τὸ Πνεῦμα τὸ Ἅγιον ἐπεδήμησεν ἐν κόσμῳ, Ἅγιος ἀθάνατος, τὸ Παράκλητον Πνεῦμα, τὸ ἐκ Πατρὸς ἐκπορευόμενον, καὶ ἐν Υἱῷ ἀναπαυόμενον, Τριὰς ἁγία, δόξα σοι.

  • Samedi des quatre temps de Pentecôte

    Spíritus, ubi vult, spirat : et vocem ejus audis, allelúia, allelúia : sed nescis, unde véniat aut quo vadat, allelúia, allelúia, allelúia.

    Les moniales d’Argentan :
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    Le bienheureux cardinal Schuster :

    L’antienne de la Communion contient une dernière allusion à l’octave de la Pentecôte et au temps pascal qui va s’achever. L’alléluia lui-même, au moins selon l’ancien rite grégorien, est prêt à s’envoler et à retourner au ciel : Sed nescis unde veniat aut quo vadat : alleluia, alleluia, alleluia. Ce chant est tiré de saint Jean (III, 8) « L’Esprit souffle où il veut ; tu entends son souffle, mais tu ne sais ni d’où il vient ni où il va. Alléluia, Alléluia, Alléluia. »

    II est vrai que le texte grec de l’Évangile parle ici, non du Saint-Esprit, mais du vent. Toutefois, comme Jésus s’est précisément servi de l’image du vent pour expliquer à Nicodème le caractère suprasensible et surnaturel de la grâce de l’Esprit Saint, ainsi l’emploi que fait de ce verset la liturgie romaine au moment où se clôt le cycle de la Pentecôte, n’est nullement arbitraire.

    Il est d’autant moins arbitraire que la phrase se termine ainsi : « sic est omnis qui natus est ex spiritu », ce qui ne peut se traduire que par : « il en est ainsi de tout homme qui est né de l'Esprit ». Et Jésus venait de dire : « Quod natum est ex carne, caro est : et quod natum est ex spiritu, spiritus est », où spiritus ne peut pas vouloir dire vent : « Ce qui est né de la chair est chair, et ce qui est né de l'Esprit est esprit. »

    En fait Jésus joue sur les deux sens du mot (en grec c’est pneuma), comme il le fait, dans le même dialogue avec Nicodème, avec le mot ἄνωθεν, anothen. Ce mot peut vouloir dire « d’en haut » ou « de nouveau ». Jésus dit qu’il faut naître d’en haut. Nicodème comprend qu’il faut naître de nouveau, et ne voit pas comment il pourrait retourner dans le ventre de sa mère. Mais pour Jésus, naître de nouveau, c’est naître d’en haut. « Ne t’étonne pas que je t’ai dit : il faut que vous naissiez de nouveau (d'en haut). Le vent (pneuma, spiritus) souffle où il veut… »

    Le cardinal Schuster termine sa notice par ces lignes remarquables :

    La sainte messe clôt dignement le temps pascal. Désormais la Rédemption est accomplie, et le Saint-Esprit est venu comme pour en assurer définitivement l’efficacité, moyennant le caractère sacramentel qu’il imprime dans l’âme. Telle est la propriété personnelle du divin Paraclet : il accomplit, termine, opère toujours quelque chose de définitif, à l’égal d’une conclusion qui, inévitablement et inébranlablement, sort des prémisses. C’est la raison pour laquelle les péchés contre le Saint-Esprit n’obtiennent, en fait, jamais le pardon : ils représentent l’obstination définitive de l’âme dans la haine suprême contre le souverain amour.

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