- Perquisitions en série chez Dieudonné.
- Les députés demandent d’effacer le redressement fiscal de Mediapart.
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- Perquisitions en série chez Dieudonné.
- Les députés demandent d’effacer le redressement fiscal de Mediapart.
Coup sur coup, deux ministres, Alain Vidalies et Michel Sapin, ont dénoncé les « factieux » qui osent manifester contre le gouvernement.
La dernière fois qu’on a entendu le mot « factieux » dans l’actualité internationale, c’était le 13 décembre dernier, lorsqu’on a appris que le numéro 2 du régime nord-coréen avait été condamné à mort et exécuté pour avoir « perpétré des actes factieux ».
Les « factieux », dans l’histoire de France des socialistes, ce sont notamment les Français qui rejetaient la glorieuse Révolution. Jaurès : « La force n'était pas employée à imposer à la nation la volonté d'une minorité. La force était employée au contraire à assurer contre les tentatives factieuses d'une minorité la volonté presque unanime de la nation. »
Comme aujourd’hui…
Vincent Peillon demande aux directeurs d’établissements scolaires de « convoquer » les parents qui suivraient la consigne de retirer leurs enfants de l’école un jour par mois pour protester contre l’enseignement de l’idéologie du genre.
La prochaine étape, ce devrait être l’hôpital psychiatrique pour les parents récalcitrants. Et la prison pour les « extrémistes », les « manipulateurs », les « fauteurs de trouble et de haine » qui ont « décidé de mentir » en propageant des contre-vérités... Comme on le sait, le père de Vincent Peillon était le directeur de la banque soviétique en Europe. Il n’est donc pas étonnant que le ministre confonde la vérité et le mensonge, et traite d’extrémistes et de « fauteur de trouble et de haine », bref, de voyous et de hooligans, ceux qui osent dire la vérité.
Et l’on voit Najat Vallaud-Belkacem, qui ressemble de plus en plus à Manuel Valls, la pauvre, tonner que le gouvernement sera « intraitable avec les manipulateurs ». Cette même Najat Vallaud-Belkacem qui assurait, sans rire, le 6 juin 2013, que « la théorie du genre n’existe pas ».
La dictature soviétique est donc en marche aussi sur ce plan-là, ce qui est logique après la mise en place de la dictature sur la parodie de mariage homosexuel.
Elle est d’autant plus facile à mettre en place qu’on voit les grands médias jouer à qui ressemblera le plus à la Pravda d’autrefois, dénonçant à qui mieux mieux les « fausses rumeurs » que des « extrémistes » font circuler et qui abusent des parents…
La vérité est que bien sûr l’enseignement de l’idéologie du genre se répand dans les écoles, puisqu’elle fait partie de l’idéologie officielle.
Cela dit, à la décharge de Vincent Peillon, ce n’est pas lui qui a commencé. Certes, pour ne prendre qu’un seul exemple, la « ligne Azur » fait enseigner aux enfants, via ses supports pédagogiques, que « l’identité de genre c’est le sentiment d’être un homme ou une femme » et que « pour certains, le sexe biologique coïncide avec ce ressenti ». Mais c’est Xavier Darcos, du gouvernement Sarkozy-Fillon, qui a fait de la « ligne Azur » un partenaire de l’Education nationale. Dans le cadre de la lutte contre le sida et contre l’homophobie…
L’Assemblée nationale (à savoir une centaine de députés, quand même) a voté sans surprise à une très large majorité la suppression de la notion de « détresse » de la femme qui veut avorter. Il s’agit désormais seulement de la femme qui « souhaite » tuer son bébé.
Quelque 19 députés (18 UMP et Jacques Bompard) avaient proposé un amendement disant qu’en conséquence l’avortement n’est plus remboursé.
Ils étaient donc 19 à avoir signé ce texte. Ils ont été… 7 à le voter. Voici les noms des 7 derniers députés qui défendent encore la vie en France : Jacques Bompard, Nicolas Dhuicq, Philippe Gosselin, Marc Le Fur, Yannick Moreau, Jean-Frédéric Poisson, Claudine Schmid.
Au moment du vote sur cet amendement, il y avait 14 députés UMP en séance (sic), dont les 6 qui l’ont voté (six autres ont voté contre, deux se sont abstenus).
Les députés ont également voté l’aggravation du délit d’entrave à IVG. Désormais est puni de deux ans de prison et 30.000 € d’amende non seulement « le fait d’empêcher ou de tenter d’empêcher » un avortement, mais aussi le fait d’empêcher ou de tenter d’empêcher « de s’informer » sur l’avortement. Ce qui permet de poursuivre notamment les sites internet de défense de la vie s’ils ne mettent pas sur le même plan le « choix » de l’avortement et le choix de la vie.
Dans le discours de Najat Vallaud-Belkacem, hier à l’Assemblée, sur le projet de loi d’« égalité entre les femmes et les hommes » (cela commence très fort avec le mensonge absolu et meurtrier de la liberté de « disposer de son corps » quand il s’agit d’un nouvel être) :
Je commencerai donc par évoquer la loi de 1975. Je le dis avec fermeté : ce texte inscrivant la liberté des femmes à disposer de leur corps n’est ni à débattre ni à négocier.
