Deus, qui, ad conteréndos Ecclésiæ tuæ hostes et ad divínum cultum reparándum, beátum Pium Pontíficem Máximum elígere dignátus es : fac nos ipsíus deféndi præsídiis et ita tuis inhærére obséquiis ; ut, ómnium hóstium superátis insídiis, perpétua pace lætémur.
Dieu, afin d’écraser les ennemis de votre Église, et de réformer le culte divin, vous avez daigné choisir pour Pontife suprême le bienheureux Pie : faites que nous ressentions le secours de sa protection, et que nous nous attachions à votre service de telle sorte qu’après avoir triomphé de toutes les embûches de nos ennemis, nous goûtions les joies de l’éternelle paix.
La collecte de la messe de la fête de saint Pie V souligne deux aspects du pontificat de ce pape : il a restauré, rafraîchi, le culte divin, et il a broyé, réduit en poudre, anéanti, les ennemis de l’Eglise. Ces ennemis, ce sont les musulmans. Il est remarquable que cette collecte ait été conservée par Pie XII lorsqu’il institua le curieux « commun des papes » en 1942, qui supprima la plupart des collectes propres.
Il est peut-être encore plus remarquable qu’elle continue de figurer dans le missel de 1962…
En tout cas, tant que le politiquement correct du personnel ecclésiastique actuel et la dhimmitude ambiante ne l’auront pas interdite, elle restera d’une brûlante actualité.
On notera aussi que cette collecte est dans le droit fil de la spiritualité des psaumes : évoquant les ennemis humains de l’Eglise anéantis par saint Pie V, elle demande à Dieu de nous faire triompher des embûches de nos ennemis spirituels afin de pouvoir jouir de la paix éternelle.