Le ministre italien de l'intérieur Angelino Alfano, lors d’une conférence de presse commune avec le commissaire européen aux migrations Dimitris Avramopoulos, a fustigé le refus des régions italiennes du nord de ne plus accepter de « migrants ». C’est « une attitude de haine insupportable envers le sud » du pays, a-t-il dit, soulignant que le gouvernement demandait une « égale répartition des migrants sur le sol italien, comme nous demandons une égale répartition des migrants en Europe ».
Alors que le nombre de « migrants » ayant débarqué sur les côtes italiennes a dépassé les 50.000 depuis le début de l’année, les régions du nord ont en effet déclaré que la coupe était pleine.
Roberto Maroni, le gouverneur de la Lombardie, a affirmé qu'il allait écrire aux maires et préfets de sa région pour leur demander de ne plus accueillir d'immigrants illégaux, dont la répartition est décidée par Rome, menaçant dans le cas contraire de leur réduire les fonds alloués par la région. Giovanni Toti, le président nouvellement élu de Ligurie, l'a soutenu en affirmant notamment: « Nous ne recevrons plus de migrants, et la Lombardie, la Vénétie et le Val d'Aoste feront de même. »
Le président de la Ligue du Nord, Matteo Salvini, s'est dit de son côté dit « prêt à occuper la préfecture » de Milan si celle-ci décide de réquisitionner des lieux pour l'accueil des « migrants ».