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Saint Pierre Canisius

Homélie de saint Pierre Canisius, au bréviaire romain, le jour de sa fête.

J’aime et vénère les Apôtres envoyés par le Christ et leurs successeurs, si zélés à répandre la semence de l’Évangile, infatigables propagateurs et coopérateurs de la divine Parole, qui peuvent à juste titre se rendre ce témoignage : Les hommes nous doivent estimer ministres du Christ et dispensateurs des mystères de Dieu. C’est que le Christ, en Père de famille très vigilant et très fidèle, a voulu que, par de tels ministres et de tels envoyés, fût allumé ici-bas au feu venu du ciel, le flambeau évangélique et qu’allumé il ne fût pas placé sous le boisseau mais sur le chandelier, d’où cette lumière répandrait de tous côtés sa splendeur, et triompherait à jamais de toutes les ténèbres et erreurs régnant tant parmi les Juifs que parmi les Gentils.

En effet, il ne suffit pas au docteur évangélique d’éclairer les peuples par sa parole, de faire entendre une voix criant dans le désert, d’aider de ses discours beaucoup d’âmes à progresser dans la piété, de peur que s’il omettait la prédication, devoir de son ministère, il ne soit de ces chiens muets incapables d’aboyer que stigmatisa le Prophète. Mais il doit encore être plein de ferveur lui-même, afin que, riche en œuvres et en charité, il fasse honneur à son ministère évangélique et suive les traces de Paul son Maître. Celui-ci, en effet, non content d’adresser à l’évêque d’Éphèse cette recommandation : Avertis et instruis, combats comme un bon soldat du Christ Jésus, évangélisa lui-même constamment amis et ennemis et pouvait dire en bonne conscience aux évêques assemblés à Éphèse : Vous le savez, il n’y a rien d’utile que j’aie négligé de vous annoncer et de vous enseigner tant en public que dans vos maisons, affirmant devant les Juifs et les Gentils la nécessité de la pénitence vis-à-vis de Dieu, et de la foi en notre Seigneur Jésus-Christ.

Tel en effet doit être le Pasteur de l’Église : à l’exemple de saint Paul, qu’il se fasse tout à tous, afin qu’en lui le malade trouve le remède ; l’affligé, la joie ; le désespéré, la confiance ; l’ignorant, l’instruction ; l’indécis, le conseil ; le pécheur repentant, pardon et consolation ; chacun enfin, tout ce qui est nécessaire à son salut. Aussi le Christ lorsqu’il voulut constituer les Chefs de la terre et les Docteurs de l’Église, dans sa sagesse ne se contenta pas de dire à ses disciples : Vous êtes la lumière du monde ; mais ajouta ceci encore : Une ville fondée sur la montagne ne peut demeurer cachée et on n’allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau mais sur le chandelier, afin qu’elle éclaire tous ceux qui sont dans la maison. Ils se trompent en effet, les ecclésiastiques qui pensent pouvoir satisfaire aux obligations de leur charge plus par l’éclat de leur science que par la pureté de leur vie et l’ardeur de leur charité.

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