Nous n’accepterons aucun recul. Nous serons déterminés et même intransigeants. Toutes les entraves, toutes les tentatives de remise en cause de ce droit fondamental, toutes les régressions se heurteront à la poigne de l’État de droit. (…)
Je vous demande donc de rester dans ce consensus. Je le dis notamment aux quelques députés de l’opposition – je sais que tous ne partagent pas cette position – qui ont déposé des amendements pour que l’IVG ne soit plus remboursée par la Sécurité sociale.
Je le répète : restez dans le consensus républicain qui existe depuis 1975 sur ce droit essentiel. Le droit à l’IVG, nous l’avons construit ensemble ; il fait partie de notre patrimoine commun. Il nous faut le préserver, loin des passions inutiles, loin des manœuvres dilatoires. Envoyons un message clair aux femmes qui nous regardent. J’espère que nos débats en seront l’illustration.
Des débats ?
Voici une image de « l’Assemblée » devant laquelle s’exprimait le ministre du droit absolu de tuer les enfants dans le ventre de leur mère :
Mais peut-être est-ce seulement un méchant troll. Sur le site de l’Assemblée, quand on clique sur son nom, on tombe sur une page qui dit : « La page à laquelle vous souhaitez accéder n'existe pas. »
En décembre, Aurélie Filippetti, ministre de la Culture, avait nommé Julie Gayet au jury de la Villa Médicis. Ce qui se voyait ces jours derniers, noir sur blanc, sur le site de la Villa Médicis. Jusqu’à ce que Le Canard Enchaîné le révèle. Immédiatement, Aurélie Filippetti a déclaré qu’il n’y avait rien de fait. La page du site de la Villa Médicis a été supprimée, et Aurélie Filippetti a nommé Emmanuelle Bernheim.
Au mensonge d’Aurélie Filippetti est venu s’ajouter l’inévitable mensonge de Najat Vallaud-Belkacem : « La liste a été publiée, elle ne comporte pas le nom que vous évoquez.Il n’y a pas de sujet. »
Selon Haaretz, Emmanuelle Bernheim est « un écrivain juif à succès ». Son mari est Serge Toubiana, directeur de la Cinémathèque française, qui est aussi depuis le 1er janvier président de la commission d’avance sur recette. Il sera la semaine prochaine en Israël où il est membre du jury du festival du film documentaire DocAviv.
François Hollande a annoncé « la fin des cotisations familiales » des entreprises d’ici 2017, ce qui « représente 30 milliards d’euros de charges ».
C’est une régression sociale historique, qui fait revenir la France au libéralisme antisocial du XIXe siècle et met fin à ce qui fut une belle page du christianisme social.
Les cotisations des entreprises pour financer des allocations familiales, ce fut une invention de patrons catholiques voulant mettre en œuvre la doctrine sociale de l’Eglise. Ce fut d’abord des initiatives individuelles, jusqu’à ce qu’en 1918 le syndicat des constructeurs de l’Isère, sous l’influence d’Emile Romanet, crée ce qui fut judicieusement appelé une « caisse de compensation ».
Cela se développa, grâce notamment à la CFTC, et en 1932 une loi rendait obligatoire l’adhésion des entreprises de l’industrie et du commerce à une caisse de compensation.
En 1932, pas en 1947 comme on le voit partout.
En 2014, le socialiste Hollande revient donc sur cet acquis social et fait retourner la France au libéralisme sans foi ni loi ni famille. Ce qui n’est pas illogique, une fois qu’on a détruit la notion même de famille par le soi-disant mariage entre personnes du même sexe.
Ce qui est à hurler, en revanche, est que l’on voit l’opposition comme le Medef saluer cet « allégement de charges », sans qu’il y ait une personnalité, une seule personnalité, pour dénoncer cette régression historique, attentat contre la justice et la solidarité.
Najat Vallaud-Belkacem à propos de Dieudonné : « Le simple fait qu'il décide de changer de spectacle et d'enlever un certain nombre de propos antisémites est une forme d'aveu. »
Voici à quoi ressemble un « aveu » selon le porte-parole du gouvernement :
« Moi, comme ministre de l'Intérieur en charge de l'application des lois républicaines et de l'ordre public, je ne laisserai plus jamais, plus rien passer des mots qui divisent les Français », a déclaré Manuel Valls (en référence à Dieudonné).
Il s’agit seulement de certains mots très particuliers. Car pour les autres, il ne les laisse pas passer, il les impose :
Les Français toujours autant divisés sur le mariage pour tous
Les Français restent divisés sur le « mariage pour tous »
Mariage pour tous : la France divisée
Najat Vallaud-Belkacem considère que « les élections européennes devront être l'occasion aussi de parler de ces sujets-là, des libertés fondamentales ». Précisément : de l’avortement , car « un certain nombre de lobbies très conservateurs, partout en Europe, essayent de remettre en cause les acquis fondamentaux ».
Pas de chance : pour l’Union européenne, l’avortement n’est pas une liberté fondamentale, et ne fait pas partie de ses compétences.
Ce sont les compétences de Najat Vallaud-Belkacem qui sont gravement sujettes à caution.