Lundi 28, en la fête des saints apôtres Simon et Jude, il y a eu deux ordinations sacerdotales dans le diocèse de Mindong. C’est la première ordination sacerdotale publique depuis l’accord entre François et le régime communiste, et la première dans ce diocèse depuis que les communistes sont au pouvoir : toutes les ordinations étaient clandestines jusque-là.
Ce diocèse est considéré comme le « laboratoire » de l’accord. C’est celui où François a nommé évêque un évêque officiel excommunié, pantin du régime, Mgr Zhan Silu, et a fait de l’évêque clandestin, vrai confesseur de la foi, Mgr Guo Xijin, l’évêque auxiliaire de l’autre.
Quoique toujours non reconnu comme évêque par le régime, parce qu’il refuse de signer le document d’adhésion à l’Eglise « indépendante », c’est à dire entièrement soumise au parti, Mgr Guo Xijin était officiellement convié à la cérémonie, mais il ne s’y est pas rendu. Il manquait d’ailleurs aussi la majorité des prêtres du diocèse, restés fidèles à leur évêque.
Mgr Guo Xijin n’a pas caché qu’il a décliné l’invitation à cause des menaces, des pressions et des persécutions que subissent les prêtres non-officiels. Un exemple tout particulier est celui du vicaire de l’ancienne cathédrale, le P. Liu Maochun. Il est responsable de la construction d’un hospice pour les vieux. Les sbires du régime lui ont fait savoir que s’il refusait de signer le document d’adhésion la construction serait bloquée. A chaque nouveau refus quelque chose était détruit. Ce fut d’abord l’un des plans. La dernière fois ce fut un étage entier…
« Si la situation ne s’améliore pas, je ne me sens pas de pouvoir y participer. D’autre part, je dois prendre soin des prêtres et des fidèles non officiels : c’est la tâche spécifique que le Saint-Siège m’a confiée. »
Contrairement à ce que claironne François, il y a donc toujours deux Eglises. Et le fait qu’il reconnaisse celle qui est une courroie de transmission du parti communiste ne change rien à la situation, mais c’est une honte pour l’Eglise catholique.