La revendication accompagnant la découverte de cinq bâtons de dynamite au Printemps émane d’un "Front Révolutionnaire Afghan" totalement inconnu.
Les ministères de la Défense et de l’Intérieur constatent que, si l’on ne peut écarter a priori la piste islamiste, la phraséologie révolutionnaire et anticapitaliste de la revendication n’est pas islamiste.
Ce qui est intéressant, ce sont les propos d’« un ancien juge, spécialiste du terrorisme islamiste », recueillis par l’AFP. « Les éléments de revendication ne correspondent pas aux revendications habituelles des groupes islamistes », dit-il. Les inconsistances sont flagrantes : l'absence de références religieuses est impressionnante quand on sait que « les islamistes pensent et agissent en religieux. Les références à la religion interviennent à chaque ligne, dans chaque communiqué. La seule légitimité de leur action, c'est le religieux ». Il faut ajouter à cela la référence directe à l'Afghanistan en tant que nation, alors que « les textes de revendication des islamistes n'ont pas de référence nationaliste, ne se réfèrent pas directement à un pays », poursuit-il. « On ne parlera pas du peuple afghan mais de la Oumma, la communauté des croyants. »
En voulant définir l’islamisme, ce juge décrit tout simplement l’islam…